Disclaimer : L'univers et les personnages de cette fanfiction ne m'appartiennent pas, Harry Potter est la propriété exclusive de JKR.
Je vous souhaite une bonne lecture !
---------------------------------------
_ Alors ? Ça a fonctionné ?
Le silence lui répondit. Une baguette parcourut la distance entre son plexus solaire et son pubis en émettant une couleur octarine. Son propriétaire pinça les lèvres un instant puis stoppa son examen au-dessus de son abdomen. La lueur vira à un violet pur.
_ Je n'arrive pas à y croire, murmura le propriétaire de la baguette.
La lueur s’éteignit et l'homme déposa sa baguette sur le meuble à côté de lui. Il passa ses mains sur son visage pour reprendre contenance alors que son patient avait arrêté de respirer, attendant une réponse.
Finalement, l'homme déposa ses mains sur ses genoux et produisit un clac! sonore.
_ Oui, Monsieur Potter. Ça a fonctionné !
D'un coup, Harry recommença à respirer et se permit un sourire qui atteignit le vert de ses yeux.
_ Merci, Monsieur Potter. Merci beaucoup d'avoir accepté de … eh bien, de participer à cette expérience.
_ Ne me remerciez pas, c'est moi qui doit vous remercier. Quand dois-je revenir ?
Après cette entrevue qui le réjouissait au plus haut point, Harry retourna à Londres, retrouver sa moitié qui lui manquait horriblement. Voilà deux semaines qu'il était interné dans cet hôpital d'outre-Manche à tester une potion mêlée à une métamorphose innovatrice pour les sorciers homosexuels. Maintenant qu'il était rentré, il comptait bien diffuser sa nouvelle.
Extatique, il inséra sa clé dans la serrure et entra dans son appartement. Un pied seulement avait franchi le seuil de la porte et sa joie retomba comme un soufflé. Quelque chose n'allait pas ici. S'était-il trompé d'une porte ? Ces bruits ne pouvaient pas venir d'ici.
Non, s'il s'était trompé d'appartement, jamais il n'aurait su entrer, tout sorcier qu'il était, il avait utilisé des clés moldues.
Un gémissement plus fort le força à avancer vers sa source, telle une mouche guidée vers le pot de confiture.
Les bruits venaient de la chambre dont la porte était entrouverte.
À un mètre de la porte, la peur le prit au ventre. Ces sons étaient équivoques, il ne pouvait pas nier ce qui se passait dans cette chambre. Et il avait peur de ce qu'il allait y voir.
Pitié, Merlin. Faites que ce soient deux inconnus, foux, qui se sont pris le délire de copuler dans un appart vide...
Harry se pencha vers l'embrasure et son cœur se brisa.
Là, devant lui, sur le lit qu'il partageait avec son compagnon de vie, deux hommes se livraient à une danse sexuelle endiablée. Deux blonds, deux blonds qu'il connaissait très bien. L'un était un ancien compagnon de chambre à Hogwarts et l'autre n'était autre que son compagnon de vie, Draco.
Ainsi donc, les quelques mots inavoués d'Hermione étaient justes. Quatre jours après son admission, elle était venue lui rendre visite et il avait bien vu que quelque chose dans son regard l'ennuyait, la rendait mal à l'aise. Puis, un jour, elle avait dit que Draco recevait beaucoup de visite au ministère. Sur le coup, Harry ne s'était pas inquiété. Draco recevait de la visite ? Rien d'alarmant vu son métier, il était rare que dans le monde des affaires, on travaille en hermite. Mais maintenant, il comprenait ce qu'elle avait cherché à lui dire.
La douleur encore présente dans son cœur. Harry se surpris un peu devant tant de sang-froid de sa part. Quoi qu'on en dise, Draco l'avait influencé sur ce point. Depuis plus de trois ans, il avait appris, à ses côtés, à garder son calme face à tout type de situation et d'agir après avoir tout analysé.
Merci Draco. Maintenant, je sais ce qu'il me reste à faire.
L'estomac prit dans un étau, Harry retourna à l'entrée, le plus silencieusement possible. Il ressortit sur le seuil, referma doucement la porte et prit un grand bol d'air.
Ce soir, il quitterait définitivement Londres. Il se trouverait un endroit proche de l’hôpital pour terminer l'expérience à son terme et ensuite...
Il posa sa main sur son ventre.
Ensuite, il improviserait.
Il ouvrit énergiquement la porte et la claqua.
Les bruits venant de la chambre s'arrêtèrent d'un coup. Harry perçut un murmure : « Il est déjà rentré ? ».
Déçu Seamus ?
Harry se constitua un masque neutre et déposa ses affaires au porte-manteau, comme il en avait l'habitude depuis deux ans.
Trois années de couple. Deux années de vie commune, sans accros. Deux fichues semaines dans un hôpital pour un projet commun et tout part en l'air... Merlin !
Harry déposa ses clé et lança d'un air joyeux, dont il se félicita :
_ Draco ? Tu es là ?
De la chambre, il entendit Draco lui répondre que oui.
Harry eut un sourire narquois. Pour un maître du paraître, la voix de Draco était chevrotante. Lui aussi avait déteint sur lui, il laissait plus facilement ses sentiments transparaître et là, il était surpris et un brin paniqué.
_ J'arrive dans une minute ! lança le serpent. Je ne t'attendais pas si tôt... Il s'est passé quelque chose ?
