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au 31 Mai 21 :
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Vers un avenir meilleur
Par youpitralala13
Fairy Tail  -  Action/Aventure/Amitié  -  fr
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    Chapitre 17     Les chapitres     0 Review    
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Réveille-toi !

Alertée par les cris de son amie, Juvia avait accouru dans la pièce où elle se trouvait quelques minutes plus tôt. Le spectacle auquel elle assistait la terrifiait. Nate était mort, un poignard plongé dans son cœur, et Kiyomizu semblait se débattre contre le mal, son sang s’échappant peu à peu de son corps. Elle se dépêcha de se jeter aux pieds de son amie, hurlant, pleurant. Elle ne pouvait pas mourir, pas elle ! Natsu arriva, et voyant la détresse de son amie, attrapa Kiyomizu dans ses bras pour l’emmener au plus vite à Crocus. Juvia pleurait à n’en plus finir, et avec elle, le ciel pleurait également. Sa peine était plus forte que jamais. Lucy, qui avait fini par reprendre connaissance, rejoignit difficilement Juvia, atterrée par son état.

-       Juvia, où sont Natsu et Kiyomizu ?

La jeune fille pleurait à n’en plus finir, ne remarquant même pas que la constellationniste s’adressait à elle. Son amie allait mourir. Peu importe la vitesse à laquelle Natsu allait, elle allait mourir, emportant avec elle un morceau de Juvia. Ses larmes n’en finissaient plus de couler, ses yeux étaient rouges et ses joues trempées, tout son corps semblait pris de convulsions tant elle tremblait, au point que Lucy se demanda bientôt si elle aussi n’était pas mal en point. Elle l’attrapa par les bras et la secoua.

-       Juvia ! Où est-ce qu’ils sont allés ?

-       Pas… assez puissante… Mourir… Cercle magique…

Lucy s’arrêta, choquée. Non, elle ne pouvait pas mourir. Natsu avait du l’emmener de vitesse dans l’hôpital du quartier, il serait assez rapide, elle resterait en vie. Elle attrapa Juvia dans ses bras et lui caressa le dos pour faire passer la douleur. Pendant de nombreuses minutes, elles restèrent ainsi, la femme de la pluie à déverser sa peine et la fille des étoiles à tenter de la consoler. Au bout d’un moment, voyant que son amie semblait se calmer un peu, Lucy intervint :

-       Il faut les rejoindre Juvia, Natsu a dû l’emmener à l’hôpital où des gens prendront soin d’elle. Elle va vivre, ajouta-t-elle en prenant le visage de Juvia entre les mains pour regarder celle-ci dans les yeux.

L’espoir brilla un instant dans les yeux de la magicienne aquatique avant que la douleur ne s’y loge à nouveau.

-       Elle ne vivra pas, ce serait une utopie de penser qu’elle puisse survivre à ce qu’elle a surmonté, répondit-elle à voix basse, le visage terni par la souffrance, comme une automate. Allons plutôt libérer les otages.

Lucy ne la reconnaissait pas. Elle avait l’impression qu’un robot avait pris la place de son amie. Cependant, si il y avait bien des otages ici, elles devaient vraiment aller les sauver. Elle se leva, tirant son amie par le bras pour qu’elle la suive, et elles partirent en direction des prisons, Juvia marchant au ralenti, comme morte à l’intérieur. Lucy se sentait mal. Elle ne connaissait pas la dragon slayer aquatique mais ressentait la détresse de son amie et cela lui faisait l’effet d’un poignard dans le cœur. Elles descendirent les escaliers et Lucy ouvrit les cages, choquée de voir des personnes enfermées. Elle leur expliqua la situation, que la guilde avait été vaincue et, soutenant le vieillard qui semblait très affaibli, ils partirent tous les cinq en direction de Crocus.

Au QG des Styx Crossers, se remettant peu à peu de ses blessures, une femme aux cheveux sombres murmurait dans l’ombre :

-       On se reverra gamine. On n’en a pas fini toi et moi.

