TITRE : Canard En Plastique
RATING : M
GENRE : Romance, Humour, Univers Alternatif
AVERTISSEMENT : Ben y a deux hommes y vont tomber amoureux et peut être même y vont s'embrasser tout ça, alors fais gaffe.
REMERCIEMENT : Moi même, avec tout mon amour.
Chapitre 9 : « Ca faisait une semaine que j'avais rencontré Betty et ont baisait toutes les nuits. Ils avaient annoncé des orages pour le soir ».
-Et là j'ai pris cette espèce de truc dans ma main et tu vois ça a été plus fort que moi, je pouvais vraiment pas m'en empêcher. Je dirais que c'était un peu comme une sorte d'instinct de survie…
Ce fut à peu près à ce moment donné des explications d'Harry que la voix de Kathaline retentit comme une douce sirène à travers toute la maison. Harry se sentit un encore un peu plus obligé de se justifier auprès de Rambo :
-Et puis ils étaient si moches ses bibelots, c'était presque comme une atteinte à la pudeur de garder des objets pareils. Je lui ai rendu service au final. Bon, ok, elle s'en rendra peut être pas compte tout de suite, mais un jour elle verra que c'était pour son bien et elle me remerciera.
Rambo acquiesça avec chaleur ce qui soulagea légèrement la culpabilité d'Harry. Il avait eu besoin de se défouler après les cours, après cette journée si fatigante et il n'avait pas trouvé meilleur moyen que de faire voler quelques trucs moches à Kathaline du haut de l'escalier jusqu'en bas. Et puis comme ça il avait pu expérimenter leur pénétration dans l'air. C'était tout bénef' cette histoire.
...
Kathaline pénétra dans le salon, depuis la remise de sa thèse quelques jours auparavant elle errait dans la maison comme une âme en peine attendant les résultats. Et elle était d'une humeur particulièrement exécrable… enfin encore plus exécrable que d'habitude.
-Ne m'ignore pas ! Hurla-t-elle à l'intention d'Harry qui lisait tranquillement un bouquin dans un fauteuil.
Ce dernier releva vers sa sœur deux yeux, un peu surpris d'avoir été tiré de son roman de cette manière, s'inquiétant de la santé mentale de sa soeur.
-Fais pas genre ! Hurla-t-elle encore une fois, excédée de voir Harry faire l'innocent.
Elle ressortit de la pièce aussi sec. Heureusement que tout le monde était convaincu de l'intégrité de sa sœur, parce qu'Harry, s'il ne la connaissait pas, l'aurait fait interner sans le moindre scrupule. D'ailleurs même en la connaissant il la ferait interner sans le moindre scrupule…malheureusement elle était protégée par des forces supérieures. Lily et James.
Tiens, Eliott avait laissé traîné sa carte de bus sur la commode du salon… Harry jeta un œil à gauche et à droite avant de la faire glisser jusqu'à ce qu'elle tombe derrière le meuble. Et voilà, ni vu ni connu, le crime parfait.
...
Harry se dirigeait vers le bureau de son directeur d'étude la mort dans l'âme. Il en était presque à laisser des traces sur les murs avec ses ongles tellement il répugnait à y aller. Presque, parce qu'il n'était pas une fille, il n'avait pas ongle.
Il frappa au bureau de M. Boulevard espérant plus que tout qu'il ne soit pas là, ce qui n'était malheureusement pas le cas.
-Bonjour M. Potter, l'accueillit-il avec bonhomie.
C'était d'ailleurs assez effrayant à voir. Le sourire crispé de Boulevard démontrait très clairement qu'il n'avait pas l'habitude de sourire et qu'il fournissait là un effort quasi surhumain.
-Je suppose que vous savez pourquoi vous êtes là ! Commença-t-il.
Harry décida de jouer la carte de l'ignorance. Peut être que s'il faisait preuve d'une stupidité exacerbée on le laisserait tranquille.
- C'est à cause de la dégradation du monument historique ? Demanda-t-il.
-Je vous demande pardon ?
Ca y est, Boulevard commençait déjà à suer, ce serait peut être vite expédié finalement.
-Ben oui… c'est parce qu'on s'est baigné dans la fontaine hier non ? J'ai vérifié après et la fontaine est bien classé monument historique… mais pour ma défense c'est mon frère qui m'a poussé dedans et puis il n'y a pas de plaquette qui précise baignade interdite… d'ailleurs est-ce que vous savez que selon la loi vous êtes en infraction ?
