Chapitre 15 : La rechute.
Harry passa une nuit tranquille, il était maintenant très rare qu’il rejoigne Severus dans sa chambre, d’autant plus que la présence de Draco qui dormait avec lui, l’apaisait. Les deux garçons s’entendaient à merveille, malgré la différence de caractère évidente entre eux. Draco préférait jouer plutôt que travailler et faire ce qui était interdit par Severus. Harry au contraire écoutait Severus sans discuter et ne lui désobéissait jamais, de plus il préférait travailler sur ses livres et ses potions plutôt que de jouer aux cartes. La seule chose en commun était l’incompréhension des autres face à leur situation. Les enfants ne s’approchaient jamais de Draco à cause de son père ou de son caractère et ils ne s’approchaient jamais d’Harry parce qu’il vivait dans la rue et ici à Poudlard il n’y avait aucune personne de son âge en cette période de l’année.
Aujourd’hui les garçons avaient changé, Draco était devenu amical et ne passait plus son temps à parler de lui et de sa famille et Harry prenait maintenant une bonne douche tous les soirs. Cependant Draco n’était ainsi qu’en présence d’Harry, il trouvait les autres enfants toujours aussi inintéressants, seul Harry faisait exception. Il avait une place bien particulière dans la vie et le cœur de Draco, il était et resterait pour toujours son premier et meilleur ami. Draco avait même décidé intérieurement qu’il ne laisserait pas son père interférer dans sa relation avec Harry.
Severus était ravi de constater que les deux enfants s’entendaient aussi bien, d’un ça lui faisait des vacances et de deux il savait qu’il pouvait compter sur Harry pour respecter les règles qu’il avait imposées aux enfants. Cependant il savait bien qu’une fois qu’Harry serait parfaitement en confiance, il prendrait certaines libertés. Heureusement pour lui, ce dernier n’en était pas encore à ce point là, bien que ce soit un drame pour un petit garçon d’être aussi sérieux et respectueux des règles. Avant de s’enfermer dans son laboratoire il fit un dernier tour dans la chambre d’Harry. « Non, regarde Harry il faut deux cartes comme celle-ci pour pouvoir… »
Draco avait toujours aimé les jeux de cartes et les enseigner à Harry semblait être l’une de ses priorités. Rassuré, Severus referma doucement la porte et alla directement dans son ‘antre des potions’.
Sirius était allongé une fois de plus dans son panier, il se sentait toujours aussi mal, ses nuits étaient si courtes qu’il n’arrivait pas à dormir plus de deux heures de suite et pendant la journée il ne faisait que somnoler, il n’osait plus se retransformer de peur d’inquiéter Remus. Il ne participait donc plus aux réunions de l’Ordre, il préférait de toute manière surveiller son filleul, du moins tant qu’ils n’auraient pas retrouvé Pettigrow.
« C’est pourtant bien simple Harry, il faut que tu puisses gagner de l’argent et pour cela tu dois bluffer, c'est-à-dire que tu dois faire semblant d’avoir le jeu le plus fort. Enfin sauf s’il y a un maître en Legilimencie avec toi. Mais il faut savoir une chose quand tu joues au Pok-sorcier, il ne faut jamais qu’il y ait un maître en legilimencie à la table, sinon c’est sûr tu vas perdre tout ton argent. -C’est quoi la legilimencie, je crois que Severus m’a déjà expliqué mais je ne m’en souviens pas. -C’est la capacité pour un sorcier à lire dans l’esprit de n’importe quelle personne. -Vraiment n’importe qui, je croyais que chez certains c’était pas possible ? -Eh bien il existe des sorciers très puissants et pour ceux-là c’est vrai, c’est quasiment impossible, mais pour tous les autres c’est possible. Par contre, il faut être très fort pour pouvoir lire dans la pensée des gens. -Et toi tu y arrives ? -Non, mais un jour je serais l’un des sorciers les plus puissants et les plus respectés et je saurais lire dans la pensée des autres sorciers inférieurs. -Je trouve ça pas sympa du tout. Les gens ont le droit de garder leurs secrets. -Oui mais c’est très pratique quand tu connais la pensée des autres tu peux savoir ce qu’ils pensent réellement de toi. Et puis de toute façon il existe un moyen de contrer la Legilimencie, il faut faire de l’Occlumencie. -Tout ça me paraît bien compliqué pour moi mais un jour, personne ne pourra lire dans ma tête, personne au monde, je l’ai promis à Severus. -Oui, on sera les sorciers les plus connus et puissants. -Je ne veux pas être connu tu sais, je préfère rester avec Severus ici moi. -Mais c’est bien d’être connu, et surtout respecté, tous les autres te regardent et te craignent parce que tu leur es supérieur. -Non, je ne veux jamais être comme ça Draco, jamais je serais comme ces gens qui me regardent toujours de haut, jamais je ne serais comme eux. Et je ne veux pas que toi aussi tu sois aussi méchant qu’eux. -Je ne serais jamais méchant avec toi Harry, mais les autres il ne mérite que ça tu sais, ils nous sont inférieurs. -En quoi ? -Et bien en richesse, en pouvoir. -Je n’ai aucun pouvoir ni aucune richesse et pourtant toi tu es mon ami et je suis le tien, pourquoi ce serait différent avec les autres ? -Parce que c’est comme ça ! -Eh bien pas pour moi, tu sais des fois on est très surpris par les gens, en bien ou en mal. Il faut juger les gens pour ce qu’ils sont vraiment quand tu leur parles et pas sur leur richesse. En général c’est toujours les plus riches qui ont été le plus méchant avec moi, sauf toi Draco et c’est pour ça que je ne veux pas que tu deviennes comme eux. -On arrête de jouer et on fait autre chose ? -D’accord, s’exclama Harry, heureux de sortir de cette conversation qui ne lui plaisait pas tant que ça. »
Harry se dirigea alors vers son étagère et sortit l’un de ses livres de potions. Juste devant la reliure de son livre se trouvait un petit insecte.
