Voici comme promis le second chapitre, le troisième devrait suivre très vite Bonne lecture ^_^ La première chose qu’il entend à son réveil c’est cette musique. La voix grave et chaude qui la fredonne lui rappelle de lointains souvenirs qui demeurent cependant insaisissables à sa conscience. Il aime cette musique. Ses yeux s’ouvrent, et dans sa vision floue il voit Ron debout devant la commode.Qu’a-t-il dans les mains ? " Ah Harry ! Ca y est, tu es réveillé. " La musique s’est arrêtée… Ron repose ce qu’il porte dans le tiroir du haut et le referme. Il prend les lunettes sur la table de chevet et les tend à Harry. " Tiens, ce sera plus facile avec ça. - Qu’est-ce qui c’est passé ? - Je sais pas, j’ai entendu un grand bruit dans la salle de bain. Je t’ai appelé mais t’as pas répondu. Quand je suis rentré, t’étais allongé par terre dans la douche. " Tiens c’est vrai, il était sous la douche nu et plein de mousse quand il s’est évanouit. D’ailleurs, il est toujours nu sous ses draps, mais sec et rincé désormais. Est-ce Ron qui s’est occupé de lui ainsi ? Qui d’autre… Cette idée le fait abominablement rougir. " Il est déjà plus de midi, c’est trop tard maintenant pour le Quidditch. J’ai préparé un en-cas ; si ça t’intéresse… " Ron est si gentil et prévenant aujourd’hui ! Mais il paraît également plus morne. " Bon, je vais en cuisine, je… - Nan ! " Le roux se stop net sur le pas de la porte. " Viens là deux secondes, tu as l’air exténué. " Il se décale dans le lit, libérant une place qu’il invite Ron à rejoindre. Celui-ci paraît hésiter un moment, mais enlève finalement ses chaussures et vient s’allonger au côté de son ami. " T’as raison, je suis un peu fatigué là. - A ce propos… comment ça se fait que tu sois aussi attentionné aujourd’hui d’ailleurs ? - Comment ça ? - Et bien… je sais pas… tu es pleins de gentilles attentions aujourd’hui… - Bah j’en sais rien… j’ai pas fais attention… " Il a un petit sourire charmant au coin des lèvres. " Et puis, il faut bien s’occuper de toi pendant qu’Hermione n’est pas là ! " Harry se redresse et le drap glisse au bas de ses reins. Et fronçant les sourcils en un air faussement sérieux : " Visage pâle aux cheveux de feu se moquerait t’il de Corbeau-vigoureux ? - Voyons, jamais Homme-ardent ne se permettrait ! " Le petit brun attrape alors son coussin et entreprend de s’en servir pour enfoncer dans le matelas la tête du rouquin qui refuse obstinément de se laisser faire. Ils frappent, roulent, esquivent, éludent, et surtout rient tant et si bien qu’ils retombent bientôt sur le matelas le corps lourd, le rire essoufflé et le ventre douloureux. Harry s’attache attentivement aux boucles rousses humides de sueur, sans s’apercevoir que les deux iris azurés qu’elles encadrent sont rivés sur son corps que le drap, au bas du lit, a laissé nu. Il réussit enfin à détourner les yeux vers le plafond, et ferme les paupières. Une respiration un peu plus forte que les autres ; il sent une douce chaleur dans sa poitrine, embraser ses poumons et affoler son cœur, empourprer légèrement son visage. Il la reconnaîtrait entre mille, la chaude odeur de la peau de Ron. 'Oh non, ne me dites pas que c’est ce fantasme d’adolescent pervers qui revient…’ Un léger ronflement à côté de lui le sort de sa torpeur. Penchant la tête vers Ron, endormit, il sent d’envie monter en lui. Il se donne une bonne petite gifle, se lève et s’habille, puis secoue légèrement le rouquin. " Allez Rony, on va rien faire de l’après-midi sinon. - ‘core un peu chéri… - Euh… Ron, c’est Harry. " Il se relève en sursaut, et ses joues deviennent écarlates. " Excuse-moi Harry, j’ai cru que… " Il a les yeux grands ouverts, et ce petit air gêné et déconfit dont il a le secret, et qui fait pouffer Harry. " Dis donc, c’était un sacré coup de barre ça ! - Oui, je suis un peu fatigué ces temps-ci. " Il s’assied sur le bord du matelas et frotte son visage pour en enlever les traces de fatigue. Encore ce petit sourire nostalgique… " T’es sûr que ça va ? - Mais oui je t’ai dit, t’inquiètes pas. Je suis juste un peu fatigué. " Tous les deux se dirigent vers la cuisine, et Ron leur sert un peu de salade. " Merci chéri ! " Le rouquin redevient pivoine et tourne son regard abasourdi vers Harry, qui éclate de rire à nouveau. " J’adore quand tu fais cette tête. - Pfff… C’est malin. - Oooh, fais pas la gueule !! Alors, c’est qui ‘chérie’, c’est qui ? Hein, dis, c’est qui ? C’est qui, dis ? C’est qui ? - T’es un vrai gamin quand tu veux hein ? " Harry prend son assiette et va s’asseoir en soupirant, repoussant d’un doigt la mèche sur son front. " P’t êt’ bien… Mais ça me donne toujours pas son nom !" Et Ron de soupirer à nouveau. |