-…mais il n'y a que dix centimètres d'eau…
-Piètre défense, continua Harry impitoyable, on peut se noyer dans dix centimètre d'eau, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s'y baigner. Je ne vous dénoncerais pas aux autorités, je ne suis pas un délateur, mais je tenais quand même à vous en informer.
-Je…merci.
Harry offrit son plus beau sourire à l'homme qui se liquéfiait littéralement devant lui. Cependant, ce dernier sembla se reprendre rapidement.
-Mais M. Potter, je ne vous ai pas convié dans mon bureau pour parler de cet…incident.
-Pourquoi alors ? Demanda Harry avec un air qui se voulait le plus stupide possible ce qui n'était pas difficile pour lui, il avait juste à reproduire la tête de Roméo.
-Et bien… M. Potter ! Nous sommes là pour parler de vos notes bien évidemment !
Voilà que le dirlo reprenait du poil de la bête. Pas bon pour les affaires ça, pas bon du tout.
-Mes notes ?
-M. Potter vous êtes le seul étudiant, depuis que j'enseigne ici, à avoir atteint un tel niveau d'excellence. Et dans toutes vos matières qui plus est. Vous comprenez que cela nous laisse perplexe. Et c'est pourquoi nous nous sommes demandés comment il se faisait que vous vous retrouviez dans notre établissement. Je me suis d'ailleurs longuement posé la question…
Mauvais, mauvais.
-Et pour essayer de comprendre votre parcours, j'ai demandé à ce que votre ancien lycée m'envoie une copie de votre dossier. Vous comprenez, si vos notes étaient aussi bonnes lors de vos années là-bas qu'à présent nous nous serions posés, à raison, la question de savoir pourquoi vos enseignants ne vous avaient pas réorienté dans une école plus appropriée.
Blablablabla...
-Or, j'ai pu constater, à ma grande surprise, que vos notes, sans être médiocres, avaient été moyennes durant toute votre scolarité. Je me suis alors dis que, peut être, vous aviez trouvé le moyen de tricher lors de vos épreuves. Mais je dois avouer que je n'ai pas persévéré longtemps sur cette piste car même si vous aviez eu à votre disposition de nombreuses sources d'informations, ou même les sujets à l'avance, votre performance, selon les professeurs, n'en reste pas moins remarquable.
La cravate Lucky Luck de Boulevard était vraiment affreuse. Avec ce motif reproduit à l'infini...
-C'est pourquoi j'ai décidé de remonter encore plus loin dans votre parcours scolaire. Et Honnêtement il était tout ce qu'il y a de plus normal. Des notes correctes sans pour autant être assez bonnes pour attirer l'attention. Enfin ceci seulement à partir de votre quatrième. Il semblerait que cette année-là vous ayez sciemment effectué un virage des plus importants dans votre façon d'étudier puisque jusqu'alors vos notes frisaient l'excellence. J'en ai tiré deux conclusions hypothétiques M. Potter.
Parce qu'il savait faire preuve d'un esprit de déduction en plus ? Trop fort.
-La première, élève surdoué depuis votre inscription à l'école, vous êtes soudainement devenu stupide en quatrième avant de retrouver votre intelligence cette année….
A ce moment donné de la discussion, Harry ne put s'empêcher d'intervenir :
-Je crois que vous faites une confusion, professeur, l'intelligence et la capacité d'apprendre et de retenir des informations sont deux choses parfaitement distinctes, grinça-t-il.
-Impressionnante capacité d'enregistrement d'informations cependant M. Potter, si j'en crois votre maîtresse de primaire. A huit ans vous récitiez par cœur vos manuels…
-Des manuels d'enfants monsieur ! Il n'y rien là d'impressionnant enfin … !
-A l'envers M. Potter, vous les récitiez à l'envers.
C'est marrant il se souvenait pas de cet épisode… qu'est-ce qu'on est con quand on est gamin.
-Et quelle est donc votre deuxième conclusion ? Demanda-t-il avec un soupçon d'agressivité dans la voix.
-Vous avez fait semblant…pendant toutes ces années vous avez fait semblant d'être un élève qui se fond dans la masse alors qu'il n'en était rien.
-Apparemment quelqu'un a merdé quelque part pour que vous ne vous rendiez compte de cela que maintenant…, souligna-t-il méchamment.
