TITRE : Canard En Plastique
RATING : M
GENRE : Romance, Humour, Univers Alternatif
AVERTISSEMENT : Ben y a deux hommes y vont tomber amoureux et peut être même y vont s'embrasser tout ça, alors fais gaffe.
REMERCIEMENT : Moi même, avec tout mon amour.
Chapitre 6 : Les enfants terribles
Un frôlement bizarre et ininterrompu sortit Harry de son sommeil. Groggy il tenta d'identifier le gêneur en plissant outrageusement des yeux. La pièce, qui était plongée dans le noir, ne l'aida pas vraiment dans sa quête. Un miaulement à sa droite lui fit finalement comprendre que Tristan possédait un chat. Il enjamba le propriétaire de l'appartement qui dormait toujours et trébucha jusqu'à la cuisine où il tira les rideaux laissant entrer la lumière dans la pièce. C'était une manie chez lui d'investir la cuisine de ses amants le matin. Le contenu du frigo par contre, ne lui réjouit que moyennement. Un fond de lentille, deux tranches de jambon, un morceau d'emmental… et même pas de lait. Il grogna, se demandant si cela devait le mettre de mauvaise humeur.
Après avoir avalé le morceau de fromage en désespoir de cause, il explora l'appartement et donna à manger au chat (le jambon et les lentilles, qui devaient avoir dépassé la date de péremption depuis un moment). Il fit toutes les pièces de la maison puis prit une douche et chercha vainement des détails compromettants de la vie de Tristan, il laissa un mot à ce dernier avant de sortir dans le brouillard.
Il marcha à travers les rues de la ville, sans réel but, appréciant simplement d'être un peu seul. Je voudrais être champion du monde de lancer de poids, pensa-t-il avant de changer d'avis en se souvenant du gabarit moyen des susnommés champion. De toute façon, il avait arrêté de faire du sport depuis l'âge de 7 ans, après s'être fait frappé au basket par Bob Kurt. En plus c'était injuste parce que l'arbitre avait fait mine de ne rien voir, alors qu'il s'était quand même mis à saigner du nez.
Il eut la bizarre impression de se sentir observé et jeta des coups d'œil à droite et à gauche sans pour autant remarquer quoique ce soit de suspect. Hum… dans le doute il décida de rentrer chez lui rapidement. Et puis de toute façon, il avait bien assez réfléchi pour des semaines, et au moins, maintenant, il savait que le lancer de poids ce n'était pas pour lui.
A l'intérieur de sa maison régnait une agitation suspecte, quatre hommes habillés en noir (un peu comme ceux du supermarché mais en plus classe) s'agitaient dans la maison sous les regards effarés des habitants. Sauf de Rambo qui mangeait un morceau de bois et de Jimmy qui hurlait que c'était la fin du monde.
-Heu, qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il sans quitter les hommes des yeux.
-Vous inquiétez pas, intervint Roméo à l'intention de Lily et James, ils ne trouveront rien, je stocke en dehors de la maison…
Ses parents ignorèrent sa remarque et se tournèrent vers Harry.
-Ils ont dit qu'on nous espionnait, dit Lily.
-Oui, alors ils doivent fouiller la maison pour vérifier, compléta James.
Harry eut un blanc… d'habitude sa mère ne participait pas aux délires de son père. C'était bizarre.
-Et pourquoi on voudrait nous espionner ? demanda-t-il.
En voyant Roméo se mettre un doigt dans le nez, il se dit que sa famille pourrait peut être, en effet, faire le bonheur de spécialistes et chercheurs.
-C'est parce que j'ai inventé pleins de trucs super intelligents, avec des prototypes de fou et que tout le monde les veut, dit James avec un sourire béat sur le visage.
Harry soupira lourdement, visiblement il n'obtiendrait aucune informations du côté de ses parents.
-Bon ben je vous laisse, hein, je vais manger moi. Vous partez quand ? rajouta-t-il en direction des intrus.
