Titre : Joueras-tu le jeu ?

Auteurs : Naokyy et GreenLuciole

Disclaimer : L'univers d'Harry Potter, Harry et Draco ne sont pas à nous. L'idée originale non plus, puisqu'elle est tirée du film Jeux d'enfants.

Note des auteurs : Et voici le chapitre 2, que nous aurions dû mettre avec le chapitre I, tout bien pensé. Mais évidemment, on a eu cette idée de génie après avoir posté le chapitre I. Bref, ce deuxième chapitre termine l'introduction de la fanfiction, les chapitres suivants seront donc plus longs. N'hésitez pas à laisser votre avis mais surtout, appréciez bien la lecture ! Love ~

Chapitre II

Il courait. Courait. Encore. Loin. Il fallait qu’il fuit, très vite, très loin et surtout, surtout, ne pas finir dans une impasse. Son souffle était court, sa respiration saccadée, ses cheveux, d’habitude impeccables, ne tenaient plus en place et ses vêtements, bien que froissés, était encore miraculeusement en place. Il courait, courait alors qu’il entendait enfin les dizaines de pas à sa poursuite s’éloigner. Il ralenti. Il souffla. Enfin seul.

Draco n’aurait jamais cru qu’en cette réunion d’anciens élèves cela se passerait comme ça. C’était majoritairement des adultes maintenant et même si de nombreux élèves actuels de Poudlard y assistaient également, il n’aurait jamais cru voir une horde de groupie lui foncer dessus. Oh, elles avaient bien attendues deux bonnes heures à le reluquer, lui et Harry Potter, mais il supposait que le brun avait perdu un peu de son estime dans leurs cœurs à être ainsi parti en France. Mais elles avaient finalement craqué et une fois que la première c’était avancée vers lui les joues rouges et lui avait demandé un autographe, s’en était fini de lui. Mais il avait réussi à les semer et il lâcha un énorme soupir de soulagement alors qu’il leva la tête vers la porte à côté de lui. Une vieille porte en bois. Draco voulu s’en détourner pour aller dans son ancienne chambre par exemple, il entendit à nouveau des pas et quelques gloussements hystériques. Ni une, ni deux, il franchit la porte qui s’effaça derrière lui.

Mais pourquoi fallait-il que ce soit cette salle ? Hagard, il laissa ses yeux parcourir les piles d'objets, parcourir la pierre et le bois. Rien n'avait changé, dans cette salle. La douleur, l'incendie, ils étaient dans ses souvenirs seulement. Le malaise aussi, les regrets. Son ami était mort ici même, et il n'avait pas pu le sauver. Il se laissa glisser contre le mur, jusqu'à s'asseoir sur le sol. Il devait reprendre son souffle. Et ses yeux continuaient, contre sa volonté, de redécouvrir cet endroit qu'il s'était efforcé d'oublier. Lorsqu'ils tombèrent sur quelque chose, ou plutôt quelqu'un, qui n'aurait pas dû être là. Harry Potter. Il se releva immédiatement et passa une main dans ses cheveux blonds, sa fierté refusant d'offrir une telle image à son rival attrapeur. Celui-ci l'observait, un sourire amusé aux lèvres.

« La rançon de la gloire, Malfoy ? »

Draco eu un rire léger. Autrefois, ils se seraient enflammés pour moins que ça. Mais plus maintenant. Ils avaient véritablement changé, mûri. Il posa son regard sur lui.

« Je comprends mieux ce que tu vivais avant, Potter. C'est la même chose, en France ? »

Oui, ils avaient changé. Ils étaient capables d'avoir une conversation entre adultes civilisés. Ils n'étaient plus à couteaux tirés à chaque parole de travers. Ils pouvaient même se permettre de plaisanter. Cinq ans avec, ça aurait été inimaginable.

« Ici, les groupies ont de l'éducation. Elles sont timides, elles t'observent avant de te sauter dessus. En France, tu peux te faire violer à chaque coin de rue par tes fans. En plus, je pense qu'elles craquent pour mon accent so british. »

Draco rigola simplement, n’y répondant rien. Il ne comprenait pas les fans français, mais il comprenait la célébrité qu’avait enduré Harry. Au moins en temps que joueur de Quidditch. Après quelques minutes à ne rien offrir d’autre qu’un petit sourire, son regard se porta sur la boite que tenait le brun.

« Qu’est ce que c’est ? » demanda-t-il tout naturellement.

Le regard de l'ancien Gryffondor se détacha enfin de son rival pour se poser à nouveau sur la petite boîte. Harry doutait de l'intérêt que lui portait Draco. C'était sûrement un simple moyen de meubler la conversation. Il fallait se rendre à l'évidence : ils n'avaient rien à se dire. Ils ne pouvaient pas se considérer comme amis et commencer à se raconter leur vie. De toute façon, celle du Survivant ne présentait pas un très grand intérêt. Elle se résumait à deux choses : le Quidditch et l'ennui. Peu à peu, l'ennui prenait d'ailleurs le pas sur son sport favori. Rien ne venait pimenter son quotidien. Avant, lorsqu'il était à Poudlard, ses amis, mais surtout sa rivalité avec Malfoy l'aidaient à se sentir plus vivant que jamais. Chaque jour avait son lot de surprises, de joies, de colères, de soucis et de fou-rires. Mais à présent, qu'avait-il ? Une grande maison vide ? Des coéquipiers avec qui il ne partageait rien d'autre que le sport ? Une vie sentimentale inexistante ? En somme, rien d'idyllique. Rien qui le faisait vibrer.

Il posa à nouveau son regard sur le blond. Et si... il était la solution ? S'il rendait son quotidien plus piquant, comme lorsqu'ils étaient élèves ? Un sourire espiègle apparu sur ses lèvres.

« La boîte d'un Vif d'or. Tu le veux ? » Draco haussa un sourcil septique. « Il faut la mériter, Malfoy. Cap ou pas cap ? »

Draco se figea de stupeur. Harry était-il sérieux ? Il en avait tout l’air. Seul son petit sourire contrastait avec l’air parfaitement sérieux qu’arborait le survivant. Ce dernier avait les yeux brillants et cela ne fit qu’encore plus surprendre Draco. Que lui voulait-il exactement Harry lui lançait un défi, il lançait un jeu stupide et gamin, juste pour une boite ? Sincèrement, il n’en avait rien à foutre de la boite....

« Tu te fiches de moi ? Tu as quel âge, Potter ? »

Le sourire de l'attrapeur français s'agrandit. Oui, c'était un jeu stupide, un jeu d’enfant, il en était bien conscient. Mais il mourrait d'envie de voir son rival effectuer tout un tas d'actions idiotes pour récupérer cette boîte, même si cela voulait dire qu'il serait obligé d'en exécuter à son tour. Il mourrait d’envie de voir sa vie un peu plus remplie et guidée par l’imprévu des demandes du blond. Il s'avança vers Draco et répéta plus lentement, le regardant avec intensité :

«Alors Draco, Cap ou pas cap ? »