Chapitre 03
Je l'ai retrouvé
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Elles étaient à présent dans un salon richement décoré, surplombé par l'imposant portrait du Lord qui avait adouci son regard gris. Elles apprirent qu'il avait tout pouvoir dans ce manoir, pouvant se déplacer à son bon vouloir d'une pièce à une autre. Hermione en doutait fortement au début, n'ayant jamais entendu parler d'un portrait ayant une puissance magique et pourtant, l'évidence était là. Il s'était déplacé devant ses yeux et ainsi que restauré la bâtisse qui ressemblait à une ruine. Alors oui, en effet elle avait beaucoup à apprendre de lui.
Henriette avait les yeux brillants, respirant la fierté et le bonheur. Étant jeune, elle s'était longtemps posé des questions sur ses parents biologiques, se demandant comment ils étaient. Elle s'était faite une raison au fil des années, s'habituant à sa vie ainsi. Mais maintenant qu'elle frôlait de plus en plus la vie de ses parents, elle avait un feu ardent en elle qui brûlait d'impatience : elle voulait tout savoir d'eux.
Ainsi, avec de grandes manières, elle se mit à bombarder son grand-père de question sur sa mère tout d'abord. Elle aurait l'occasion d'en savoir un peu plus sur son père par son entourage. Et le Lord déballa des tonnes d'informations, déliant sa langue avec une facilité affolante. Henriette était pendue à ses propos et Hermione se permit de se retirer, partant en exploration.
Ces pièces transpiraient la magie, c'était si envoûtant. Elle s'engagea dans ce qui lui semblait être une chambre. Elle y vit de nombreuses photos magiques accrochées sur un panneau en liège. Elle les observa longuement sans s'en rendre compte. C'était elle : Yelena. Elle était magnifique. Elle se sentit honteuse un moment, se disant qu'elle ne faisait pas le poids devant elle. Elle ressemblait littéralement à une poupée avec sa peau de porcelaine, ses longs cheveux auburn et de grands yeux gris métallique encadrés par de longs cils noirs à la courbe naturelle. Dans les nombreuses photos elle se retrouvait avec deux jeunes hommes la regardant avec passion. Avec étonnement, elle reconnut le regard pétillant de malice de son ancien directeur.
Albus Dumbledore qui ne devait pas avoir plus de 17 ans, avec des cheveux ondulés mis-longs marron clair aux yeux d'un bleu dévastateur. Il entourait les épaules de Yelena avec un grand sourire tout en posant sa main sur la tête du second garçon. Et quel garçon ! Il était époustouflant. Elle avait rarement vu un homme aussi beau. Il avait des cheveux coupés courts d'un blond miel aux yeux couleur or. Il avait une peau dorée par le soleil et un visage à la mâchoire marquée. Son nez était fin, légèrement en trompette. Il dégageait prestance et respect. Sur la photo, il lançait un regard qui se voulait menaçant au malheureux qui osait poser sa main sur le haut de sa tête. Mais le sourire en coin qu'il présentait ne cachait en rien l'amitié sincère qui subsistait entre eux. Elle avait l'impression de se voir avec Harry et Ron, lorsque la guerre n'était pas encore si présente. Quand ils étaient encore insouciants…
Elle se perdit ainsi dans ses réflexions, n'entendant pas Henriette arriver aux côtés du tableau qui volait à ses côtés.
« – Je vois que tu as trouvé la chambre de Yelena, indiqua son ancêtre.
– Lord Tolstoï, souffla-t-elle comme réponse, surprise par leur arrivée
– Appelez-moi Matvei, ma petite fille, ne la laissa-t-il pas finir.
– Alors cessez de me vouvoyer, répondit-il au tac au tac.
Celui-ci écarquilla les yeux un temps, retrouvant le sourire de sa fille en cette jeune fille. Elle avait un sacré répondant.
– Marché conclu, mais j'ose espérer que tu t'en tiendras à la même chose.