 

Une fois arrivés aux abords de la ville, elle vit le commanditaire de la mission ainsi que de nombreux citadins les accueillir comme des héros.

-       Ces personnes ont besoin de soin, je vous laisse vous en charger. Une de nos amies est très mal en point et doit déjà être à l’hôpital, nous devons la rejoindre, dit la constellationniste à Monsieur Livin.

-       Comment vous remercier de ce que vous avez fait ? Demanda une femme derrière lui.

-       Prenez soin de ces trois personnes et faites attention à vous. S’il vous plait, nous devons vraiment y aller.

-       Bien sûr, je comprends, répondit le commanditaire, le ton plein de compassion. Nous vous remettrons votre récompense quand votre amie ira mieux.

-       Merci, murmura Lucy, la voix triste.

Elle tira Juvia dont le regard vide montrait la peine et elles se dirigèrent vers l’hôpital du quartier. Arrivées à l’entrée, elles tombèrent nez à nez avec Natsu qui courait vers la sortie.

-       Lucy ! J’étais en train de venir vous chercher !

-       Comment va-t-elle ?

-       Elle est en soin intensif. Il y a des médecins et des mages qui maitrisent des sorts de soin pour s’occuper d’elle, mais elle a bien failli y passer.

Il prit une pause avant de continuer en regardant Juvia :

-       Elle est dans le coma. Comme elle était en train de se vider de son sang, ils ont arrêté les hémorragies, mais elle était sur le point de mourir. J’étais compatible, alors j’ai donné mon sang pour l’aider. Ils sont en train de transfuser toutes les poches de sang qu’ils peuvent trouver dans son corps, mais elle va avoir du mal à s’en remettre totalement.

Lucy semblait rassurée. Elle était en vie, c’était déjà ça. Dans le coma, mais en vie. Elle jeta un œil à Juvia qui semblait toujours aussi morne, et lui proposa d’aller la voir. Juvia la regarda comme si elle était sa bouée de sauvetage et hocha difficilement la tête. Elle voulait la voir. Lucy prit la main de son amie et, après avoir demandé la chambre à Natsu qui préférait se reposer un peu dans le hall, elles montèrent les escaliers pour atteindre la salle dans laquelle était prise en charge Kiyomizu. Au début, les médecins ne voulaient pas les laisser entrer, disant et répétant qu’elle nécessitait des soins et que les visites n’étaient donc pas possibles pour le moment, mais, en voyant l’état de Juvia, un des mages soignants accepta néanmoins qu’elles entrent dans la pièce si toutefois elles ne gênaient pas leurs opérations. Lucy, rassurée, décida pourtant de laisser Juvia aller la voir seule, pensant que sa présence dérangerait plus qu’autre chose.
Lorsqu’elle entra dans la salle de soins intensifs, l’ex-fée eut l’impression de mourir et de revivre à la fois. Les machines montraient que le cœur de la dragonne battait toujours, bien que difficilement, rassurant Juvia sur la survie de son amie, mais la voir ainsi allongée, une dizaine de perfusions lui fournissant du sang, blessée, presque sans vie, elle avait l’impression de devenir malade. Elle sortit aussi rapidement qu’elle était entrée, incapable de supporter cette vue plus longtemps. Lucy la regarda du coin de l’œil, peinée, et les deux filles rejoignirent Natsu qui s’était installé dans un coin du hall de l’hôpital. La constellationniste confia son amie à Natsu et, après un coup d’œil entendu pour qu’il la laisse purger sa peine d’elle-même, elle s’éloigna un peu pour passer un coup de fil à la guilde depuis sa lacryma de communication personnelle.

-       Salut ma belle, tu vas bien ? Demanda Mirajane depuis le comptoir de la guilde où elle avait répondu à l’appel.

-       Oui, oui. Dis Mira, je pourrais parler au Maître s’il te plait ?