« Oh va t’en petit scarabée, tu n’as rien à faire ici, tu seras beaucoup mieux dehors. Viens Draco on va remettre ce petit animal dehors pour qu’il puisse s’envoler. -On ne peut pas le tuer ? Demanda Draco en sachant pertinemment la réponse qui allait suivre. -Il ne t’a rien fait, pourquoi voudrais-tu le tuer ? -Je te suis, dit Draco en soupirant. -Allez viens Sauveur, on va se promener un petit peu dehors au soleil. »
Sirius se leva difficilement, se secoua, puis se mit à trottiner derrière les deux enfants.
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Quelques heures plus tard Severus eut la surprise de découvrir Lucius Malfoy entrain de lire un de ses précieux livres de potions.
« Déjà rentré de vacances ? -Oui, comme tu le vois. Je reviens chercher mon fils, j’espère qu’il s’est bien conduit. -Comme toujours, Draco est un exemple de sagesse. Je vais le chercher. »
Avant de rentrer dans la chambre d’Harry il jeta un sortilège de silence autour de cette dernière, afin que Lucius n’entende pas les rires des enfants.
« Draco, il est temps de partir, ton père t’attend dans le salon. Harry il faut que tu restes ici. -Oh, je ne peux pas voir ton père Draco ? -Une prochaine fois peut-être, tenta Draco sachant que cela n’était pas possible. »
Draco fit rapidement ses valises et serra Harry très fort dans ses bras.
« T’inquiète pas, je sais qu’on se reverra très bientôt, enfin j’espère. -J’ai confiance, je suis certain qu’on va se revoir, lui confia Harry. »
Ayant peur de se mettre à pleurer, et sachant que son père ne le supporterait pas, Draco partit rapidement de la chambre le regard un peu perdu mais heureux de son été avec son ami malgré tout.
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Pour une fois Sonia ne souhaitait vraiment pas retourner au ministère. Draguer Fudge avait été une idée complètement stupide et elle le regrettait vraiment. Mais elle détestait encore plus l’injustice et savoir qu’un homme innocent avait payé pour les crimes d’un autre était une vraie torture pour elle. Une fois arrivée, elle reprit sa routine quotidienne et s’arrêta uniquement lorsque sa secrétaire fut arrivée.
« Toujours aussi matinale à ce que je vois ! -On ne change pas les vieilles habitudes, j’avais quelques dossiers important sur lesquels je devais encore travailler. -Encore et toujours travailler, à croire que vous utilisez des potions pour pouvoir rester éveillée. -Non, ne t’inquiète donc pas trop pour moi. Il faut encore que j’aille remettre ce nouveau dossier au ministre et ensuite je m’accorderais une pause. -Très bien, je te prépare un bon café et des gâteaux. -Tu es un ange. -Je sais, je sais. »
Sonia se replongea dans son dossier. Le travail qu’elle était entrain de faire pouvait bien attendre mais elle ne trouvait pas le courage d’aller voir Fudge encore une fois. On frappa à la porte, Sonia leva les yeux et s’aperçut à sa plus grande horreur que sa mission se trouvait devant elle.
« Toujours entrain de travailler ? Vous savez que trop de travail tue le travail. -Il n’y a jamais trop de travail accompli. J’allais justement vous voir, j’ai encore un nouveau dossier à vous faire signer et… -Très bien mais que diriez-vous d’un déjeuner ensemble ? -Je ne sais pas si je peux vraiment m’accorder beaucoup de temps… -Dans ce cas je peux vous inviter chez moi et on déjeunerait rapidement. »
Bien que sa tête lui disait de ne pas accepter ce déjeuner, sa mission devait passer avant tout. De toute manière un déjeuner était bien mieux qu’un dîner.
« J’accepte, il faut tout de même que je termine encore les deux dossiers et je pourrais vous rejoindre à votre bureau. -A votre guise, j’ai hâte d’y être. »
Sonia grimaça une fois que Fudge eut disparut de l’encadrement de sa porte.
« Non mais quelle idée de s’engager dans un piège à drague pareil. Il y a intérêt à ce que Pettigrow s’y trouve sinon…Merlin, dîtes-moi que je n’ai pas fait tout cela pour rien. »
L’heure du déjeuner arriva bien trop vite au goût de Sonia qui, la mort dans l’âme, se dirigea vers le bureau du ministre. Elle croisa en chemin Ombrage qui lui fit un sourire en coin.
‘’’Si cette vieille sorcière me sourit c’est qu’elle prépare quelque chose contre moi, j’ai intérêt à être sur mes gardes. Qu’a-t-elle pu inventer contre moi ? Ce n’est pas vraiment le moment de se poser trop de questions. Une chose à la fois.’’’
Une fois arrivé devant le bureau du ministre, Sonia ne pensait qu’à une seule chose, s’enfuir le plus vite et le plus loin possible.
« Il vous attend, je vous souhaite un bon déjeuner. »
Sonia fit un sourire très crispé à la secrétaire et entra dans le bureau.
« Je vous attendais avec impatience, je finis de lire ce dossier et j’arrive. J’ai déjà donné les ordres pour que le déjeuner soit servi rapidement afin que vous puissiez être de retour dans votre bureau dans le temps que vous m’ayez accordé. -C’est une attention qui me touche beaucoup et je vous en remercie d’avance. »
Après une attente de cinq minutes, Fudge ferma le dossier et se leva.
