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La terre de chagrin
Par miss-temperance
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Ma soeur, mon héroïne...

 

CHAPITRE 2 : Ma sœur, mon héroïne…

 

 

Ce deuxième chapitre est raconté du point de vue de Tina, la petite sœur de Myldi.

Bonne lecture à vous!

 

 Tina aperçut la tête rousse de sa sœur surgir au balconnet de ses appartements. De là-haut, elle avait l’air encore tout endormi, les cailloux que Pavel avait lancé dans sa chambre avait dû la tirer de sa sieste.
    

« Qu’est-ce que tu veux, Pasha ? », demanda-t-elle d’une voix étouffée, de peur que quelqu’un ne les entende, employant le surnom affectueux qu’elles donnaient toutes deux à Pavel depuis leur enfance.

 

« Je suis venu te tirer de ton ennui mortel, belle princesse ! » lança ce dernier sur un ton théâtral.

 Tina ne put s’empêcher de sourire à ces mots. Pour Pavel, tout n’était que plaisanteries. Avec lui, tout était toujours plus beau que cela ne l’était en réalité et il arrivait même souvent à les convaincre que c’était le cas. Il leur embellissait la vie…Et il aurait fait tout et n’importe quoi pour Myldi et elle… D’ailleurs, dès qu’il avait appris que sa jumelle était confinée dans ces appartements pour deux longs jours, il s’était empressé de venir la trouver pour qu’ensemble, ils échafaudent un plan pour la tirer de là incognito. Tina n’était pas réellement persuadée que tout cela était une bonne idée, mais elle avait quand même accepté…Comme toujours... Elle n’était jamais très difficile à convaincre…Pour quoi que ce soit. Et Pavel le savait. Il faut dire qu’il avait plaidé la santé mentale de leur sœur…et c’est vrai qu’il était difficile d’imaginer Myldi enfermée pendant deux jours sans qu’elle perde la raison !

 « Ravie de l’entendre, mais j’aimerais savoir comment tu comptes t’y prendre pour me sortir d’ici, mon cher prince ! », rétorqua Myldi d’un ton moqueur qui arracha un ricanement à Tina.

 « Allons, Myldi ! », s’exclama-t-elle, attirant l’attention de sa sœur sur elle. « Nous savons tous que tu es très douée pour grimper aux arbres…tout comme pour en descendre…et celui-ci ne fait nullement exception à la règle, n’est-ce pas ? », demanda-t-elle en désignant l’immense chêne qui poussait devant le balconnet et dont les branches s’élevait jusqu’à ce dernier.

 Myldi sembla hésiter une seconde. Il y avait de quoi, songea Tina…La punition de leur mère était publique, tout le monde au palais était au courant…Les risques que quelqu’un les aperçoivent étaient très grands…
                                                      

« Hâte-toi un peu, la relève de la garde ne dure tout de même pas des heures ! »,  ajouta Pavel.

 Et Tina aperçut sa sœur grimper sur le rebord de son balcon et s’agripper à la branche la plus proche. Aussitôt, elle fit signe derrière elle aux six chevaliers restés jusque-là cachés. Parmi tous les chevaliers de Léonness, ils étaient ceux qu’elle et Pavel avaient jugés les plus sûrs de confiance. Parmi eux, bien sûr, le chevalier Eragorn… Leur père l’avait tout particulièrement affecté à leur protection et cela lui convenait visiblement très bien. Agé d’à peine 20 ans, il était pourtant chevalier depuis déjà trois ans, et participait depuis à toutes leurs excursions, même interdites, sans jamais les avoir trahis…Bien qu’elle le soupçonnait fortement d’aller régulièrement faire des rapports détaillés à leur père…Mais il devait cacher certains épisodes à ce dernier car ils n’avaient jamais eu de retombées, même pour leurs idées les plus farfelues…Eragorn n’avait pas bronché lorsqu’elle lui avait parlé la veille d’aller chercher Myldi, il n’avait même pas tenté de la dissuader…Et il lui avait même conseillé des hommes… Elle lui sourit doucement tandis qu’il lui tendait les rênes de son cheval. Elle grimpa rapidement en selle alors que Pavel aidait Myldi à descendre du chêne et qu’ils courraient vers eux, pour se mettre eux aussi en selle et déguerpir de cet endroit, beaucoup trop exposé aux regards.

 Ils galopèrent jusqu’à la forêt de Pendarane, où, lorsqu’ils furent à l’abri de ses épais feuillages, ils se résolurent à ralentir la cadence. Tina mit son cheval au pas et s’étira avec un soupir de bonheur. Elle adorait ces longues promenades à cheval avec son frère et sa sœur dans Pendarane. Elle adorait leurs discussions, leurs silences, même leurs chamailleries… Et par-dessus tout, elle aimait cette forêt…Pendarane…Il y avait tant de légendes la concernant...Nul ne savait si elles étaient réellement fondées, mais Tina avait toujours ressenti quelque chose de magique en ce lieu, et elle avait l’impression d’y puiser une force inconnue et si puissante. Elle ferma les yeux et se laissa doucement bercer par le chant des oiseaux et les mouvements de son cheval.

