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au 31 Mai 21 :
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Canards en Plastiques
Par Hyppojaune
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
13 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 13     Les chapitres     44 Reviews    
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Salairedansmapeau

TITRE : CANARDS EN PLASTIQUE

RATING : M

GENRE : Romance, Humour (on essaye), Univers Alternatif

AVERTISSEMENT : Ben y a deux hommes, ils vont tomber amoureux et peut-être même ils vont s'embrasser, tout ça, alors fais gaffe.

NOTE : Après des années d'absence, le chapitre que vous attendiez tous (ou pas lol ^^), le treizième chapitre (est-ce un signe ?), est enfin là ! Je ne m'excuserais pas pour le délai, car à ce niveau, ce serait indécent ! Merci à tous ceux qui m'ont laissé des commentaires, qui ont aimé et ri en lisant cette histoire, c'est grâce à vous qu'elle est toujours restée dans un coin de mon esprit et que je la reprends aujourd'hui. Je vous souhaite une bonne lecture, j'espère que le chapitre vous plaira et j'espère publier la suite dans moins de six ans (ça reste un engagement tenable, enfin j'espère…)

Chapitre 13 : Salairedansmapeau

Harry s'endormit sur le trajet du retour, cette unique journée à la mer l'ayant vidée de sa substance énergétique. Comme le FBI n'avait pas prévu assez de voiture pour ramener tout le monde, il se tapait Rambo sur les genoux mais il supposait qu'il l'avait assez bien ficelé avec sa propre ceinture pour se permettre de s'assoupir un peu (vu la couleur rubiconde de la tête de son frère, aucun danger qu'il ne vole à travers le pare-brise en cas d'accident).

Une musique reggae le berçait, Roméo ayant réussi à convaincre les armoires à glace de mettre sa station radio préférée. Les négociations avaient été longues et ardues, mais quand Roméo avait commencé à parler des complots mondiaux auxquels il croyait dur comme fer en accusant le FBI de collaborer avec les illuminatis, ils avaient finalement cédés.

Harry se réveilla en sursaut, au son de la douce voix mélodieuse de son frère :

- On n'entend plus la musique derrière ! Se plaignit-t-il avec désespoir avant de se redresser pour essayer de trifouiller les boutons à l'avant.

Il se prit un uppercut dans l'épaule et se renversa sur son siège, choqué. Harry, à moitié réveillé l'observa avec un intérêt modéré, alors que son grand frère chouinait en se massant l'épaule. Son regard tomba ensuite sur Rambo qui avait des fils d'enceinte plein la bouche et qui bavait sur son pantalon. Bon, au moins maintenant, il savait d'où venait le problème technique. Rejetant la tête en arrière, fermant les yeux et ouvrant la bouche, il décida de se rendormir.

Il se réveilla un peu plus tard, alors qu'ils arrivaient à destination et que toute la petite famille descendait des voitures. Eliott qui avait visiblement mal vécu le trajet se laissa tomber sur l'herbe, laissant échapper des petits gémissements d'animal agonisant.

« Bon, très bien, maintenant que les gosses sont à… l'abri (la vision d'Eliott semblait le perturber), nous allons vous demander de nous suivre M. Potter… »

Harry sut que c'était le moment où il allait devoir jouer finement.

- Je viens avec toi papa, déclara-t-il d'une voix sûre de lui, redressant légèrement les épaules pour se donner plus de crédibilité.

- Ah bon, répondit James, assez étonné de la proposition de son fils.

Quatre armoires à glace fixèrent Harry avec des regards dénués de toute émotion. Apparemment, ils commençaient à s'habituer aux frasques de la famille Potter. Harry pouvait bien leur reconnaître cette faculté d'adaptation.

- Non, hasarda l'un d'eux, ce ne sera pas nécessaire.

- Ce n'était pas une question, continua Harry. Je viens. A moins que vous ayez envie que tout le monde sache que le FBI s'est fait espionner par la mafia française pendant des semaines sans que personne ne se rendre compte de ce qui se passait…

- Très bien, on y va, abrégea la même armoire à glace, visiblement convaincu par ses arguments infaillibles.