-Et c'est tout à fait regrettable.
Ils se regardèrent dans le blanc des yeux durant de longues secondes, attendant que l'autre craque.
-Nous ne sommes pas des ennemis, finit par dire Boulevard pour rompre le silence pesant qui s'était installé.
-Vous ne pouvez pas me forcer à quoique ce soit.
-Je voudrais vraiment comprendre…
-On n'a pas toujours tout ce que l'on veut dans la vie.
-Vos talents de rhétoricien n'impressionnent personne ici !
-C'est étrange j'avais cru comprendre que c'était justement la raison de ma présence dans votre bureau.
-Pourquoi est-ce que vous n'utilisez pas toutes vos capacités dans un endroit qui serait adapté ? Vos connaissances pourraient sans doute aider…
-Je ne désire aider personne.
-C'est assez égoïste de votre part…
-Je vous demande pardon ? Faillit s'étouffer Harry. C'est égoïste de ma part de refuser que l'on me prenne pour une souris de laboratoire, c'est égoïste de refuser de passer des heures à travailler sur des bouquins dont je n'ai strictement rien à faire ? C'est égoïste de vouloir mener une vie la plus normale possible sans que l'on vienne m'emmerder avec mes putains de capacités à la con ! Vous savez quoi, je suis amplement satisfait de la vie que je mène et je ne risque pas d'en changer sous prétexte qu'il est égoïste de ma part de refuser d'aider je ne sais qui pour faire des recherches sur je ne sais quoi. Je suis désolé de vous l'annoncer comme ça, mais non je ne serai pas le nouvel Einstein ou une sorte de Rimbaud moderne, d'ailleurs vous savez quoi ? La poésie ça me gonfle. Et si je ne veux pas être comme eux, « aider » comme ils ont pu aider, et encore on pourrait remettre en question l'héritage qu'ils nous ont laissé, c'est tout simplement parce que je n'en ai pas envie. Alors oui, c'est peut être égoïste, mais pour ce que j'en ai à faire !
Sur cette tirade il se leva et quitta la pièce claquant la porte derrière lui, ignorant l'injonction de M. Boulevard « Revenez monsieur Potter, nous n'avons pas fini de discuter ! », va discuter avec ta grand-mère connard, enfin si elle est pas morte quoi. Il n'aurait pas dû s'énerver comme ça, c'était ridicule et ça ne servait à rien. Mais sur le coup, il n'avait pas pu s'en empêcher. Dans le couloir un élève le regardait avec de grands yeux, il avait visiblement entendu des extraits de la conversation qu'il venait d'avoir avec Boulevard. Il lui adressa un grand sourire, essayant de paraître le plus calme possible. Les gens avaient du mal généralement à comprendre les gens lunatiques. Le plus souvent ça leur faisait même peur.
...
Harry ne réfléchit pas longtemps avant de décider d'aller chez Draco. Il fallait bien qu'avoir un petit copain ait au moins un avantage, sinon quel intérêt ? Et l'avantage c'était de pouvoir passer des nuits tranquilles loin de sa famille de dingues. Il frappa assez longtemps avant de se rendre à l'évidence, Draco n'était pas chez lui.
-Tiens Harry, fit une voix derrière son dos, que me vaut l'honneur de ta visite ?
Ouais génial, il avait besoin de réconfort et voilà que son « petit copain » se mettait à faire du sarcasme. Il s'adossa contre le mur de la maison pendant que le blond cherchait ses clés.
-T'es de mauvaises humeur ou quoi ? Demanda-t-il, un peu étonné.
-Peut être que je n'ai simplement pas envie de me coltiner un étudiant immature ce soir, répondit Draco en pénétrant dans sa maison.
Harry hésita avant de le suivre. Il ne savait pas vraiment comment réagir, surtout qu'il n'avait aucune idée de ce qui avait bien pu mettre Draco en colère…
-Il se passe quelque chose ? Finit-il par demander.
-Non rien, grinça Draco en rangeant des courses dans un placard, oublie ça.
-Arrête, dis-moi simplement ce qui se passe.
-Lâche-moi d'accord ? Je t'ai dit d'oublier ça.
Pourquoi Draco était-il comme ça ce soir, ça l'inquiétait. Ils avaient déjà eu une période de froid –et quelle période !- mais c'était parce qu'il était son étudiant et il pensait que Draco était passé outre.
