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Mon très cher Paul.
Par Morphine
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 4     Les chapitres     14 Reviews     Illustration    
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Ruban rouge: Lettres 9 à 14.

 

Le 16 mars 1930

Niort

 Lou.

Comme je m'en veux. A nouveau, nous voilà obligés de nous séparer. Cette fois, il se trouve que c'est à moi de te quitter, pour une ville triste. Comment pourrait elle ne pas l'être; tu n'y es pas...

T'avoir près de moi, te toucher, te sentir, a été, pour moi, le seul moyen de vivre la vie, que j'ai eu, ces derniers temps. Je ne vivais que pour ces moments passés en ta compagnie. Mais voilà, ce temps est, encore une fois, révolu et, encore une fois, grâce a notre mère. "Il faut te marier, Paul." Voilà ce qu'elle m'a dit et quelques jours après, elle me poussait dans les bras d'Evelyne. Je ne voulais pas te le dire... Pendant 5 mois, je te l'ai caché, par peur de ta réaction. Mais, maintenant, je ne peux plus rien faire.

Sans même te dire 'Au revoir', j'ai dû partir pour Niort. Nous allons nous marier, Louis. Dans 3 jours, Eve deviendra ma femme. Ce n'est pas qu'elle soit vile ou inélégante, c'est juste que je ne veux pas, que je ne peux pas... Ma vie est avec toi! Mais ça ne pourra jamais se faire et nous le savons.

J'aimerai tellement te revoir mais Oh! Mon très cher Lou!

A jamais, jamais, jamais... jamais tiens.

Paul.

 

 ***

 

Paris. Le 08 avril 1930.


J’ai envie de pleurer maintenant Paul.
J’ai envie de mourir.

Je te croyais le plus courageux, je me croyais le plus faible. Il en faut du courage pour se dire que l’on attend plus rien de la vie.
Je me trompais sur nous. Je me trompais sur toi.
Je t’écris ces mots et je me demande comment je trouverais la force de te les envoyer.
Je n’imagine pas sortir d’ici, marcher dans la rue et poster cette lettre, et puis revenir dans cette chambre pour en finir enfin.
J’ai mal. J’ai mal à en mourir.

Comment as-tu pu me le cacher ? Comment as-tu pu m’abandonner ? Par faiblesse, ou par peur ?
Nous aurions pu vivre une vie loin des autres, loin de tout.
Tu m’as laissé sur le bord de la route Paul, pour prendre un autre chemin.
Comprend s’il te plait que je ne puisse te voir dans ses bras à elle. Que cette vision me soit intolérable.

Paul, mon tendre, mon cher frère, mon amour.
N’oublie jamais que je t’aime et que tu es le seul pour moi à tout jamais, comme tu te dis être mien.

J’ai peur que tu m’oublies. J’ai peur que tu oublies que je t’aimais et que tu m’aimais aussi.
Fait nous de beaux enfants, pour toi et pour moi. Appelle l’un de tes fils Lou, qu’il te rappelle l’enfant que j’étais, que nous étions.

Je vais partir en voyage. N’attends pas de cartes postales, là où je vais ça n’existe pas.

Prends soin de toi à l’avenir.
Pour toujours, Lou.

 

***

 

Le 14 avril 1930

En "enfer"

 Oh, Lou! Lou!

Je t'en prie, réponds a ma lettre. Je n'ai pas eu de nouvelle; bonne ou mauvaise... Et si le pire était arrivé, je l'aurai su au fond de moi ou grâce ta concierge.

Je t'en supplie, mon amour! Ne m'abandonne pas! Ne me laisse pas seul, dans ce monde. Je n'y survivrai pas!

Evelyne pense que l'on pourrait t'inviter a la maison. Nous avons une chambre, pour toi, tu le sais. Elle ne peut pas se figurer a quel point cela me ferai plaisir! Et je sais que pour toi, ce sera un calvaire de me voir a ses cotés, mais j'ai tellement besoin de toi. Je veux que tu t'allonges contre moi, chair contre chair, comme avant, à la maison.

J'ai été lâche! J'aurai du te prévenir et partir loin avec toi. Quitter Paris, la France et vivre ma vie à New York, avec toi. Comme on en a tant rêvé... Trèves de rêverie.

Mais je ne peux pas me résoudre a te perdre. Que ce soit en Amérique ou à Niort, on peut continuer. Je le sais. J'en suis convaincu.

Réponds moi! Je ne pourrai plus vivre si tu n'es pas là...

 

Reviens, reviens moi...

 

Je n'oublierai jamais.

Ton Paul.

 

 ***

Le 21 avril 1930

En proie a la peur....