 

-°0O0°-

 

Tina fut tirée de sa douce torpeur par les éclats de voix de Pavel et Myldi. A plusieurs mètres devant elle, ils se disputaient vivement. Elle soupira, agacée. Ils ne pouvaient pas rester plus d’une heure sans trouver un sujet de discorde. Elle poussa son cheval jusqu’à eux, aussitôt suivie d’Eragorn qui était resté auprès d’elle jusque là. 

« Que se passe-t-il encore ? »,  demanda-t-elle aux jumeaux, interrompant leur dispute.

« Nous sommes perdus… », lâcha Myldi sans préambule. 

« Nous nous sommes enfoncés trop profond dans Pendarane, le sentier n’est plus visible et les nuages couvrent le soleil… », ajouta Pavel.

« Et aucun de vous n’a de boussole ? », s’insurgea-t-elle.

« Votre Altesse », intervint Eragorn, « je me permets de vous rappeler qu’aucune boussole ne fonctionne correctement au sein de cette forêt. »

« Alors que fait-on ? »

Myldi jeta un regard furieux à son frère et Tina comprit que c’était justement là le sujet de leur désaccord.

« Myldi veut que nous poussions jusqu’au temple de Dana et demandions de l’aide aux prêtresses…Mais ce temple est fourré d’espionnes à la solde de notre mère ! C’est beaucoup trop risqué ! »

« Je suis d’accord ! »,  approuva Tina.

« Dans ce cas que fait-on ? », s’indigna Myldi. « Nous rebroussons chemin et nous perdons encore plus dans la forêt au risque de ne jamais en sortir ? »

« J’ai un compromis… », avança alors Eragorn d’une voix douce, et Tina lui fut amplement reconnaissante de son intervention. « Nous n’avons qu’à rebrousser chemin et voir si nous arrivons à mieux nous orienter. Si ce n’est pas le cas au bout d’une heure, nous irons jusqu’au temple. »

« Excellente idée ! », s’exclama Tina en faisant aussitôt faire demi-tour à sa monture et la poussant au petit trot en sens inverse.

Tous la suivirent sans plus de protestations.

 

-°O0O°-

            Tina se massa le cou d’une main, lasse et fourbue. Après une heure de trot à chercher leur chemin, elle avait simplement l’impression qu’ils n’avaient fait que s’enfoncer encore plus dans la forêt. Ou peut-être était-ce la forêt elle-même qui les avait attiré toujours plus profondément dans son sein, s’amusant de leur désespoir.

« Bien ! » lança la voix claire de Myldi. « Je crois qu’il est grand temps de nous rendre au temple ! »

 
Tina soupira devant la véracité de ses paroles…Il n’y avait désormais plus d’autre solution. C’était leur seule chance de sortir un jour de cette fichue forêt. Le temple était leur seul point de repère fixe grâce aux coups de gongs réguliers donnés par les prêtresses et dont le son se propageait dans toute la forêt. Elle admirait sa sœur d’être si sereine, alors que nul n’ignorait qu’elle allait payer cher cette escapade s’ils passaient par le temple de Dana. Sa punition ayant été rendue publique, Dya serait folle de rage si elle apprenait que Myldi lui avait désobéi…Et lorsque leur mère était furieuse, nul ne savait quel supplice elle était capable d’inventer. Tina le savait au moins aussi bien que sa sœur aînée. Elle aurait tant voulu lui épargnait cela…

Elle s’apprêtait donc à rebrousser chemin avec les autres lorsqu’un détail dans la végétation luxuriante les entourant attira son attention.

 « Attendez ! », cria-t-elle.

« Tina… », avança Myldi sur un ton de reproches.

« Myldi ! Il y a une maisonnette juste là ! », rétorqua Tina en désignant la bicoque en ruine qui se trouvait à quelques dizaines de mètres d’eux. « Peut-être…Peut-être y-a-il quelqu’un à l’intérieur… »

 
Mais Myldi et Pavel avaient déjà lancé leurs montures en direction de la chaumière. Le reste de la troupe les suivirent aussitôt. Tina descendit de cheval, aidée par son frère et ils s’apprêtèrent tous trois à aller frapper à la porte de la chaumière.

« Peut-être… », ils se tournèrent tout trois d’un seul bloc vers le chevalier Eragorn. Celui-ci les fixa un instant, avant de poursuivre. « Peut-être que ce n’est pas une bonne idée… »

Tina haussa les sourcils, l’incitant à préciser son idée.