-Laisse nous travailler mon p'tit bonhomme, on sait ce qu'on fait, prit la peine de répondre l'un d'entre eux.
Harry haussa les épaules et alla s'allonger sur la table de la cuisine. Il adorait s'allonger sur la table de la cuisine.
...
Alors qu'il entendait les agents sortirent de la maison, Kathaline entra à grand fracas dans la cuisine. Elle pleurait et Harry, surpris, lui demanda ce qui se passait.
-Mais qu'est-ce que tu crois ? J'ai passé une soirée de merde, avec des gens que je n'aime pas. J'ai gardé le sac de deux pétasses pendant une heure avant de les insulter parce que comme j'étais énervée j'avais bu. Après j'ai fais une crise d'angoisse à cause du monde et du bruit ce qui a forcé un ami à me ramener à la maison et qui du même coup lui à gâché sa soirée. J'ai ruiné ma vie sociale pour des semaines alors je peux bien chialer cinq minutes sans qu'on vienne me faire chier !
-Ben ouais, ça paraît justifié.
-Alors fous moi le camp ! cria-t-elle.
Effrayé il déguerpit de la cuisine et vit sa sœur s'allonger à son tour sur la table de la cuisine.
…
En remontant à l'étage, Harry marcha sans faire exprès sur une sucette poisseuse recouverte de poils du tapis. La décollant de sa chaussette, il ne put s'empêcher de pousser une grimace, c'était vraiment dégueu !
Il partit donc s'enfermer dans une des salles de bain et prit une bonne douche chaude. En sortant, et dans sa hâte d'attraper une serviette pour se sécher, il glissa sur un pot de fleur qu'il n'avait pas vu en entrant dans la baignoire et qui était posé en plein milieu du tapis pour se sécher les pieds. Il se rattrapa de justesse avant de tomber les quatre fers en l'air mais se récolta quand même un hématome sur le coude. Lily en entendant le vacarme frappa à la porte.
-Il y a un problème mon poussin ?
-Oui, un gros problème, répondit-il sombrement à voix basse avant de rajouter plus haut, non, non, tout va bien ma p'tite maman.
-Ha d'accord.
-Hé, maman, arrête de m'appeler comme ça !
-Oui, oui mon petit poussin.
Lily le laissa sur cette vaine promesse et Harry l'entendit s'éloigner. Il se dépêcha de se rhabiller et sortit en trombe à la recherche du coupable au pot de fleur. Il décida d'ailleurs d'appeler cette mission ; le coup fleuri ! Ah, ah, c'était vraiment parfait.
Dans le couloir il croisa Roméo, qui était vraiment moche le matin soit dit en passant. Il plissa les yeux en regardant dans sa direction et Roméo s'arrêta étonné alors qu'Harry commençait à se gratter le menton.
-T'as fumé du shit ? Lui demanda la suspect numéro 1.
Harry s'abstint de répondre, ce qu'il fallait c'était dérouter le suspect. Il s'avança à petit pas et s'arrêta devant lui. Roméo ne bougeait toujours pas, attendant de savoir ce qu'il pouvait bien avoir fait.
-Quand as-tu utilisé la salle de bain rouge pour la dernière fois ?
Sa question était claire, nette et précise. Mais Roméo se gratta la tête et bredouilla :
-Ben…heu…
-Tu refuses de coopérer ? Lui demanda Harry, agressivement.
Roméo ne répondit rien et Harry rajouta :
-Bien, tu devras en subir les conséquences.
...
-On a reçu les catalogues de jouets ! On a reçu les catalogues de jouets !
Jimmy s'égosillait près de la porte d'entrée et la débandade fut complète. Roméo en sortant du garage se prit une marche et s'étala lamentablement par terre, Kathaline crut mourir de douleur quand Eliott passa devant elle en lui tirant sur sa tresse, et Eliott se prit la porte de la cuisine qu'Harry venait d'ouvrir (par le plus grand des hasards). Quant à Rambo il balança sa chaise haute de droite à gauche et fut rattrapé in extremis par Lily qui avança un bras pour le porter au moment où la chaise basculait définitivement dans le vide.
