TITRE : Canard En Plastique
RATING : M
GENRE : Romance, Humour, Univers Alternatif
AVERTISSEMENT: Ben y a deux hommes y vont tomber amoureux et peut être même y vont s'embrasser tout ça, alors fais gaffe.
REMERCIEMENT : Moi même, avec tout mon amour.
Approche, il a cette question qui ne me lâche pas, où vont canards quand il fait trop froid ? Approche, il a cette question qui hante mes nuits, combien de jour de deuil à la mort de Johnny ?
Chapitre 11 : « Aller reviens à la maison, j'te ferais des crêpes aux champignons, aller rentre ce soir, promit je n'touche plus au poignard. » O.R
« -Nous avons réussit à remonter la piste monsieur Potter, de ceux qui avaient installés des micros chez vous…
-Je vous écoute mon garçon, parlez en toute sécurité.
-Il semblerait que ce soit un certain Lucius Malfoy résidant en France, ce nom vous dit peut être quelque chose ?
James secoua la tête en signe de négation avant qu'ils ne se mettent à discuter des détails sans faire aucunement attention au bruit du verre qui s'était brisé dans la cuisine. »
Harry, dans la pièce d'à côté, passa la tête par la porte de la cuisine, fronçant les sourcils en direction des deux hommes en noir qui parlaient à son père. C'était une blague ? Et puis d'abord c'était qui eux, bordel ?
- Nous avons une discussion sérieuse Harry, le prévint son père braquant sur lui un regard d'illuminé à travers les globes de savant fou qui lui servait de lunette. Peux-tu aller jouer ailleurs ?
Aller jouer ailleurs ? Aller JOUER ailleurs ? Mais il avait plus cinq ans bordel ! Bordel… Bordel ! Bordel ! Harry décréta que bordel était son nouveau mot préféré. Il disparut sans demander plus d'explications.
Bon, la famille de Malfoy était composée de dangereux psychopathes. En même temps quand on voyait le fils ce n'était pas si surprenait que ça… Et tandis qu'il se faisait cette réflexion, les yeux d'Harry se perdirent dans les milles et uns reflets que lui renvoyaient les morceaux brisés de son verre sur le sol.
- HEY ! Tu crois que la balayette elle va glisser toute seule jusque ici et nettoyer tes conneries ? Hurla brusquement sa sœur.
Harry releva les yeux vers elle, la transperçant comme s'il ne la voyait pas, avant de se diriger d'un pas lent vers le balai. Kathaline le regarda avec une moue dégoutée avant de tourner les talons. Vraiment trisomique celui-là. Pendant qu'il balayait Georges entra dans la cuisine en chantant très fort. Et très mal aussi, Harry ne put déchiffrer que le refrain :
« Comment t'es moche ! Comment tu pues ! Comment j'ai trop pas envie d'ton cul ! »
Ce devait être Jimmy qui avait apprit cette phrase à son frère. Il avait un sens de l'humour assez extraordinaire. Dans le genre pipi-caca. Mais au moins il avait fait rimer sa chanson.
Bon…Malfoy. Quelqu'un chez les Malfoy les espionnait, enfin c'était fini maintenant visiblement vu qu'ils avaient retiré tous les micros. Ils… mais en fait pourquoi cela tellement à cœur à ce gens de garantir leur intégrité et la sécurité de leur baraque ? …Et qui était réellement Draco Malfoy ?
Pourquoi Jimmy écoutait-il radio fidélité ? *
Pourquoi son père n'ouvrait-il plus son courrier ?
Pourquoi sa mère s'était inscrite à philo magasine et interdisait à tout le monde de le lire ?
Roméo avait-il été adopté ?
Autant de questions sans réponses…
Harry rejoignit ses frères et sœurs devant la télévision, au moins cela aurait le mérite de lui vider la tête.
- Vous regardez quoi ?
-Une émission avec des trisomiques comme ça Georges peut s'identifier.