« Il y a beaucoup de légendes sur cette forêt…Et beaucoup parlent des sorcières qui y vivent dans des chaumières isolées… »

 Myldi eut un sourire moqueur.

 « Allons, chevalier ! Vous n’allez pas me dire que vous croyez à ces histoires ! »

« Les aïeules les racontent seulement pour dissuader les enfants de ne pas s’aventurer dans la forêt… », ajouta doucement Tina, comme pour se persuader elle-même.

Myldi et Pavel s’avançaient vers la chaumière et, à contre cœur, elle les suivit. Comme toujours, elle les suivit. Lorsqu’ils arrivèrent juste devant la porte, ils stoppèrent et se regardèrent en silence, à l’affût du moindre bruit pouvant venir de l’intérieur. Rien…

« Il n’y a sûrement personne… », murmura Pavel. « De toute façon, je ne vois pas qui pourrait vivre dans un tel taudis ».

 Tina lui lança un regard amer. 

« Je t’informe que ce n’est pas parce que tu vis dans un palais que c’est le cas de tout le monde », lui lança-t-elle sèchement.

« Tina a raison », renchérit Myldi avant de s’avancer encore et de frapper trois coups à la porte. Trois petits coups qui se firent à peine entendre tant le bois de la porte était humide.

 Ils attendirent tous trois en silence, immobiles, à l’affut du moindre bruit de pas ou murmures pouvant provenir de l’intérieur. Au bout de quelques minutes sans parvenir à capter le moindre son, Myldi frappa à nouveau à la porte, plus fort…A nouveau, ils attendirent…A nouveau, aucun bruit ne se fit entendre. Tina soupira.

« Bien ! Je crains fort que cette fois nous devions nous rendre au temple…Je suis désolée, Myldi. »                                                                                          

« Pas autant que moi…J’espère que Mère ne me fera pas battre trop fort ! »

 Pavel posa une main compatissante sur l’épaule de sa jumelle, tandis que Tina lui enserrait la taille, se voulant réconfortante. Ainsi, tous trois enlacés, ils s’apprêtèrent à faire demi-tour. Mais un bruit épouvantable les fit se retourner brusquement vers la chaumière. Tina s’aperçut avec effroi que ce vacarme provenait de la porte qui s’ouvrait. Le bois en était si pourri qu’elle menaçait de tomber en miettes à chaque seconde. La jeune fille se cacha derrière l’imposante stature de son frère aîné, tout en s’agrippant au bras de sa sœur, y enfonçant ses ongles sans s’en rendre compte. Elle était figée d’appréhension à l’idée de ce qu’ils allaient trouver derrière cette porte…et se retint de pousser un cri lorsqu’elle le découvrit. Une vieille femme apparut sur le seuil. Elle était si vieille, si édentée, si repoussante, que Tina perdit tout sens de la raison et fut instantanément persuadée qu’il s’agissait d’une des sorcières des contes dont l’avait abreuvé sa nourrice depuis son enfance. Elle enfonça encore un peu plus ses ongles dans la peau blanche du bras de sa sœur, qui semblait-il, n’en menait pas plus large qu’elle.

            La vieille femme les détailla durant quelques secondes qui parurent interminables à Tina. Elle avait la désagréable impression qu’elle réfléchissait à quelle sauce elle allait bien pouvoir les manger…Au sens réel du terme…

« Voilà donc les Perles Meathoises… », lâcha-t-elle d’une voix éraillée qui fit violemment frissonner Tina. Il lui semblait qu’elle n’avait pas dû parler depuis des mois, peut-être même des années. Et…comment les connaissait-elle en vivant dans un coin si reculé, si retranché du monde ? Elle les appelait même par le surnom que tous à la Cour avait attribué au trio formé par les 3 héritiers cadets…Ce ne pouvait être qu’une sorcière…

« En quoi puis-je vous être utile, Vos Altesses ? »

 Tétanisée de frayeur, Tina fut incapable d’articuler la moindre parole cohérente. Ce fut Myldi qui se chargea de la réponse, d’une voix aussi assurée que possible.

« Veuillez nous excuser de vous déranger, ma dame…mais nous nous sommes égarés. Connaissez-vous la direction à prendre pour retourner à Léonness ? »

 
La vieille femme leur adressa un sourire édenté qui se voulait peut-être aimable mais qui redoubla la frayeur de Tina.

« Vous ressemblez beaucoup à votre Mère, princesse… », murmura-t-elle dans un sourire, avant de tendre le bras vers la droite, son index décharné leur indiquant une direction.

 Tina haussa les sourcils, incrédule. C’était bien la première fois de sa vie qu’elle entendait dire que sa sœur ressemblait à leur mère…Cette femme était complètement folle…Mais sa frayeur s’apaisa lorsque la vieille femme rentra dans sa maison et referma brusquement la porte derrière elle dans un vacarme épouvantable.