Les autres n'étaient pas là ce qui limita un peu les dégâts.
L'après-midi fut donc rempli de cris d'émerveillements et de listes au père Noël à n'en plus finir.
...
Le téléphone sonna dans la maison. Une fois, deux fois…trois. Au bout de la cinquième sonnerie le répondeur dû s'enclencher. Harry qui dessinait des bonhommes sur le mur de la cuisine (derrière un meuble, personne le verrait) en compagnie de Georges suspendit son geste. Quelques secondes plus tard, Kathaline entra dans la cuisine.
-Personne a décroché ? demanda-t-elle.
Harry la regarda bizarrement, fronçant les sourcils.
-Ben nan…
Elle s'apprêtait à sortir lorsque Roméo entra.
-La téléphone a pas sonné ?
Harry et Kathaline se regardèrent et répondirent en même temps.
-Si, si.
Roméo fronça à son tours des sourcils puis haussa les épaules. C'est ce moment que choisit le téléphone pour sonner une seconde fois.
-Ca doit être important, fit remarquer Kathaline et Harry approuva.
Harry attendit encore quelques secondes et voyant que personne ne se décidait, fit le choix le plus important de sa vie. Il décida de répondre. Pour une fois, ça ne le tuerait pas.
-Oui, c'est qui ?
-Bonjour, c'est le professeur Malfoy de la faculté de lettres, je souhaiterais parler à Harry Potter, s'il est disponible.
Quand tu veux qu'il est disponible.
-Oui c'est moi. Il se passe quelque chose ?
-Ah…hum... non, enfin oui, vous m'aviez dit de vous appelez pour vous prévenir de la date des partiels et vous faire un compte rendu des sujets traités ce semestre…
-Oh c'est trop gentil, répondit Harry, réellement touché du geste de son enseignant, je t'écoute.
Draco fut étonnamment précis quant à la bibliographie et aux périodes qu'il avait abordé dans ses cours. Harry lui en fut très reconnaissant, mais le garda pour lui. Bon, il avait pas mal de boulot, mais en une journée ce serait expédié, le niveau de la fac' était tellement bas de toute façon.
-Je tiens tout de même à vous prévenir de votre peu de chance de réussite. J'ai rarement vu un élève obtenir ses partiels en n'allant à aucun de ses ses cours. A moins que vous étudiiez constamment chez vous, mais cela m'étonnerait M. Potter.
-On verra bien de toute façon, susurra Harry. Vous faites quelque chose ce soir, sinon ?
-C'est une invitation ?
-Ca s'y apparente, répondit Harry en souriant, mais ça ne se voyait pas de toute façon au téléphone.
-Et bien, je vous remercie, mais je suis obligé de décliner, bonne soirée M. Potter.
Et il raccrocha le combiné pour éviter de dire une connerie. Ce gamin le rendrait dingue.
...
Harry regardait la télévision en famille. Un programme débile à souhait où une femme moche avec quatre mioches cherchait l'amour. C'était débile mais drôle. Un moustique en plus gros alla se poser sur l'écran de la télévision et personne dans la pièce ne réagit.
-Y a une bête sur l'écran, fit gentiment remarquer Roméo au cas où quelqu'un assit devant la télé n'aurait pas été en train de la regarder. Ce qui n'était pas le cas.
Jimmy se décida finalement à faire bouger les choses et s'approcha de la télé avant d'écraser la pauvre bestiole sur l'écran à l'aide de sa main. Ca saignait vachement en fait ce genre de truc.
-Nan mais ça va pas ! Beugla Kathaline choquée à mort et ayant soudainement envie d'étrangler son frère. Tu l'as tué, espèce de meurtrier ! Assassin ! à l'assassin !
-Mais il gênait là…se défendit piteusement Jimmy.
-Et moi est-ce que je t'écrase quand tu me gènes ?!
