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au 31 Mai 21 :
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Canards en Plastiques
Par Hyppojaune
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
13 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 7     Les chapitres     44 Reviews    
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La jument de Michao et son petit poulain a passé dans le pré et mangé tout le foin. Et quand l’hiver viendra...

TITRE : Canard En Plastique

RATING : M

GENRE : Romance, Humour, Univers Alternatif

AVERTISSEMENT: Ben y a deux hommes y vont tomber amoureux et peut être même y vont s'embrasser tout ça, alors fais gaffe.

REMERCIEMENT : Moi même, avec tout mon amour.

Chapitre 7 : La jument de Michao et son petit poulain a passé dans le pré et mangé tout le foin. Et quand l'hiver viendra et quand l'hiver viendra, la jument de Michao elle s'en repentira.

Un étudiant entra dans les toilettes au moment où Draco s'éloignait significativement d'Harry. Pendant tout le temps que l'étudiant faisait ses ablutions ils se regardèrent, s'affrontant du regard. D'ailleurs l'intrus dut sentir une certaine tension dans l'air car il leur jeta un coup d'œil étrange et ne s'attarda pas sur les lieux. Une fois qu'ils furent seuls, Draco reprit la parole :

-Qu'attends-tu Harry ?

-Ca me paraît assez clair. Tu es peut être prof, je suis majeur et tu ne risques pas grand-chose. Et pour risquer quelque chose il faudrait encore que quelqu'un soit au courant, ce qui n'arrivera pas puisque je ne compte pas crier sur tous les toits ce que nous venons juste de faire dans ces toilettes.

- Il n'y a pas que mon poste, on parle aussi de me réputation.

Harry soupira.

-Je ne vais pas te courir après éternellement, j'ai une certaine fierté et un minium d'amour propre, le prévint-il.

-Et je serais fou de laisser passer ma chance, c'est ça ? Sourit Draco.

-C'est l'idée, répondit Harry sur le même ton.

...

-Tu viens dormir chez moi ce soir Harry ? Lui demanda Tristan devant chez lui.

Non. Enfin ça c'est ce qu'il aurait aimé pouvoir répondre à Tristan, malheureusement le monde est fait de telle manière qu'il n'est pas possible de s'exprimer clairement et distinctement sans blesser les gens. Pas que ça l'ennuie plus que ça à la réflexion, mais devoir supporter une scène, c'était chiant.

-Oh, ce soir je peux pas, je dois aider Jimmy à faire ses mathématiques.

Tristan haussa un sourcil et l'effet fut d'ailleurs parfaitement réussi.

-Les mathématiques c'est la vie, rajouta-t-il rapidement pour faire bonne figure.

-Harry…l'avertit Tristan, suspicieux.

Remarque on ne pouvait pas enlever ça à Tristan, il était pas trop con comme mec. Finalement Harry céda le premier, il commençait à avoir mal au crane.

-Bon voilà, je pense que ce serait bien de mettre un peu de distance entre nous. Tu vois, j'ai pas vraiment l'habitude des relations longue durée, même si je trouve ça très bien hein, mais voilà, je sais pas, c'est pas mon truc...

-J'ai l'impression que tu te fous de ma gueule parfois quand tu parles…

-Quoi ? Tu préférais que je me taise ? Que je ne sois qu'une poupée muette entre tes mains ?

-Que tu te fous vraiment de ma gueule. Bref, tu penses qu'elle va durer longtemps ta petite remise en question de notre couple ?

Harry réfléchit. Formuler comme ça, c'était vraiment pathétique l'excuse qu'il avait trouvé. En même temps il ne fallait pas perdre de vue qu'il ne faut pas blesser les gens etc. etc.

-Ben chais pas trop, c'est pas des trucs qui se décident comme ça. J'peux pas te faire un planning…

-Et pendant ta réflexion, je suppose que la fidélité n'entre pas en ligne compte ?

Là, Harry rougit carrément. En fait, il était sacrément moins con que ce qu'il pensait son petit copain.

-Euh…

-Tu es ridicule Harry, excuse-moi de te le dire, le coupa Tristan qui commençait franchement à s'énerver.