Etrangement, Lily ne s'opposa pas au projet, considérant que son fils ne risquait de toute façon pas grand-chose et ils repartirent tous les deux dans les mêmes voitures qui étaient venues les chercher au camping. Harry n'avait aucune idée de l'endroit dans lequel il se rendait et quand ils s'arrêtèrent devant de hauts bâtiments à l'architecture impériale, il ne put s'empêcher de penser que ça avait de la gueule. Les finances militaires se portaient mieux que celles de l'éducation supérieure… à côté la fac de lettres était d'une autre époque, une bien sale et moyenâgeuse.

Une fois à l'intérieur, ils durent traverser quelques couloirs, avant de s'arrêter devant un bureau, qu'un agent leur ouvrit.

- Monsieur Nachtigal, le directeur, ne devrait pas tarder, les informa ce même agent, avant de les laisser seuls.

- Le directeur…, murmura son père, dans quel pétrin s'est-on fourré… !

- Ça va, c'est qu'un directeur, le rabroua Harry, en étudiant la pièce dans laquelle il se trouvait.

Petite, seulement pourvu d'un bureau et d'une bibliothèque. Au moins, quelqu'un avait fait l'effort de mettre du parquet au sol pour rendre tout ça un peu moins déprimant. A son grand dépit, les fenêtres étaient blindées, ce qui ne laissait présager rien de bon sur le confinement du site. Mais après tout, on se trouvait dans un bureau fédéral, c'était le contraire qui aurait été étonnant.

La porte du bureau s'ouvrit à ce moment-là et Harry détailla le type qui venait d'y entrer. Plutôt jeune (pour le poste qu'il occupait), de longs cheveux roux tressés, un regard aiguisé, il ne correspondait pas franchement à l'idée qu'Harry ce faisait d'un « directeur ».

- Bonsoir Monsieur Potter, dit-il d'une voix plutôt nonchalante. Harry, je suppose ?

Ce dernier acquiesça, se doutant qu'on avait dû lui faire un petit compte-rendu, avant qu'il ne débarque ici. Il n'appréciait pas vraiment d'être traité comme un enfant mais il n'était pas là pour faire de scandale.

- Installez-vous, je vous en prie, les invita-t-il, alors que lui-même s'asseyait face à eux. Alors, voilà ce que je sais. Nous avons remonté la piste des micros installés chez vous, et, comme vous le savez déjà, le commanditaire est un certain Lucius Malfoy, installé en France avec sa femme. Son fils, Draco Malfoy, qui enseigne à l'université a certainement réussi à s'introduire chez vous pour…

- Non, le coupa Harry. Draco n'a rien fait.

Un court silence suivit sa déclaration alors que Nachtigal semblait s'intéresser un peu plus à lui.

- Très bien, expliquez-moi en quoi il n'a rien fait, finit-il par demander.

- Vous, expliquez-moi en quoi il a fait quoique ce soit, avez-vous des preuves contre lui ?

Il n'avait pas envie de raconter la relation qu'il entretenait avec Draco Malfoy pour plusieurs raisons. La première, il savait très bien que ça aurait pu lui coûter son poste de professeur et il n'avait aucune envie d'être responsable de ça. Il n'était pas sûr que Draco lui pardonnerait. La deuxième raison était qu'il était beaucoup plus amusant de faire chier le FBI.

- Il est le fils de Lucius Malfoy, la coïncidence…

Harry ricana :

- On ne fonde pas une accusation sur une coïncidence M. Nachtigal, mais vous le savez sans doute mieux que moi. C'est pourquoi vous devez sûrement avoir des preuves beaucoup plus solides pour vous permettre de retenir un homme contre son gré.

Harry adora l'éclat déstabilisé qui traversa le regard du directeur. Il le prenait plus au sérieux maintenant ?

- M. Malfoy a déjà un avocat, je viens de le croiser, je n'ai donc aucun compte à vous rendre, l'avertit Nachtigal, avec beaucoup moins de calme que quelques minutes auparavant.

- Bien, au moins vous ne piétinez pas tous les droits de l'homme de ce pays, c'est déjà une bonne nouvelle, le rembarra Harry en collant son dos contre le dossier de sa chaise et en croisant les bras.

James Potter était resté silencieux durant tout leur échange, ayant très bien compris qu'Harry ne désirait pas en dévoiler plus sur sa relation avec Draco Malfoy.

- Êtes-vous sûr que c'est Draco Malfoy qui a fait ça ? Demanda-t-il, histoire de calmer un peu le jeu. Après tout, Lucius Malfoy aurait très bien pu dépêcher des hommes sur place… je ne le vois pas demander à son propre fils de faire la sale besogne.

