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au 31 Mai 21 :
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Canards en Plastiques
Par Hyppojaune
Harry Potter  -  Romance/Humour  -  fr
13 chapitres - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 2     Les chapitres     44 Reviews    
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A l'heure où les jean-foutres payent de leur vacuité

TITRE : Canard En Plastique

RATING : M

GENRE : Romance, Humour (on essaye), Univers Alternatif

AVERTISSEMENT : Ben y a deux hommes y vont tomber amoureux et peut être même y vont s'embrasser tout ça, alors fais gaffe.

REMERCIEMENT : Moi même, avec tout mon amour.

Chapitre 2 : A l'heure où les jean-foutres payent de leur vacuité.

« -On va chez toi ou chez moi ? »

Dans le genre question classique, pensa Harry… par contre chez lui ça risquait d'être légèrement problématique.

-Si t'as pas envie de faire connaissance avec une tribu de sauvage...

-Tu habites encore chez tes parents ? Lui demanda le beau blond.

-Ouais mais si je voulais je pourrais être indépendant financièrement, je veux dire, je suis tellement intelligent que je pourrais décrocher n'importe quel boulot…

-Chez un fleuriste ?

-… ouais. Mais tu sais les fleurs c'est beaucoup plus intéressant qu'on le pense. Par exemple, moi avant les fleurs je m'en fichais, 'fin je veux dire, une fleur c'est un truc de fille c'est clair, mais quand on les voit pousser, qu'on s'en occupe, ben là notre regard change…

Harry savoura la fin ô combien philosophique de sa phrase puis se morigéna mentalement d'avoir aussi peu de scrupule à mentir avec aplomb. Bon, il allait pas se mettre à pleurer non plus.

-Au fait, moi c'est Draco, l'informa son interlocuteur en guise de présentation, son monologue sur les fleurs n'ayant pas eu l'air de l'impressionner particulièrement.

…Peut être qu'il était tombé sur un psychopathe finalement. C'est quoi ça Draco ? Un pseudonyme bidon… ?

-Tu sais, repris le conducteur de la voiture après quelques longues secondes, maintenant que je me suis présenté, c'est ton tour.

-Harry, répondit-il simplement encore hébété.

De toute façon il n'y avait pas grand chose ajouter et il doutait fortement que Draco l'invite chez lui pour sa conversation. Et puis, il n'était pas là pour parler non plus. Ils s'éloignèrent un peu du centre mais dans une autre direction que par celle où ils étaient arrivés et Draco finit par se garer devant une maison aux proportions plus qu'honorable. Avec un simple salaire de prof il ne devait manger que des pâtes pour pouvoir se payer ce genre de baraque.

-Et toi qu'est-ce que tu fais dans la vie, le questionna Harry en entrant dans le vestibule.

-J'enseigne à l'université à des adolescents sans cervelles … enfin, quelques uns ont l'air intéressés... quand ils participent au cour bien entendu.

Ne pas se sentir visé, ne pas se sentir visé.

Harry se balada jusqu'au salon dans lequel trônaient de larges baies vitrées donnant une sur un jardin de sans doutes plusieurs hectares. C'était bien aménagé. Mais quelque chose le gênait, c'était trop rangé, clair, spacieux. Trop propre. Presque impersonnel.

-C'est cool ici, lança-t-il cependant, en se laissant tomber dans un canapé. Tu nous rapportes à boire ? Histoire qu'on le fasse dans les normes...

Il n'eut pas le temps d'en dire davantage que son professeur s'approcha de lui et s'assit en face de lui le forçant à se reculer dans le canapé.

-J'ai comme l'impression qu'il y a des choses bien plus intéressantes à faire que de boire, non ?

Ce n'est pas Harry qui allait le contredire. Il approcha une main de la nuque de son professeur tâchant de ne pas trembler (après tout, il pourrait toujours feindre ne pas l'avoir reconnu, après tout, il n'avait eu ensemble qu'un seul et unique cours, après tout ça aurait pu être fort possible qu'ils ne se rencontrent jamais avant ce soir) et passa doucement sa main dans ses cheveux. L'odeur de Draco l'enveloppa, il s'en rendit compte en venant doucement embrasser sa jugulaire. Les attouchements lingual d'Harry vinrent rapidement à bout de Draco, qui décida de prendre les choses en main. Ils se collèrent l'un contre l'autre et l'entrejambe de Draco vint s'appuyer durement contre celui de Harry qui laissa échapper un gémissement de sa bouche à présent occupée. Les mains du blond passèrent sous son tee-shirt et caressèrent son torse avec une telle langueur et en même temps une telle avidité qu'Harry se cambra le plus qu'il le pouvait contre lui. Draco passa une main derrière la nuque d'Harry et le rapprocha de lui.

