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Joueras-tu le jeu ?
Par Naoky
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
10 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 5     Les chapitres     14 Reviews    
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Chapitre V

Titre : Joueras-tu le jeu ?

Auteurs : Naokyy et GreenLuciole

Disclaimer : L’univers d’Harry Potter, Harry et Draco ne sont pas à nous. L’idée originale non plus, puisqu’elle est tirée du film Jeux d’enfants. Juliet est en revanche un personnage sorti de notre imagination !

Note des auteurs : Aloooooors ! Déjà le chapitre V et toujours très peu de reviews èé ça ne vous plait pas c’est ça ? Ou alors ça vous met tellement sur le cul que vous n’arrivez plus à taper sur un clavier ? Ahahah, je plaisante :) Ce chapitre est l'un de nos préférés, on espère qu’il vous plaira autant qu’à nous ! Bonne lecture.

 

Chapitre V



A ce moment, Draco pensait que ce jeu virait vraiment à l'idiotie. Juliet était quant à elle beaucoup plus enthousiaste, et ne cessait de répéter qu'Harry avait des idées géniales. Pour le plus grand malheur du blond... « Fais une séance de dédicaces dans un magasin de lingerie ». N'en connaissant pas beaucoup, l'attrapeur s'était résolu à demander de l'aide à sa meilleure amie. Grossière erreur. Celle-ci, ravie de lui venir en aide (pour l'enfoncer un peu plus, surtout), avait fait des affiches pour mettre dans la vitrine de la boutique Lady Margaret : lingerie pour sorcière sexy. L'affiche indiquait que Draco Malfoy serait là pour dédicacer chaque sous-vêtement acheté ce jour là. Si pour la propriétaire Margaret c'était une véritable aubaine, pour lui ça allait être l'enfer. Et Juliet en riait d'avance, bien entendu. Un gay contraint de signer la lingerie de ses groupies, qui ne rirait pas ? Il avait – à contre-cœur – prévenu son rival de l'événement. Même la Gazette du sorcier en avait été informée. Le gage allait tourner à l'émeute.

 

Draco se tenait dans la boutique encore fermée, l'angoisse au ventre. Pire qu'avant une finale de Coupe de la Ligue. Juliet était là également, elle buvait un thé avec Margaret. Les yeux gris de l'attrapeur se baladèrent sur la lingerie, encore soigneusement rangée. Il s'attarda un instant sur un soutien-gorge qui changeait de couleur, puis sur un body en dentelle qui dansait tout seul, aguicheur. Dans quelques minutes, les portes allaient s'ouvrir, et il allait devoir signer tout ça. Et comment était-il censé signer sur de la dentelle ? Il eut envie de maudire Potter sur sept générations, avant de se rappeler qu'il ne savait pas faire ça. Margaret leva sa baguette, le sortant de ses réflexions. A l'extérieur, il pouvait entendre l'agitation, les voix féminines de plus en plus fortes, quasi-hystériques. Le blond surprit un porte-jarretelles apeuré qui allait se cacher derrière un coffre. Comme il l'enviait... D'un coup de baguette, Margaret ouvrit la porte, bien à l'abri derrière son comptoir avec Juliet.

 

La foule féminine entra dans la boutique dans un boucan infernal et immédiatement Draco maudit Harry et ses générations à venir. Les fans se poussaient, se marchaient dessus, se griffaient ou se faisaient tant de choses dont il ne voulait pas se préoccuper. Les femmes hurlaient et Draco était contraint de sourire gentiment, faire des regards aguicheurs et garder la face pour sa place. Il n’avait pourtant qu’une envie, hurler, jeter un sort sur toute personne présente – oui oui, Juliet comprise – et partir très loin sur une île déserte. Il n’avait pourtant pas le choix et malgré son humeur massacrante, il fit son travail avec un professionnalisme exemplaire.

 

Harry parcourait le Chemin de Traverse. Il voyait déjà, au loin, la foule féminine rassemblée devant la boutique de Lady Margaret. Il souriait, ravi de son coup. Mais il avait peut-être un peu exagéré quand même, pauvre Draco. Le blond aurait du mal à s'en remettre. La boîte sous le bras, le brun se dirigeait vers cet attroupement. Il comptait remettre à son rival son trophée bien mérité. Puis il voulait également se faire pardonner par une petite blague.