 

Je t'ai cherché! Partout, dans la foule, dans les rues sombres de Niort...

Mais je ne t'ai pas vu....

 J'ai eu l'espoir que tu étais peut-être déjà la. Peut-être avais-tu compris que je voulais te voir, que je voulais voir ton visage, que tu viennes.

J'ai cru te voir, mais ce n'était que mon reflet dans une vitrine de la rue Colbert. J'ai failli en pleurer, là en plein milieu du trottoir. J'ai pleuré, là, en plein milieu du trottoir. Mère nous a toujours dit que ce n'était pas convenable pour un gentleman, n'est ce pas?

Avant, c'était toi qui pleurais... dans mes bras. Mais aujourd'hui c'est moi qui ais besoin des tiens.

Je m'en voudrais toute ma vie, qui si tu as en finis avec la tienne, promet d'être écourtée, pour t'avoir abandonné, a Paris sans un au revoir.

Mon humeur s'est assombrie, même Evelyne s'en rend compte. Je m'enferme dans mon bureau et ne veux voir personne, si ce n'est toi! Je refuse de toucher ma propre femme, parce que je sais qu'elle n'est pas toi!

 

J'ai tellement besoin de toi, Lou.

Je t'en prie, réponds, mon Lou.

 Ton frère aimant, Paul.

 

***

 

Le 4 mais 1930

Poitiers.

Les lettres que tu m’as envoyées m'ont été transmises par le concierge. Je me trouvais alors à Dunkerque, pour prendre un peu de repos.

Comment ose tu m'écrire de telles choses?
Comment peux tu en quelques mots à la fois apaiser et magnifier ma douleur?

J'ai enlevé tous les miroirs de la maison, cela rend mère folle, elle me dit que je suis malade, et elle doit avoir raison.
Je ne supportais plus de te voir dans la glace et de savoir que ce n'était que moi.

Comme tu peux le voir à l'en tête de la lettre, je suis à Poitiers. Mon passage à Paris ne fut que trop long malgré sa relative brièveté, je n'ai pu, à la lecture de tes missives, que pleurer et rire à la fois. Mes valises ont été bouclées, et je suis partit. Le train m'a mené jusqu'à Poitiers, où je réside actuellement à l'hôtel Marie-France.

Dis moi Paul. Étais tu sincère? Étais tu sérieux en envisageant de partir pour New York?
Je peine à y penser sans que le doute ne s'installe. Je désire tellement cela que penser que tu pourrais te rétracter me fais peur.
Nous pourrions avoir une vie merveilleuse.

Prépare donc ta chambre d'ami mon amour,
je serais là d'ici très peu de temps.

Je t'aime tant Paul, que ça en devient effrayant.
Tendresses, ton Lou.

 

 ***

Le 8 mai 1930

A Niort

Oh mon très cher Louis,

Comme j'ai eu peur! J'ai imaginé le pire! J'ai cru.... Non, je ne sais même pas ce que j'ai cru. Du moins, je ne veux pas m'en souvenir. J'ai eu si peur... Je t'ai vu agonisant au bout d'une corde ou étendu dans une marre de sang, une balle.... Non ces images sont d'une torture!

Je ne veux plus avoir a souffrir de ton absence, de ton silence. Je t'en supplie, mon tendre frère, ne m'abandonne jamais! Réponds à toutes mes lettres, ne me laisse plus sans nouvelle de toi! Je te l'ai déjà écris, je ne pourrais pas vivre sans toi!

 Dunkerque? Que de souvenirs! As-tu vu Robbie? La dernière fois que je lui ai parlé, il me disait qu'il allait "rentré au pays". Mais, tu le connais, pas une once de volonté! 'However', comme il disait a tout va, il a été le seul avec Adélaïde, a ne pas nous avoir méprisé!

 Ta chambre est prête depuis le premier jour où je suis arrivé, ici! Et elle sera toujours prête à te recevoir, comme je le serai...

Je t'attends avec la plus grande impatience!

 Lou...... Ce n'était qu'un rêve, rien de plus....

 

Toujours tiens, même si tu me hais parce qu'il m'est impossible de quitter mes responsabilités, ma femme, ma vie...

Ton impatient amour, Paul

 

PS: Si tu arrives le 13, ton premier repas sous mon toit sera un gigot importé des Etats-Unis. Tu as toujours aimé ça!

 

oooooooooooooooooo

 

 

A ce stade, je peux vous dire que Lou est partit pour Niort. 

La suite de la correspondance reprend plus tard, après le départ de Lou de chez son frère. 

 Le temps que je recopie tout ça, et je vous le poste! 

Phine. 

 
 
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