« Venez, mes appartements se situent dans une autre partie du ministère. -Je vous suis. »
Tout au long du trajet, Fudge racontait de nombreuses choses sur lui et sa vie, mais Sonia ne s’en préoccupait guère, elle était concentrée sur le déjeuner en lui-même et espérait que le ministre resterait correct avec elle.
« Nous y voilà, il me semble que vous êtes préoccupée par quelque chose, un dossier qui vous donnerait du fil à retordre peut-être ? -Désolée, d’être aussi distraite, je sais que cela ne me ressemble pas mais il est vrai que certains dossiers ne sont pas à prendre à la légère et on n’est jamais à l’abri d’une erreur. -N’y pensez plus pour le moment, déjeunons. »
Sonia remarqua enfin qu’ils s’étaient arrêtés devant une grande porte en bois massif avec de nombreux motifs, sûrement des runes de protection.
« Tous les ministres avant moi ont demeuré ici. J’aime beaucoup cet endroit, les personnes les plus importantes du monde sorcier ont passé une partie de leur vie ici. -Ils ont sûrement laissé une trace d’eux dans ces appartements alors. -Très peu, quelques portraits et quelques bibelots. -Rien d’autres ? -Non, les vrais secrets sont gardés jalousement dans le département des mystères, il a été crée pour cela. »
Sonia pénétra dans l’appartement et fut immédiatement déçue, elle s’attendait à un lieu chargé de souvenir des précédents ministres et finalement c’était un appartement des plus banals.
« Venez, la salle à manger est pas là. »
Sonia suivit Fudge gentiment vers la salle à manger et fut une nouvelle fois déçue. La décoration n’était pas le point fort de Fudge. Tout était dépareillé et terne.
Le déjeuner se déroula bien mieux que Sonia ne l’avait envisagé, Fudge semblait finalement avoir quelques manières. Elle se décida alors à attaquer son investigation.
« En tout cas votre appartement semble être bien entretenu, des elfes de maison ? -Bien sûr, j’en ai quatre, juste pour mon propre confort. -J’hésite moi-même à en employer. Rien qu’hier soir j’ai découvert un nid de rat dans mon mur. Si j’avais eu des elfes de maison, jamais je n’aurais eu ce problème. -Pas forcément ma chère, il faut savoir que les elfes ne sont pas aussi bons qu’on le dit. Je me rappelle de cet épisode traumatisant de ma vie comme si c’était hier. -De quoi parlez-vous ? -C’était il y a six ou sept ans mais je me rappelle de ce jour très bien car on venait juste d’enfermer Black à Azkaban. J’étais fatigué après des journées passées au tribunal, vous imaginez bien. -Oui je visualise très bien la chose. -Je rentrais tranquillement chez moi et au moment ou j’allais m’endormir dans mon fauteuil j’ai entendu des petits bruits. Je n’y aie pas prêté attention au début, j’étais tellement fatigué… -Qu’avez-vous fait alors ? -Eh bien, le bruit ne cessait pas et cela a finit par m’agacer, j’ai décidé d’enquêter malgré mon état. Après quelques heures d’investigations acharnées j’ai réussi à trouver l’origine du bruit. -Et qu’est-ce que c’était ? -Un énorme rat, il était franchement moche, j’ai jeté de nombreux sort sur l’animal, mais avec ma fatigue je n’ai pas réussit à le toucher. Le monstre à réussit à s’enfuir dans un trou qu’il avait fait dans le mur. Je peux vous dire que dès le lendemain j’ai lancé une grande campagne de dératisation dans tout le ministère. -Eh bien ça pour une histoire. -Mais attendez ce n’est pas tout, c’était surement un rat très bagarreur parce qu’il y a une chose qui m’a profondément marqué. -Quoi donc ? -Il n’avait que trois doigts à une patte. -C’est vrai ? Est-ce que vous en êtes sûr ? -Oui, certain mais bon parlons d’autres choses que de ces créatures abominables. »
Sonia jubilait, l’histoire en elle-même avait été d’une lenteur effrayante mais la chute en valait vraiment le coup. Pettigrow avait donc tenté d’avoir des informations sur le monde sorcier en se servant à la source. Même si cela ne permettrait pas de le retrouver aujourd’hui, on savait au moins qu’il n’était plus dans le ministère.
Au moment où Sonia allait engager à nouveau la conversation, un hibou fit irruption dans la pièce, il tenait une lettre verte dans le bec et se dirigea directement vers Fudge. Etonné ce dernier prit tout de même la lettre et se mit à la lire.
« Je tiens le vieux fou, je n’arrive pas à le croire. -Sans paraître trop indiscrète, je pourrais savoir de quoi il s’agit ? -Cela reste bien sûr entre nous, je vous fais confiance. Je viens de découvrir par une source sûre que Dumbledore cache Harry Potter. Quand le public va savoir cela, les sorciers vont vouloir que Dumbledore démissionne. Je n’arrive pas à croire qu’une opportunité pareille se présente à moi. Je vais enfin pouvoir clouer le bec de ce vieux fou. -Qu’allez-vous faire ? -Il faut que j’attaque par surprise Dumbledore, il faut que je me prépare. L’effet de surprise sera total, il ne s’attendra sûrement pas à ce que j’ai découvert son petit secret. Il faudra ensuite placer Potter dans une famille qui m’offre un soutient total afin de l’avoir à l’œil le plus possible. -Ce n’est qu’un enfant. -C’est bien plus qu’un enfant, c’est de l’or sur pied ce gamin. Il a vécu seul dans les rues pendant quelques années, c’est le Survivant, il porte bien son nom. Avec lui à mes côtés les réélections seront faciles. »
Sonia était profondément dégoutée par le ministre, comment pouvait-il utiliser un gamin à ses propres fins politiques ? Il fallait qu’elle prévienne Dumbledore le plus rapidement possible, mais elle ne pouvait pas prendre le risque d’aller à Poudlard elle-même, Fudge comprendrait trop vite qu’elle avait été tout dire.