Roméo crut bon d'intervenir pour calmer le jeu (ou le contraire, l'analyse est difficile) :
-Pff, vous êtes trop immature et en plus, j'entends plus la télé…
-Mais tais-toi, toi ! T'as même pas eu ton ASSR au collège !
-J'ai des circonstances atténuantes, rétorqua Roméo, les questions était compliquées !
Puis sentant que ça ne suffirait sans doute pas, il rajouta en grommelant :
-Et puis de toute façon j'le voulais pas, ça m'intéresse pas d'avoir une voiture pour polluer la planète.
Harry renonça à apprendre à Roméo que l'ASSR n'était qu'un permis vélo et pour le coup Kathaline n'avait plus vraiment d'arguments non plus. Ils purent donc continuer à écouter Thérèse et ses espoirs de vie en couple.
A la fin de l'émission il partit se coucher, sachant à quel point ça allait être dur pour lui de se lever le lendemain. Dans sa chambre Jimmy était assit sur son lit. Il lui jeta un rapide coup d'œil, espérant qu'il allait dégager vite fait. Malheureusement pour lui, le bon dieu ne semblait pas de cet avis.
-Dis Harry, j'ai une question existentielle.
-Ouais, donc...
Le seul moyen de se débarrasser de Jimmy serait de lui répondre, alors autant s'en occuper tout de suite.
-Et ben voilà, l'autre jour j'étais dans le noir dans mon lit et je me suis posé une question.
-Et donc ? Répéta Harry, de plus en plus agacé.
-Et je me suis demandé où ils allaient les moustiques quand ils étaient mort.
-… ben ils vont au paradis des moustiques. Et ils vivent heureux dans un monde parfait, lui répondit Harry, comme si c'était évident.
-C'est vrai ? s'assura Jimmy, plutôt satisfait de la réponse.
-Bien sûr que non c'est pas vrai ! T'as quel âge ? Les moustiques quand ils sont morts, ils disparaissent, ils sont anéantis, un peu comme s'ils n'avaient jamais existés. Comme toi quand tu seras mort.
Son petit frère le regarda alors avec des yeux globuleux puis sortit en courant de la chambre près à fondre à larme. Harry eut un sourire attendri en songeant que son frère devenait un homme puis se coucha et s'endormit immédiatement.
...
Ce lundi-là, Harry se réveilla tôt. Il avait mit son réveil à 6h pour être sûr d'être à l'heure à la fac. Aujourd'hui c'était le grand jour, le jour de ses premiers partiels. Finalement les premiers mois de cours étaient passés à une vitesse hallucinante. Il ne trouvait pas ça tellement différent du lycée, quelques sauts en amphi, et la moitié du temps passé chez lui. De toute façon ça lui convenait assez comme rythme de vie. Le programme du cours de Draco était relativement simple, il avait simplement fait quelques recherches supplémentaires après avoir mis plusieurs heures à allumer l'ordinateur poussiéreux de la maison. Normalement il ne devrait pas y avoir de problèmes…
Quand le bus le déposa à 7h devant les bâtiments alors que son devoir ne commençait qu'à 9h, il fut particulièrement fier de lui. Il chercha sur un panneau le lieu de son examen et, l'ayant trouvé, s'affala contre le mur le plus proche en sortant le cahier où il avait noté la bibliographie de ce semestre. Il y avait une dizaine de livres et il ne passa que quelques secondes sur chaque, se remémorant rapidement leur contenu . Au final il n'y avait qu'un seul livre qui ne lui disait rien et il paniqua pendant un court instant. Avant de se rappeler qu'Amadeus Mozart était quelqu'un de très célèbre, qu'il connaissait sa vie/son œuvre par cœur depuis le CM2 et qu'il n'avait pas besoin, en plus, de l'analyse d'un célèbre inconnu.
Soulagé il s'endormir en inclinant légèrement la tête pour que son sac lui serve de support.
...
Ce fut une main légère sur sa joue qui le réveilla. Harry papillonna des yeux et comme premier réflexe regarda l'heure à sa montre, il était huit heure et demi. Tristan s'était assis à côté de lui et le dévorait du regard.