– Conclu, confirma-t-elle en se replongeant dans l'étude des photos. »
Henriette, elle, n'avait pas vraiment suivi leur discussion, prenant presque tremblante la photo des trois compères. Elle regarda de quelle façon Yelena riait entre ses deux amis qui se débattaient devant l'appareil. Au moment où elle frôla la photo du pouce, le jeune homme blond sembla se tendre et se tourna vers elle. Il la regardait. Elle en était persuadée. Un fin sourire, qu'elle ne sut qualifier, s'étira sur son visage bronzé, lui donnant des frissons. Elle en lâcha la photo de surprise, ne semblant plus pouvoir s'échapper de ce regard qui la fixait sans honte.
Hermione regarda sa grand-mère, inquiète.
« – Que s'est-il passé ?
La question sembla ramener la plus vieille sur terre qui se contenta de se frotter légèrement le visage afin de se reprendre.
– Ce n'est rien, rassure-toi. Sûrement le trop d'émotion qui me submerge. Je vais bien, assura-t-elle.
Hermione ramassa la photo et la montra à Matvei.
– Qui est-ce ? Demanda-t-elle en désignant le mystérieux blond.
– Gellert Grindelwald, un garçon très prometteur, souffla-t-il avec fierté.
Cette réponse figea la jeune fille. Était-ce vraiment l'un des plus grands mage noir ? Elle donna un regard indescriptible à sa grande mère. Sa perte de pouvoir serait-elle liée ? L'idée n'était pas à mettre de côté.
– C'était la fin de leur 6e année et 7e année pour Albus. Je me rappelle que pour l'occasion, ils avaient passé toute la soirée à parler de leur projet d'avenir. Je voyais déjà briller la lueur d'amour entre eux, avoua-t-il, nostalgique. Il y a des photos de tes parents après le diplôme de ta mère si tu veux, rajouta-t-il pour Henriette.
Cela enchanta la femme, qui acquiesça joyeusement.
– Et pour toi jeune fille, j'ai cru comprendre que tu adorais les livres, reprit-il en direction de Hermione.
– Oui assez.
– Suis-moi alors.
Le tableau sortit de la chambre et s'engouffra dans les nombreux couloirs. Hermione le suivit, ne souhaitant pas se perdre. Il se stoppa soudainement devant une porte au bois finement sculpté. Il se mit devant tel un gardien.
– Tu dois savoir que le savoir que je vais te transmettre n'est pas connu de tous. Notre famille a la fierté d'avoir eu de nombreux sorciers très puissants qui, au fil des générations, avaient découverts des sorts fascinants, mais dangereux. Nous avons des connaissances dont le monde sorcier n'a même pas idée et ce savoir est protégé par nous. C'est notre devoir. Et seule notre famille peut l'utiliser.
Son ton était tranchant, sans équivoque. Hermione réalisait à peine ce qu'il lui disait. Des connaissances uniques… Elle n'osait pas imaginer ce qu'elle allait trouver derrière cette porte. Son cœur bondissait dans sa poitrine sans repos. Elle allait peut-être pouvoir trouver une solution à leur situation si désespérée. L'espoir naissait en elle.
– Je veux que tu sois consciente de ce que cela implique, reprit-il avec plus de douceur.
– Je ne divulguerais pas les secrets de notre famille, affirma-t-elle, la poitrine bombée.
Ces mots semblèrent suffire au Lord qui s'écarta et qui fit s'ouvrir la porte d'un regard. Elle fut transportée par la douce lumière et l'odeur de papier qui l'engouffra littéralement. La bibliothèque dont elle faisait face était si grande… Même celle de Dumbledore était bien peu garnie en comparaison.
– Tu trouveras des informations sur tous les sujets possible, l'informa-t-il, en retenant avec difficulté sa fierté.
– C'est incroyable, avoua-t-elle.
– Et c'est à toi à présent.
C'était à elle… Ce fruit défendu, si tentant et alléchant, à elle… Elle était loin la petite née-moldu fille de dentiste, pensa-t-elle un instant. Un idée soudaine la traversa.
– Auriez-vous une solution pour Henriette ?!