 Tina échangea un regard de total ébahissement avec les jumeaux, puis haussant les épaules, elle se dirigea vers sa monture, bien décidée à quitter cet endroit le plus rapidement possible. Elle fut aussitôt rejointe par le reste de la petite troupe et tous se lancèrent au galop vers la direction indiquée par la vieille femme.

 

-°0O0°-

« Elle nous aura sûrement trompée… », plaida Pavel auprès de Myldi qui s’entêtait à poursuivre sa route depuis plus d’une heure, alors qu’ils semblaient s’enfoncer encore plus dans la forêt et que la nuit commençait à tomber.

« Je me refuse à le croire ! Elle avait l’air de bonne foi ! », rétorqua sa jumelle.

Tina soupira de lassitude, les écoutant distraitement, et jeta un coup d’œil au chevalier Eragorn. Ce dernier lui jeta un regard compatissant. 

« Vous me semblez bien lasse, Votre Altesse…Voulez-vous chevaucher avec moi ? », proposa-t-il comme souvent.

 Tina s’apprêtait à refuser, mais un élancement douloureux dans son dos lui fit accepter la proposition du chevalier. Ce dernier arrêta aussitôt sa monture, et l’aida à descendre de la sienne, dont il attacha solidement les rênes à la selle de son cheval. Il la hissa ensuite en selle, avant de monter derrière elle, passant ses bras de chaque côté d’elle. Elle ne put retenir un gémissement de bien-être en se laissant aller contre le torse ferme du chevalier, et se serait vite endormie sans les piaillements incessants de son frère et de sa sœur. 

« Ils peuvent être si pénibles, parfois… », murmura-t-elle. « Se disputer ne leur fera pas retrouver le chemin ! Voulez-vous avancer vers eux, chevalier, je vous prie… »

 Eragorn poussa sa monture à hauteur de celles des jumeaux que Tina interpella. Elle fut aussitôt happée malgré elle dans la dispute, et ne put faire autrement que d’y prendre part.

« Cette femme était une véritable sorcière ! », lança-t-elle. « Qui sait si elle ne nous a pas indiqué une mauvaise direction pour faire ensuite je ne sais quoi de nous, une fois que nous serons affamés, ou peut-être même pire ! »

 Myldi ricana à ces paroles.

« Tu as toujours eu une imagination débordante, Tina ! »,  rétorqua-t-elle.

« Mais elle était complètement folle ! Aucune personne saine d’esprit n’aurait trouvé une quelconque ressemblance entre toi et Mère ! »

« Je suis bien d’accord avec Tina ! », renchérit Pavel. « Sans douter de sa bonne foi dont tu sembles convaincue, peut-être nous a-t-elle indiqué l’est en voulant en réalité nous envoyer vers l’ouest ! »

 Tina n’y avait pas songé jusque là, mais cette hypothèse semblait tout à fait probable ! Ce qui ne fit qu’ajouter à son désarroi…

« Princesse ! », chuchota la voix chaude d’Eragorn à son oreille. « Regardez devant nous…Le chemin semble s’éclaircir… »

 Pleine d’espoir, elle se redressa vivement et scruta attentivement le sentier. Ce que disait Eragorn était vrai…Alors qu’il était jusque-là caché par une dense végétation, le sentier était de plus en plus visible au fur et à mesure de leur avancée. Elle en fit aussitôt part aux jumeaux, heureuse à l’idée de peut-être sortir enfin de cette forêt, où elle ne comptait pas revenir avant un bon moment. Tout l’équipage sembla rempli d’un nouveau regain d’espoir et ils accélérèrent l’allure aussitôt. Enfin, au bout de quelques minutes, la végétation se fit plus espacée et la lumière plus intense, et ils se trouvèrent à la lisière de la forêt, contemplant béatement Léonness qui s’étendait devant eux.

 Tina avait l’impression de respirer beaucoup mieux, comme si la forêt avait empêché l’air de rentrer correctement dans ses poumons. Elle poussa un long soupir de soulagement et se laissa aller contre Eragorn. Bercée par le mouvement du cheval et enveloppée de la chaleur du chevalier que venait atténuer une petite brise, elle glissa rapidement dans le sommeil.