-       Il s’est passé quelque chose ? S’inquiéta Mirajane en fronçant les sourcils.

-       Non, enfin Natsu et moi allons bien, je… je dois juste parler au Maître. Nous avons fini la mission mais nous allons devoir rester à Crocus un peu plus longtemps.

-       Je… Comme tu voudras. Je vais le chercher immédiatement.

-       Euh, Mira ? A vrai dire, j’aurais préféré que tu lui passes la lacryma, j’aurais besoin de lui parler en privé…

-       Très bien, je lui apporte sur le champ. J’espère que vous allez bien.

Lucy soupira, n’osant expliquer la situation à Mirajane. Elle savait que pour l’instant Juvia préférait sûrement ne pas dire aux autres où elle se trouvait mais devait tout de même prévenir le maître pour ne pas l’inquiéter. Elle vit la lacryma bouger dans la main de Mirajane, lui faisant tourner la tête, jusqu’à arriver au Maître.

-       Bonjour Lucy, rassure-moi, vous allez bien n’est-ce pas ? Demanda Makarov après s’être isolé dans son bureau.

-       Natsu et moi, oui. Maître, la mission que nous avons prise, elle était prise par des membres des MSG également. Ce sont…

-       Les Mages Sans Guildes, j’en ai déjà entendu parlé oui. Et qu’est-ce qu’il s’est passé ?

-       C’était Juvia et une amie à elle.

Le vieillard demeura bouchée bée. Pendant un instant, il jaugea Lucy à travers la lacryma, puis reprit rapidement ses esprits, l’invitant à continuer.

-       Le Maître de la guilde que nous devions abattre, les Styx Crossers, il connaissait l’amie de Juvia, Kiyomizu. Il l’avait affrontée par le passé, il était responsable de la mort de son frère. C’est une dragon slayer de seconde génération, plus puissante que Luxus je pense, mais il a quand même réussi à la blesser. Elle s’est vidée de son sang, on est actuellement à l’hôpital le plus proche de là où nous étions et elle est dans le coma. Je ne sais pas quand on rentrera, mais je ne veux pas abandonner Juvia alors que Kiyomizu est dans un tel état, elle ne s’en remettrait pas et moi, je ne me le pardonnerais jamais.

-       Je comprends. Quelques mages de Lamia Scale sont à Fairy Tail pendant quelques jours, veux-tu que je demande à Shelia et Wendy de vous rejoindre ? J’ai cru comprendre que Shelia et Juvia s’étaient beaucoup rapprochées pendant le séjour de Juvia à Lamia Scale, ça lui fera peut-être du bien de la voir, et elles pourront donner un coup de main aux médecins.

-       Ça me paraît être une bonne idée, Maître, acquiesça Lucy en hochant la tête. Oui, faites les venir. Je dois vous laisser, Natsu et Juvia m’attendent. Je vous tiendrai au courant de la situation régulièrement.

-       Très bien. Faites attention à vous mes enfants. Je vais prévenir de ce pas Wendy et Shelia.

Lucy sourit et coupa la communication, rejoignant son compagnon qui serrait Juvia dans ses bras. Natsu lâcha Juvia pour embrasser Lucy, heureux qu’elle aille mieux. Il s’en était énormément voulu de l’abandonner au QG de la guilde noire alors qu’elle était mal en point mais, en assistant à la mort presque certaine de Kiyomizu, il n’avait pu se résoudre à ne pas agir. Il espérait de tout cœur que son geste n’aura pas été vain et qu’elle finirait par se relever de cette épreuve difficile. Il resta à discuter avec sa petite amie encore quelques minutes avant de décider d’aller faire un tour dans le quartier, ayant besoin de prendre l’air. Lucy le laissa partir et s’installa à la place de Natsu, aux côtés de Juvia. Elle sentait que son amie était en train de sombrer, et pour empêcher le désespoir de trop s’installer en elle, elle parlait. Lucy lui racontait ce qu’il s’était passé depuis son départ de la guilde, ses missions, les bagarres habituelles à la guilde, Gajeel qui leur cassait les oreilles en chantant, les prémices de son amour avec Natsu, les récompenses de missions qui s’envolaient en fumée à cause de Natsu. Lorsqu’elle en vint à Levy qui sortait depuis peu avec Gajeel, Juvia réagit pour la première fois, un semblant de demi-sourire s’installant sur ses lèvres. C’était déjà ça. Quelques minutes plus tard, Natsu était finalement de retour, accompagné. Un petit garçon se tenait à son bras et, apercevant Juvia, se précipita pour se jeter dans ses bras.