Harry s'assit donc avec eux et regarda pendant une bonne demi-heure un hystérique du nom de Ty refaire des maisons en plus grande qu'avant mais en aussi moche. Après ils enchaînèrent sur Brockeback Mountain mais ils éteignirent avant la fin parce que c'était trop long et que Roméo rigolait comme un attardé à chaque fois que les deux mecs se faisaient un bisou et regardait Harry du coin de l'œil.
Harry décida finalement de décoller du canapé parce que sinon il pouvait rester devant la télé toute la journée, toute la nuit et encore toute la journée le lendemain. Et lorsqu'on voyait Jimmy courir comme un dératé jusqu'à la cuisine pour chercher à manger avant de revenir devant fébrile, craignant avoir loupé un truc passionnant, on n'avait pas particulièrement envie de lui ressembler.
- Tu sais la télé ça débilise, lui fit remarquer Harry se sentant d'humeur empathique, et puis personne ne devait jamais lui avoir dit. Son regard se posa sur Roméo et il rajouta : « Remarque si t'es déjà débile, je sais pas quel effet ça a… »
Jimmy se mit à rire comme un hystérique et Harry le regarda bizarrement. Il avait rien dit d'extrêmement drôle pourtant…
- J'ai une copine, rigola son frère, elle a dix ans et un jour elle a mit une crème anti-ride pour faire dix ans de moins...
-Ouais et alors ?
-Ben elle a disparu ! » Termina Jimmy dans un hennissement de cheval.
...
Harry tendit sa feuille de présence à son professeur de littérature comparée, un peu agacé.
- Jeune homme… nous ne sommes plus au collège, souffla son professeur, un peu perturbé.
-Ben vous direz ça au directeur, vous pouvez m'signer ma fiche monsieur ?
-Je ne sais pas si j'y suis habilité, on ne m'a pas prévenu…
-Mais c'est juste une fiche de présence ! Elle est orange en plus, on voit bien que c'est pas du sérieux, vous pouvez vous lâcher et la signer, y vous arrivera rien ! »
Son professeur redressa ses lunettes, puis tendit vers lui une main légèrement tremblante pour prendre la fiche. Exaspéré, Harry la retira hors de sa portée avant de la déchirer.
- Voilà.
-Je…je…
Finalement Harry eut un peu pitié de lui.
- C'est pas si grave vous savez. Et puis entre nous c'est vrai que le orange c'est moche, je vous comprends.
Il se détourna, retournant à sa place, comme s'il ne s'était rien passé. Au pire que ferait-on lorsqu'on verrait que tous les profs n'avaient pas signé sa fiche ? On le renverrait ? Bah… Roméo venait de trouver une place dans un garage non loin, il pourrait certainement faire marcher ses relations pour le caser quelque part.
...
Harry était assit devant son bâtiment de Lettres en compagnie de Ron et Hermione, profitant du soleil du mois d'avril. Il restait un peu moins d'un mois avant la fin des cours, et il avait encore un peu de mal à réaliser qu'il aurait bientôt terminé sa première année. Il profitait d'une paisible et mérité tranquillité après avoir subi pendant une heure et demie le cours anesthésiant de sa prof de littérature médiévale, quand le petit copain actuel d'Hermione, celui qui remplaçait temporairement Rik, les aperçut et se dirigea vers eux à grand pas.
- Oh non, merde, grinça Hermione amorçant pourtant déjà un large sourire à destination du nouveau venu.
Harry en profita pour le détailler, il ne l'avait jamais vu de près celui-là. Les cheveux un peu crade et un peu longs. Des badges vantant la protection de la terre accrochés un peu partout et un sac avec des sigles nucléaires dessinés en vert. Il supposa que le tout était censé transmettre un message politique. Mais après tout ses partiels, il n'avait pas envie de réfléchir.
- Je vous présente Ulysse, fit par dire Hermione et Harry la sentit légèrement crispée.
Elle ne s'était pas levée et on pouvait deviner clairement qu'elle considérait Ulysse comme un vrai boulet. Pourtant quand elle leur avait parlé de lui, à peine deux jours plus tôt, elle avait semblé très amoureuse… il entendait les ricanements étouffés de Ron mais les ignora. Il savait que s'il se tournait vers son meilleur ami, il n'arriverait pas à garder son sérieux.