-Et si jamais tu me dis que tu n'as pas de préservatif dans la table nuit de ta chambre je te jure que…

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Draco sortait de sa poche de jean quelques préservatifs qu'il posa difficilement (car sans lâcher Harry) sur la table basse.

-Autant ? Tu crois vraiment qu'on va tous les utiliser ? S'amusa le jeune homme.

En réponse à sa question, Draco ne fit que l'embrasser davantage. Harry eut l'impression que chaque parcelle de son corps touchait le corps de Draco en l'embrasant et que si celui ci se décidait à se détacher, il risquait d'avoir brusquement très froid.

-Harry, gémit soudainement Draco dans son cou (enfin pas si soudainement que ça, Harry venait malencontreusement d'appuyer sur la bosse que formait le jean de Draco) et Harry ne put s'empêcher de sourire avec un air pervers.

-Sympas ton caleçon. Nan mais j'aime bien le rose, lança-t-il en balançant le jean de Draco à travers la pièce.

-En fait t'es un sale con toi.

-Ouais.

...

Finalement, ils n'utilisèrent pas tous les préservatifs, mais on ne pouvait pas non plus dire qu'il en restait beaucoup. Harry se réveilla le premier et ne reconnut d'abord pas la chambre. La soirée de la veille lui revint cependant vite à l'esprit et un grand sourire béat avec. Draco dormait toujours à côté de lui et « son visage abandonné au sommeil n'en était que plus angélique ». Hahaha, non, il était aussi beau qu'hier soir en fait (et il avait des cernes sous les yeux, faut pas croire que c'est reposant une soirée en sa compagnie).

Il sortit du lit pour aller visiter la maison (et aussi parce que son estomac grognait). La cuisine était à l'image du reste de la maison, grande et spacieuse. Elle ne donna pour autant pas envie à Harry de cuisiner (c'est quoi ces conneries d'avoir plus envie de cuisiner dans une belle cuisine que dans une moche ?) et il ouvrit le frigo à la recherche de quelque chose à se mettre dans le gosier. Un liégeois, ça devrait faire l'affaire. Il médita quelques secondes pour savoir s'il devait manger la crème chantilly toute seule ou la mélanger au reste du yaourt, mais comme il était gourmand la décision d'engloutir la chantilly fut vite prise… et il laissa le chocolat au fond du yaourt, ne lui trouvant subitement plus aucune intérêt.

-Bonjour beau brun, prononça une voix derrière lui.

Il manqua s'étouffer sous le regard moqueur de son hôte, adossé au chambranle de la porte, un sourire provoquant aux lèvres. Draco vint alors l'embrasser profondément et Harry manqua défaillir. Il en voulait d'autres des bonjours comme ça. Même si ça le rendait terriblement niais.

-Installe toi surtout, fit remarquer celui qui venait d'accélérer les battements de son cœur à une vitesse significative.

-T'as quoi comme vrai nourriture ? Je veux dire comme nourriture qui se mange… ?

-Ca se mange pas un yaourts ?

-Si, mais…de la nourriture qui se mâche quoi.

Draco lui balança une banane.

-Tiens, tu n'as qu'à mâcher ça, lui dit-il, moqueur.

Harry jeta un regard dépité à la banane. Il voulait de la vraie nourriture, qui le nourrisse. Pas un fruit.

-Il manque plus que le coulis de chocolat tu sais, fit doctement remarquer Harry en relevant les yeux vers Draco.

-Mon esprit n'est pas apte à comprendre des sous-entendu tendancieux si tôt le matin.

-Oui, et j'imagine que choisir la banane parmi tous les autres fruits n'avait aucune signification ?

Draco eut un mince sourire qui voulait tout dire et le regarda longuement mais n'ajouta rien et Harry mangea tout de même la banane. Deux cafés et deux douches plus tard, ils étaient confortablement installés dans un des sofas et Harry n'avait aucune envie de bouger. Il pleuvait à plein temps dehors et la seule idée de sortir de la maison le faisait grimacer.

