Titre : Joueras-tu le jeu ?

Auteurs : Naokyy et GreenLuciole

Disclaimer : L’univers d’Harry Potter, Harry et Draco ne sont pas à nous. L’idée originale non plus, puisqu’elle est tirée du film Jeux d’enfants. Juliet est en revanche un personnage sorti de notre imagination !

Note des auteurs : Les choses sérieuses commencent, c’est un petit chapitre pour installer doucement le jeu qui se met en place  ~ On espère qu’il vous plaira et vous met un peu l’eau à la bouche pour la suite !

Chapitre III

« Monsieur Malfoy, vous avez participé récemment à une réunion d’ancien élèves à l’école de Poudlard, que pouvez-vous nous en dire ? »

La blonde fixait le jeune homme par-dessus ses lunettes rectangulaires, sa main prête à écrire la réponse et ses lèvres prêtes à relancer une nouvelle question. Draco fit un sourire charmeur.

« J’ai revu bon nombre d’amis et je suis content d’avoir pu revoir le château. Avec ma nouvelle carrière, je n’y retourne pas aussi souvent que je le voudrais. »

« Nous savons aussi qu’Harry Potter, revenu spécialement de France pour l’occasion, y était, comment avez-vous vécu cette rencontre hors compétition ? »

Draco haussa un sourcil mais ne montra pas les légères perturbations qui parcoururent son corps. Une rencontre hors compétition dans une salle emplie de souvenirs et de poussière. Oui en effet, ils avaient un peu parlé. Un peu trop peut-être, ou bien pas assez, le blond ne savait pas trop. Il haussa les épaules avec délicatesse.

« Harry Potter et moi avons grandi depuis Poudlard, je n’ai pas vécu cette rencontre d’une quelconque façon, je suis content de voir que nous pouvons nous entendre en dehors d’un terrain. »

Il sourit en captant le petit air surpris de la journaliste ainsi que des autres présents. Il avouait qu’il avait eu une conversation courtoise avec le brun aux journalistes. Son petit sourire se fit légèrement vainqueur, comment le brun allait-il s’en sortir lorsque les journalistes lui demanderaient de quoi ils avaient parlés ? Une conversation… « Cap ou pas cap » avait lancé Harry.

« Sans vouloir être indiscrets, de quoi avez-vous parlé ? »

C’était un homme, cette fois-ci, qui avait posé la question. Draco pourtant, n’aimait pas du tout ce lancement. Les journalistes étaient toujours indiscrets et c’était bien pour cela qu’il s’était mit à sortir avec Juliet. Depuis maintenant 5 ans que la guerre était finie, Draco s’était refait un nom, une réputation et maintenant on ne creusait plus dans sa vie pour savoir s’il était un disciple du mage noir, mais bien pour savoir s’il était fidèle envers sa chère et tendre. Chère et tendre…c’était ironique. Il s’avérait plutôt que Juliet était une façade et sa meilleure amie. Avec sa célébrité, Draco avait rompu les liens avec Poudlard, tout comme l’avait fait le Survivant et il s’en été forgé de nouveaux. Juliet, il l’avait rencontrée dans un bar à célébrités sorcières. Le nouveau truc branché et à ce moment il venait tout juste d’accéder au poste de titulaire au sein de l’équipe d’Angleterre. Elle était une célèbre chanteuse et sorcière hors pair. Ils avaient sympathisé et très vite la jeune femme s’était aperçue d’un petit détail qui ferait qu’elle ne mettrait jamais le blond dans son lit. Il avait un penchant pour les hommes. Le blond se demandait encore d’ailleurs pourquoi la jeune femme lui avait fait cette proposition, ce faux couple qu’ils formaient aux yeux de tous mais pourtant si heureux. Ils étaient amis et chacun couvrait l’autre lorsqu’il allait voir un amant. C’était presque s’ils jugeaient les hommes ensembles mais leurs goûts étaient un peu différents. Grâce à elle, Draco n’avait pas eu à affronter la presse et au contraire, son couple était assez régulièrement élu meilleur couple du mois/année/ce que vous voulez. L’ex Serpentard revint à la réalité et à l’interview, chassant les images de sa compagne qui était il ne savait où.

« De banalités, du bon vieux temps. Maintenant je préférerais parler du Quidditch, si cela ne vous dérange pas. »

Il fit un petit sourire, sourire qui s’avérait plutôt menaçant et les journalistes n’insistèrent pas. Un autre homme, à lunette cette fois ci, leva alors son stylo et amorça sa question.