-Venant de toi, je ne le prends pas trop mal ça va…

-Et tu peux m'expliquer ce que ça veut dire ? Que de toute façon rien de ce que je pourrais te dire ne peut t'atteindre ? J'aurais aimé que tu t'en rendes compte un peu plus tôt, poursuivit-il amer.

-Arrête Tristan, je déteste ce que tu es en train de faire. Les disputes ça m'intéresse pas.

-Ca ne t'intéresse pas ? Mais putain dans quel monde tu vis Harry ? C'est sûr que ce serait mieux pour toi si je me taisais et que je m'en allais tranquillement alors que tu es en train de me larguer, sauf que tu vois, les gens en général ils ont des sentiments et c'est pas parce que ça ne « t'intéresse pas » que tu vas y changer quelque chose. Pardon de ne pas te laisser faire une croix sur moi sans rien dire.

Tristan s'appuya contre sa voiture en regardant Harry. Il ne pleurait pas, mais ses yeux étaient brillants.

-Je suis désolé Tristan, murmura Harry.

-Si tu savais ce que j'en ai à foutre de tes excuses…

Même si Harry n'était pas amoureux de lui, le voir dans cet état le mettait mal à l'aise et le rendait malheureux. Il s'approcha de Tristan et posa une main qu'il voulait réconfortante sur son épaule.

-Je t'interdis de me dire que je finirais par trouver quelqu'un de bien ou que je mérite mieux que toi, le prévint Tristan avec un ricanement ironique.

Harry ne répondit rien et Tristan supprima la distance entre eux deux pour se coller contre le brun. Instinctivement Harry passa un bras autours de la taille de son ex-petit copain, et ils restèrent enlacés pendant un moment. Tristan voulait profiter de la présence d'Harry jusqu'à la dernière minute. Il n'arrivait pas encore à réaliser que tout était finit entre eux d'eux. Il aurait tellement voulu que ça aille plus loin…

Ils durent tout de même se séparer en entendant des bruits de pas sur le gravier qui menait jusqu'à la maison d'Harry. Ils se retournèrent vers l'intrus pour découvrir un Roméo qui les regardait comme s'ils avaient commit un meurtre. Le frère d'Harry continua lentement son chemin en ne cessant de les fixer, une expression à présent indéchiffrable sur son visage. Le silence était pesant.

-Bouh ! Fit Harry en rompant soudainement le silence assourdissant.

Roméo sursauta comme un enragé, décida de changer de tactique et courut jusqu'à la maison en claquant brutalement la porte derrière lui.

-…Mais Harry tu as combien de frères et sœurs ?

-Beaucoup, répondit simplement ce dernier.

Tristan clôt la conversation en faisant le tour de sa voiture pour se retrouver du côté conducteur.

-J'espère que tu ne le regretteras pas Harry…personnellement je crois que j'étais en train de tomber amoureux de toi.

Sur ce, il s'engouffra dans l'habitacle et démarra rapidement, laissant Harry complètement déboussolé. Mais si ça marchait pas avec Draco, il pourrait pas reprendre Tristan après ? Y avait surement moyen de s'arranger. Il sourit distraitement en repartant vers la maison en se traitant silencieusement de connard. Les gens étaient fous de tomber amoureux de lui.

A la grande surprise d'Harry, Roméo était en train d'écrire une lettre sur la table de la cuisine. Il ne soupçonnait aucunement son frère de ne pas savoir écrire, mais tout de même c'était surprenant. Il attrapa une bouteille de jus d'orange dans le frigo et la porta à ses lèvres tout en examinant son frère. Il était très concentré, et mordillait parfois le stylo comme s'il cherchait ses mots.

-Qu'est-ce que t'écris ? demanda finalement Harry plutôt poliment histoire d'avoir une réponse.

-J'écris une lettre de réclamation, l'informa-t-il avec un ton pédant.

Harry fronça les sourcils.

-Et tu réclames quoi exactement ? Continua-t-il, d'un ton plus mordant cette fois.

Tant pis pour le ton poli, ça faisait jamais long feu de toute façon la politesse dans ses discussions avec son grand frère. Autant abandonner tout de suite.

-Je réclame que tu sois mis à la porte de la maison pour comportement déviant, lâcha Roméo comme s'il lui faisait une faveur en lui révélant cette information.