 Elle ne fut réveillée qu’un long moment plus tard par Eragorn qui lui annonça qu’ils arrivaient. Par Mörnir ! Il ne lui tardait qu’une chose…Enfin pouvoir s’allonger dans son lit et dormir jusqu’au lendemain matin ! Mais lorsqu’ils pénétrèrent discrètement dans une allée dérobée du palais, elle sut que sa nuit serait tout sauf tranquille et reposante…Pas plus que les jours qui suivraient…

Au bout de l’allée se trouvait un groupe de jeunes femmes que Tina reconnut être pour certaines des membres de la suite personnelle de sa mère. Elles s’étaient figées à leur arrivée et, malgré l’obscurité grandissante, avaient toutes les yeux posés sur Myldi. Cette dernière ne put réprimer un gémissement de dépit…Tina lui lança un regard peiné. Echouer si près du but ! Alors qu’ils avaient enfin réussi à sortir de cette maudite forêt sans avoir eut à passer par le temple, alors que personne n’avait du remarquer leur absence jusqu’ici. Pavel tenta aussitôt de convaincre Myldi de regagner ses appartements au plus vite, par là où elle en était sortie. Tina réfléchit à une solution à toute vitesse. Elle aperçut deux dames se détacher du groupe et se hâter en direction du palais.

« C’est inutile ! », s’exclama-t-elle à l’adresse de Pavel. « Mère sera prévenue avant même que Myldi ne parvienne à l’arbre. Tout est fichu ! Elle va arriver d’une minute à l’autre… »

« Crois-moi que pour cela, elle va même courir dans les couloirs du palais ! », railla Myldi, arrachant un sourire triste à Tina.

« Nous n’avons plus qu’à l’attendre, c’est cela ? »,  demanda Pavel, révolté mais résigné.

« Vous ne risquez rien », murmura Myldi. « Elle n’en aura qu’après moi… »

 

Et Tina ne savait que trop bien qu’elle avait parfaitement raison…


-°O0O°-

Tina arriva dans l’allée centrale du parc, avançant sous l’œil vigilant de la femme de chambre que sa mère lui avait envoyé pour l’accompagner. Elle avait d’abord protesté avec véhémence mais la domestique lui avait rétorqué sévèrement que si ce n’était pas elle, ce serait des gardes qui la conduiraient dans le parc. Elle n’avait alors pu que céder. 

Elle put voir que la Cour au grand complet y était réunie…Ducs, duchesses, comtes, comtesses, et même les princes Tonyo et Santi de Sifilia. Elle sentit son cœur se serrer à la vue de tout ce monde. Certains avaient l’air grave, d’autres discutaient joyeusement comme s’ils allaient assister à un évènement mondain…Cela l’écœura. Elle aperçut ses deux sœurs aînées, se tenant auprès de leur mère. Son frère n’était pas encore là…Elle croisa le regard du chevalier Eragorn qui lui sourit tristement. Au milieu de cette foule se tenait un échafaud de bois, une corde s’y balançait doucement. Tina sentit des larmes lui picoter les yeux…Leur mère était ignoble… 

Elle se souvenait de son regard à glacer le sang lorsqu’elle était arrivée auprès d’eux la veille. Dya avait tour à tour regardé ses trois cadets avant que son regard ne se fixe sur Myldi. Et elle avait alors semblé…satisfaite. Comme si elle n’avait attendu que cela…Comme si en rendant la punition publique, elle avait su dès le début ce qui arriverait… Et elle avait bien sûr tenu sa promesse…Myldi allait être fouettée en public, comme elle l’en avait menacé. 100 coups de fouet jusqu’à ce qu’elle implore et supplie sa mère…Et elle, sa sœur, était obligée d’y assister… 

Par Dana ! Ils avaient été si imprudents la veille ! Ils auraient dû, mille fois dû, respecter cette stupide punition et ne pas aider Myldi à s’échapper. Un murmure s’élevant de la foule la tira de ses remords. Elle leva les yeux et aperçut Myldi, vêtue d’une robe blanche de tissu fin qui soulignait la blancheur de sa peau et la faisait paraître presque irréelle. Tina ne put s’empêcher de se remplir de fierté à sa vue. Elle marchait la tête haute, jetant de regards méprisants aux deux gardes qui l’escortaient jusqu’à l’échafaud. Pavel la suivait de très près. Apparemment, il avait réussi à échanger quelques mots avec elle. Elle se dirigea aussitôt auprès de lui, devant l’échafaud sur lequel les gardes amenèrent Myldi. 

« Tu as pu lui parler ? »,  chuchota-t-elle à l’oreille de son frère.

« Très peu…Les gardes m’en ont empêché… Elle était furieuse… »

 Leur mère vint près d’eux, au premier rang, accompagné des princes de Sifilia, de ses dames de compagnie et de ses deux filles aînées. Myldi fut attachée par les poignets par une corde solidement fixée à la potence, tandis qu’un soldat montait à son tour sur l’échafaud, un fouet à la main. Myldi lui jeta un regard dédaigneux et se tourna vers sa mère, pleine de défi. Celle-ci la regarda en souriant, glaciale. 