-Bonjour Ulysse, dit-il alors, avec la voix d'un enfant de chœur.
-Hey man, cool ?
-Cool, répondit Harry, parlant aussi pour Ron qui s'étouffait à force de s'empêcher de rire.
-Vous prenez le soleil, c'est fun ! Mais vous voulez pas qu'on aille s'installer sur l'herbe là-bas… ce sera mieux que sur le béton, nan ?
Aucun d'eux ne fit mine de se lever.
-'Fin j'veux dire l'herbe, c'est mieux quoi ! Le béton c'est la civilisation… faut pas rester là quand y a de l'herbe juste à côté, c'est stupide ! Faut essayer de plus entrer en communion avec la nature les mecs, c'est pas possible sinon.
De quoi qui n'était pas possible ? Harry n'avait pas tout compris... Hermione le fusillait à présent du regard, son sourire factice ayant complètement disparu.
-Écoute Ulysse, tu me saoules. Je te suis plus dans ton délire de bobos écolos en communion avec les petites fleurs. J'supporte plus de te voir en pleine extase dès que tu vois passer des oiseaux, d'ailleurs désolé de te le dire mais c'est pas parce qu'au moment où tu regardes le ciel tu vois passer des pigeons que ça veut dire quelque chose. Te voir critiquer tous les gens qui s'habillent en gris ou noir et qui se baladent pas avec un sourire genre Banania sur la face ça me donne envie de gerber. J'supporte plus ta dictature du bonheur, okay ? T'as compris là ou faut que je continue ?
A présent, Ron et Harry regardait partout plutôt que dans la direction d'Ulysse. Il y eut un grand silence avant que ce dernier ne reprenne l'usage de la parole :
-… Les pigeons ça vole pas…
-Je suis désolée Ulysse, j'te supporte plus tout simplement, c'est épidermique. A chaque fois que j'te vois j'ai envie de t'étriper. J'ai même pas envie de rester amie avec toi, je veux juste que tu disparaisses de mon espace vital.
-Bon, ben j'crois qu'il vaut mieux que j'y aille, répondit Ulysse un peu précipitamment. A plus.
Il fit demi-tour, la jambe un peu raide et ils le regardèrent partir, droit comme un piquet. Harry déglutit, personne ne devrait avoir à se faire jeter de cette façon et il espérait que ça ne lui arriverait jamais. Ron commença une phrase mais Hermione le coupa par un « Ta gueule » et Ron décida qu'il valait mieux changer de sujet.
Une heure plus tard, Harry les quitta pour aller assister à un cours de Latin auquel il s'était apparemment inscrit au début de l'année mais qu'il avait complètement oublié jusqu'à ce jour. Bah, il était jamais trop tard…
La salle dans laquelle il se rendit était aussi poussiéreuse que le prof qui passa le pas de la porte. Genre dinosaure, mais alors vraiment très, très préhistorique. Il n'y avait que deux autres élèves avec lui… Joie, joie, joie. Harry sut que c'était la première et la dernière fois qu'il assistait à ce cours.
- Bien mes enfants, ouvrez votre livre à la page quarante huit. Nous allons aujourd'hui essayer de terminer l'exercice deux que nous avons commencé la semaine dernière…
...
Il était dix huit heures quand le cours de latin prit fin. Car en plus d'être profondément ennuyant, il durait deux heures et demie. Il se dit qu'il devrait être un peu plus attentif à ce genre de détail la prochaine fois avant de se rendre innocemment à un nouveau cours de son emploi du temps.
Le bâtiment était presque entièrement vide, ce n'était guère étonnant en même temps. Les enseignants de lettres étaient les plus feignant du corps professoral, c'était bien connu. Ça faisait plus de mois que sa prof de littérature comparée gardait leur copie au chaud sous prétexte que :
« Je vous les rendrais au dernier cours ! »
Pourquoi au dernier cours ? La question restait entière.