- Nous explorons toutes les possibilités, admit Nachtigal, détachant enfin son regard d'Harry qui l'ignorait royalement, les yeux fixés sur un point imaginaire du mur derrière lui.

- Parfait, alors nous n'avons qu'à attendre les résultats de…

- Puis-je le voir ? Demanda alors Harry, coupant la parole à son père, même si c'était très impoli.

Nachtigal plissa légèrement les yeux.

- Pourquoi voudriez-vous le voir ?

- Parce qu'il est mon enseignant, que j'ai de la considération pour lui et qu'il se retrouve ici par ma faute, répondit Harry, comme si c'était évident et qu'il était absolument stupide de poser la question.

Nachtigal hésita. Harry eut l'impression qu'il avait envie de l'envoyer se faire foutre mais qu'il se retenait. Ce n'était sans doute pas digne d'un directeur du FBI.

- Je ne sais pas, répondit-t-il enfin, nous menons une enquête sur lui et…

- Je peux rendre un tas de chose publique, l'interrompit Harry.

Nachtigal lui jeta un regard glacial et il se dit qu'il était peut-être allé trop loin.

- Vous m'interrompez encore une fois et je vous fous dehors, vous pourrez bien aller déblatérer ce que vous voulez à la presse. Bien, reprit-il, après avoir repris sa respiration. Je disais que nous menions une enquête sur Monsieur Malfoy et qu'une entrevue avec vous pourrait compromettre des éléments de cette enquête.

- Je ne vois pas en quoi, répondit Harry, d'un ton qui sonna un peu trop boudeur à ses oreilles.

- Cependant, continua Nachtigal, comme tous les détenus dont la garde à vue a pris fin, ce qui est le cas de Monsieur Malfoy puisqu'il a été placé en détention provisoire, il a le droit à une visite.

Cette information laissa Harry perplexe.

- Alors pourquoi est-ce que nous discutons depuis tout à l'heure ? S'insurgea-t-il.

Nachtigal s'était levé et venait de récupérer le dossier posé sur la table devant eux.

- Parce que maintenant j'en sais plus sur Monsieur Malfoy et sur vous, lui répondit-il, d'un air plutôt satisfait.

Harry eut le sentiment de s'être fait avoir. Il allait apprendre le putain de code pénal par cœur et s'assurer que cette situation ne se reproduise jamais.

- James, Harry, les salua Nachtigal d'un signe de tête, un petit sourire plaqué sur les lèvres, avant de leur claquer la porte au nez.

- Quel connard, s'énerva Harry, après son départ, frustré de la fin de leur échange.

James se frotta l'arête du nez.

- Je trouve que c'est un homme charmant, le contredit son père. Et il est très compétent dans son domaine. Mais tu as été si désagréable…

Super, et maintenant c'était lui qui était « si désagréable ». James continua, lui reprochant également son manque de politesse lorsqu'il avait interrompu son supérieur et Harry était encore plus renfrogné quand un nouvel agent vint frapper à la porte.

- Monsieur Potter ?

- Oui, répondirent les deux hommes en cœur avant de se regarder, avec agacement du côté d'Harry et amusement du côté de son père.

Oui, il était irritable.

- Harry Potter, précisa l'homme. Si vous voulez voir Monsieur Malfoy, c'est maintenant.

Harry se leva, abandonnant son père et il eut l'impression de traverser la totalité du bâtiment avant d'arriver au bon endroit, dans la partie réservée aux cellules. Par précaution, il avait pris le temps de mémoriser chaque couloir et chaque emplacement des portes sécurisées. Au cas où. Ils s'arrêtèrent finalement devant une porte et l'homme tapa un code qu'Harry ne put malheureusement pas voir, avant que la porte ne s'ouvre.

- Vous avez dix minutes, le prévint-il, avant de refermer, sans doute par mesure de sécurité.

Draco était assis devant une table, les mains menottées à celle-ci. Il portait des vêtements blancs immaculés mais mis à part ce détail et son air fatigué, il était aussi impeccable que d'habitude. Et il n'avait pas l'air surpris de le voir.

- Il y a des micros ? Lui demanda Harry après quelques secondes durant lesquelles ils se dévisagèrent en silence.

- Evidemment, lui répondit Draco, un peu sèchement. Mais ils n'ont pas le droit d'écouter en ce moment.

