Auteurs : Naokyy et GreenLuciole

Disclaimer : L’univers d’Harry Potter, Harry et Draco ne sont pas à nous. L’idée originale non plus, puisqu’elle est tirée du film Jeux d’enfants. !

Note des auteurs : Hey 83 Merci à vous de lire ce debut de Fanfiction, c’est une coécriture inspirée du film Jeux d’enfants. Ce premier chapitre pose rapidement les bases de l’histoire, on espère qu’il vous intriguera et invitera à lire la suite rapidement ! N’hésitez pas à laisser des reviews, votre avis et vos encouragements sont les bienvenus :3

Chapitre I

Le château luisait tranquillement dans cette belle nuit de printemps. Depuis le temps, il n’avait toujours pas bougé. Les salles, les professeurs, même les arbres de la forêt interdite étaient les mêmes. La cabane d’Hagrid était toujours là, éteinte ce soir-là, le saule cogneur se détachait toujours dans la clarté de la lune et ne bougeait pas non plus, comme si toute l’attention se portait sur le château illuminé. Celui-ci non plus n’avait pas changé et même les pierres ne semblaient pas avoir été déplacées. Pourtant, il en avait vu passer du monde depuis sa création. Il avait été détruit puis reconstruit de nombreuses fois, tantôt suite à un incident malheureux, une blague douteuse, tantôt suite à une guerre. Mais ce dernier temps n’était plus, et si les pierres bougeaient dans le château de Poudlard, c’était bien grâce à la vie joyeuse qui y régnait.

Ce soir-là, c’était une réunion d’anciens élèves, mais lui errait seul. Seul dans le couloir. Enfin seul, devrait-il dire. Il en avait largement assez des félicitations, des éloges. Il avait eu beau fuir pendant cinq ans, il n'avait trompé que lui : il était toujours Harry Potter. Le Survivant. Et maintenant, la grande star du monde du Quidditch français. Les gens l'approchaient, souriants, les yeux admiratifs. Ils le complimentaient sur ses exploits, sur sa vie tellement extraordinaire, une vie rêvée, un chemin doré. Lui qui n'avait aspiré qu'à un peu de tranquillité, à une vie simple, loin de tout ça, il s'était trompé : il ne serait jamais tranquille, simplement parce qu'il était Harry Potter. « Tous les enfants de notre monde connaîtront son nom ». Oui, et c'était justement ça, sa malédiction. Dire que le nombre d’enfants naissants portant le nom d’Harry avait littéralement explosé, s’en était ridicule. Certaines personnes entreprenaient même des changements de nom, simplement pour pouvoir porter celui de Potter, et rêver d’être de sa famille. Pitoyable. Il avait tenté d'y échapper, pourtant, en s'expatriant. Ça avait marché, un temps. Il avait gravi les échelons petit à petit dans le Quidditch français, jusqu'à obtenir la nationalité pour intégrer l'équipe nationale. Il y avait été reconnu pour ses qualités, et non pour son nom de famille. Lui qui haïssait la célébrité avait fini par s’y faire dans ce sens. Il inspirait les jeunes français à être joueur de Quidditch et non pas des as de la baguette ou des combats contre les mages noirs. Il avait eu la sensation pendant un temps qu’il n’était plus le Survivant, mais qu’il était plutôt ce joueur si admiré, celui qui jouait avec ses partenaires et celui qui gagnait encore et encore ou bien perdait avec honneur. Mais la réalité était revenue à lui lorsqu’il était retourné à Poudlard pour cette réunion d’anciens élèves. Harry se maudissait d’être venu à cette réunion. Enfin, il y avait quand même un côté positif, même si bon nombre de personnes totalement inconnues étaient venues le voir pour lui dire à quel point elles étaient fières d’être à ses côtés, même si on était venu le féliciter d’avoir tué un homme, même si on venait lui rappeler ce qu’il avait toujours été, il avait tout de même revu d’anciennes têtes qu’il ne voyait plus vraiment. Fuir en France avait sonné en écho avec fuir ses amis, fuir son passé et s’ouvrir un futur. Évidemment, il avait revu et parlé avec Ron et Hermione, mais ce soir avait été la première fois depuis longtemps qu’il passait du temps avec tout ces anciens camarades de classe. Aussi, en plus de revoir la guerre et les horreurs qu’il avait connu, il revoyait aussi ses journées passées sur les bancs de l’école.

Il longeait lentement le mur de pierre. Il ne savait pas vraiment où le menaient ses pas, il voulait simplement que ce soit le plus loin possible de la Grande Salle. Il avait revu énormément de visages qu'il avait apprécié ce soir. D'autres moins. Draco Malfoy par exemple. Il était probablement celui qui avait le plus changé, en cinq ans. Pas réellement au niveau physique. Il était toujours aussi parfait, comme s’il ne semblait jamais avoir connu la guerre. Non, il avait plutôt changé au niveau de son image, de sa réputation. Lui aussi, était devenu une star du Quidditch. Il avait redoré le blason de l'Angleterre, et le sien également, au passage. Il avait réussi à faire oublier les horreurs, grâce à ses exploits. Harry l'affrontait régulièrement, lors de matches internationaux, et ils semblaient jongler entre les défaites et les victoires, comme s’ils étaient à égalité parfaite. C’était la petite victoire du blond, pensait souvent Harry, mais le Survivant ne lui en voulait pas, bien au contraire. A la différence de l’école où le brun savait qu’il gagnerait tout le temps, désormais alors qu’ils se battaient, l’issue du match ne se savait qu’à la fin. Pourtant, ils n'échangeaient que des regards en majorité. Des regards pleins de la rivalité de circonstance. Mais ce n’était qu’une rivalité sportive et même s’ils n’échangeaient pas plus de quelques mots, ils se la jouaient fair-play. Ils étaient toujours adversaires, comme à l'époque, mais à leur façon cette fois-ci, sans que l’on ne le décide à leur place. Sans vraiment savoir pourquoi, il s'arrêta devant une porte. Levant les yeux vers elle, il la détailla rapidement. C’était une vieille porte en bois qu’il ne se souvenait pas connaître. Il regarda autour de lui pour essayer de se repérer avant de reconnaître le couloir. Il fixa à nouveau la porte, incrédule. Il était arrivé à la Salle sur demande.

Elle était intacte, comme il y a bien des années auparavant. Comme si elle n'avait pas subi la guerre. Comme si elle n'avait jamais brûlé. Comme si personne n'y était mort. Mais, malgré cette apparence, Harry sentait qu'elle n'était plus comme avant. L'atmosphère était lourde du poids des souvenirs. L'ancien Gryffondor la sentait peser sur sa poitrine. Cette pression, il en avait du mal à respirer alors que doucement sous ces yeux se rejouait les scènes, de simples ombres de ses souvenirs, souvenirs qu’il voulait oublier. Dans la pénombre et pleine de poussière, elle ressemblait véritablement à une remise encombrée. Devant les yeux écarquillés d'Harry, des montagnes de milliers d'objets s'entassaient, sûrement déposés par les étudiants au cours des siècles d'existence de l'école. Son regard parcourait les piles informes et hétéroclites, tandis qu'il s'avançait dans une allée centrale parfaitement dessinée. Un bruit attira son attention. Son pied venait de buter dans une petite boîte, soigneusement posée en plein milieu de l'allée. Il la ramassa. Elle était faite dans un beau bois, ancien mais en très bon état. Elle était fermée par un loquet de métal étrangement démesuré, indiquant que son contenu était sans doute précieux. Mais les yeux verts du jeune sorcier étaient surtout captivés par le dessin qui l'ornait. Un Vif d'or.