[if gte mso 9]> Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE MicrosoftInternetExplorer4 [if gte mso 9]> [if gte mso 10]> /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-priority:99; mso-style-qformat:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:11.0pt; font-family:"Calibri","sans-serif"; mso-ascii-font-family:Calibri; mso-ascii-theme-font:minor-latin; mso-fareast-font-family:"Times New Roman"; mso-fareast-theme-font:minor-fareast; mso-hansi-font-family:Calibri; mso-hansi-theme-font:minor-latin; mso-bidi-font-family:"Times New Roman"; mso-bidi-theme-font:minor-bidi;} Chapitre 8 Je me réveillai le lendemain avec un mal de crane horrible. Ma nuit avait été parsemée de cauchemars et d’insomnies. Contrairement à d’habitude, je m’étais levé. Je ne pouvais pas dire que j’étais reposé, mais je n’aurais pas pu dormir plus longtemps. Je titubais jusqu’à la salle de bain et me passais la tête sous l’eau froide pour diminuer la migraine. Cela me fit du bien et je me préparais à descendre manger. Je ne souhaitais voir personne mais il fallait bien manger. Quand je sortis de la chambre, je fus surpris de croiser Molly dans les escaliers, en forme. Elle revenait de Sainte Mangouste et elle était complètement rétablie. C’était une banale glissade qui avait abouti à une mauvaise chute sur un coin de la table, mais elle n’en gardait aucune séquelle. Je m’en réjouis et descendis, un nœud au ventre. ooOoo Drago avait passé sous silence son malaise ainsi que la présence de la jeune fille. Il avait dit à Arthur que la pharmacienne avait appelé les secours et qu’il avait tout figé dans l’entrée et la cuisine pour que les moldus ne se doutent de rien. Cela était faux et il avait d’ailleurs eu de la chance que rien de magique ne ce soit produit pendant la présence des secours. Il savait que le Ministère utiliserait tout de même le sort d’Oubliette sur les pompiers et il ne voulait pas que la jeune fille l’oublie. C’était de l’inconscience de sa part, il le savait. Quand il arriva dans la pièce, une marée de tête rousse le regardait. Drago ne savait plus où se mettre. Ginny se leva la première, lui fit une bise en le remerciant. Ce fut le feu vert pour un raz-de-marée d’accolade et de remerciement de la part des enfants de Molly. Enfin, Ron s’approcha de lui et le remercia en lui tendant la main. Drago la serra vigoureusement en regardant son ancien ennemi dans les yeux mais ne dit rien. La paix était définitivement conclue. Il s’assit entre deux rouquins et prit son petit déjeuner. Contrairement à d’habitude, il se mêla aux conversations. Mais, sitôt le repas terminé, le mal de tête le reprit et il vacilla, sous le regard étonné de la tablée. Arthur se leva immédiatement et l’aida à rester debout. « Je vais demander à Pompom de venir t’examiner », dit-il doucement. Drago savait qu’il parlait du coup qu’il avait reçu à la tête mais il ne dit rien. Les frères Weasley se regardèrent, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Arthur n’avait pas osé parler de sa réaction et Drago ne souhaitait pas non s’épancher sur son erreur, même si y repenser lui mettait un nœud dans l’estomac. Il ne pouvait pas lui en vouloir, il était un ancien mangemort. Une personne disparaissait et il était le premier suspect. Il ne pourrait rien contre cela. « On va mettre un système au point pour que tu puisses nous prévenir si un autre incident comme celui d’hier arrive. Les moldus n’auraient jamais dû rentrer dans cette maison… » Drago baissa la tête, conscient de sa bourde. « Papa, on pourrait faire un système comme les pièces de rassemblement de l’A.D., mais pour l’Ordre du Phénix cette fois-ci. - Oui, c’est une bonne idée, Ron. On en parlera à la prochaine réunion. Et tu y es convié, Drago. » Drago les regarda longuement. « Cela risque de ne pas plaire aux autres membres de l’Ordre… - On verra cela en temps et en heure ! s’exclama Arthur. Une dernière chose ! En arrivant, rien ne bougeait ici et c’est lorsque j’ai lancé un « Lumos » que la maison s’est remise à vivre. C’est comme si il n’y avait plus eu de magie… Sais-tu pourquoi, Drago ? - Non, je l’ignore, répondit Drago, perplexe. Mais, je me souviens que lorsque je suis entré dans la maison avec les moldus, j’ai eu cette impression aussi et j’avais béni Merlin que rien de magique ne se trouvait sur le chemin vers Molly. - Je vais en parler avec Hermione et voir si elle aurait le temps de faire des recherches sur ce phénomène, proposa Ron. » Arthur acquiesça et poussa Drago vers la sortie. « Va te reposer dans ta chambre en attendant Pompom. » Drago accepta et monta les escaliers lentement pour s’effondrer sur son lit. ooOoo Un léger coup à la porte me réveilla. Je grommelais et la porte s’ouvrit sur le visage soucieux de Mme Pomfresh. Je m’asseyais du mieux que je pus et la laissa m’ausculter. Un fin filet de magie d’un blanc cotonneux sorti de sa baguette m’enveloppa. « T’es-tu cogné la tête récemment ? - Oui, accidentellement…contre une porte. - Je vais te donner une potion pour éviter toute hémorragie interne et une autre pour que tu puisses dormir et que ton corps se repose… Tu as l’air exténué ! » J’évitais tout commentaire et but ses immondes potions. Quelques secondes plus tard, je m’endormais dans un sommeil sans rêves. Quand je se réveillai, le soleil était en train de décliner sur l’horizon. Je n’entendais aucun bruit dans la