Harry aimait bien l'ambiance de la fac quand elle était vide. Ça changeait radicalement du reste du temps et c'était bizarrement agréable. Il flâna dans un couloir, s'arrêtant parfois pour lire des affiches, découvrant que certaines dataient de plus cinq ans. Ses pas le menèrent jusqu'à la salle des profs, encore allumée à cette heure. Comme quoi, tout arrive. Il savait que Draco serait là, il commençait à connaître ses horaires. Il frappa et un prof qu'il ne connaissait pas vint lui ouvrir.
- Bonsoir jeune homme, c'est à quel sujet ? Lui demanda l'homme d'une voix tendant vers les aigües.
-Le professeur Malfoy est-il présent ? Demanda-t-il d'une voix qu'il espéra neutre.
La porte lui claqua au nez avant de se rouvrir quelques secondes plus tard sur Draco. Ce dernier jeta un coup d'œil à l'intérieur de la salle puis referma derrière lui, s'adossant à la porte.
- Qu'est-ce que tu veux ?
Harry posa une main sur la porte, non loin de lui.
- Te parler, répondit-il, posément .
-C'est censé m'inquiéter ? Lui demanda Draco, haussant un sourcil.
Un sourire étira les lèvres d'Harry.
-Ouais j'pense.
Quelqu'un passa à l'autre bout du couloir, mais Harry considéra qu'il était trop loin pour les reconnaître et ne bougea pas, malgré le regard d'avertissement de Draco. Le couloir redevint désert.
-Tes parents se portent bien ? Susurra Harry.
-Et les tiens ? Rétorqua Draco automatiquement, ne sachant pas trop à quel jeu jouait son copain.
-Très bien, merci. Tu sais, j'ai fait quelques recherches sur les Malfoy…
Draco se tendit, Harry put le voir rien que dans la légère crispation de sa mâchoire. Il vit aussi la colère aussi dans les yeux du blond.
-Je t'avoue que je ne m'attendais pas à trouver autant de choses en commençant à fouiller, rajouta-t-il en bougeant légèrement sa main près du visage de Malfoy, jusqu'à ce qu'un de ses pouces caresse doucement sa joue.
Malfoy recula brusquement la tête. Attention, c'est qu'il était énervé.
- La mafia…, lâcha Harry juste pour voir quel effet ça aurait sur Draco. C'est vraiment pas bien...
-Mes parents ne font pas partie de la mafia, répondit Draco, au quart de tour, connaissant apparemment très bien sa leçon.
-Je sais recouper des informations Draco, surtout quand elles sont aussi flagrantes. Tu sais aussi bien que moi que ton père est mouillé jusqu'au cou.
-Qu'est-ce qui t'a donné le droit de fouiller dans ma vie hein ? Sale merdeux, cracha Draco.
Visiblement, Harry avait touché un point sensible. Il n'en était pas sûr jusque là mais Draco venait de confirmer tous ses doutes par sa réaction. Ce dernier dû s'en rendre compte car il le repoussa violemment, furieux.
-Tu vas aller faire quoi, hum ? Tu crois qu'on t'a attendu pour essayer de les foutres en tôle ? Tu sais très bien que tu ne pourras jamais rien prouver.
-Tant mieux alors, vu que ce n'était pas mon intention, répondit froidement Harry.
La porte derrière eux s'ouvrit brusquement, laissant passer le prof qu'Harry avait vu un peu plus tôt et il fut obligé de s'éloigner de Malfoy. Ce dernier parût surprit de les voir encore discuter.
-Je ferme la salle ? Demanda-t-il à son collègue.
Draco se força à sourire, qu'il la ferme ou qu'il la laisse ouverte, qu'est-ce qu'il en avait à foutre.
-Oui, merci Tobey, acquiesça-t-il.
Ils attendirent que l'homme soit disparu pour reprendre. Harry avait reculé de quelques pas et s'adossa au mur en face de Draco.
-Ton cher papa a mis ma maison sous surveillance. Enfin il a essayé tout du moins, commença Harry. Sauf que pas de chance, tout a été découvert…
Draco avait blêmit.