« Vous pouvez encore éviter cela, Myldilia…Il vous suffit d’implorer ma clémence et ce châtiment n’aura plus lieu d’être… »

« Je suis princesse royale du royaume de Meath par la volonté des Dieux. Je n’implore personne ! JAMAIS ! », rétorqua la voix claire de Myldilia.

« Très bien… », murmura Dya, visiblement furieuse de la réponse de sa fille. Elle fit un petit signe de tête à un garde et la petite trappe sous les pieds de Myldi s’ouvrit brusquement, arrachant un cri de surprise puis de douleur à cette dernière.

 Tina gémit en entendant les os de ses épaules craquer et s’agrippa au bras de Pavel, ébranlée par la vision de sa sœur, se balançant dans le vide, suspendue par les poignets, ses boucles rousses retombant en cascade autour d’elle, tel un halo sanglant. Et les coups de fouets commencèrent… Tina ne quittait pas sa sœur des yeux…Aux premiers claquements, elle la vit se mordre les lèvres pour retenir ses cris…ce qu’elle fut bientôt incapable faire, faisant frémir Tina à chacun de ses hurlements de douleur. Elle se sentait si impuissante… A ses côtés, son frère tremblait de fureur. Il ne supportait pas que l’on touche à ses deux sœurs cadettes, mais Tina savait que c’était encore pire lorsqu’il s’agissait de Myldi. Les jumeaux avaient toujours semblé être connectés par un quelconque lien, et, à cet instant, en observant son frère, Tina se demanda lequel des deux souffrait de plus…

Le dos de Myldi commençait à se déchiqueter et ses cris faiblissaient. A peine la première goutte de sang heurta-t-elle le bois de l’échafaud que Pavel bondit, hors de lui. 

« Arrêtez ! », hurla-t-il en se précipitant vers l’échafaud. « Arrêtez ça tout de suite ! »

 Le bourreau s’interrompit et Myldi poussa une longue plainte. Tina l’entendit souffler le prénom de son jumeau, comme un avertissement…ou une supplication. Mais Pavel ne sembla pas l’entendre et s’apprêtait à grimper sur l’échafaud de fortune lorsque deux gardes lui barrèrent le passage. Il fusilla sa mère du regard.

« Mère ! C’est ridicule ! », cria-t-il. « Elle ne cèdera pas !!! Vous allez la tuer, mais elle ne cèdera pas ! »

 Prononçant ses mots, il tenta de forcer le passage mais sur un signe de sa mère, les deux gardes se saisirent de lui, parvenant difficilement à le contenir, alors qu’il se débattait violemment.

« Vous le paierez, Mère ! », hurla-t-il comme un fou tandis que les gardes l’emmenaient. « Vous me le paierez ! On ne touche pas à ma sœur impunément ! »

 Tina, portant la main à sa bouche, étouffant un sanglot. Et les coups de fouets reprirent…

 Les minutes lui semblaient des heures…Myldi ne semblait même plus réagir à la morsure du fouet qui lacérait son dos. Son corps tout entier paraissait ensanglanté, et ses cheveux poisseux de sang lui collaient au visage. Au bord de la crise de nerfs, Tina s’avança à son tour


« Mère ! », supplia-t-elle. « Je vous en prie… »

Dya lui retourna un regard glacial.

« Vous voulez que je fasse installer une deuxième corde à cet échafaud ? »

 Tremblante, elle recula…Elle n’avait ni le courage ni l’aplomb de Myldi…Sa mère la terrorisait. Bouleversée, elle croisa le regard du prince Tonyo…Il semblait outré…Etait-ce par les interventions de Pavel et d’elle-même ? Ou par le spectacle de déchéance et de souffrance qu’il avait sous les yeux ? Sans réfléchir, elle lui lança un regard suppliant. Ce fut peut-être ce qui le décida. 

« Arrêtez ! » s’exclama-t-il.

 A nouveau les coups de fouet s’interrompirent. Mais au lieu d’intervenir auprès de Dya, comme Tina l’avait espéré, il s’adressa à Myldi : 

« Princesse ! Demandez grâce ! Cédez ! Je vous en prie…Vous perdez beaucoup trop de sang ! »

« Voila qui est sagement parlé ! »,  renchérit Dya. « Vous feriez  bien d’écouter ces conseils, Myldilia… Qu’en dites-vous ? »

 A la grande surprise de Tina, Myldi eut la force de relever la tête, et son regard se posa sur le prince Tonyo puis sur sa mère. Elle eut un petit ricanement et articula assez fort pour que tous l’entendent : 

« Ja-mais !!! »

Et, sur un signe de Dya, furieuse, les coups de fouet reprirent. Vexé, Tonyo quitta le parc. Tina sentit ses jambes se dérober sous elle. Un bras ferme la maintint fermement debout, et elle fut infiniment reconnaissante au chevalier Eragorn de veiller sur chacun de ses faits et gestes. S’agrippant à son bras, elle lui demanda anxieusement :

« Eragorn…Avez-vous… »

 Elle déglutit péniblement avant de poursuivre.