Harry hocha la tête et s'avança prudemment, venant s'installer face à Draco sans plus d'effusion. Son petit copain avait beau être bandant, en ce moment même il ne se voyait pas vraiment s'approcher pour lui rouler un patin.

- Tu sais ce qu'ils te reprochent ?

- Oui.

- Et tu leur as dit que tu n'y étais pour rien ?

Draco leva les yeux au ciel :

- Oui.

- Et que c'était ton père qui était derrière tout ça ?

- Je ne suis pas une balance.

Harry ne s'attendait pas à cette réponse.

- Je croyais que tu détestais ton père !

- C'est le cas, lui confirma Draco, froidement. Mais ce n'est pas pour autant que je vais l'accuser.

- Ils savent déjà que c'est lui de toute façon.

- Alors ils n'ont pas besoin de moi, conclut Draco, de manière assez théâtrale.

- Ce serait une bonne manière de leur montrer que tu veux coopérer, tenta-t-il pourtant encore une fois.

- Je ne vois même pas pourquoi nous avons cette discussion. Je n'ai rien fait et je n'ai besoin d'accuser personne pour sortir d'ici.

- Ce n'est pas ce qu'avait l'air de penser Nachtigal…

A la mention de ce nom, le regard de Draco s'éclaira d'une lueur dangereuse.

- Cette pourriture, il n'a aucune idée dans quoi il est en train de mettre les pieds.

- Je suis sûr que tu ressembles beaucoup à ton père en ce moment même, lui fit remarquer Harry.

Ça eut l'air de calmer Draco, qui haussa les épaules.

- C'est possible. Tu l'as rencontré alors ?

Harry acquiesça :

- Ca ne s'est pas très bien passé. Mais il n'a pas l'air d'avoir grand-chose contre toi, tempéra-t-il.

- Il n'a rien du tout contre moi, précisa Draco. Mais ça ne l'empêchera pas de trouver, au moins pour me garder un peu plus longtemps ici.

- Mais pourquoi ?! S'exclama Harry, qui avait du mal à comprendre ce qui poussait Nachtigal à s'acharner comme ça sur Draco.

- Je croyais que tu étais censé être intelligent, se moqua Draco, ayant l'air de se détendre pour la première fois depuis qu'il avait mis les pieds ici. Pourquoi est-ce que le FBI voudrait garder en détention le fils d'un chef reconnu de la mafia européenne ?

Harry garda le silence, ce n'était pas totalement illogique en effet, que le FBI veuille avoir un moyen de pression sur Lucius Malfoy. Mais ce n'était pas des méthodes très orthodoxes.

- Tu penses qu'il pourrait te garder combien de temps ici ? Demanda-t-il ensuite.

- Quelques semaines, répondit sombrement Draco. Mais j'ai un avocat compétent.

- Quelques semaines, répéta Harry, abasourdi.

- Réveille-toi Potter, on n'est pas dans le monde des bisounours.

Quelqu'un frappa à la porte à ce moment-là, les avertissant que l'entrevue était presque terminée. Harry l'entendit à peine. Il était hors de question que Draco reste enfermé quelques semaines pour des trucs qu'il n'avait même pas faits.

- Je vais te sortir de là, lui promit-il alors.

- Harry, mon sauveur, lui répondit sarcastiquement Draco.

Harry ne l'écouta même pas, se levant et contournant la table, pour venir l'embrasser, prenant son visage en coupe. Que Draco soit d'accord ou pas, il s'en foutait un peu. De toute façon, le blond avait les mains entravées et ne pouvait pas l'empêcher de quoique ce soit, autant qu'il en profite, pour une fois.

Dans la voiture qui le ramena à la maison, Harry n'adressa pas une seule fois la parole à son père. Il lui en voulait trop. Après tout, c'était à cause de lui tout ça. C'était lui qui travaillait avec des sales cons qui voulaient garder son petit ami comme moyen de pression. James Potter ne se rendit de toute façon pas compte que son fils lui faisait la gueule, trop plongé dans ses propres pensées pour ça.

- Bah… il est où ? Lui demanda Roméo, une fois qu'il eut passé la porte de la maison.

- Il est où qui ? Lui demanda sèchement Harry, d'une humeur plutôt massacrante.

- Draco, je croyais que t'étais parti le libérer, répondit son frère en pouffant.