« Je dois retourner au bureau maintenant, je n’ai que trop traîné, j’en ai encore pour pas mal de temps et de nombreux rendez-vous, notamment avec Fol-œil. -Pas facile comme rendez-vous, il me donne à chaque fois la chair de poule, dommage qu’il soit aussi bon dans ce qu’il fait sinon il aurait été viré depuis bien longtemps. -C’est bien vrai, il est aussi un peu trop paranoïaque pour moi, mais il fait du très bon travail et j’ai confiance en lui en ce qui concerne les criminels. -Si vous le dîtes. En tout cas je ne vais pas vous retenir, en espérant qu’on puisse se revoir à nouveau. -Sans vous offenser monsieur le ministre, je préférerais que nos relations restent ce qu’elles ont toujours été. »
Sans un regard derrière elle, Sonia sortit aussi rapidement possible sans pour autant courir. Elle passa rapidement devant sa secrétaire qui revenait de déjeuner elle aussi et convoqua dans son bureau Maugrey afin qu’elle puisse faire parvenir la nouvelle le plus rapidement possible à Dumbledore.
Ce ne fut pourtant que deux heures plus tard qu’un Fol-oeil furieux ouvrit la porte de son bureau à la volée.
« Comment ça le dossier de John Hornes n’est pas complet ? J’ai fait tout ce que la paperasse demandait de moi, il est hors de question que ce criminel soit relâché vous m’entendez ! -Si je vous aie convoqué c’est justement parce qu’il manquait un bon nombre de choses et je vous prierais de ne pas entrer dans mon bureau ainsi. »
Sonia fit s’asseoir Maugrey brusquement, referma la porte en la claquant et, contre toute attente de la part de l’auror, elle jeta un puissant sort de silence autour d’eux.
« Il fallait absolument que je vous voie, mais il ne s’agit pas d’un dossier mal remplit. C’est bien plus grave, il ne fallait pas attirer trop l’attention. Au moins vous ne faîtes pas dans la dentelle. -Et quelle est cette fameuse raison ? -Fudge est au courant que Dumbledore détient Harry, je ne sais pas comment mais il le sait de source sûre et il attend le bon moment pour attaquer. Il faut que Dumbledore se prépare à l’arrivée de Fudge sous peu à Poudlard et juste avant la rentrée scolaire en plus. Il est prêt à tout pour que Dumbledore soit déchu de ses fonctions de directeur et il ne faut surtout pas que cela arrive. Vous comprenez donc l’urgence. -D’accord, mais je ne peux pas filer directement à Poudlard ce serait bien trop suspect. -Débrouillez-vous comme vous le pouvez, faîte passer le message à quelqu’un de proche de Dumbledore mais faîte vite, il faut que le directeur trouve une astuce pour affronter Fudge. -Il faut réunir l’Ordre le plus rapidement possible, dès ce soir même. -Il faudra que je m’échappe discrètement de chez moi mais je pense que c’est possible. -Très bien, je préviens les autres, à ce soir. »
Sonia donna un faux dossier à Maugrey avant que ce dernier parte afin de ne pas éveiller les soupçons. Une fois sortit du bureau, Marie se précipita sur Sonia.
« Je suis désolée, il est sortit de nulle part et je n’ai pas eu le temps de l’arrêter, je suis vraiment désolée. Je m’en veux énormément… -Pas la peine de t’en faire, il n’est vraiment pas content de devoir recommencer son dossier mais il l’a prit bien mieux que ce que j’avais espéré. -Oui mais quand même, il n’a aucune manière cet homme là. -Non ça c’est sûr. -Alors ce déjeuner ? -Ennuyant au possible et j’ai fait comprendre au ministre que nos relations devaient rester ce qu’elles avaient toujours été. -Et il a prit cela comment ? -Aucune idée, je suis partie sans attendre de réponse. -Je savais de toute façon qu’il perdait son temps, je me demande même pourquoi tu as accepté de déjeuner avec lui en premier lieu. -Je ne pouvais pas vraiment refuser un déjeuner avec mon patron, j’espère juste que cela n’aura pas trop de répercussions sur mon travail. -Je pense que le ministre sait faire la part des choses, enfin je l’espère vraiment pour toi. -Je n’ai plus qu’à prier Merlin… -C’est ça, s’éclaffa Marie. »
Sonia termina son travail avec minutie, comme elle avait l’habitude de le faire et elle eut la surprise de revoir Maugrey dans son bureau.
« Je vous redépose le dossier comme convenu, en espérant que cette fois-ci il vous plaira. »
Après avoir jeté le dossier sur le bureau de Sonia il fila sans dire un mot de plus. Sonia ouvrit le dossier et y découvrit un tas de papier vierge avec seulement une heure écrite dessus. A peine l’avait-elle lu que cette dernière disparut.
‘’’Sacré Maugrey, plus paranoïaque que lui on ne trouvera pas.’’’