« Avez-vous compté les coups de fouet ? »

« Nous n’en sommes qu’à la moitié, princesse… », murmura-t-il d’un ton profondément navré.

« Par Dana toute-puissante ! »

 Elle serrait compulsivement le bras du chevalier à chaque coup de fouet. Sa sœur semblait avoir perdu connaissance depuis bien longtemps…Un murmure s’élevant de la foule détourna son attention du spectacle morbide qu’offrait sa sœur ensanglantée. Les coups de fouet cessèrent… Le bourreau paraissait terrifié… Myldi n’avait pas bougé d’un centimètre. Trop petite pour apercevoir quoi que ce soit, Tina lança un regard interrogateur au chevalier Eragorn. 

« Votre Père, Altesse… », souffla-t-il.

 Tina loua tous les dieux qui lui vinrent à l’esprit en apercevant enfin son père. Ce dernier grimpa d’un pas rapide sur l’échafaud et détacha rapidement sa fille, qu’il emporta en direction du palais, étroitement serrée contre lui. Apercevant le regard qu’il jeta à Dya en passant près d’elle, Tina frémit violemment.

 

oo0O0oo

            Filippo sortit enfin de la chambre de Myldi. Appuyée contre le mur du couloir, Tina se redressa vivement, lui lança un regard anxieux.

« Oh, Père ! Comment va-t-elle ? »

« Le médecin finit de panser ses plaies. Il dit qu’elle sera sur pieds demain. Mais elle a perdu beaucoup de sang… »

« Aura-t-elle des cicatrices ? »

« Très peu…Le fouet avait été enduit d’une puissante potion cicatrisante… »

 Tina poussa un long soupir de soulagement. Dans sa cruauté, sa mère avait au moins eu un peu de bon sens…

 Elle avait si honte d’elle…Elle avait laissé sa sœur se faire fouetter sans pouvoir intervenir efficacement de quelque manière que ce soit…Elle était si faible, si peureuse…Que penserait Myldi ? Elle qui était si courageuse, qui l’avait toujours protégée, avait toujours pris le plus grand soin d’elle…Et le moment venu, elle avait été incapable de lui rendre tout cela…Par manque de courage… 

« Tina… »

 La voix de son père la sortit de ses reproches.

« Avant que vous n’alliez au chevet de votre sœur, voulez-vous que nous fassions quelques pas dans le parc…J’aimerais m’entretenir avec vous… »

« Bien sûr… »

 Ils descendirent donc tout deux dans le parc.

« J’aimerais savoir ce qui s’est réellement passé… Voudriez-vous me raconter avec précision toute cette histoire ? »

 Tina s’exécuta aussitôt, racontant en détails tout ce qui avait précédé ce désastre : la colère de Dya après l’incident avec Tonyo, l’entêtement de Myldi et la punition publique qui avait suivi ; puis leur escapade dans Pendarane et leur retour ; enfin l’application de la punition, l’intervention de Pavel…

« Par Mörnir ! », s’exclama Filippo. « Cette femme est complètement folle ! Ne me dîtes pas qu’elle a fait enfermer l’héritier du trône dans ses propres cachots ? »

Tina lança un regard contrit à son père.

« J’ignore où les gardes l’ont amené, Père…Mais je suppose que c’était effectivement dans les cachots… », souffla-t-elle.

Filippo poussa un juron, puis se radoucissant.

« Tina, Votre Mère…A-t-elle déjà fait cela auparavant ? »

« Vous voulez dire faire fouetter Myldi ainsi ? Non, jamais ! Nous avons déjà reçu des punitions mais jamais comme celle-ci ! »
                                                                                                     

« Comment cela « Nous avons déjà reçu des punitions » ? Votre Mère vous a déjà frappé ? »

Tina lui adressa un regard chargé de la plus grande surprise.

« Eh bien…oui…je…Je pensais que vous le saviez… »

« Mais vous ne pensiez tout de même pas que je cautionnais que l’on frappe mes enfants ? »

 Tina avait arrêté net de marcher à ces paroles. Comment était-ce possible ? Toutes ces punitions, toutes ces gifles, ces coups, ces souffrances…Tout ce que Myldi et elle avaient dû subir…Tout cela aurait pu ne jamais avoir lieu si elles avaient aussitôt mis leur père au courant… Etait-ce bien cela qu’il était en train de lui dire… 

« Vous n’étiez pas au courant ? »

« Bien sûr que non, Tina ! Est-ce arrivé souvent ? Qui punissait-elle ? »