Harry lui jeta un regard noir, avant de le dépasser, sans lui répondre, la tête haute. Il allait le libérer ! Il ne pouvait juste pas le libérer tout de suite. Lily le vit passer devant la cuisine et l'interpella pour que son poussin vienne avaler quelque chose, mais Harry l'ignora royalement, allant s'enfermer dans sa chambre, appréciant le fait qu'Hector ne soit pas là.

Cette famille était vraiment pourrie quand elle s'y mettait. Il ne ressortit pas de sa chambre de la soirée, mais il quand il fut sûr que tout le monde était parti se coucher, il se releva et se rendit à la cuisine à pas de loup. Il n'allait pas non plus se laisser mourir de faim. Il avait besoin de prendre des forces pour le plan, dont il n'avait encore aucune idée, qui allait sauver Draco. Malheureusement, il ne restait quasiment aucune nourriture dans la cuisine, après le passage des autres et Harry dut se résoudre à se faire un sandwich à la sauce bolognaise pour ne pas mourir de faim, l'avalant avec un mélange de satisfaction et de dégoût, ce qui était assez étrange, même pour lui.

Après quoi, il remonta dans sa chambre, sortant des feuilles et un crayon (qui reposaient au fond de son bureau et qui n'avaient jamais servi), reproduisant un plan du bureau fédéral, de tête. Il était peut-être le seul à se prendre au sérieux mais il imaginait leurs têtes à tous quand il sortirait Draco de là et cette image le motivait presque autant que la vision de Draco, agenouillé devant lui, le remerciant comme il se doit pour l'avoir sorti des griffes du FBI.

Il se réveilla, plusieurs heures plus tard, toujours à son bureau et se redressa, regardant un filet de bave souiller la dernière page de son plan.

- T'es dégueu, lui fit remarquer Jimmy et Harry tourna brusquement sa chaise de bureau vers lui.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il d'une voix rauque et pâteuse, fronçant les sourcils.

- Je colorie ton dessin, lui répondit naturellement Jimmy, lui adressant un sourire rayonnant.

C'était beaucoup trop de bonheur d'un coup, songea Harry en se frottant la joue sur laquelle il avait dormi.

- C'est mon dessin, lui fit alors remarquer Harry, t'as pas le droit d'y toucher.

- Mais il est moche sans couleurs ! S'insurgea Jimmy et Harry se pencha pour regarder ce qu'il faisait.

- On vous apprend pas à colorier sans dépasser à la maternelle ?

- Je suis au primaire, et en plus, je dépasse pas.

- Si, regarde là, ça dépasse de partout.

Jimmy loucha sur son dessin.

- Mais non, décida-t-il enfin. C'est fait exprès.

- Ouais, bien sûr et…

Harry s'interrompit soudainement. Il y avait quelque chose de beaucoup plus important sur le dessin de Jimmy que le fait que son frère ne sache pas dessiner.

- Comment tu choisis les couleurs ? Demanda-t-il finalement, se retenant de lui arracher la feuille.

- Bah c'est les plans du bureau fédéral où tu es allé voir Draco, non ? Lui demanda Jimmy.

- Oui…

- Bah dans ce cas, ils ont dû respecter les procédures de sécurité et d'architecture préconisés pour ce genre d'établissement. Donc en rouge, c'est les caméras dissimulées dans les murs, en orange les cellules de confinement et les salles d'interrogatoire, vu qu'ils pouvaient pas les placer à moins de 200 mètres de l'entrée principale, en vert les couloirs dégagés et…

- Mais comment tu peux savoir ça ? L'interrompit Harry.

- C'est marqué dans le rapport complet de sécurisation des bâtiments officiels de l'armée américaine, je l'ai lu hier soir quand papa et toi vous avez été embarqués. J'ai réussi à le trouver sur internet, mais ça a pas été facile, c'était sur un site protégé par des codes et tout.

- On n'a pas été embarqué, lui précisa quand même Harry.

- Mais par contre, continua Jimmy, il te manque les plans des sous-sols, ils t'ont pas fait visiter ?

- Non…

- Tu veux que je te montre ?

- Oui. Je veux bien que tu montres Jimmy, faisons ça, répondit Harry, en attrapant son ordinateur, s'installant confortablement sur la moquette avec son frère.

Sa famille pouvait être vraiment pourrie quand elle voulait, mais aussi extraordinairement géniale.

 
 
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