-…mais pourquoi ?

-J'aimerais bien pouvoir récupérer ta chambre.

-Alors je te préviens, le menaça Harry, si jamais tu brûles pas cette lettre immédiatement, cette nuit je m'introduis dans ta chambre et …et…

-Et quoi ? Le railla Roméo visiblement fier de lui.

-Ouais ben fait pas trop le malin, on sait jamais ce qui peut nous arriver. Bon bien sûr t'es mon frère alors je serais un peu triste, mais ce sera un peu comme de la légitime défense et puis tout le monde pensera que tu t'es suicidé de toute façon. Les gens se diront « il est mort pendu ? Oh… j'aurais parié sur l'overdose pourtant », donc tu vois réfléchis bien à ce que t'es en train de faire.

-…

-Sans compter que maman sera terriblement triste d'avoir perdu un de ses fils et que l'autre ait été chassé de la maison, peut être qu'elle tombera en dépression elle aussi… enfin je dis ça, c'est juste une possibilité hein, elle peut aussi devenir folle de chagrin et être internée dans un hôpital psychiatrique. Bon après c'est papa qui sera malheureux donc…

-Oui bah c'est bon j'ai compris !

Roméo regarda les lettres un instant, semblant se repaître de sa prose, puis lançant un regard furieux à Harry se leva et sortit de la cuisine. Son frère était trop stupide ! Se réjouit Harry. Il récupéra la lettre et la jeta à la poubelle. Il alla frapper à la chambre d'Hector et entra sans attendre la réponse. Son jumeau semblait travailler à un programme pointu sur l'ordinateur.

-Est-ce que tu m'aimes ? demanda-t-il subitement en s'affalant sur le lit.

-Ca dépend, lui répondit son frère mortellement sérieux.

Personne ne l'aimait de toute façon…oui enfin sauf Tristan, arf.

-Non mais sérieusement Hector, est-ce que tu m'aimes ?

Hector se retourna vers Harry, pour observer lui-même le comportement étrange de son frère.

-Si je réponds oui tu sors de ma chambre ?

-Oui.

-Alors oui.

-Mais est-ce que tu m'aimeras toujours quoiqu'il arrive ?

-Tu m'as dis que tu sortirais de ma chambre si je répondais oui !

-Je sortirais si tu me dis que tu m'aimeras toujours.

Suspicieux Hector répondit que oui il l'aimerait toujours quoiqu'il arrive.

-Alors voilà je suis amoureux de mon prof de littérature, et franchement je te trouve très ouvert d'esprit de toujours m'aimer après une information pareille. Bon, tu m'en veux pas si je te laisse digérer la nouvelle tout seul hein… ah et sinon, non j'ai jamais eu de petite copine, enfin sauf si on compte Hermione…non t'as raison ça compte pas. A plus tard !

Harry sortit en trombe de la pièce une fois qu'il eut terminé son monologue et estimant que sa tâche était accomplie il s'adonna quelques instants à une certaine autosatisfaction. Il se trouvait tellement courageux !

Après il hésita entre dessiner des cœurs avec le nom de Draco dedans sur une feuille ou aller aider Jimmy à creuser des trous dans le jardin. Le dilemme.

...

Harry écoutait ABBA dans sa chambre, hurlant les paroles comme un forcené, ça faisait du bien parfois de se défouler. Il tenta même quelques petits pas de danse et termina en nage allongé sur son lit. Il repensa à la scène qui s'était produite ce matin-même dans les toilettes en compagnie de son professeur et rougit subitement. Ils n'avaient pas du tout été prudents et Harry n'osait imaginer ce qui ce serait passé si on les avait surpris.

Mais c'était pas le cas tralali boumboum.

Le CD d'ABBA arriva à la fin et Harry décida de réviser pour le reste des partiels qu'il allait passer dans la semaine. Il alla chercher les manuels de différentes matières qu'il avait eu au programme ce semestre (et qui prenaient la poussière dans un vieux placard) et les feuilleta entièrement, chacun leur tour. Deux heures plus tard il avait terminé ses révisions et soufflait de soulagement. Heureusement qu'il ne passait pas des examens toutes les semaines, ça pourrait finir par être épuisant ce truc.

-Harry, j'peux t'parler ?