-Je comprends rien là Draco, si y a un problème dis le moi et point barre, merde !
-Ca te tuerais d'être un peu honnête avec moi ? Parce que si on y regarde bien t'arrête pas de me mentir depuis qu'on se connaît et je vois difficilement comment on pourrait bâtir une relation sur de telles bases …
-C'est à cause des mes notes c'est ça ? Demanda-t-il d'une voix très calme.
-A cause de tes notes, de ta froideur parfois, de ton indifférence…on dirait que tout te laisse de marbre.
-Et bien ce n'est pas le cas, se défendit Harry.
-C'est l'impression que tu donnes en tout cas.
Harry soupira.
-Écoute Draco, il faut que tu me laisses du temps, c'est une situation nouvelle pour moi…
-Et Tristan qu'est-ce que c'était ?
-Tu t'es renseigné sur lui ! S'exclama Harry.
-Bien sur que je me suis renseigné sur lui qu'est-ce que tu crois, vous sortiez ensemble.
-Ce n'était vraiment pas nécessaire.
-Je ne l'ai pas fait par nécessité.
-Pourquoi alors ?
-Parce que j'étais jaloux.
Harry le regarda longuement. Draco était vraiment magnifique, des mèches de cheveux blonds lui tombaient devant les yeux et une prestance incroyable se dégageait de lui. C'était aussi ce qui avait attiré Harry au départ, ça et l'air dédaigneux qu'il arborait en permanence. Enfin en ce moment, c'était plus à un regard furieux qu'il avait affaire.
-Ne me regarde pas comme ça Harry, le prévint Draco presque menaçant.
-Je te regarde comment ?
-Tu le sais très bien. Et nous sommes en train d'avoir une discussion sérieuse.
-Tu ne trouves pas que nous avons assez parlé ? Demanda alors Harry, d'un ton légèrement suggestif.
Il s'approcha de Draco qui était de l'autre côté de la pièce. Il comprenait mieux maintenant pourquoi le blond avait gardé cette distance de « sécurité » entre eux, il voulait parler sérieusement. Mais tout d'un coup, Harry avait des idées bien plus attrayantes que celle de l'écouter parler.
-Espèce de sale petit aguicheur, murmura Draco à son oreille lorsque Harry fut assez proche de lui.
-Vieux pervers, rétorqua-t-il avec un sourire amusé, avant de se faire plaquer contre le plan de travail de la cuisine.
Harry sentit distinctement l'excitation de Draco se presser contre lui et retint un gémissement. Il ne s'était encore presque pas touchés et Draco était déjà excité !
- Tu as envie que je te baise, c'est ça Harry ?
Celui-ci se contenta de passer ses bras autours de la nuque de Draco, se pressant un peu plus contre lui et Draco en profita pour passer une main dans sa chevelure puis il lui tira légèrement la tête en arrière avant d'ajouter :
-C'est pour ça que tu es venu ici ce soir.
-C'est certainement pas pour m'engueuler avec toi en tout cas, réussit à articuler Harry.
Tenant fermement Harry contre lui, Draco vint lui lécher la mâchoire remontant jusqu'à la commissure de ses lèvres. Puis, sans laisser aucunement l'occasion à Harry de se défaire de son étreinte il lui mordit violemment la lèvre inférieure arrachant un cri rauque à son étudiant qui tenta de se dégager de son étreinte, sans succès. Draco était plus fort que lui et le tenait de telle manière qu'il puisse à peine bouger la tête.
-Lâche-moi bordel ! Cria-t-il furieux.
Pour couper court aux injonctions d'Harry, Draco déboutonna le pantalon du brun et s'empara de son sexe pour le caresser fermement. Face à un tel traitement, Harry oublia presque instantanément la morsure qu'il venait de lui infliger à la lèvre et qui s'était mise à saigner et il se mit à gémir bruyamment, le rouge lui montant aux joues. Il se pressait contre la main de Draco avec ferveur et crut mourir de frustration en sentant le blond se détacher de lui. Mais Draco l'attrapa par la main pour le conduire jusqu'à sa chambre. Et avant qu'il n'ait eu le temps de réaliser ce qui lui arrivait il était allongé sur le lit avec un Draco affamé au dessus de lui, sa bouche écrasée contre la sienne, leur langue jouant dans un ballet effréné.