Ses yeux brillaient d'espoir. Peut-être que ce sort venait de ce lieu. Non, elle en était sûre. Cela ne pouvait pas en être autrement. Un sort méconnu, rendant fous les médicomages par une légende impensable.
– Une solution pour quoi, ma fille ?
– On lui a retiré ses pouvoirs !
A ces mots, le Lord fronça les sourcils. Il savait ce que cela impliquait. Et une seule personne avait pu faire ce sort… Il partit de la bibliothèque, un air sombre sur le visage. Hermione en fut figée. Avait-elle dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Elle s'assit sur un fauteuil, attendant son retour. Elle savait au fond d'elle qu'il reviendrait. C'est ce qu'il fit, en compagnie de sa grand-mère. Il lui pria de s'asseoir près de la Gryffondor.
– Avant de répondre à ta question Hermione, je vais vous raconter l'histoire de notre famille.
Elles eurent toutes deux un frisson d'anticipation.
– Notre famille a longtemps été de la noblesse russe, aux côtés du Tsar, nous rendions notre pays fort et respectable. Et pourtant, on fut un jour trahi par notre seigneur. Il décida que nous en connaissions vraiment trop et que nous devions disparaître. Beaucoup de ma famille moururent sans honneur, tué avec le dos tourné. On ne leur avait même pas laissé l'occasion de se battre, les ayant empoisonné et abattu une fois faible, prononça-t-il sombrement.
Il marqua une pause, laissant aux deux femmes le temps d'assimiler ces premières informations. Ils avaient été trahi par le Tsar, avide de pouvoir.
– Mes parents ne se sont pas laissé faire et se sont rendus dans les bibliothèque et centre de recherches qu'ils avaient fait grandir. Ils ont détruis les lieux, gardant leurs notes. Ils savaient qu'il n'existait qu'une version. Ils se sont enfuis avec mon frère et moi. Mais alors qu'on allait transplaner, un sort a été englouti lors du transplanage et a touché de plein fouet mon frère. Nous sommes arrivés en Angleterre, avec le corps mort de Vlass. Mes parents ont été dévastés. Il n'avait que 6 ans. Il ne restait donc que nous trois, de toute notre grande et fière famille. Nous nous fîmes la promesse de garder à présent toute notre connaissance secrète. Nous ne ferions pas la même erreur de la mettre au service d'un puissant. Non. Nous la gardions pour nous et nous nous en servions pour notre compte. Nous nous sommes rapidement fait connaître. Le Tsar a envoyé des meurtriers à nos trousses mais ils n'ont pas fait le poids. Ils n'arrivaient de toute façon pas à trouver le manoir. Mes parents sont morts, quelques années plus tard. Ils étaient fatigués de vivre et savaient que j'étais suffisamment âgé pour faire honneur à leur héritage. Il ne restait donc plus que moi et ma femme. Elle m'a donné une fille merveilleuse, et mourut bien vite, ayant un corps très faible. Yelena a grandi avec moi, et eut pour instruction de ne pas montrer toute sa puissance. Nous devons faire éprouver le respect mais sans jamais montrer toutes nos cartes. Ils doivent nous sous-estimer, pour que nous puissions mieux leur faire mordre la poussière, déclara-t-il avec passion.
Il était animé par tous ses ressentiments. Il semblait haïr tous les sorciers en dehors de sa famille. C'était une sensation palpable qui coupa la respiration de Hermione. C'était un homme brisé, envahi par la haine. Il n'avait d'égard que pour sa chaire et son sang : elles. Elle était partagée entre fierté et tristesse.
– Yelena était parfaite. Elle a brillamment fini ses études, sans jamais montrer un signe distinctif. Elle ne se démarquait pas des autres par ses compétences. Mais elle brillait tellement qu'elle attirait le regard par sa beauté. Je savais qu'elle entretenait une relation avec ce Albus Dumbledore à partir de sa 7e année. Elle avait les yeux si étincelants d'amour lorsqu'elle me parlait de lui. Mais il n'a pas su la protéger ! Je voyais au fil des jours l'inquiétude prendre possession de ma fille. Elle semblait nerveuse. Cela pouvait être mis sur le compte de son mariage qui approchait à grand pas mais je savais que s'en était tout autre. A cette époque j'étais déjà mort, emporté par une bombe moldu. Je faisais affaire avec des scientifiques moldus, souhaitant participer à cette guerre qui n'en finissait plus. Je n'ai pas eu le temps de m'investir que la ville fut bombardée. Je n'ai même pas pu faire le moindre protego. C'est allé si vite….avoua-t-il, comme avec honte.