« Après cette rencontre, comment sentez-vous le match France - Angleterre le mois prochain ? »

« Comme tout les autres, nous allons donner le meilleur de nous-même, même si ce n’est qu’un match amical en prévision de la Coupe du monde, et j’espère qu’ils feront de même. Que le meilleur gagne. »

Draco sourit à nouveau, c’était devenu une habitude, une habitude de star bien évidemment. Après quelques nouvelles questions, sur les tactiques ou les joueurs de son équipe, il se leva. Cela faisait une bonne heure qu’il dissertait de son dernier match et des entraînements et il jugea que tout cela avait bien trop duré. Prêt à partir, il se tourna pourtant une dernière fois vers les journalistes, l’air plus que sérieux.

« Par ailleurs, je voulais vous confier que je dors avec une grenouillère…rose. »

Stupéfaits, les journalistes n’eurent pas le temps de lui poser une question – une « quoi ? » semblant être le plus adéquat – que le blond était déjà sorti sous l’œil ahuri de son manager.

« Foutu Potter. » se dit-il avec un air amusé.

Harry était chez lui, les côtes douloureuses, les larmes aux yeux, les joues rouges. Avachi sur son canapé, il riait aux éclats. Depuis combien de temps ? Dix minutes ? Un quart d'heure ? Il avait perdu le compte. Dissimulé dans un recoin de la salle d'interview, il avait assisté à toute la scène et avait transplané avant que son fou rire ne le trahisse. Il n'aurait pas supporté d'attendre le lendemain et de le découvrir dans les journaux. Il fallait qu'il le voie de ses propres yeux. Sincèrement, il n'avait pas cru que Draco le ferait. La réunion avait eu lieu une semaine plus tôt et, pendant ces sept jours, ils ne s'étaient pas reparlés. L'attrapeur anglais aurait pu ignorer le gage, s'en foutre comme de la boîte, ce trophée qu'il était censé remporter. Du moins jusqu'au prochain gage. Pourtant, il l'avait fait. Preuve qu'il avait changé, et qu'il s'ennuyait sans doute un peu aussi.

Harry fut interpellé par le bruit caractéristique que quelqu'un qui venait de transplaner devant sa porte. Il attrapa la boîte et se précipita sur la poignée, encore hilare. C'était bien Malfoy qui était là, un sourire amusé aux lèvres. Le blond avait obtenu assez facilement l'adresse de son rival, tant le monde du Quidditch était finalement assez petit. Le Survivant lui mit sa récompense dans les mains et entra dans sa maison, en faisant signe à l'ex Serpentard de le suivre. Il reprenait peu à peu son souffle, calmant les mouvements saccadés de sa poitrine à grand peine.

« Ah leur tête... C'était juste... »

Il dut se retenir pour ne pas repartir dans son fou-rire. De son côté, le sourire de Malfoy prenait un tour mi-victorieux mi-sadique. Le principe de ce jeu, c'était que les gages étaient graduels. Plus le jeu avançait, plus il mettait à l'épreuve le culot, l'audace – la bêtise – des joueurs. Le but étant de voir lequel irait le plus loin. Et c'était à son tour.

« Tu as vraiment une imagination étrange Potter, j’espère pour toi que ça ne me causera pas de tort. »

Harry l'invita à prendre place sur le canapé, tandis qu'il amenait deux bièraubeurres. Il s'installa ensuite dans un fauteuil, en face de son rival. Celui-ci prit volontiers la boisson offerte et en but une gorgée avant de reporter son attention sur le brun.

« Ho Draco, je suis sûr que la vision qu’auront tes fans de toi sera encore meilleure, crois-moi, tu en parais plus normal… »

« …Normal…Avec une grenouillère … ? Tu es vraiment tordu, tu es sûr que tu ne t’es pas pris un trop gros coup pendant la guerre ? »

« Avoue que c’était comique, leurs têtes étaient juste énormes, ça valait le coup non ? Ils vont se poser tellement de questions qu’ils n’en dormiront pas et ça sera bien fait pour eux ! »

Les journalistes leur pourrissaient tellement la vie. Tous les sorciers lisaient le journal, et parler de l'une des deux stars du Quidditch mondial faisait forcément exploser les ventes. Mais les deux jeunes hommes étaient à peu près sûrs que ces fouineurs ne sauront pas quoi faire d'une telle information.

« Tu n’as pas tort pour cela. Ils vont faire quelques cauchemars je suppose, mais si je l’ai fait, c’est bien parce qu’ils l’oublieront… puis c’était drôle le silence de mort qui régnait. »

Harry sourit mais ne put répondre que le blond reprenait la parole.

« Assez ri, Potter. Cap ou pas cap ? »

Le regard du brun se figea, il fixa Draco et la sentence qui allait tomber. Il sourit.

« Cap bien sûr. »