Ouais, connard. Il s'est passé que j'ai bu des tonnes de potion et subit des tonnes de sorts primaires de métamorphose pour un projet que nous avions en commun. Et pendant ce temps-là, tu décides d'aller voir si tous les Gryffindor seraient de bon coup ou non. Franchement, je suis enchanté !
_ Rien d'intéressant, je le crains. Par contre, je suis épuisé, répondit cependant Harry.
Et cela était une vérité. Deux semaines sur un lit d'hôpital à boire potion sur potion, subir sort sur sort, mine de rien cela vide de toute énergie. Et puis, il soupçonnait qu'une autre chose lui pompe son énergie par l'intérieur.
Clac !
Harry entendit discrètement le bruit reconnaissable d'un transplanage. Il se sentit déçu. Le courageux Seamus Finnigan disparaissait sans venir lui dire bonjour. Pour la peine, Harry lui enverrait une jolie enveloppe pleine de pus de Bulbobulb.
Sur cette réflexion, il vit Draoc arrivé, impeccable sur lui-même comme toujours. Il arborait un sourire, un peu crispé, et Harry devait bien avouer que s'il ne l'avait pas surpris, il ne se serait douter de rien.
_ Mon cœur ! dit Draco en le prenant dans ses bras. Enfin de retour à la maison.
Harry se laissa aller dans les bras de son très proche ex petit ami. Il se laissa volontairement aller de tout son poids et prit un malin plaisir à sentir son vis-à-vis avoir du mal à le soutenir après les efforts qu'il avait consacrés dans ses dernières actions au lit.
_ Oui, tu ne peux pas savoir comme … cela fait du bien.
Harry avait du se reprendre pour paraître normale. Il avait failli être sarcastique, mais avec un prodigieux soupir, il avait réussi à masquer son sarcasme.
_ Comment cela s'est passé à l'hôpital ?
Harry entendit dans la voix de Draco, une impatience fébrile. Comme si la nouvelle que Harry avait tant voulu lui annoncer lui tenait réellement à cœur. Pourtant, après les exploits qu'il avait vus, Harry en doutait fort.
_ Pourrions-nous en parler plus tard ? Je suis si fatigué. Là, j'ai juste envie de m'allonger sur le divan, de mater un bon film et de manger un plat du chinois à l'autre bout de la rue.
Harry se redressa et lança à Draco son regard de chien battu.
_ Tu veux bien aller chercher un film et des nouilles, Draco ?
Les lèvres de Draco se soulevèrent dans un petit sourire contrit.
Puis, il se rapprocha et lui glissa dans le creux de l'oreille, avec une voix aguicheuse :
_ Mais ce soir, attends toi à ne pas dormir.
Crève, ordure.
Harry lui sourit, se retira de ses bras et lui fit une claque sur les fesses.
_ Va, vilain garçon.
Draco sortit de l'appartement en rigolant.
Dès que la porte fut fermée, le sourire de Harry disparut, remplacé par une grimace douloureuse.
_ Fils de détraqueur répugnant ! Finnigan, veracrasse pleine de boue !
N'y tenant plus, Harry abattit son poing contre le mur. Ensuite, il partit dans la chambre et retourna le lit d'un seul geste.
Toujours en colère, il déposa sur le sommier nu deux malles. Une champagne avec des lettres calligraphiées incrustées sur son sommet : DLM et l'autre valise bordeaux avec les initiales de Harry en imprimé doré.
Dans la malle de Draco, Harry y mit tous ses vêtements et prit un plaisir à les chiffonner. Ouh! comme il n'allait pas aimer ça ! En touche finale, il déposa sur le sommet de linge une beuglante qui ne s'ouvrirait qu'en présence de Draco et un flacon contenant le souvenir de la scène qu'il venait de surprendre. Une fois la malle fermée, il la fit disparaître pour qu'elle apparaisse chez Seamus Finnigan.
Avec un ricannement, il imaginait la tête de Seamus lorsqu'il verrait apparaître cette malle accompagnée de lettres de feux : "Bons baisers de Potter".
Harry fit ensuite entrer ses affaires dans sa malle grâce à un Failamal et fit le tour de l'appartement, envoyant dans sa malle tout ce dont il aurait besoin.
Vingt minutes plus tard, il se retrouva sur le seuil, prêt à partir. Mais pas sans un regard nostalgique sur l'entrée. Malgré ce qu'il venait de découvrir, il s'agissait du premier berceau que son couple avait partagé... Et Draco avait tout bousillé.
Sur le panneau d'affichage de l'entrée, il conseilla à Draco d'aller voir Seamus. Il n'ajouta rien d'autre, le spectacle qui se déroulait en ce moment chez l'Irlandais le renseignerait bien assez.
_ Crétin.
Ce fut les derniers mots qu'il prononça avant de transplaner. Et en arrivant à destination, il cru que le crétin c'était lui. Dans son état, il ne devait pas transplaner.
---------------
Petits mots de l'auteure :)
Mais que ce passe-t-il ?
Oh rien. Juste un coup de gueule à toutes ces fanfictions débutant par une infidélité et qui se termine par des namoureux baveux. Même si parmi ce tas, il y en a des bien écrites, ma philosophie ne va pas dans ce sens et j'ai voulu marqué le coup =) Donc, ne vous attendez pas à quelque chose de rose, pailettes et licorne :) ^^
Au plaisir de vous retrouver pour les prochains chapitres. Si toutefois vous voulez de l'amouuuur allez lire "Dying for you" ^^
Bons baisers de Sayou ^^ |