 

Se frayer un chemin parmi toutes ces femmes s'avéra plus difficiles que prévu. Elles avaient comme... perdu la raison. Il apercevait Draco, en nage, qui avait les plus grandes peines du monde à les contenir, signant la lingerie à tours de bras à l'aide de sa baguette. Les clientes ne s'apercevaient même pas de la présence d'un homme parmi elles. Tournant la tête, Harry aperçu Juliet et Margaret, totalement débordées – mais ravies – au comptoir de la boutique. Il y avait même une journaliste qui photographiait frénétiquement, tenant sans doute le scoop du mois. L'attrapeur avisa un chemin plus long, mais qui paraissait plus dégagé, en longeant l'un des murs de la boutique. Il finit, au bout d'un quart d'heure de lutte, par atteindre un Draco Malfoy qui semblait au bord du malaise. Oui, Harry avait probablement exagéré.

 

« Regardez, c'est Harry Potter ! »

 

Des dizaines de regards se tournèrent vers lui. Une jeune femme l'avait reconnu, alors qu'il était arrivé juste devant son rival. Celui-ci releva vers lui un regard mélangeant égarement, soulagement – d'avoir enfin un soutien masculin – et rancune, de l'avoir mis dans une telle galère. Harry en rit, tandis que les groupies les observaient, des étoiles dans les yeux et de la bave aux lèvres, ne sachant plus sur lequel sauter. Le brun posa sur une petite table, à côté de Draco, la petite boîte de bois. Puis il porta les mains à sa ceinture qu'il déboucla, sous le regard abasourdi du blond qui se demandait ce qu'il pouvait bien avoir en tête, tout comme le reste de l'assemblée. Après un instant de suspense, l'attrapeur français baissa son pantalon, dévoilant un boxer bleu ciel.

 

Bouche bée, l'ex-Serpentard observait son rival sans comprendre, les joues rosies, son regard passant du visage au boxer du brun. La journaliste n'en rata pas une miette, mitraillant comme jamais la scène qui lui vaudrait sans doute une jolie prime. Harry, se retenant de rire aux éclats, adressa un clin d’œil au blond et se retourna.

 

« Tu me le signes sur la fesse, Draco ? »

 

Le cri hystérique qui s’éleva de la boutique faillit faire saigner les tympans du blond et il n’en maudit que plus Harry. Il le fixait, parfaitement incrédule, observant son visage parfaitement sérieux et un peu amusé et descendant finalement sur le boxer bleu. Il était pas moche ce boxer soit dit en passant. Draco était perplexe, mais bien vite il se reprit et sourit doucement, rigolant un peu.

 

« Comme tu veux Potter, il va valoir une petite fortune celui-là. Surtout que tu ne pourras plus le laver maintenant »

 

Un nouveau cri, quelques gloussements et surtout, une agitation impressionnante s’éleva à nouveau. Évidemment, chacune des femmes présentes dans le magasin voulait ce boxer pour elle toute seule.

 

« Oh, mais je compte bien le garder juste pour moi. Comme un souvenir de vacances on va dire. Alors, tu le signes ? Je me les gèle un peu là. »

 

Harry rigola et Draco le suivit, se levant et attrapant sa baguette pour se pencher sur les fesses du survivant. Fesses divinement bien musclées par le Quidditch soit dit en passant, presque aussi belles que les siennes. Et il signa sous les gloussements et les regards baveux que leurs lançaient leurs fans et les flash de l’appareil du journaliste. Tout heureux, Harry remonta son pantalon sans lire le message, ce qu’il ferait plus tard et à l’abri des regards curieux de ses fans.

 

« Je suis comblé » dit-il.

 

La suite de la séance fut encore plus éprouvante, certaines questions s’étant rajoutées après l’apparition d’Harry. « Quelle texture ont ses fesses ? » « Sent-il bon ? » ce genre de bêtises. Mais finalement, après une énième nuisette à la texture changeant selon l’occasion et la période, Draco décida qu’il en était assez. Après avoir salué Margaret qui rayonnait de joie de voir son magasin ainsi ravagé mais sa caisse pleine, il s’empressa de transplaner dans son appartement, Juliet le suivant de près.

 

« Draaaaaaaaaaaaaaaay » lui lança la rousse à peine un pas mis dans la demeure.