Une fois tout le travail terminé, Sonia rangea ses affaires et constata qu’encore une fois elle faisait parti des dernières qui partait du bureau. Elle rentra chez elle afin de ne pas éveiller les soupçons et attendit l’heure avec impatience.
Lors de la réunion de l’Ordre tout le monde était présent, sauf encore une fois les Wesley, mais ce n’était plus vraiment étonnant.
« Très bien commença Dumbledore, je crois que Sonia a des informations de première importance à nous communiquer. -Oui, je ne sais pas comment il a fait, mais Fudge sait avec certitude qu’Harry Potter est ici. -Mais, comment aurait-il pu savoir ? S’étonna Mcgonagal. Harry ne sort pratiquement jamais du château et il n’est jamais sortit en dehors des limites de Poudlard. N’est-ce pas Severus ? -C’est exact, approuva le maître des potions inquiet. -Il se peut qu’il y ait un espion à cette table, proposa Maugrey. -Allons Alastor, un peu de sérieux, s’il y avait un traitre à cette table je l’aurais su depuis longtemps, déclara doucement Dumbledore. La chose la plus probable c’est que quelqu’un ait aperçu Harry lorsqu’il jouait dehors, il n’y a que cette explication de possible. -On peut dire qu’il ne s’agissait pas d’Harry mais d’un garçon qui lui ressemble ? -Cela pourrait marcher mais nous ne savons pas à quel point la source de Fudge est sûre. Si jamais elle sait avec certitude qu’Harry est avec nous on nous traitera de menteur et cela ternira à jamais la réputation de Poudlard et de ses professeurs. -Qu’allons nous faire Albus ? -Dire la vérité. -Je crains pour la fragilité d’Harry, déclara Remus, il se sent enfin beaucoup plus à l’aise avec nous, si Fudge déclare qu’il est ici tout le monde va vouloir le voir et cela risque d’avoir de grave conséquence. -Il n’a pas tort approuva Pomfresh. De plus si on l’éloigne de Severus je crains que son état empire. -Sa magie est encore instable et mal contrôlée. Il la maîtrise seulement quand il est bien concentré, ce qui n’est pas le cas quand il panique. -Fudge m’a dit aussi qu’il comptait le mettre dans une famille qui lui était fidèle. -Il est hors de question qu’Harry aille ou que ce soit, grogna dangereusement Severus. -Ne t’inquiète pas Severus, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’Harry reste avec toi. »
Bien qu’il ne veuille pas le montrer Severus avait très peur de perdre Harry. Le garçon avait été un vrai rayon de soleil dans sa vie et il ne voulait pas qu’il parte. Rien qu’à l’idée qu’Harry puisse être dans une autre famille le rendait dépressif.
« J’ai encore d’autres informations. On avait raison, Pettigrow est bien allé au ministère pour s’y cacher, mais Fudge s’en est aperçut et a lancé une dératisation totale du ministère. -Il est donc allé se cacher ailleurs, compléta Remus. -Au moins cela réduit notre champ d’action. Je pense qu’il faut regarder dans les endroits sorciers uniquement tels que le chemin de Traverse ou Pré-au-lard. »
La réunion dura deux longues heures pendant lesquels tous se contredisaient, au bout du compte il fut décidé que tous les endroits sorciers seraient refouillés une dernière fois afin d’être sûr de ne pas être passé à côté de quelque chose. Lorsqu’elle rentra chez elle, Sonia n’avait envie que d’une seule chose : son lit. Elle mit exactement cinq minutes avant de sombrer doucement dans les bras de Morphée.
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Ce ne fut que trois jours après la réunion que Fudge débarqua bruyamment dans la grande salle encore vide en cette fin août. Harry, comme tous les matins, était assis à côté de Severus et regardait d’un œil un peu paniqué le débarquement qu’il y avait devant lui.
« Je vous tiens Dumbledore, alors en plus de confier notre sauveur à une famille qui n’a pas su s’occuper de lui, vous cachez le fait que vous l’ayez retrouvé. Est-ce que vous savez combien d’auror continue de le chercher en ce moment même dans Londres ? -Non, mais vous allez me le dire, je suppose. -Beaucoup sera la seule chose que je vous dirais. Je vous convoque devant un tribunal Dumbledore pour avoir abusé de la confiance que le monde sorcier avait en vous. Ce tribunal se tiendra dès demain, en attendant le jeune Mr Potter sera confié sous ma garde. »
Bien qu’il ne comprenne pas grand-chose au discours, Harry sut avec certitude qu’il était la cause du débat mais il ne comprenait pas pourquoi. La seule chose qu’il fut capable de faire fut de s’installer sur les genoux de Severus et de tenter de se cacher dans ses robes.
« Harry restera à Poudlard sous la surveillance exclusive de Severus Snape, il ne pourra pas en être autrement. -Vous plaisantez j’espère, Potter sous la surveillance d’un mangemort ? Mais vous avez perdu la tête Dumbledore. -Non, elle est toujours bien à sa place et c’est définitif. Essayez de m’empêcher de faire cela Fudge et vous ne pourrez pas vous montrer en public pendant un petit moment. -Est-ce que ce serait une menace Dumbledore ? -Oh non, je ne menace pas les gens Mr le ministre, vous me connaissez mal. -Très bien, je vous accorde encore la garde de Mr Potter mais sachez que le tribunal en décidera autrement. -Dans ce cas je vous dis à demain alors. »
Fudge partit en grognant contre ce vieillard qui se croyait tout permit tandis que les Aurors qui l’accompagnait riait sous cape du comportement du directeur envers le ministre.