Jimmy, oui son petit frère, se tenait sur le pas de sa porte et chuchotait pour que personne ne l'entende. On pouvait jamais être tranquille dans cette baraque, c'était pas possible !

-Quoi ?! demanda-t-il agressivement.

Cela ne sembla pas effrayer Jimmy qui entra dans la chambre.

-Ma maîtresse elle a dit que j'étais stupide.

-Et alors ? T'es traumatisé ?

-Ben non, ça j'm'en fous mais elle a écrit un mot dans mon agenda pour prendre rendez-vous avec les parents et je veux pas que maman elle croit que je suis stupide.

Anticipant la question d'Harry, il continua :

-Et donc, j'aurais voulu que tu viennes à leur place. Et je te demande ça parce que je sais que Kathaline elle ira tout répéter et que Roméo il est encore plus stupide que moi, donc il reste que toi.

-…Et Hector ?

-Il est trop occupé.

Harry réfléchit, ça le tentait drôlement cette petite expérience. Et puis après tout, il était un adulte responsable, il pouvait très bien gérer cette situation.

-C'est quand ton rendez-vous ?

-Demain soir.

-Vendu. En échange tu me fais mes devoirs pendant un mois.

C'était tellement facile en même temps ce qu'on vous demandait de faire à la fac', Jimmy n'aurait pas de difficultés particulières. Il signa l'agenda de son petit frère et celui-ci déguerpit tout heureux.

La journée du lendemain fut des plus chargée, d'abord il dut passer deux épreuves, une de littérature comparée et une d'allemand, ce qui nécessitait une profonde perturbation de son métabolisme. Ensuite il ne vit Draco que de loin et ne put aller lui parler puisqu'il discourait (visiblement avec passion) en compagnie d'un de ces collègues.

Morose il quitta la faculté et prit le bus pour rejoindre l'école de son petit frère. Le rendez-vous était à 17h et il avait quinze minutes de retard.

-Bonjour, sur-articula la maîtresse de son petit frère en lui tendant une main ridée.

Puis elle l'examina par-dessus ses lunettes avant de lui demander d'une voix insupportablement aiguë.

-Hum, vous êtes ?

-Harry Potter, le frère de Jimmy, je suis là car mes parents ne peuvent se déplacer. Mon père travaille beaucoup pour nous nourrir et ma mère suit une psychothérapie approfondie, elle a fait une dépression à la naissance du petit dernier, rajouta-t-il sur l'air de la confidence. Heureusement qu'à ce moment là le congélo était en panne…

Là pour le coup, son "trait d'humour" était tombé à plat. La maîtresse le regardait avec des yeux globuleux, semblant se demander à quel spécimen étrange elle avait affaire. Ou peut être qu'elle comprenait mieux le comportement de Jimmy, allez savoir. Ils se dirigèrent vers la classe et elle fit asseoir Harry sur un pupitre avant de s'installer en face de lui. Ce n'était pas très confortable mais il avait l'impression de retomber en enfance.

-Les résultats de votre frère sont de plus en plus médiocres, attaqua directement la vieille, avec le corps enseignant nous nous faisons beaucoup de soucis.

Honnêtement, que pouvait-il répondre à ça ? Après un speech d'une longueur interminable, la maîtresse lâcha finalement ce qu'elle attendait :

-Nous aimerions faire passer une batterie de test à Jimmy, pour vérifier qu'il suit bien un parcours approprié à son… « état ».

-Oui bon ça va, il est pas totalement débile non plus, grommela Harry.

Elle commençait à les lui briser là.

-C'est bien ce dont nous voudrions nous convaincre M. Potter, et personne ne dit que votre jeune frère est débile, simplement qu'il n'a peut être pas les mêmes facultés intellectuelles que les autres.

Salope. Salope, salope, salope. Salope.

-Avec votre accord, nous pourrions effectuer les tests immédiatement et nous serions fixés. C'est aussi simple que ça.