C'est Draco qui avait proposé de regarder un DVD et qui l'avait laissé choisir. C'est pourquoi ils étaient présentement en train de regarder Will Hunting. Regarder était d'ailleurs un bien grand mot quand on savait que Draco était aussi présentement en train de faire à Harry la meilleure fellation de sa vie et que ce dernier s'accrochait comme un désespéré au canapé en gémissant avec confusion des choses inaudibles et d'autres moins (qui auraient fait rougir n'importe qui les écoutant). Le film avait bizarrement été relégué au second plan dans son esprit et la bouche de Draco venait d'être propulsé au premier. De là à dire que c'était une ruse du blond pour le faire taire : « Nan mais moi je suis plus intelligent que Will, et puis y a plein d'incohérences dans ce film et Matt Damon il est moins beau que moi…humpft », il n'y avait qu'un pas.

Plus tard, ils mangèrent des pâtes gentiment préparées par Draco et Harry les arrosa de gruyères. A la fin du repas, il alla s'effondrer dans le canapé qui avait accueilli ses ébats avec Draco un peu plus tôt et fut vite rejoint par le principal concerné. Il était encore surpris de ne pas s'être fait virer de la maison. Il fallait croire que le beau blond ne cherchait pas juste un plan cul.

-J'avais demandé un café sinon…, dit-il en le voyant arriver.

-Sinon quoi ?

-Ben rien… c'était un « sinon » à valeur explicative…

-Et tu penses que c'est normal ?

-Je sais pas. Mais je veux un café…

-Je ne suis pas ta mère.

-Oui, ça je le vois bien, répondit Harry en louchant sur l'entrejambe de Draco.

Harry finit par aller faire le café en se rajoutant du sucre et du lait et ils discutèrent longuement. Harry n'avait pas peur d'inquiéter ses parents, après tout il était censé être avec Hermione et il était sûr que la jeune fille le couvrirait en cas de problème.

-Ca fait longtemps que tu enseignes ? demanda-t-il après un certain temps, véritablement curieux.

-Non pas vraiment, en fait c'est seulement ma deuxième année et ma première dans un lycée américain, je suis français d'origine…

-Ton accent est parfait ! s'étonna Harry.

-Oui, j'ai été dans une école américaine en France et à la maison mes parents parlaient toujours en anglais, ça aide.

-Tu dois avoir une bonne connaissance de la littérature française dans ce cas…

-Plutôt oui, je pense même que c'est ce qui m'a aidé à décrocher le poste à l'université.

-Quel est ton auteur français préféré ?

Draco se tut quelques instants, réfléchissant.

-Ce n'est pas une question facile… mais je dirais qu'en ce moment c'est Proust.

-Proust ! Je suis justement en train de lire le premier tome ! S'exclama Harry, sans réfléchir.

-Vraiment ? Je suis surpris ce n'est pas …

-Le genre de lecture d'un stagiaire horticulteur ? Se rattrapa Harry, essayant de le faire culpabiliser pour que Draco ne réfléchisse pas trop à ses lectures.

-Je n'aurais pas dit ça exactement comme ça.

-Mais ce serait revenu au même…

-Certes.

Draco avait visiblement envie de lui poser davantage de questions, mais il sentit que ce serait risqué sa couverture que de s'attarder encore plus.

-Bon, c'est pas le tout, mais je m'en voudrais de m'incruster. Tu me ramènes où je rentre à pied ?

-Je te ramène, je n'ai pas envie d'être le responsable d'une pneumonie.

En réalité, il n'avait aucune envie de partir, mais il devait se montrer un peu raisonnable. Et puis Draco souhaitait certainement retrouver un peu de son espace vitale. Dans la voiture, il se dit qu'il fallait tout de même apprendre la vérité à celui-qui-lui-avait-fait-perdre-la-tête-hier-soir avant de le quitter. Il était amené à le revoir dès lundi et il ne voulait pas risquer une crise cardiaque du blond quand il le verrait à un de ses cours.

-En fait, tu sais, commença Harry assez gêné à présent, ça fait longtemps que je voulais te dire quelque chose…

Argh, mais quelle entrée en matière pourrie ! Assez longtemps de quoi ? Il se connaissait depuis hier soir! Draco fronça les sourcils, l'invitant à continuer, ses yeux ne quittant pourtant pas la route et Harry hésita un peu. Mais il le fallait. C'est son devoir.