– Il n'y a aucune honte à mourir d'une arme moldu, Matvei. Elles peuvent être terribles, et surtout pas à sous-estimer. Comme pour nous, rajouta-t-elle avec sérieux.
Il fit un maigre sourire. Elle avait raison.
– Malgré tout ça, Yelena est restée forte. Elle se savait la dernière héritière de notre illustre famille. La dernière à garder toutes ces connaissances. Je l'ai vu progressivement ouvrir son cœur au jeune Dumbledore. Elle me l'a présenté et il m'a tout de suite fait une bonne impression. Il aimait ma fille. Pas besoin de mots, de longs discours pour le savoir. Son regard suffisait. Alors qu'ils m'ont annoncé leur prochain mariage, j'ai vu ma fille se ronger les sangs au fil des jours. Elle ne voulait pas me dire ce qui se passait. Elle me cachait quelque chose. La dernière fois que je vis ma fille, elle avait un visage rongé par la peur. Elle s'est présentée devant moi, tremblante. Elle m'a avoué avoir peur et qu'elle devait faire quelque chose avant de partir sans me laisser lui répondre. La dernière vision que j'ai de Yelena est ce visage tordu par la terreur, les larmes prêtes à couler. Je ne sais pas ce qu'elle comptait faire mais je sais que c'est de la faute de cet homme si ma fille n'est jamais revenue. Il aurait dû la protéger ! Elle n'avait que 19 ans !
Il avait une telle rancœur envers Albus.
– As-tu été tenu au courant de cette grande guerre sorcière ?
Il souleva un sourcil, curieux.
– Non, je ne savais pas.
– A cette époque, un grand mage noir s'est attaqué à l'Angleterre, terrorisant la population sorcière qui pensait réchapper à la guerre que les moldus menaient. Et pourtant, ils furent entraînés dans leur propre guerre. Cet homme n'avait pas de pitié et a à de nombreuses reprises, tenté de dévoiler notre existence aux moldus, souhaitant créer la panique mondiale. Il a été stoppé par Albus Dumbledore.
– Qui était cet homme ?
– Gellert Grindelwald.
Ce nom prononcé fut comme une douche froide pour le Lord.
– Ce n'est pas possible ! C'était le meilleur ami de Yelena, il aimait tellement ma fille, il ne pourrait pas si mal tourner.
Il avait rencontré à de nombreuses reprises le jeune sorcier, qui lui avait fait une telle impression. Il était curieux avec une telle réparti. Un homme d'un rang honorable.
– Et pourtant cela s'est réellement passé… Je crains que la disparation de ta fille ait un lien avec Grindelwald.
– Impossible…
Il n'arrivait pas à se faire à l'idée. Il ne lui aurait jamais fait de mal. Il porta son regard sur Henriette qui restait silencieuse, ce qui n'était pas dans ses habitudes pourtant. Se pourrait-il que sa fille ait utilisé ce sort pour la protéger de lui… ? Il soupira, le cœur lourd.
– Hermione m'a dit que tu n'avais pas de pouvoir magique. J'imagine que ce n'est pas dans des conditions de cracmol.
– Non, selon le médicomage, mes pouvoirs m'ont été retiré.
C'était bien ce qu'il craignait.
– Ce sort est unique, et seule ma fille était en mesure de l'exécuter. Il avait la particularité d'être lié à notre sang. Le sang Tolstoï. Aucun autre sorcier ne pouvait faire ce sort. Mais il faut savoir que le prix de ce sort est élevé : la mort de celui qui le prononce.