« Est-ce que je vais être séparé de toi dis ? -Ne t’inquiète pas Harry, tu ne seras pas séparé, je te le promets, si jamais je peux empêcher cela je ferais tout ce qui est en mon pouvoir. -Moi aussi, ajouta Remus avec un petit sourire pour l’enfant terrorisé. »
Harry acquiesça de la tête mais semblait déjà perdu dans ses pensées.
« As-tu terminé de manger ? -Oui. -Alors je vais te montrer une nouvelle potion qu’en dis-tu ? -D’accord répliqua Harry sans pour autant montrer autant d’enthousiasme que d’habitude. »
Harry se montra particulièrement silencieux durant la journée et Severus avait peur qu’avec l’épreuve du tribunal cela ne fasse qu’empirer l’état du petit. Il avait été décidé qu’il y aurait quatre personnes qui plaideraient la cause d’Harry en plus de Dumbledore, ce serait Remus, Severus, Minerva et Poppy.
Dès le lendemain, les cinq professeurs partirent de bonne heure en laissant Harry au bon soin de Sauveur et d’Hagrid. Une foule attendait les professeurs à l’entrée du ministère, tous savaient que le sauveur était entre les mains de Dumbledore et tous avaient espéré le voir aujourd’hui.
« Qu’avez-vous fait d’Harry Potter ? Où est-il ? Le retenez-vous prisonnier quelque part ? »
Les journalistes n’eurent aucune réponse et un regard meurtrier de la part de Severus Snape ce qui les empêcha de continuer leurs questions. Le petit groupe pénétra dans le grand hall du ministère où Fudge les attendait un grand sourire aux lèvres. Sonia se tenait derrière le ministre et semblait profondément s’ennuyer d’être présente. Ombrage se tenait à la droite du ministre et semblait, elle aussi, aux anges comme si on venait de lui offrir son cadeau de Noël en avance. Severus ne put cacher un rictus de mépris envers cette femme qui semblait si heureuse de détruire sa vie, enfin celle d’Harry.
« Toujours à l’heure Dumbledore, on ne pourra pas vous en vouloir d’être ponctuel au moins. -Je vous suis Mr le ministre, j’ai d’autres rendez-vous que je souhaiterais honorer comme il se doit. -Comment osez-vous prendre des rendez-vous alors que vous passez devant une cour, s’exclama horrifié Ombrage. -Une école ne peut pas s’administrer par elle-même, j’ai encore de nombreuse chose à faire avant la rentrée. -Ne soyez pas si sûr de vous, il se pourrait que vous ne restiez pas très longtemps directeur. -Nous verrons bien, dit Dumbledore sur un ton posé. »
Ils se retrouvèrent dans une grande salle où présidait de nombreux jurés et juges, tous étaient venus pour l’occasion. Dumbledore et les quatre autres professeurs se trouvaient assis face au demi-cercle des juges et de jurés. Fudge quant à lui se trouvait au niveau de la position centrale sur un siège qui le démarquait de toutes les autres personnes avec à sa gauche le juge principal du tribunal. A sa droite se tenait Ombrage, très fière d’occuper la place qu’elle avait.
« Dumbledore vous êtes accusé d’avoir caché la découverte du jeune Potter, qu’avez-vous à dire à cela ? -Coupable madame le juge. Nous avons retrouvé Harry Potter il y a quelques mois maintenant. -Et pourrions nous savoir pourquoi vous avez décidé de garder cela pour vous ? -Le jeune Potter était dans un état grave mais Mme Pomfresh serait plus à même de vous aider sur ce point là. -Et bien allez-y Mme Pomfresh. -Le petit avait souffert d’une malnutrition extrême et un niveau d’hygiène très bas. Mais le plus important était qu’il possède une magie sauvage qui lui a permit de survivre dans les rues. Il ne maîtrisait pas du tout ce qu’il faisait, ce qui le rendait potentiellement très dangereux. De plus sa vie solitaire dans les rues lui a apprit à ne pas se fier au premier venu. Il ne faisait confiance à personne et ne parlait pas. -Ste Mangouste aurait très bien pu l’aider plus que vous ne l’avez fait, lança sèchement Ombrage. -Non, Ste mangouste regorge de patient et la magie d’Harry Potter aurait très bien pu infliger de gros dommage à l’hôpital, déclara calmement Pomfresh. -Ce n’est qu’un gamin tout de même, vous exagérez surement son état, affirma mielleusement Ombrage. -Je n’ai pas pour habitude d’exagérer ou de minimiser le cas de mes patients. -Je demande une contre expertise, j’aimerais beaucoup que le médicomage le plus compétent de Ste mangouste examine Harry Potter. -J’accord ce point à Mme Ombrage, déclara le juge. -Je requiers alors la présence de Severus Snape, compléta Dumbledore, sans cet homme vous n’obtiendrez rien du jeune Potter. -Il pourra assister aux examens mais en aucun cas intervenir pendant ceux-ci, déclara le juge. »
Dumbledore retint d’un regard la réplique bien sentie que Severus s’apprêtait à sortir. Tous les professeurs savaient que ces examens seraient un vrai désastre mais il ne pouvait pas passer outre le jugement.
« Si je peux me permettre, messieurs, mesdames les juges et jurés, Harry Potter, bien qu’étonnamment fort en magie est un enfant qui a peur des adultes en général, il ne parlait au début qu’au professeur Snape, puis il a finit par s’habituer à nous. Si vous le changé d’environnement, rien de bon n’en sortira. -Le juge a déjà tranché sur ce point là cher professeur Mcgonagal, se permit d’ajouter Ombrage. -Je tenais juste à le préciser haut et fort devant vous tous. On vous aura prévenu des risques encourus. »
Quelques juges semblèrent réagir à cette remarque mais la plupart ne changèrent en rien leur attitude.