-Tu mens.
-Évidemment, vu que j'ai vraiment que ça à faire dans la vie, lui répondit-il sèchement.
-Il n'a pas pu faire ça.
-Il l'a fait.
Le silence se fit dans le couloir alors qu'Harry laissait le temps à Draco d'assimiler l'information.
-Bordel je vais l'tuer, siffla enfin son professeur.
-Juste l'empêcher de recommencer, je m'en contenterais, répondit Harry. Je me sens d'humeur magnanime aujourd'hui.
-On dirait que la situation t'amuse…, siffla Draco.
-Tu voudrais que je pleure ? Rétorqua-t-il en haussant les épaules.
-J'en sais rien… que tu réagisses autrement… que tu sois en colère.
-Écoute, c'est ton père, tu ne peux rien y faire...
-Effectivement, grinça le blond. Merci pour cette brillante déduction.
-Je me fous de qui il est, tu n'es pas lui.
Draco qui avait évité de le regarder durant tout leur échange releva enfin les yeux vers lui.
-Et c'est tout ? Demanda-t-il, un peu perplexe.
-Faut croire…
Il allait rajouter quelque chose mais ils furent, encore une fois, interrompus.
- Ben vous vous croyez chez vous là ? Demanda la femme de ménage un peu plus loin. Y en a qui bosse, aller dégagez moi de là !
Elle n'avait apparemment pas vu qu'elle avait affaire à un professeur et Draco allait dire quelque chose mais Harry, revenu près de lui, posa une main sur ses lèvres, l'empêchant de parler. Il lui prit ensuite la main et le tira vers la sortie.
-J'ai envie que tu me fasses de vilaines choses dans ta voiture…, Le provoqua-t-il venant se coller à lui dès qu'ils furent à l'extérieur.
Draco sourit enfin et passa un bras autours des épaules d'Harry, l'emmenant vers sa voiture. Après tout, c'était lui qui avait proposé… et si ça voulait dire arrêter de parler de son père, il était tout à fait partant.
...
-Aaaaaaaah ! Nan, j'vais te tuer ! Reviens que je te fasse bouffer de l'herbe !
Kathaline hurlait comme une vache enragée en traversant le jardin, son tee-shirt lui collait à la peau et elle avait retiré son pantalon qui était devenu un vrai boulet. Une bataille d'eau géante avait débutée dans le jardin avec le retour précoce des beaux-jours. Ils avaient bien sûr commencé bien gentiment avec des pistolets à eau, mais très vite le ton était monté et ils en étaient à présent aux sceaux et aux bouteilles d'eau. Plus de capacité, plus de praticité.
Harry se cacha derrière un arbre avant de courir vers les réserves de Roméo qui se faisait attaquer et était donc incapable de défendre ses biens. Il eut le temps de lui piquer une bouteille remplie avant de le voir revenir. Il la lui balança entièrement pour sauver sa peau avant de se barrer en courant.
- Sale tricheur, c'est mes réserves ! L'entendit-il crier derrière lui et un sourire ravi germa sur ses lèvres.
Sourire qui s'effaça bien vite en voyant Jimmy, un peu plus loin, brancher l'arrivée d'eau du tuyau d'arrosage. Ça, pour le coup, c'était vraiment de la grosse triche.
-Banzaïïï ! Hurla ce dernier une fois qu'il eut terminé les branchements.
Pétrifié, Harry vit arriver sur lui un jet d'eau à pleine puissance. Le jet l'atteint à la poitrine et il s'affala sur l'herbe avant de tenter d'échapper à la fureur de son frère en se traînant sur le sol. Mais la perversité de Jimmy n'avait pas de limite…
- Ah ah ah , l'eau froide arrive ! Cria-t-il, surexcité.
Et merde…
...