Le baiser de Draco était clairement dominateur, il semblait vouloir dire à Harry qu'il était à lui et qu'il ne lui laissait absolument pas le choix d'une autre option. Au bout de quelques minutes de ce traitement, l'érection d'Harry commença à être douloureuse, recherchant la libération et Draco le retourna brutalement sur le ventre, venant plaquer tout son corps contre celui du brun. Son érection plaquée contre ses fesses, ne laissait aucun doute quant à la suite des évènements. Le tenant fermement plaqué contre le matelas, il lui releva la tête pour l'embrasser au moment même où il le pénétrait. Il étouffa alors contre sa bouche les halètements de plaisirs d'Harry, amorçant un mouvement plutôt lent, profitant de la moiteur de ce corps qu'il désirait tellement.
...
Harry se réveilla un peu plus tard, se dégageant de l'étreinte de Draco. Putain, il s'était vraiment fait baiser pour le coup. Il se dirigea vers la salle de bain et observa son reflet dans le miroir, la morsure de Draco était bien visible et il garderait certainement une marque pendant plusieurs jours. Il grinça des dents, Draco avait beau jouer au parfait petit ami, lui aussi était plus qu'inconstant, à le jeter et le reprendre sans cesse. Faut pas déconner, il n'était pas le seul en tort. Il retourna se coucher après s'être rafraîchi et son regard s'attarda longuement sur le corps entièrement dévoilé de Draco avant qu'il ne réussisse enfin à se rendormir.
Il quitta la maison assez tôt le lendemain matin, ne laissant aucun mot à l'intention de Draco. De toute façon il avait cours avec lui aujourd'hui, il le croiserait sûrement dans un des couloirs.
-Harry, mon couillon ! Hurla Ron en l'apercevant quelques mètres plus loin.
Un homme charmant son meilleur ami.
-Tu me fais peur quand t'es comme ça, arrête, lui demanda Harry un peu effrayé en continuant à marcher.
-Fais pas ta pucelle, j'ai un truc de dingue à te raconter qui va te vriller le cerveau mon pote, déclara son ami ROUX avec un air mutin avant de froncer les sourcils en voyant la coupure verticale à l'extrémité des lèvres d'Harry.
-Ah ouais, t'es sûr ? Parce que moi j'pense que j'ai une info encore plus dingue que la tienne, rajouta Harry pour changer les idées de Ron.
Ron le regarda avec des yeux suspicieux. Harry détenait-il réellement ce genre d'information ou était-ce du bluff ?
-Ah ouais et c'est quoi ? Demanda-t-il prudemment.
-Non toi commence.., répliqua Harry.
-Rha fais pas chier dis-moi, j'ai le droit de savoir en premier, tu vas peut être me gâcher mon potin.
-Bon, ok. Cette nuit je me suis fait baiser par notre prof de littérature.
Ron eut la mâchoire qui se décrocha à cette information.
-Beurk Harry c'est trop dégueu, pourquoi est-ce que tu me racontes ça ?
-Pour te traumatiser évidemment. C'est tellement drôle de voir la tête que tu fais en ce moment, se moqua-t-il.
-Luna et Hector sortent ensemble, finit par lâcher Ron pour se venger.
Cette fois-ci ce fut à Harry d'avoir une tête d'ahuri.
-Mais ils s'aiment pas, dit-il très intelligemment après une profonde réflexion, incrédule.
-Ben je sais pas trop mais faut croire que si.
-Mais comment tu le sais avant moi, c'est dégueulasse !
-C'est Luna qui l'a dit à Hermione qui me l'a dit pour que je te le dise.
-Trop cool, grogna Harry encore vexé que son frère ne lui ait pas dit directement. Bon alors qui gagne ?
-Ben moi quand même, ton info était pas si extraordinaire…'fin venant de toi je veux dire.
Il avait le droit d'être triste ? Lorsqu'ils croisèrent Luna un peu plus loin, il la détailla bizarrement, regard qu'elle ne manqua pas. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien trouver à son frère ?
-Je te l'avais dis Harry que je te préférais sans lunette, lui expliqua Luna.
La lumière se fit soudainement dans son esprit, voilà l'explication ! Luna sortait avec son frère uniquement parce qu'il était SA copie, mais sans lunette. En fait, dans le fond, c'était lui que Luna désirait ardemment. Bon, il la comprenait déjà bien mieux.