-J'ai dis ça parce que je ne te connaissais pas et tu aurais pu être n'importe qui et je ne voulais pas dévoiler mon identité, d'ailleurs ce n'est pas choquant quand on y pense, et puis j'aurais très bien pu être apprenti horticulteur, il n'y a pas vraiment de différence…

-Et en abrégé, ça donne quoi ? Le coupa Draco.

-Je suis étudiant et je suis inscris à la fac, avoua Harry dans un souffle.

Il remarqua que Draco commençait à serrer les dents, ne semblant pas vraiment ravi de la nouvelle. Bon, ils n'allaient pas en faire tout un plat non plus. Quelle différence entre un stagiaire et un étudiant ? Fondamentalement, aucune.

-Tu sais que je suis prof, je te l'ai dit hier. Donc ça ne me fait pas particulièrement plaisir.

-En fait, ce n'est pas le pire, rajouta Harry qui comprit bien que ça n'allait pas se passer aussi simplement qu'il l'avait espéré.

-Le pire ? grimaça Draco.

Cette fois-ci il releva les yeux vers lui (sans doute parce qu'ils étaient en ligne droite et qu'ils ne risquaient donc rien).

- Oui… parce que voilà…tu vois j'aime bien la littérature tout ça…et…je suis en lettres.

Bon, c'était dit. Harry se sentit soulagé, être honnête soulageait son esprit finalement. Le coup de frein que donna Draco avant de se ranger sur le bas côté n'était cependant pas de bon augure.

-Tu suis mon cours ? dit Draco pour s'assurer qu'il avait bien compris, mais ça ne sonnait pas vraiment comme une question.

Harry hésita avant de répondre. Mais ça ne servait plus à rien de mentir de toute façon et il acquiesça.

-Mais bordel ! s'énerva Draco. Tu peux me dire pourquoi ton visage ne me dit rien ? Je n'ai pas non autant d'élèves que ça et je m'en souviendrais si je t'avais vu !

Devait-il prendre cette remarque pour un compliment ?

-En fait je ne suis venu à ton cours que vendredi… j'étais fatigué cette semaine, répondit-il prudemment.

-Fatigué ? répéta Draco, incrédule.

Manquerait plus que son prof chéri se transforme en perroquet. Draco le fixa un long moment avant de se mordre les lèvres. Il avait un air si sexy comme ça que Harry fut absorbé par la contemplation de sa bouche. Ce que remarqua son « professeur », qui détourna brutalement la tête. Il sembla réfléchir intensément pendant quelques interminables secondes avant de redémarrer et de reprendre la route. Le reste du trajet se fit dans un silence de mort qu'Harry ne préféra pas interrompre. Lorsqu'ils arrivèrent dans le centre ville, Draco se gara et l'invita froidement à descendre. Harry se demanda s'il allait faire la gueule longtemps.

-Je suis vraiment... désolé, tenta-t-il tout de même après être sorti de l'habitacle sous le regard polaire de Draco.

-Continue à sécher mon cours, je ne t'en voudrais pas, lui répondit simplement son professeur en guise de réponse.

Lorsque la voiture disparut, Harry se dit qu'il aurait dû être content, après tout il avait eu ce qu'il voulait. Il avait …baisé avec son prof hyper canon et il n'y aurait sans doute aucune conséquence gravissime à ça. Pourtant, une boule resta coincée dans sa gorge alors qu'il rentrait chez lui et il ne put s'empêcher d'imaginer tout ce qui aurait pu se passer s'il ne lui avait pas avoué être un de ses élèves. Bizarrement il ne voulait pas que ça s'arrête comme ça, vraiment pas.

...

Rentré chez lui, il se débarrassa de son impair mouillé et passa dans la cuisine pour compléter son frugal repas de la matinée. Son frère, Hector, y était attablé, et un gros coquard ornait son œil droit.

-La vache, ça fait mal ? lui demanda Harry, visiblement impressionné.

-Bof, la douleur est passée maintenant.

-C'est qui qui t'as frappé ? redemanda-t-il avidement.

-On dit « qui est-ce qui » mon chéri, le reprit sa mère en passant avec un sac de linge.