« Severus Snape est le seul homme à avoir été capable de parler avec le jeune Potter, commença Remus, c’est l’un des seuls adultes en qui Harry a totalement confiance. -De la part d’un loup-garou pour un mangemort cette affirmation n’a que très peu de poids. -Mme Ombrage, encore une remarque de ce genre dans mon tribunal et vous en serez exclue, claqua la voix tranchante du juge. -Severus Snape a été lavé de tous soupçons, quant à ma condition je ne vois pas en quoi je ne pourrais pas dire la vérité. -Ce débat n’a pas lieu d’être en ce moment, nous débattons du cas Potter. En ce qui concerne son placement, je le laisse pour le moment sous la surveillance du professeur Dumbledore en attendant le résultat des tests qu’il effectuera le plus rapidement possible à Ste mangouste. Je veux les résultats des tests avant un mois sur mon bureau. -Il en sera fait selon votre jugement, déclara Dumbledore. »
Severus n’avait pas décoléré de tout le trajet du retour, il n’arrivait pas à croire qu’il devait emmener Harry à Ste mangouste et les regarder lui faire des tests, c’était au-dessus de ses forces et il le savait. Comment annoncer à Harry qu’il devait faire des tests dans un hôpital ?
Lorsqu’il franchit le seuil de ses appartements il sentit plus qu’il ne vit, une petite masse brune lui sauter dessus. Par un reflex jusque là inconnu, Severus serra Harry dans ses bras et ne semblait pas vouloir le laisser partir au plus grand plaisir du gamin.
Ils passèrent le reste de la matinée à lire des potions et Severus expliqua la propriété de chaque ingrédient et le résultat de leur mélange au plus grand ravissement d’Harry. Ce dernier apprenait très vite, Severus ne répétait en général que deux ou trois fois les mêmes choses avant qu’Harry l’enregistre parfaitement. Il comprenait déjà les potions à un petit niveau de première année et Severus ne pouvait s’empêcher d’être fier de lui. Sirius de son côté écoutait toujours le début des cours que Severus donnait à Harry mais s’endormait lamentablement au bout de cinq minutes. La voix de Severus avait un effet apaisant sur lui et lorsqu’il s’endormait, il se sentait en sécurité grâce à cette voix. Il ne cherchait même plus à trouver des explications à son comportement, il ne résonnait plus, il préférait ne pas trop réfléchir, il tentait juste de survivre.
Pour la première fois depuis d’innombrables années un enfant assista à une cérémonie de répartition sans être en première année. Harry fut tout d’abord effrayé par le nombre d’enfants qui étaient rassemblés dans le hall et il décida de ne pas quitter les genoux de Severus qu’il s’était approprier sans demander l’avis de son propriétaire. Bien sûr le professeur de potion ne lui en tint pas une seule seconde rigueur et il l’encourageait même à supporter le regard de tous les enfants sur eux. Il faut dire que le plus craint de tous les professeurs avait sur ses genoux un gamin, c’était du jamais vu.
Bien vite tous les enfants eurent le regard tourné vers le Choixpeau qui c’était mis à chanter. Harry était émerveillé par ce vieux chapeau chanteur, il le trouvait très drôle. Lorsque la répartition eut lieu, il n’avait envie que d’une seule chose, enfiler à son tour le chapeau afin de savoir dans quelle maison il aurait pu aller, mais sa timidité l’empêcha de bouger des genoux de Severus. Pour rien au monde il n’aurait quitté son petit lieu de sécurité. Il c’était aperçu que les élèves levaient très peu les yeux vers le professeur de potion, ou alors juste pour quelques secondes. Ceux qui semblaient le plus à l’aise avec Severus étaient ceux qui possédaient les couleurs vertes et argent.
En ce moment même Draco lui manquait terriblement, tous les enfants semblaient se connaître et avoir des amis, même ceux qui avaient été debout en début de repas. Il se sentait bien seul sans son ami. Sans vraiment s’en apercevoir, il s’appuya contre le torse de Severus et commença à s’endormir.
Contrairement à ce qu’il croyait, ce ne fut pas Severus qui lui mit son pyjama et qui le coucha mais Remus, il n’avait pas bien compris pourquoi mais il était trop fatigué pour tenter de comprendre quoi que ce soit, il préféra se rendormir lorsque la lumière fut complètement éteinte.
Hélas pour Severus la réalité le rattrapa bien plus tôt que prévue. Il fut contacter deux semaines plus tard par Ste mangouste qui était enfin prêt à recevoir Harry afin que ce dernier puisse passer les tests requit par le tribunal. Pour l’occasion, tous les cours de potions furent suspendus au plus grand plaisir de la plupart des élèves de Poudlard. Harry quant à lui était dans un état très proche de l’hystérie, il ne voulait pas aller voir ces gens qui allaient lui faire des examens. Severus lui avait expliqué ce qui allait se passer mais cela ne changeait rien.
« Il suffit juste que tu leur montres ce que tu sais faire, un peu comme nos exercices quand on est tous les deux tu comprends ? -Tu seras là hein ? -Oui je resterais tout le temps avec toi ne t’inquiète pas. Ce ne sont pas de mauvaises personnes ils ne te feront rien. -Promis ? -Promis. Allez, il faut y aller, on va partir ensemble par la cheminée d’accord ? »
Le garçon ne se le fit pas dire deux fois, il sauta dans les bras réconfortant de Severus et ils filèrent ensemble à Ste mangouste. Le professeur Dumbledore les rejoignit à l’hôpital, il se doutait bien que tout ne serait pas aussi simple que prévu. Il savait qu’il ne s’était pas trompé lorsqu’il vit que Fudge et sa cour étaient présents.