Que devait-il faire, accepter ? Et si Jimmy était effectivement limité sur le plan scolaire, que se passerait-il après ? Il décida de poser la question à son frère, ce serait à lui de décider. La vieille peau alla donc chercher Jimmy à l'étude et le ramena avec elle. Harry lui expliqua la situation et après un instant de réflexion, Jimmy accepta de faire les tests. Il préférait ça que sa maîtresse continue à la persécuter pour rencontrer ses parents. Pendant l'heure suivante il dut donc remplir tout un tas de feuille avec tout un tas de question, et Harry pendant ce temps partit chercher de la nourriture dans le sac des gosses qui n'étaient pas encore rentrés chez -eux, il trouva ainsi deux sucette et un kinder country et put apaiser sa faim.

-Bien, je vais corriger le test, je n'en ai pas pour longtemps. Cinq minutes grand maximum.

Pourtant elle mit près de vingt minutes et inquiéta un peu Harry par son état de frénésie lorsqu'elle revint vers eux. Ses doigts tremblaient étrangement alors qu'elle vérifiait pour la dixième fois la même question (Harry avait vérifié).

-Je dois dire que je suis très surprise messieurs…

En effet sa voix tremblait et une couche de sueur s'étalait sur son crâne quasiment dégarni.

-Le quotient intellectuel de Jimmy est impressionnant… je dirais même plus il est exceptionnel. Peu de personne peuvent se féliciter d'obtenir de tels résultats…

-Bon, donc il n'est pas stupide ? S'assura Harry.

-Loin de là ! Loin de là ! répondit-t-elle en partant dans des aiguës encore plus aiguë.

-On peut y aller alors ? Parce que j'ai faim et puis ça fait deux heures qu'on glande ici quand même, pas qu'on ait pas que ça à faire, mais on a pas que ça à faire.

Sur ce, il attrapa la main de son petit frère et ils partirent de l'école.

-Je suis intelligent, je suis intelligent, chantonna Jimmy tout au long du chemin.

-Ouais, ça se trouve ils t'ont donnés les tests de moyenne section à faire, finit par le couper Harry, excédé.

Arrivés à la maison il balança Jimmy sur le canapé le plus proche, lui faisant faire un joli vol plané et partit parfumer la chambre de Kathaline avec du produit anti-poux qui pue la mort qui tue. Ca le calmait de faire des blagues de mauvais goût. En allant chercher de quoi se nourrir (il n'était qu'un ventre) il passa près du parc de Rambo qui était en train de mâcher un objet non-identifié de couleur noir. Il lui arracha difficilement l'objet de la bouche (perdant un lambeau de peau par la même occasion; les incisives de son petit frère étaient terribles) et l'examina. Ca ressemblait à une sorte de micro minuscule comme on en voit dans les films avec Bond. James Bond. Perplexe il le laissa retomber dans le parc, avec un peu de chance le monstre s'électrocuterait avec. Mais fallait pas se faire de faux espoirs non plus.

Harry voulait appeler Draco pour qu'il puisse se voir, après tout le blond avait clairement laissé entendre qu'il était d'accord pour laisser leur non-relation évoluer. Malheureusement il n'avait pas son numéro de téléphone. Il jeta un coup d'œil à l'horloge dans la cuisine, il était 19h, et il savait que le lundi Draco avait cours jusqu'à 20h, il pouvait peut être retourner faire un saut à l'université.

…Bon d'accord il risquait d'attraper de l'urticaire à force de mettre les pieds là-bas, mais ça valait le coup non ?

Il attrapa son manteau dans le vestibule, laça ses chaussures et chercha sa mère dans toute la maison avant de la retrouver dans la buanderie, un verre de chardonnay à la main. Il n'essaye pas de comprendre, de toute façon il n'avait pas le temps.

-Maman je sors ce soir alors m'attendez pas. Je sais pas encore si je vais rentrer, peut être que oui peut être que non ça dépendra, en tout cas si je rentre pas vous inquiétez pas, ou alors appelez–moi, on sait jamais quand même. Aller bonne soirée ma petite maman que j'aime.

Il ne lui laissa pas le temps de répondre, il aimait bien dire ce qu'il avait à dire et partir, ça évitait de s'éterniser en discussion interminables. Le vent était glacé dehors et il pesta cinq bonnes minutes avant que son bus ne se décide à arriver, il était peut être temps qu'il passe son permis… non jamais !

-Vous êtes du quartier ? lui demanda la vieille dame à côté de laquelle il s'était assis.

