Bonjour à tous !

Cette fanfic est ma toute première sur HP. J'ai toujours adoré en lire mais je n'avais jamais oser en écrire. Du coup, je me suis mise avec Naoky pour faire une histoire à deux mais qui, je l'espère, vous plaira autant qu'à nous !

Crédits :
Les personnages de l'univers de Harry Potter appartiennent à J.K Rowling.
L'histoire à été écrite par Mai-chan ( https://www.fanfic-fr.net/fanfics/auteur/Mai-chan/10314.html ) et Naokyy ( https://www.fanfiction.net/u/2145023/Naokyy )
Le titre est inspiré d'une chanson de Jean-Jacques Goldman.

Couple : DMHP

Remerciement : On remercie tout particulièrement Grimm qui nous a filer un coup de pate pour la correction ! ♥

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Ca fait bien six ans maintenant, que le calme est revenu sur le monde des sorciers. Six ans que Voldemort a été vaincu, six ans que Remus et Nymphadora sont décédés, six ans que la famille Weasley compte un membre de moins. 

Un an après la chute de Voldemort, le monde des sorciers avait peu à peu retrouvé son calme. Le dernier procès d’un mangemort s’était déroulé sans anicroche et Lucius Malfoy avait écopé d’un aller-simple pour Azkaban. Harry, encouragé par ses deux meilleurs amis, avait fini par demander Ginny en mariage. Il ne se posa pas tellement de question à cet instant, persuadé de faire le bon choix, le choix de s’accrocher à son couple malgré la peine causée par la guerre. La cérémonie se déroula en plein hiver dans le jardin du Terrier. Il avait beaucoup neigé ce jour-là et la pelouse était dissimulée par un épais manteau blanc immaculé. Harry s’était levé tôt, angoissé d’arriver à ce jour si rapidement. Ron l’avait rassuré en lui affirmant que c’était normal. Alors il avait épousé la demoiselle, rendant ainsi heureux toute l’assemblée. Les photos avaient fait la une du journal le lendemain dans toutes les gazettes sorcières du monde : « Harry Potter, le héros de la guerre contre le mal, vient de s’unir à son amour de jeunesse et sœur de son meilleur ami Ginny Weasley. »

Après cet épisode, Harry avait emménagé dans l’ancienne maison de ses parents à Godric’s Hollow avec la rouquine. Il s’était inscrit à l’école des Aurors par la suite, envieux de continuer à être utile dans cet univers. Ginny, quant à elle, avait décidé d’embrasser une carrière d’infirmière à Sainte Mangouste. Harry était du genre à se blesser assez souvent, elle voulait pouvoir être la personne qui le soignerait. Elle termina ses études rapidement et commença un internat à l’hôpital.

C’est ainsi que débuta la vie d’adulte du célèbre Harry Potter.

Puis, les années passèrent. Harry devint un auror réputé (plus pour son nom que par ses capacités, à son grand désarroi) et Ginny passait son temps à alterner entre les gardes et les soirées chez des amies. La famille Potter n’était pas aussi unie que tout le monde semblait le penser. Quand Harry rentrait de ses missions, il n’était pas rare de trouver la maison vide. Alors, il s’allongeait dans ce lit aux draps froids et il réfléchissait.

Pendant les dix-sept premières années de sa vie, il n’avait pas passé une seule année sans vivre des aventures extraordinaires. Il avait toujours eu un but dans son existence. Quitter au plus vite les Dursley, rendre Malfoy fils fou de rage, trouver ce que gardait Touffu, sauver sa femme, sauver son oncle, sauver sa peau aussi… Il avait parfois réussi, parfois échoué. Mais il avait toujours eu une destinée bien remplie. Et puis, du jour au lendemain, tout s’était terminé. Tom Jedusor était mort, la paix était revenue, les mangemorts avaient été jugés et la seule chose qui l’animait encore c’était d’aller voir des matchs de quidditch. La vie était triste pour le balafré. Et quand, parfois, Ginny et lui se retrouvait à la maison en même temps, ils dînaient dans un silence de plomb et finissaient la soirée à regarder la télévision moldue qu’Harry avait acheté quelques mois plus tôt. Pourtant, au dehors, tout le monde pensait que cette union était la plus belle. Molly et Arthur étaient toujours ravis de les accueillir et, si Harry souriait, il n’en était pas moins triste. Les Weasley avaient toujours été une seconde famille pour le jeune sorcier, se dire aujourd’hui que leur rendre visite était presque un poids l’attristait énormément.

C’était pour ça que, ce jour-là, il décida d’écrire une lettre. Une lettre à personne, une lettre qui ne ferait que raconter sa vie. Une missive qu’il aura griffonnée un soir après être rentré de mission dans une maison vide. Un message auquel il n’attendait aucune réponse.

« Bonjour à vous,

Je ne sais pas si vous prendrez le temps de lire cette lettre, après tout ce n’est que la complainte puérile et égoïste d’un homme qui à tout. Je ne vous en voudrais pas de la jeter sans y jeter un œil. Mais si vous vous penchez sur la lecture, alors je vous en remercie.

Je ne sais même plus par où commencer… Ma femme, sûrement. Elle est très gentille, adorable même. Mais nous n’avons plus de relation depuis des mois déjà, je dirais même des années. Peu après notre mariage, nous sommes rentré dans une sorte de routine que nous ne parvenons pas à briser. J’ai pourtant essayé, au début. Mais je me suis vite lassé. Je crois que je ne l’aime plus, je ne sais même plus si je l’aimais quand nous nous sommes mariés… Je suis peut-être un monstre de penser une chose pareille mais j’étais dans l’euphorie d’un heureux événement qui était arrivé à notre ville et je ne voulais pas descendre de mon nuage. Et j’ai été convaincu par mon entourage que c’était ce qu’il fallait faire. Je m’en mords un peu les doigts à présent. Surtout que cet entourage me semble de moins en moins supportable. Ma belle-famille était comme une vraie famille pour moi, mais depuis mon mariage chaque visite parmi eux me pèse un peu plus. Je ne sais pas pourquoi, leur comportement est toujours le même pourtant. Peut-être est-ce la présence de mon meilleur ami qui me gêne. Ce type est censé lire en moi comme dans un livre ouvert mais il est tellement heureux en ménage qu’il n’a pas l’air de se rendre compte que je ne sais pas comment m’en sortir. Sa femme est plus vive que lui mais elle ne peut rien pour moi. Personne ne peut rien pour moi. Je suis seul maître de ma vie. Malheureusement je suis trop lâche pour tout plaquer et partir, pourtant qu’est-ce que j’aimerais le faire. Vraiment. J’ai trop de responsabilité pour ça. Je ne sais plus comment me sortir de ce pétrin, je dois trouver un sens à ma vie avant de sombrer dans une dépression chronique.

Si vous êtes arrivé jusqu’ici, je tiens à vous remercier. Je n’attends pas que vous me plaigniez ou que vous me compreniez mais je suis heureux de savoir que j’ai pu partager mes états d’âme avec quelqu’un.

Je vous souhaite une belle vie. »

Ils avaient racheté une chouette après la guerre, une noire aux yeux jaunes. Il accrocha ces mots à sa patte et l’envoya au loin. Il n’y avait pas d’adresse, pas de  destinataire. Peut-être que la lettre n’arriverait jamais entre les mains de personne, peut-être qu’un moldu la lirait. Mais il ne fallait pas qu’on puisse remonter à lui. Jamais.