« Cela arrive assez souvent... Myldi, Pavel et moi sommes parfois difficiles à vivre…Pavel ne risque rien, Mère n’oserait jamais lever la main sur lui…Quant à Alylda et Nyldia, Mère les a en adoration… »

« Je vois…Ecoutez-moi bien Tina…Je ne veux pas que l’on vous frappe…Personne et jamais ! Ni vous ni Myldilia…Est-ce clair ? Aussi je vous prierais de m’avertir immédiatement si cela devait se reproduire… »

« Merci, Père, je suis désolée… »

« Pourquoi le seriez-vous ? C’est à moi d’être désolé…Profondément désolé de ne pas avoir su suffisamment veiller sur vous…Mais Mörnir m’est témoin que cela n’aura plus jamais lieu… »

Tina lui sourit timidement. Elle n’arrivait même pas à concevoir qu’elle et sa sœur n’auraient plus à recevoir de tels châtiments… 

« Dîtes-moi, Père…Comment…Comment avez-vous su, pour Myldi ? »

« C’est le prince Tonyo qui est venu m’avertir…Je suppose que votre sœur ne le remerciera jamais, je l’ai donc remercié pour elle… »

Tina sourit.

« Peut-être le fera-t-elle…Je pense même qu’elle le fera…C’est très noble de la part du prince Tonyo d’avoir fait cela… »

« Je suppose qu’il ressemble beaucoup à son père…Bien ! Je pense qu’il est temps pour vous de vous rendre au chevet de votre sœur…Si elle a repris connaissance, je suis persuadé qu’elle sera ravie de vous voir et appréciera votre compagnie à sa juste valeur…Quant à moi, je vais allez libérer votre frère de ses cachots, puis il sera grand temps que j’ai une conversation avec votre Mère. »

Tina ne chercha pas à insister. Le regard de son père en disait long sur la nature de la conversation qu’il allait avoir avec sa mère.

 

Oo00oO

Tina observait sa sœur, toujours inconsciente. Myldi paraissait si sereine dans son sommeil…Allongée sur le ventre, le drap qui la recouvrait laissait entrevoir la peau nacrée de ses épaules, sur laquelle tranchaient ses magnifiques boucles rousses. Sa beauté semblait presque irréelle…

Soudain, un frisson la parcourut et elle se raidit, annonçant l’imminence de son réveil. Tina se pencha vers son visage et son regard inquiet rencontra les merveilleux yeux indigo.

« Tina… », souffla sa sœur d’une voix éraillée.

« Comment te sens-tu ? »

Myldi tenta de se redresser et grimaça, répondant implicitement à la question de sa sœur.

« Tu peux essayer de dormir encore un peu, Myldi…Le médecin a dit que tu avais besoin de repos… »

« Je ne me sens plus fatiguée », rétorqua Myldi. « Mon dos me fait seulement souffrir… »

« Je suis désolée, Myldi…Tellement désolée… », lâcha Tina, un sanglot dans la voix.

Myldi lui lança un regard surpris.

« Pourquoi ? »

« J’aurais dû intervenir plus fermement ! Je…J’ai essayé mais j’avais tellement peur…Je suis si lâche ! Oh, pardonne-moi… »

Myldi, se redressa dans un gémissement de douleur, Tina venant aussitôt à son secours, et elle parvint à s’adosser aux coussins que sa sœur plaça délicatement dans son dos.

« Il n’y a rien à pardonner, Tina…Tu n’aurais rien pu faire à part te retrouver à côté de moi et subir le même sort…Mère est complètement folle ! »

« Mais… »

Myldi l’arrêta d’un geste de la main.

« Ne parlons plus de cela…Raconte-moi plutôt comment ça s’est terminé… »

« C’est Père qui est intervenu…Il était fou furieux ! Figures-toi qu’il ne l’a jamais su lorsque Mère nous frappais ! Si seulement nous l’avions su ! Il est en train de s’entretenir avec elle en ce moment…Et Pavel ne devrait pas tarder à arriver…Il pourra te raconter comment il a passé des heures enfermé dans ses propres cachots ! »

Myldi sourit à ces paroles, puis fronça les sourcils.

« Mais comment Père a-t-il su ? »

« La réponse à cette question ne va pas te plaire ! »,  lança Tina, malicieuse.

« Dis toujours… »

« C’est Tonyo qui a été le prévenir ! »

L’air déconfit de Myldi la fit éclater de rire.

 

 

 

NdA : Voila pour ce deuxième chapitre ! J’espère qu’il vous a plu et que vous avez aimé le personnage de Tina. Pour l’instant, il ne se passe pas grand-chose. J’essaie de bien planter le décor. Mais les évènements devraient s’accélérer avec le troisième chapitre, où l’on suivra Pavel…

A bientôt !

 

 



 

 

 
 
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