-Oui, tout à fait, répondit-il à haute voix en articulant.

-Oh pas de ça avec moi jeune homme, je ne suis pas encore sourde ! répliqua-t-elle. Vous savez j'ai un petit fils qui a à peu près votre âge, on peut pas dire qu'il vienne souvent voir sa pauvre grand-mère çui-là !

-Moi non plus je vais pas la voir souvent la mienne, elle est à moitié folle de toute façon.

-Le bon dieu vous entend mon p'tit. Elle doit être bien malheureuse, comme moi, vot' grand-mère.

-Je sais pas trop, elle veut plus nous voir depuis qu'elle pense qu'on lui a volé l'héritage de notre grand père. La dernière fois qu'on est allé chez elle, elle a fouillé les poches de mon manteau et de mon jean pour voir si on avait pas de l'argent. C'est fou ça non ?

-Oui elle doit être bien malheureuse d'avoir une famille de voleurs et d'ingrats, je descend là garnement, je vous interdit de me suivre !

-Heu, d'accord.

Harry lui descendit deux arrêts plus loin. C'était quand même loin de chez lui la fac, c'était une bonne excuse pour pas y aller souvent. Il entra dans le bâtiment où Draco était censé faire cours et attendit sur des marches d'escaliers, il était environs 19h35 et il avait vingt-cinq minutes à tuer. Comble de malchance, il n'avait pas emmené de livre, ni rien pour se distraire. Il fouilla désespérément dans son sac à dos pour trouver quelque chose à faire, en vain. Il finit par repérer une distraction potentielle et se dirigea vers elle.

Une autre jeune fille était assise sur des marches en face de lui, plongée dans un livre. Il s'approcha d'elle silencieusement.

-Salut ! Qu'est-ce que tu lis ? Finit-il par demander brusquement.

La jeune fille sursauta brutalement, avant de rougir jusqu'à la racine des cheveux puis posa une main sur son cœur en le regardant les yeux agrandis par la surprise.

-Pa…pardon ? Bégaya-t-elle.

-Qu'est-ce que tu lis ? Répéta Harry, bon seigneur.

-Heu…, elle jeta un coup d'œil à son livre puis le fourra rageusement dans son sac, rien du tout, je ne lis rien du tout !

Ah bon.

-Et toi qu'est-ce que tu lis, finit par demander la jeune fille.

-Rien non plus.

Ca paraissait assez évident puisqu'il n'avait pas de livre à la main.

-Je peux m'asseoir à côté de toi ?

Elle hocha la tête en se remettant à rougir. Le rougissement c'était une maladie chez certain, il ne fallait pas en rire. Mais c'était quand même marrant comme phénomène.

-J'attends le professeur Malefoy, j'ai quelque chose à lui demander et toi qu'est-ce que tu fais ici ?

-Excuse-moi mais je peux savoir pourquoi tu m'abordes comme ça et pourquoi tu te mets à me raconter ta vie ?

Okay… elle était peut être pas aussi marrante que ça finalement.

-Ben chais pas, j'avais vingt minutes à attendre et je savais pas quoi faire alors je me suis dis que ça pourrait être sympas de discuter avec quelqu'un.

-Ouais ben moi j'ai pas envie de discuter, à plus.

Elle sortit du bâtiment en le laissant seul et Harry se jura de revoir sérieusement ses relations sociales. C'était de pire en pire franchement. Il fut sortit de son état d'hébétude par la seule personne à qui il avait envie de parler en ce moment :

-Qu'est-ce que tu fais ici ? lui demanda simplement Draco.

Tiens, il était passé au tutoiement.

-J'attends un tes collègues, M. Pendu, on a un rendez-vous amoureux ce soir.

Humour foireux quand tu nous tiens.

-Pauvre Mr. Pendu, tous ses investissements à la bourse s'effondrent en ce moment, je te conseillerais de faire un placement plus sûr.

-Ah oui ? fit mine de réfléchir Harry, j'imagine que tes propres investissements ne se sont jamais aussi bien portés ?

-Exactement, répondit le blond avec un sourire charmeur.