Au dîner, leur mère fit la gueule parce qu'ils avaient réussit à inonder le jardin et qu'une des voisines (ouais visiblement ça avait aussi débordé à côté) était venue se plaindre en les traitant de sauvages qui savent pas se tenir. Bon, c'était un peu vrai, mais Harry trouvait quand même ça sacrément irrespectueux. Un hurlement le sortit de ses pensées :
« Bouahahahaaa, bweurbweur, gniiii…maaaaa…. »
Harry regarda Rambo médusé, alors que les autres membres de la famille faisaient de même. C'était la première fois que Rambo prononçait quelque chose d'à peu près cohérent.
-Qu'est-ce qu'il veut ? Demanda James comme si son dernier fils était un extraterrestre et qu'il ne l'avait jamais vu.
Lily soupira, toujours énervée par l'inondation.
-Il vient de te le dire ! Il n'arrive pas à manger son yaourt !
-Ah… il m'a dit ça ?
Elle leva les yeux au ciel et s'empara du pot de yaourt avec autorité.
-C'est à cause des bords, quand tu as retiré le papier tu n'as pas bien tout enlevé…
James se pencha vers le pot, fronçant les sourcils. Peut-être qu'il restait une dose microscopique de papier sur les bords mais il ne voyait pas trop ce que…
-James ! Tu sais très bien que Rambo ne peut pas manger les yaourts quand le papier n'est pas parfaitement enlevé !
-… heu, oui, mentit leur père, dépassé, alors que tout le monde regardait Rambo comme s'il allait muter et se transformer en horrible petit monstre vert pour manger tout le monde.
Harry se dit qu'il allait être un vrai chieur lui, plus tard. Comme si c'était héréditaire… Il alla se chercher un carré de chocolat dans le frigo, tentant d'être un peu discret.
-Hey, sale rat, tu crois que j't'ai pas vu ? Lui demanda immédiatement Kathaline en ouvrant grand la porte de frigo, comme si elle le surveillait depuis le début en attendant qu'il fasse ça pour pouvoir lui crier dessus.
Harry fit une grimace, dégouté.
-Pff, t'façon j'en veux pas d'ton chocolat bio, fit-il, dédaigneux.
Il crut que sa sœur allait lui arracher la tête.
-C'est pas du chocolat bio ! Siffla-t-elle. T'es complètement mongol ou quoi ?
Harry haussa les épaules, sans comprendre, alors que Lily demandait à Kathaline de surveiller son langage. Cette dernière continua, mais plus bas cette fois :
-C'est pas du chocolat bio abrutit, c'est du chocolat du commerce équitable, ça a rien à voir, apprend à reconnaître un logo hein, à ce niveau là c'est de la débilité.
Pour le coup, Harry examina plus attentivement la tablette, avant de pousser un petit soupir de soulagement.
-Ah mais nan, c'est toi qu'est conne en fait, lui expliqua-t-il, c'est pas le véritable logo celui-là, la marque que t'as pris ce sont des imposteurs qui font croire qu'ils vendent du commerce équitable. Alors qu'en fait, c'est vraiment des salauds de la pire espèce.
Kathaline resta bouche-bée devant son petite sourire satisfait et Harry se permit de l'achever :
-Mais c'est mieux que si t'avais acheté du chocolat Nestlé hein, fit-il mine de rassurer la fille-qui-militait-chez-Greene-Peace. Là au moins on sent la volonté de s'améliorer… t'es sur la bonne piste.
Les yeux de sa sœur se réduisirent à deux fentes suintantes de haine. Oui, il devait avouer que ce devait être assez douloureux de se faire rabaisser ainsi.
-Va pourrir en enfer, conclut-elle la conversation avant de tourner les talons, abandonnant le chocolat à son frère.
Harry eut un grand sourire, examinant la tablette qu'il allait pouvoir se bouffer tout seul. Une fausse étiquette commerce équitable… quand Kathaline allait s'apercevoir qu'il avait mentit, sa colère serait terrible. Hinhinhin.
* Radio fidélité est une radio catholique sur laquelle on peut écouter, entre autre, des chants religieux, la messe, des confessions de foi, etc.
J'espère que ce petit chapitre vous a plu, de mon côté fini l'intermède ludique, je vais aller me replonger dans mes cours passionnants. Rendez-vous au prochain chapitre :) |