Si vous ne vous en êtes pas encore rendu compte, une illustration a été ajoutée. Il s’agit d’une photographie trouvée dans le journal. Vous pouvez voir sur la photo, Paul tenant un enfant dans les bras, dans le jardin derrière l’immeuble où habitaient les deux frères le temps de leurs escapades amoureuses. L’enfant pourrait être celui d’une voisine, mais plus vraisemblablement du concierge. Extrait du journal de Lou Dubois. Aujourd’hui je suis arrivé à Paris. L’air de la capitale me manquait. L’iode ne doit pas être bon pour mon organisme. J’ai acheté de quoi manger pour quelques jours avec la monnaie du billet de train et envoyé une lettre à Paul. J’ai tellement envie de le voir. Il me manque tant que ça me fait mal au cœur, comme si trop penser à Paul pouvait faire sortir mon cœur de ma cage thoracique. Il ne vient pas. Il ne vient pas. Il ne vient pas. Il ne vient pas. Je me sens un peu faibles, pourtant, je pense manger à ma faim. J’ai demandé une couverture au concierge, la chaudière que l’on avait achetée tout les deux est tombée en panne. - Ici, un petit gribouillis/croquis de la chaudière. Il semble que Lou est été doué pour le dessin. J’ai tenté de le scanner, mais la qualité est un peu pauvre. - J'ai froids. Lorsque je sors, j'ai beau me recouvrire d'écharpe et de manteau, je frissonne au moindre coup de vent. La boulangère m'a regardé etrangement et m'a conseillé de rentrer chez moi, avant d'avoir un vrai gros rhume. Je l'ai remercié, et je suis rentré. Je me couche seul, sous mes maigres couvertures. Paul me manque. Je vais fai...................petits poi.......................argent. (Ici, grosse tache d'encre diluée. Il a surement plu ou quelque chose comme ça.) Je n'en peux plus. J'ai mal à la tête, je n'arrive plus à respirer correctement, j'ai chaud et froid. Je me recouvre de couverture mais rien n'y fait. Je veux pas mourire. J'ai peur. J'en peux plus, Je veux voir Paul. - Ici, c'est l'écriture de Paul.- Je m’en veux. Je sais que tu liras ces mots, car c’est ton journal, et je sais bien que je n’aurai pas dû le lire, mais il faut que je te parle. Et je n’y arrive pas en face. Je suis venu à l’appartement, tu dors. Tu es beau Lou. Et malgré le fait que nous soyons frères jumeaux, tu l’es bien plus que moi. Je tiens à toi plus qu’a ma vie mon ange. J’aurais voulu souffrir à ta place et je m’en suis tellement voulu lorsque la concierge m’a contactée (ne t’en fait pas pour ça, elle a été discrète) pour me dire que tu étais mal et délirant depuis quelques jours. Je me déteste et je t’aime. Pourras-tu me pardonner. Je t’aime. Je t’aime à un tel point que je (la phrase s'arrête) - Certaines taches ici pourraient être des larmes. - Repose toi, remets toi, Je viendrais te visiter demain dans la matinée. Avec tout mon amour et mon désespoir, Paul. *** Je sais que c'est court, mais c'est tout pour l'instant car le journal reprend en 1933. Je le mettrait en ligne après un autre paquet de lettres datant de 1930. Je vous rappelle que tout cela se passe encore en novembre 1926. A Bientôt. |