-Tu es parti comme un voleur avant-hier, j'espère que tu n'essayais pas de me fuir ?
Malgré le ton sérieux de Tristan, Harry vit ses yeux pétiller de malice.
-J'parle pas aux gens qui me disent pas bonjour.
-Bonjour, susurra alors le blond. Prêt pour tes partiels ?
… Ca commençait à lui prendre le choux cette histoire de partiel.
-Rha ! Mais y a des choses plus importantes dans la vie ! C'est pas possible quand même, l'ado-type ne peut pas être buté à ce point ! Et la survie des poissons rouge en climat tropical alors ? Hein ?
-Ouais, ouais, bon je te souhaite quand même bonne chance.
Sur ce Tristan fila. L'éclat de Harry ne semblait pas l'avoir perturbé plus que ça. La foule affluait de plus en plus et Harry retrouva avec joie ces compagnons d'infortune.
-Mais dis Hermione, après les peintres, on a vu le théâtre ou la poésie ? demanda Ron d'une voix désespérée.
-On a vu le roman Ron, répondit alors Harry d'une voix égale.
-J'y crois pas vieux ! t'as révisé ! s'écria-t-il les yeux exorbités.
Harry se demanda s'il devait se sentir vexé par la perplexité de son ami.
-Ben ouais j'ai révisé qu'est-ce que tu crois ? Je veux avoir une vie décente plus tard, avec un métier qui rapporte, une gentille femme, trois enfants, des vacances au sport d'hiver et des autocollant sur mon frigo…
-Oh Harry ! C'est pile mon idéal de vie, tu m'épouses ? demanda Luna avec des étoiles dans les yeux avant de changer d'avis. Ah non en fait, j'aime pas tes lunettes.
-T'as qu'à aller faire ta demande en mariage à Hector alors, la taquina Seamus, mais je ne peux pas t'assurer de sa réponse, après tout il a mit du temps à partir son coquard.
-Seamus est sobre ! s'exclama Harry.
-Oui pour les examens il a décidé de faire un effort, commenta Hermione. Bon, il faudrait penser à y aller, je dois préparer ma feuille double avant que le devoir ne commence.
-Je vais mourir, déclara Ron solennellement avant d'entrer dans l'amphi.
...
Le devoir durait quatre heures. Quatre heures. Quatre longues et interminables heures. A faire agoniser un phoque sur sa banquise. Après avoir fait le travail demandé (d'une simplicité à faire pleurer Eliott), il passa le reste du temps à dessiner des bonhommes qui se pendent et se tranchent les veines. Il dessina aussi ce qui s'apparentait à une guerre mais où à la fin tout le monde mourrait à cause d'une bombe atomique. Il put sortir une heure avant la fin de l'épreuve et faillit pleurer de soulagement en sentant l'air pur au dehors.
Tout ça était si exténuant.
Il discuta un peu avec un autre étudiant sortit un même temps que lui et s'inquiéta vaguement pour lui quand celui-ci lui apprit qu'il avait trouvé les questions étonnantes pour un devoir de biochimie.
C'est marrant à quel point il faut vraiment de tout pour faire un monde.
Il décida d'aller se passer un peu d'eau sur le visage avant de rentrer chez lui et se dirigea vers les toilettes les plus proches, ce qui lui prit tout de même un quart d'heure étant donné sa connaissance limitée des bâtiments. En arrivant devant la porte il vit Draco Malfoy en sortir. Il décida de faire mine de ne pas le voir et lui passa devant comme si de rien n'était. Comme il l'avait espéré, son prof répondit à la provocation et revint sur ses pas.
Le blond s'adossa à une des portes battante des w.-c. et observa son ancien élève se laver consciencieusement les mains. Il finit par se décider à engager la conversation.
-Alors M. Potter, vous avez fui la salle d'examen ?
Harry eut un léger sourire mais ne se retourna pas vers lui.
-Oui, quand je reste trop longtemps dans un endroit confiné je fais des crises d'angoisse. Et je ne voulais pas gêner mes camarades.