L'après-midi, Harry sécha consciencieusement son premier cours pour aller faire une sieste dans l'herbe. Il trouvait que la sieste était vraiment un moment important et bien trop délaissé de nos jours. En fait il aurait fallut organiser un certain laps de temps en plus du déjeuner pour pouvoir permettre au gens de faire la sieste et il aurait aussi fallut prévoir des chambres avec des lits pour ceux qui préféraient dormir sur un matelas. Ce n'était pas son cas, mais il préférait prévoir, pour les autres. Quand on était gosse on avait le droit à la sieste, c'était injuste que ce ne soit plus le cas en grandissant. Il dormit d'une traite jusqu'à ce que son portable vibre pour le prévenir que le cours de Draco allait commencer.
Ouais, il était sérieusement accroché pour se forcer à quitter l'herbe engageante et pénétrer à l'intérieur du bâtiment, mais c'était la vie. Ou un truc du genre.
Il allait entrer à l'intérieur de l'amphi, en retard bien évidemment, quand une main l'arrêta, le plaquant contre le mur.
-Sympa d'être resté ce matin, siffla la voix de Draco.
-Désolé j'avais des trucs à faire, répondit Harry d'une voix innocente. T'as pas peur qu'on nous voit là ? J't'ai connu plus prudent.
-Tous le monde est en cours. Tu te venges parce que je t'ai mordu, c'est ça ?
-Non pas du tout, ce serait vraiment puéril de ma part, ironisa le brun, souriant en sentant le corps de Draco se tendre.
-J'aurais pu te faire bien plus mal, honnêtement, répliqua le blond d'une voix contenue, tu es si faible, je fais de toi ce que je veux.
Harry serra les dents sous l'insulte à peine voilée.
-Tu veux pas que j't'en sois reconnaissant non plus ? Grinça-t-il alors qu'il commençait lentement à s'exaspérer d'être bloqué contre ce mur. Tu me lâches maintenant, on va pas se la jouer couple passionnel et destructeur t'es gentil.
Draco libéra Harry de sa poigne :
-Ca y est t'exulte d'avoir eu le dernier mot ? Tu prends ton pied là hein ?
-Mon pied je le prenais hier soir quand tu me baisais, rectifia Harry le sourire aux lèvres. T'as pas cours là par hasard ?
Draco le traita de connard juste avant d'ouvrir la porte et de pénétrer dans l'amphi, le laissant seul dans le couloir. Bon, il allait peut être allé à la piscine au lieu d'aller en cours finalement, maintenant qu'il avait eu ce qu'il voulait.
...
Dans le manoir Malfoy, l'ambiance était plus glacée que jamais. Lucius dînait en compagnie de sa femme et remuait vaguement ses carottes râpées, la mine boudeuse.
-Quelque chose vous tracasse mon ami ? Lui demanda Narcissa au bout d'un moment non négligeable.
Elle avait été trop préoccupée par l'idée de sa pédicure à venir (elle changeait d'esthéticienne et craignait que la nouvelle passe le pinceau de manière vertical au lieu d'horizontal. La forme de ses doigts de pieds s'accommodait beaucoup mieux à des coups de pinceaux horizontales) pour avoir remarqué tout de suite l'état de son mari.
-Votre fils fréquente un sans culotte de bas étage et je devrais me réjouir ? Demanda Lucius à sa femme en plantant brutalement sa fourchette dans son assiette. Comment pouvez vous restez aussi stoïque ?!
-Je vous en prie calmez vous, votre fils fréquente qui bon lui semble, répliqua Narcissa pas le moins du monde ému par l'éclat de son mari.
-Il va nous piller ! S'égosilla alors Lucius, sucer jusqu'à nos moindres ressources dès qu'il découvrira la teneur du compte en banque de notre fils !
Narcissa soupira de désagrément.
-Il lui faudrait beaucoup de volonté pour arriver à un tel exploit, souligna-t-elle indifférente. Même votre propre mère n'y ait pas arrivé.
Et pourtant feu la mère de Lucius avait été un vrai vampire du temps de son vivant.
A des milliers de kilomètres de là, inconscient du drame familiale se déroulant dans le manoir Malfoy, Eliott, plus rouge qu'une cerise bien mûre s'apprêtait à piquer une crise de colère monumentale et toute la famille était en état d'alerte. Mais où avait pu bien passer cette carte de bus bordel de merde ?!
Merci d'avoir lu et à très vite ! |