-Ouais, ouais, alors ?

-C'est Luna ?

Harry écarquilla les yeux.

-Luna ? Carrément ? Fiou, je vais avoir peur d'elle maintenant. Et qu'est-ce que t'as fais pour qu'elle en arrive là ?

-Je l'ai traité de salope parce qu'elle était en train de jouer les ventouses avec un mec sur la piste de danse. Il était très moche d'ailleurs. Et je n'ai fais que dire la vérité, mais mon honnêteté n'a pas semblé la réjouir plus que ça.

L'honnêteté ne semblait réjouir personne en ce moment.

-J'y crois pas n'empêche ! Luna ! Et ben mon vieux…

-Ouais je sais.

Il laissa son frère tranquille. Il y avait quelque chose de pas clair qui se tramait entre lui et Luna, il le sentait. Dans le couloir Georges était en train de balancer des seaux remplis d'eau.

-Euh, c'est pour aider maman à faire le ménage ?

-Nan, je veux jouer au pirate sur la mer !

Harry se prit au jeux et alla chercher un vieux tonneau dans le garage, j'ai trouvé notre bateau le mousse ! s'exclama-t-il en revenant. Ils bravèrent vents et marées, se battirent contre des forbans des mers sans mœurs ni scrupule. Somme toute, il se comportèrent en véritables héros et Harry, fourbu, laissa Georges continuer sans lui.

Soudain, il entendit les hurlements de son père qui venaient d'en bas. Pressé de savoir ce qui se passait, il s'élança dans le couloir, fis un dérapage contrôlé pour accéder à l'escalier et s'arrêta net. Son père, vêtu en tout et pour tout d'un caleçon noir, hurlait à l'inondation. Il n'aurait peut être pas dû laisser le couloir dans cet état finalement.

-Lily, les enfants, ce qui nous arrive est une catastrophe naturelle, surtout ne paniquez pas, les secours ne vont certainement pas tarder ! En attendant tous sous les tables ! Et on ne perd pas une minute ! Jimmy laisse ce livre, on ne prend rien sur nous, maintenant il faut penser à sauver notre peau, o.k ? On va tous s'en sortir !

-Papa, c'est pour les tremblements de terre qu'il faut se mettre sous les tables, le prévins Harry bonne âme charitable qu'il était.

-Fils ce n'est pas le moment de remettre en cause mon autorité paternelle, viens sous cette table tout de suite !

Soupirant, il s'approcha de la table de la cuisine et rejoint son père, Jimmy, George et Hector. Lily devait encore dormir avec Rambo et Roméo prenait sa douche.

-Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Souffla Jimmy après un petit moment à rester immobile.

-La femme de la maison et le bébé sont en haut, hors de danger, Roméo réussira à s'en sortir tout seul, c'est un garçon courageux et nous…il va falloir être patient mes enfants.

Ils s'assirent plus confortablement et George prit place sur les genoux d'Harry. Jimmy et James commencèrent à se raconter des histoires drôles et des énigmes, et Harry les écouta d'une oreille distraite. Hector, lui, lisait des messages sur son portable. Quand ils eurent finit de raconter toutes les blagues qu'ils connaissaient, le silence revint. C'est à ce moment là que Lily rentra dans la cuisine, en leur jetant un coup d'œil surpris avant d'aller se chercher un bol.

-Lily ! L'inondation, viens te cacher ! l'interpella James paniqué.

-Je viens d'appeler les renseignements mon chéri, ils disent qu'il n'y a plus de danger.

Soulagé, James leur annonça que tout est terminé, et qu'ils avaient été très courageux. Ils sortirent de sous la table un par un et Harry s'approcha de sa mère.

-Tu les as pas vraiment appelé ?

-Bien sur que non mon poussin, il n'a pas plu depuis des semaines, pépia-t-elle, le sourire aux lèvres.

Il aida ensuite Lily à écosser les haricots, termina de lire le premier tome de la recherche du temps perdu (ce qui lui fit penser plus qu'il ne l'aurait dû à un beau blond qu'il n'était pas près de retrouver dans son lit), dormit un peu, fit une partie de monopoly avec sa sœur, Jimmy et Eliot (d'ailleurs il dut se battre pour être la banque, les autres n'ayant pas confiance en son honnêteté, enfin le jour où les banques seraient honnêtes…) et il termina par manger un bol de céréale parce qu'on était dimanche soir et partit se coucher.