-Je vous ai connu moins courtois.
Harry se retourna enfin vers lui.
-Je ne savais pas que l'on pouvait apprendre ce genre de chose en couchant avec quelqu'un…
Draco savait qu'il ne devait pas s'engager dans une telle discussion avec un élève, que c'était très certainement répréhensible. Mais il ne pouvait pas s'en empêcher, Harry le fascinait. Et très peu de personne dans la vie de Draco l'avait un jour obnubilé comme le faisait Harry.
-Pourtant vous semblez être un connaisseur en la question…
La joue d'Harry tressaillit.
-Tu n'as pas le droit de me faire le moindre reproche, l'avertit-il d'une voix blanche, l'abstinence n'est pas dans mes habitudes, désolé de te décevoir.
-C'est un simple constat.
-J'aimerais que vous me laissiez tranquille à présent professeur, et si vous insistez je n'hésiterais pas à aller me plaindre à la direction.
Harry se faisait un malin plaisir à rappeler à Draco sa place de professeur et les risques qu'il encourait. Mais Draco garda une parfaite maîtrise de lui et il lui en voulut pour ça, il ne réagissait jamais comme il l'espérait.
-Est-ce que c'était bien, au moins, de coucher avec lui ? lui demanda Draco avec une indifférence parfaite et parfaitement feinte.
-Tu ne peux pas imaginer, le provoqua Harry, ses mains sur mon corps, sa bouche…la façon dont il me touche, m'embrasse…
Harry se tut brusquement en rougissant lorsqu'il remarqua la lueur dans les yeux de Draco Il n'aurait peut être pas du le provoquer sur un terrain où il risquait de se faire battre finalement. Draco s'approcha de lui jusqu'à la toucher et le corps d'Harry buta contre un lavabos derrière lui.
-Aussi bien que mes mains sur ton corps ? lui demanda Draco en passant une de ses mains sous le pull d'Harry. Aussi bien que ma bouche sur ton corps ?
Il pencha alors sa tête vers son cou et suça avidement la clavicule du brun qui laissa échapper un soupir. La main de Draco s'égara alors plus bas, beaucoup plus bas. Et alors qu'il caressait fébrilement l'érection de Harry à travers son pantalon (qui n'était nullement en état de protester), il vint écraser ses lèvres contre celles de son élève afin d'étouffer ses cris qui n'auraient pas manqué d'attiser la curiosité dans les couloirs adjacents.
Harry, lui, se perdait dans un égarement total. Plus rien n'avait d'importance sauf la main de Draco qui attisait une chaleur de plus en plus grande dans son bas-ventre, et l'autre main de Draco dans ses cheveux. Et la bouche de Draco contre sa bouche.
C'était si bon.
Draco enleva sa main sous le regard de protestation d'Harry mais la remplaça bien vite par sa propre excitation et sa frotta avec volupté contre l'objet de son désir. Il souleva Harry sur le rebord du lavabos et se plaça entre ses jambes écartées.
Ils s'enlaçaient, essayant tous deux de toucher l'autre le plus possible, et finirent par venir presque en même temps, en sueur, tentant d'étouffer leurs gémissements rauques et saccadés.
Après ça, harry laissa choir sa tête sur l'épaule de Draco, les yeux fermés, il tentait difficilement de reprendre sa respiration. Draco pendant leur étreinte avait passé ses mains sur la nuque et derrière le dos d'Harry et tardait à les retirer.
-Et après ça, tu t'étonnes que je te cours après, souffla Harry dans le cou de celui qui faisait définitivement battre son cœur.
Les lèvres de Draco s'étirèrent en un mince sourire qu'heureusement pour lui le brun ne pouvait pas voir. Je crois que je t'aime, pensait-il simplement en boucle, je crois que je t'aime sale con. Mais ce fut lui qui se dégagea le premier.
Si vous trouvez ma fin trop niaise tapez 2, sinon tapez 1. Merci de m'avoir lu et à très bientôt ! |