Putain ce qu'il était beau. Harry n'avait qu'une seule envie, passer ses mains sur sa nuque et presser son corps dur contre le sien en l'embrassant avec… hum, vous aurez compris l'idée. Ils se dirigèrent vers la voiture de Draco, personne ne risquait de les voir de toute façon, il était déjà assez tard.

-Je t'invite à boire un verre, annonça son prof sans lui laisser l'occasion de protester ce dont il n'avait de toute façon aucune envie.

En pénétrant pour la seconde fois chez son professeurs il se sentit soudain étrangement bien. Il respira l'odeur de la maison avec bonheur, heureux tout simplement d'être ici.

-J'adore ta maison, mentit-il, ça fait un peu baraque de célibataire mais c'est sympa.

-Et c'est comment chez toi, lui demanda-t-il en remplissant deux verres de cognac.

Il voulait le saouler pour abuser de lui ?

-Chez moi, c'est le bordel, résuma-t-il en s'emparant du verre que lui tendait Draco.

Devant le regard éloquent de ce dernier il tenta d'expliciter.

-Chez moi c'est… tu sais j'ai une grande famille, il y a des affaires qui traînent partout, du bruit tout le temps, on dirait que la maison elle-même est vivante parfois. C'est fatiguant mais ça vaut le coup je crois. Ca fait du bien de savoir qu'on sera toujours entouré quoiqu'il arrive, qu'on ne pourra jamais être vraiment tout seul. Tu as des frères et sœurs ?

-Non, je n'ai pas eu cette chance.

-Et tes parents vivent en France ?

-Oui, une raison peut être à mon exil aux États-Unis, sourit Draco.

-Tu leurs rends visite parfois ? Ils ne te manquent pas ?

-Et bien, répondit doucement Draco en cherchant ses mots, je suppose qu'ils me manquent, mais c'était devenu insupportable de vivre là-bas, près d'eux, juste de les voir je n'en pouvais plus. J'ai des parents très particuliers. Un peu trop.

Harry ne répondit rien, se demandant comment il réagirait lui, avec une distance aussi grande entre ses parents, ses frères et sœurs et lui. Ce serait très dur, ça c'était sur.

-Au fait, demanda Harry en changeant de sujet, j'ai réussis mon partiel de classicisme ?

Draco le regarda avec un sourire goguenard.

-Tu ne penses tout de même pas que tu vas avoir droit à un traitement de faveur parce que tu bois un verre avec ton prof ?

-On peut peut-être négocier autre chose qu'un simple verre, répliqua Harry.

-Quelle bassesse d'esprit M. Potter, n'avez-vous donc aucune morale ? lui demanda Draco d'une voix imperturbable, puis il continua, de toute façon je n'ai pas encore corrigé les examens donc je ne pourrais rien te dire.

-Bah, c'est pas comme si j'allais en mourir, conclut Harry en venant presser ses lèvres contre celle du blond.

Baiser qui dérapa rapidement vers d'autres choses plus confidentielles…

...

James Potter se tenait présentement devant son « patron », M. Natchigal, le directeur du département de recherche où il travaillait et sa tenue jurait un peu. Lily lui avait pourtant dit que son short rose fluo n'allait pas avec les motifs de canards jaune sur sa chemise… Lily avait toujours raison il aurait dû l'écouter.

-M. Potter, commença M. Natchigal, d'une voix douce mais autoritaire, nous avons effectivement trouvé des appareils d'espionnage l'autre jour lorsque nous avons fouillé la maison. Nous sommes particulièrement inquiets.

-Ma famille est en danger ? Le coupa James. Nous allons être mis sous protection de témoin ?!

-… Vous n'avez pas été témoin de quoique ce soit M. Potter, je me trompe ?

James réfléchit mais dut se rendre à l'évidence, son patron avait raison.

-Cela ne nous empêche pas d'être inquiet, car, comme vous le savez, vos recherches nous sont très précieuses et il est tout à fait hors de question que le moindre de vos plans tombent entre les mains de qui que ce soit d'autre. Je n'accepterais jamais qu'une telle chose arrive. Je tenais à vous le dire personnellement M. Potter, ceux qui s'en prennent à vous s'en prennent au FBI. Nous les trouverons et nous les empêcherons de fuir.

Chaque review aidera au financement du cerveau que je compte acheter à mon frère. A très vite pour un prochain chapitre.

 
 
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