maison et décidais d’aller m’occuper en allant trier les ouvrages du bureau. Je pénétrais dans la pièce aux tailles modestes à la lueur de ma baguette. Immédiatement, comme à chaque fois que je venais ici depuis sa rénovation, l’atmosphère intime de la pièce m’apaisa. Elle était entièrement couverte de lambris de bois rouge avec des ornements finement ouvragés à certains endroits. En entrant, on ne pouvait que voir la bibliothèque qui prenait le pan de mur en face. Elle était opposée à la cheminée devant laquelle avait été posée un tapis doux et moelleux. J’aimais m’y asseoir pendant mes recherches, éclairé seulement par le feu de la cheminée. Le bureau se trouvait derrière la porte faisant face à l’unique fenêtre de la pièce. Je considérais l’endroit comme mon antre car j’avais personnellement participé à la remettre en état et étais assez fier du résultat. Quand j’étais venu pour la première fois, la pièce était couverte de suie et de poussière, et je n’avais pas hésité à retrousser mes manches pour qu’elle retrouve sa beauté d’antan. Comme d’habitude, j’ouvris la fenêtre, pris quelques ouvrages dans la bibliothèque et m’assis sur le tapis, prêt à passer quelques heures le nez plongé dans ces livres d’antan. Au bout d’une heure, mes recherches étaient infructueuses. C’est alors que je remarquais un livre de petite taille, la couverture en cuir noir portant un emblème fait de filaments d’or. Intrigué, je l’ouvris mais je ne vis que des pages blanches. « Revelatum ! » Le sort que je venais de lancer pour découvrir un texte caché, rebondit sur le livre et m’atteignit en pleine face ! Au bout de quelques secondes où je restais hébété, je fus conscient d’un rire au-dessus de moi : Harry, nonchalamment assis sur le rebord de la fenêtre, se foutait de moi ! « Tu… Tu devrais voir ta tête… « Revelatum »…Trop fort ! » Agacé, je sortis de la pièce et me ruais dans le premier cabinet avec un miroir pour voir ce que le sort m’avais fait. « Non… » Je n’en croyais pas mes yeux. Face à moi, dans le miroir, ma mère me regardait avec des yeux effarés. Je mis quelques secondes à comprendre que j’avais pris le visage de ma mère... « Et ben, Malfoy, en version fille, tu es super bien foutue ! » … et peut-être pas que le visage, d’ailleurs ! Je vis, avec effarement, que tout mon corps ressemblait à celui de ma mère… quand elle avait 17 ans ! Je tentais de garder mon calme et posais mon regard sur Potter. Celui-ci s’arrêta net de rire et je me rendis compte que j’avais mon regard froid d’autrefois. Je baissais le regard en soupirant. « C’est ma mère. » Quand je relevais le regard, je ne pus m’empêcher de sourire : Harry me regardait bouche bée. Il reprit contenance et me dit : « De toute façon, je suis bien content d’avoir raison ! » Je fronçais des sourcils. « A quel sujet ? - Tu vas peut-être penser que c’est une théorie bancale, mais je me disais que malgré les apparences, tu ne ressemblais pas tant que ça à ton père et que si ce n’était pas de lui que tu tenais, c’était forcément de ta mère. - Brillante déduction, après avoir vu le résultat du Révélatum… - Non, je le pensais déjà depuis notre rencontre dans la bibliothèque. - Hum… Bref. Tu es venu pourquoi, au fait ? - Je voulais voir avec toi où tu en étais dans les recherches. As-tu trouvé quelque chose que je pourrais utiliser contre Voldemort ? - Non. Il y a beaucoup de potions et des charmes d’illusion utiles pour des parades dans un combat mais inutile pour en finir définitivement avec lui. » Les deux garçons étaient revenus dans la pièce. Harry prit le petit livre noir et le feuilleta. « Étrange... C’est le même style que le journal de Jédusor... » Il referma l’ouvrage et regarda l’emblème sur la couverture. « Ce symbole... Je suis certain de l’avoir déjà vu quelque part... La salle de la tapisserie ! - Hein !? De quoi tu parles ? - En bas ! Il y a une tapisserie avec la généalogie des Blacks. Viens, suis-moi ! » Harry se précipita vers les escaliers, enleva ses chaussures et mit sa cape d’invisibilité. « Viens dessous avec moi. Je doute que les autres apprécient de voir une inconnue gambader dans les couloirs du Q.G. » À l’évocation de son physique, Drago rougit d’embarras et rejoignit le Gryffondor sous la cape. Ils avancèrent doucement dans les escaliers, Harry menant la marche. Arrivé en bas, il fut un peu étonné des changements qu’il voyait devant lui. La maison n’avait plus son air austère d’autrefois. Les murs et les plafonds lavés avaient révélé des boiseries ouvragées aux couleurs chaudes. C’était comme si un voile noir c’était retiré pour laisser entrer la lumière. Drago n’avait pas vraiment fait attention au changement de rythme de son camarade lorsqu’ils avaient débouchés dans le couloir et finit par lui rentrer dedans. « Oh, pardon ! Qu’est-ce qui se passe ? » chuchota le Serpentard. Harry se tourna vers lui et Drago remarqua une légère rougeur sur son visage. « ...Rien... Évite de me rentrer dedans, s’il te plait. C’est assez embarrassant... » Drago sentit son visage s’échauffer d’humiliation. « Si je connaissais le moyen de retrouver mon corps, je l’aurais déjà fait ! Et puis, c’est dégueulasse que tu réagisses au corps de ma mère ! - J’y peux rien, ce n’est pas de ma faute ! », s’exclama doucement Harry, le visage aussi rouge que son vis-à-vis. « Attends ! Finite Incantatem ! », dit-il tout en pointant sa baguette sur Drago. |