Le lendemain il ne se leva qu'à treize heures et encore c'était parce qu'à quatorze heures trente il avait cours avec un certain Draco Malfoy (oui, il avait regardé son emploi du temps) et qu'il n'avait aucune envie de le louper. En entrant dans l'amphi il ne se sentit brusquement pas bien (comme s'il faisait une petite chute de tension ou un truc dans le genre) et se fit la réflexion que ce n'était vraiment pas normal. Draco le mettait dans tous ses états et il avait hâte de voir comment il allait réagir en le voyant à son cours. Lorsqu'il arriva son enseignant ne lui jeta pas un seul regard. Même pas un pour lui dire qu'il l'avait vu et qu'il l'ignorait.

Pour sa part, il ne lâcha pas Draco des yeux pendant toute la durée du cours. Sauf pour frapper Seamus qui avait décoré sa feuille avec du fluo rose, faut pas déconner non plus. C'était un exercice contraignant, mais il ne dévia pas de son objectif. A sa plus grande frustration, son professeur ne leva pas une seule fois les yeux vers lui. Pas comme s'il s'était passé quelque chose entre eux pendant le week-end hein…Pff. A la fin du cours, il avertit ses amis de ne pas l'attendre pour aller manger.

-J'ai des trucs à régler, leur dit-il sombrement, de la plus haute importance. Je vais devoir accomplir cette mission seul et jusqu'au bout. Si je ne reviens pas, dîtes à Roméo que je ne lui lègue pas ma guitare et mes CDs. Adieu.

Ses amis hochèrent la tête avec compréhension, quelque chose de grave se préparait et ils n'étaient pas concernés. Ils tapèrent chacun leur tours sur une épaule d'Harry et disparurent rapidement (ils voulaient pas non plus faire la queue pendant une heure au self). Harry descendit donc les marches de l'amphi et attendit quelques minutes que « Draco » ait terminé de parler avec le misérable microbe qui osait lui adresser la parole. Il vit Draco esquisser un sourire à une des remarques du MM (Misérable Microbe) et se demanda s'ils en avaient encore pour longtemps. Le MM finit par arrêter de raconter sa vie et quitta l'amphi en lui lançant un regard peu avenant (quoi ? il avait rien fait pourtant !)

Draco continua de l'ignorer et de ranger les papiers qui traînait sur son bureau. Oh, lui n'était sûrement pas aussi amusant que le MM…

Il s'approcha et vit son professeur tressaillir devant leur nouvelle proximité. Harry attrapa une feuille qui menaçait de tomber du bureau et commença à lire à voix haute :

-Sur la route de Jack Kerouac… tu as la version non censurée ?

Whaou quelle introduction sensationnelle Harry, avec ça, Draco allait sûrement lui tomber dans les bras...

-Ses feuilles sont personnelles monsieur Potter, c'est à dire qu'elles ne vous regardent aucunement.

-On se vouvoie maintenant monsieur ?

Draco fronça les sourcils de désagrément.

-Vous n'avez pas autre chose à faire ? Aller manger par exemple ? Comme tous les gentils étudiants qui viennent de sortir de la salle.

Okay, il lui avait menti, mais Draco n'était pas obligé de se montrer aussi antipathique, si ?

-C'est parce que je suis un mauvais coup que tu me traites comme ça où ce traitement ne m'est pas exclusivement réservé ? demanda Harry, assez vexé mine de rien.

-Cette conversation est surréaliste, allez rejoindre vos camarades. Et gardez pour vous ce qui s'est passé ce week-end, je ne tiens pas particulièrement à me faire virer au bout de ma deuxième semaine.

-Ah mince, j'ai déjà commencé à coller des affches pour tenir les élèves informés… je ne voudrais pas les gâcher, je suis contre la déforestation en Amazonie, lui répondit Harry avec morgue.

Draco ne sembla pas perturbé par sa remarque.

- Faites comme bon vous semble.

Il ferma son sac, ses cours enfin rangés, et quitta l'amphi sans un regard pour son élève.

Game Over Harry Potter.

Et voilà pour le deuxième chapitre. Ah oui, un de mes frères est entré en hibernation, je réunis des fond pour lui payer une thérapie, si vous voulez m'envoyer des chèques faites le moi savoir.

 
 
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