C'était en effet un sort coûteux…
– Si ma fille a usé de ce sort c'est qu'elle a souhaité te protéger de quelque chose.
– Ou de quelqu'un, ajouta Hermione.
– Ou de quelqu'un, rectifia Matvei. Heureusement pour nous, le contre-sort est possible et ne coûtera pas la vie de celui qui le lancera. Il faut pour cela une mèche de cheveux du lanceur originel.
– Mais comment allons-nous… ?
Elle fut coupée par le portrait amenant jusqu'à elle une jolie boîte, qu'il fit s'ouvrir devant elles pour montrer une belle mèche nouée.
– Ma femme gardait cette mèche en porte bonheur, disait-elle. Prends-la, déclara-t-il en direction de la jeune femme.
Hermione s'exécuta.
– Ce sort que tu as subi fait que le corps du lanceur absorbe ta magie. C'est bien trop de pression pour le corps, qui cède et meurt. Cette magie scellée peut être libérée et cela en créant un portail. Cette mèche créera une brèche, laissant ces pouvoirs s'échapper et rejoindre son corps d'origine. Je ne te cache pas que cela risque d'être douloureux. C'est pourquoi je te le demande : souhaites-tu récupérer tes pouvoirs ?
Hermione tourna le regard vers sa grand-mère qui n'en menait pas large. Elle ne savait pas quoi penser de cette situation. Elle pourrait récupérer des pouvoirs qu'elle n'avait même pas eu le temps d'appréhender. Serait-elle la même après cela ? Elle sentit une main se poser sur la sienne.
– C'est un don transmis par tes parents Henriette. Ne voudrais-tu pas te sentir plus proche d'eux ?
– J'ai surtout peur de ce qui arrivera lorsque je recevrai mes pouvoirs. Ma mère s'est sacrifiée pour me les retirer. Ne serait-ce pas comme si je rendais sa mort inutile ?
Elle touchait un point sensible, qui fit se braquer le Lord. Elle n'avait pas tort…
– Cependant…je me demande si je peux être égoïste et me dire qu'à présent, la menace qui pesait sur moi est rompue ; que je peux maintenant réaliser mon rêve fou, rajouta-t-elle avec émotion.
– Yelena n'est pas morte pour rien, intervint Hermione. Je suis sûre que ce qu'elle a fait a sauvé ta vie ! Grindelwald est mort, tu n'as plus rien à craindre, la rassura-t-elle.
– J'accepte, déclara-t-elle en direction de Matvei après un silence de réflexion.
– Très bien. Hermione, prend la mèche et récite après moi.
La jeune fille hocha la tête et se prépara, brandissant sa baguette en direction de la mèche de cheveux.
– Quod corridors apertum et morte coram me. Prima quod ad vires corporis morte, récitèrent-ils. »
Les cheveux s'illuminèrent , laissant dégager une fumée bleue claire. Un filet vert en échappa, et s'abattit sur Henriette qui en tomba sur les genoux. Elle se retenait de hurler, mais la douleur était si intense. Son corps semblait être écrabouillé, brouillé par toute cette pression. Ce fut rapide mais parut une éternité. Mais tout s'arrêta brutalement. Henriette sous leurs yeux tomba au sol, inconsciente. Hermione se jeta sur elle, inquiète. Malgré son état, on pouvait voir un sourire fleurir sur les lèvres de la vieille dame.
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Dans une pièce humide où régnait la moisissure et le froid se tenait un homme, retranché dans le recoin, genoux repliés sur sa poitrine. Il se balançait d'avant en arrière, plongé dans ses pensées. Il se stoppa soudainement, les yeux exacerbés. Il se leva et bondit tel un diable sur la petite ouverture faisant office de fenêtre à barreaux. Il prit en main un barreau et passa son autre bras entre, en direction du ciel. Il avait une expression folle dans le regard et un sourire de dément montrant ses dents noircies. Un rire profond s'échappa de ses entrailles.
« – Je l'ai retrouvé, je l'ai retrouvé, je l'ai retrouvé, marmonna-t-il sans arrêt. Ma fille ! Cria-t-il vers le ciel » |