-       Juvia ! Tu l’as fait ! Oh, tu aurais vu la tête de Maman quand on a appris la nouvelle, elle a perdu dix ans tant elle rayonnait ! Ben Juvia, demanda-t-il après avoir observé la jeune fille un instant, qu’est-ce qui va pas ?

Alors que Lucy pensait que son amie allait rester tout aussi éteinte, une lueur s’alluma dans les yeux de la magicienne, comme si il lui était impossible de ne pas répondre au garçon. En voyant le regard de Juvia, Lucy crut voir le regard d’une mère posé sur son enfant, plein d’amour et de tendresse. Elle fut émue à cette pensée.

-       Akemi… Je suis heureuse que ta maman aille mieux, sourit-elle. Tu te souviens, je t’avais parlé de… d’une amie qui m’aidait pour la mission. Elle est ici… elle dort…

-       Alors viens, on va la réveiller !

-       Akemi, tenta d’intervenir Lucy.

-       Viens Juvia, montre moi sa chambre. Je veux la rencontrer.

-       Oui… d’accord. Ça lui fera plaisir d’avoir de la compagnie… bredouilla la magicienne aquatique, se laissant emmener par le garçon.

Juvia indiqua au garçon dans quelle chambre avait été installée Kiyomizu après ses soins intensifs, et le garçon la traîna au travers des couloirs pour rejoindre la dragonne. Ils arrivèrent finalement dans une petite chambre au fond d’un étage où un médecin et une infirmière continuaient à veiller sur la vie de la patiente, de nombreuses poches faisant circuler du sang dans son corps afin d’irriguer son cœur. Le petit garçon lâcha la main de Juvia et s’approcha de Kiyomizu, les soignants lui laissant la place, attendris par sa présence au chevet de la malade.

-       Comment est-ce qu’elle s’appelle ?

-       C’est… Kiyomizu. C’est une grande dragon slayer.

-       Eau pure. C’est tellement beau. C’est un peu ce que reflète son visage en ce moment, la pureté. Tu ne trouves pas, Juvia, qu’elle est belle comme ça ?

-       Si, je suppose…

-       Moi je la trouve très belle. Bonjour Kiyomizu, dit-il ensuite en se tournant vers la dragonne dans le coma. Je m’appelle Akemi, je suis un ami de Juvia, et elle est très triste parce que tu dors. Je te trouve très jolie, et je suis sûre que tu es aussi très gentille, alors si tu es gentille, s’il te plaît, réveille-toi. Réveille-toi pour moi, réveille-toi pour le garçon qui m’a amené jusqu’à l’hôpital et pour son amie, réveille-toi pour maman et pour tous les gens qui habitent ici et qui veulent te remercier de ce que tu as fait pour eux. Réveille-toi pour Juvia.

Juvia le regardait, émue aux larmes. Elle savait qu’il n’était pas aussi naïf qu’il voulait bien le laisser paraître, ayant vu sa propre mère revenir de son combat en chaise roulante, mais ses paroles l’avaient touchée en plein cœur. Les mains sur le visage pour essuyer ses larmes, elle se laissa tomber au sol, prenant Akemi dans ses bras.

-       Merci, lui murmura-t-elle, la voix tremblante.

 
 
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