 

Le blond grimaça immédiatement et se boucha les oreilles. Il avait survécu des heures dans une boutique surbondée et bruyante à souhait, ce n’était pas pour mourir ainsi. Il se tourna vers elle et la fusilla du regard, chose qu’elle ignora entièrement, ouvrant plutôt les deux paquets qu’elle avait avec elle, sortant sans aucune gêne les sous-vêtements multicolores, musicaux, bougeant.

 

« Tu devrais vraiment faire ça plus souvent ! Regardes celui-là ! Oh il va plaire à Lucas lui, et lui aussi ! »

 

Un par un, elle examina chaque sous vêtement et les montra à Draco qui en avait définitivement trop vu pour sa vie entière. La seule chose intéressante de la journée avait tout de même été le boxer de Potter. Tellement plus attirant qu’un bout de tissus que l’on nommait culotte. Au moins les boxers moldu – évidemment qu’il avait remarqué que c’était un boxer moldu et non sorcier, ces derniers avaient toujours un message défilant sur leurs élastiques et le blond avait bien vu ici la marque typiquement moldue – était vraiment bien fait pour épouser les formes. Formes que le brun avait parfaitement là où il fallait. Le blond grimaça à cette pensée et alla immédiatement se servir une bière, bière qu’il s’enfila rapidement, éreinté et armé d’un mal de crâne phénoménal. Il haussa un sourcil cependant lorsque sa sonnerie de porte s’éleva dans l’appartement. Draco grimaça, râla contre ce visiteur mal venu et se dirigea tout de même vers la porte. Il l’ouvrit et fixa son visiteur avec une légère haine.

 

« Potter. »

 

« Draco ! » lança le brun avec un air chantant, n’attendant pas qu’il soit autorisé à entrer pour se faufiler dans l’appartement.

 

Harry s'avança vers Juliet, tout sourire, et lui fit la bise.

 

« Tu dois être Juliet, la copine de Draco ! Enchanté de te rencontrer ! »

 

Juliet lui adressa son plus chaleureux sourire et lui fit signe de s'asseoir dans le canapé, derrière lui. Lorsqu'il eut le dos tourné, la jeune femme lança un regard à son meilleur ami qui signifiait très clairement « Tu ne lui as rien dit ? Pauvre tâche ! ». Celui-ci l'ignora, se concentrant surtout à ne pas sauter sur le brun pour lui rendre la monnaie de sa pièce.

 

« J'espère que tu es fier de toi, Potter. J'ai vécu la pire journée de ma vie. »

 

« Très fier ! »

 

« Tu sais que je me vengerai ? »

 

Harry ne répondit pas, se contentant de rire. Évidemment, il savait qu'il allait le payer. Mais il ne s'en inquiétait pas réellement pour l'instant. Il préférait jouir de son instant de gloire, ravi de constater que cette journée resterait longtemps gravée dans la mémoire du blond.

 

Alors qu'ils discutaient avec sympathie, Juliet revint de la cuisine avec deux bières qu'elle déposa devant les deux hommes et s'affala dans son fauteuil, attrapant doucement son magazine de mode dans lequel elle faisait une rapide apparition. Harry la regard un instant puis posa son regard sur Draco, interrogateur. Le blond y répondit d'un sourire.

 

« Ne t'inquiète pas Potter, elle est au courant de tout. »

 

« Je vois... alors j'attends mon gage avant de retrouver ma France en solitaire, j'ai un match à préparer. »

 

Il fit un sourire à cette phrase, sourire auquel répondit Draco. Oh oui, il était impatient de le voir ce match, même si entre eux s'était instauré une règle tacite : on ne touchait pas au Quidditch avec les gages. Draco quant à lui ne savait pas quel gage donner et il hésita un moment, se mordant la lèvre et réfléchissant activement. Ce fut Juliet qui, un sourire ravi sur ses lèvres, l'interpella silencieusement comme elle avait le don de le faire alors que Harry buvait sa bière et n'y voyait rien. Elle lui montra très vite une photo de son magazine et Draco l'aima plus que jamais.

 

"Très bien, Potter."

 

Le jeune homme leva la tête et reposa sa bière sur la table, fixant le blond avec impatience et inquiétude.

 

"Je t'écoute."

 

"Et bien...."

 
 
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