En voyant le nombre de personnes présentes, Harry préféra cacher sa tête dans le cou de Severus et ferma les yeux. Severus pouvait sentir de pouvoir d’Harry qui crépitait autour d’eux. Il tenta de calmer Harry le maximum avant de devoir le laisser avec les médecins.
« Alors voici notre petit prodige, s’exclama joyeusement Fudge. -Je vous conseille de vous éloigner de lui, lâche glacialement Severus. -Ce n’est pas des manières de me parler, s’offusqua Fudge. -Monsieur Snape, pourriez-vous déposer le petit dans la salle d’examen, vous pourrez tous regarder à travers cette glace magique, mais aucun de vous n’est autorisé à entrer. -Comment ça, s’exclama Ombrage, Monsieur le ministre, l’homme le plus puissant du monde sorcier n’est pas autorisé à entrer ? -Non, j’ai reçu les ordres du juge et seul le médecin et Harry peuvent entrer dans cette salle. »
Severus se baissa afin de laisser Harry par terre mais ce dernier refusait de lâcher le professeur.
« Harry, écoute-moi bien, il faut que tu entres dans cette salle, quelques médecins vont venir te voir et te demander de faire des choses ? Il faut que tu fasses ce qu’ils te disent d’accord ? -Combien de temps ? -Pas très longtemps, après on retournera ensemble à Poudlard. -Pas longtemps, d’accord. »
Harry lâcha doucement le cou de Severus et regarda la porte Severus lui prit la main et l’emmena jusqu’à cette dernière. A ce moment quatre médicomages, trois hommes et une femme entrèrent dans le couloir et s’approchèrent d’Harry. D’instinct Harry se cacha derrière Severus, les trois hommes semblèrent réfléchir et la jeune femme tendit la main gentiment. Harry ne prit pas la main du médecin mais s’avança pour ouvrir lui-même la salle d’examen. Les quatre médecins entrèrent à la suite du petit garçon et la porte se referma. Severus s’avança vers la glace et regarda Harry s’asseoir. Il avait les sourcils légèrement froncés, et semblait se concentré sur un dialogue ou un problème intérieur. Severus souhaita que tout se passe bien.
« Harry, je m’appelle Cybèle, nous allons te demander juste de nous montrer un peu ce dont tu es capable de faire. -Montre nous n’importe quel sortilège que tu peux nous faire, demanda gentiment un autre médicomage. »
Harry était décidé à ne pas parler, il avait promis à Severus de faire ce qu’on lui disait mais il n’avait aucune idée de l’exercice qu’on lui demandait.
« Harry il va falloir que tu nous montres quelque chose ou que tu essais de nous parler. -Il ne comprend pas ce qu’on lui dit. -David je vous en pris, un peu de patience, il a vécu beaucoup de choses, laisse lui le temps de s’habituer. -Comme d’habitude tu penses être au-dessus de nous n’est-ce pas Cybèle. »
L’attitude des adultes ne rassura pas Harry qui commençait à avoir peur. Il n’avait jamais aimé quand les adultes haussaient le ton, en général cela voulait dire qu’il avait des problèmes, c’était toujours ainsi avec son oncle. La peur du petit garçon provoquait une montée de magie que Cybèle et le quatrième médicomage remarquèrent de suite.
« Calmez-vous, s’exclama Cybèle Nous agissons comme de vrais gamins, il ne s’agit pas de nous mais de Harry, alors concentrons-nous ! »
Cette exclamation sembla calmer les adultes mais terrifia encore plus le gamin. Une vague de souffle déferla sur les adultes les envoyant trois mètres plus loin. Malgré les indications du juge, Severus désobéit aux ordres et entra directement dans la salle d’examen.
« Harry, écoute moi, il faut absolument que tu te calmes, je suis là tout va bien. -Professeur Snape, votre présence n’est pas requise par le tribunal, vous devez sortir de cette salle, s’écria Fudge hors de lui. -Il ne sortira pas d’ici, expliqua doucement Cybèle -Merci. »
Severus s’installa juste à côté d’Harry et attendit que les quatre médicomages se remettent un peu de l’explosion de magie provoqué par le gamin.
« Heureusement que cette salle était vraiment bien isolée. -Cette manifestation n’est rien en comparaison de ce qu’Harry peut faire. -Il ne sait rien faire pour le moment, s’exclama David, nous n’avons jamais vu de magie contrôlée. -Uniquement parce qu’il ne comprend pas ce que vous lui demandez. Il a grandi chez les moldus, il ne sait pas ce que vous lui demandez. »
Cybèle comprit instantanément ce que le professeur tentait de faire passer comme message. Après avoir décroché sa carte de médicomage elle la tendit à Harry. Ce dernier s’en saisit après avoir consulté Severus du regard.
« J’aimerais que tu transformes cette carte en un objet différent et de taille équivalente. »
Harry acquiesça de la tête et regarda fixement la petite carte. Un instant plus tard la carte était devenue un joli petit stylo. Bien que ne sachant pas ce qu’était un stylo tous parurent complètement extasiés par la performance du gamin. L’engouement provoqué par sa magie fit un peu sourire Harry.
« Tu pourrais faire quelque chose de plus gros avec cet objet Harry s’il te plaît ? -Plus gros comment ? Demanda timidement le gamin. -Eh bien, fais-moi une boite grande comme ça, dit-elle en faisant un exemple avec ses mains. »
Harry se concentra sur les boites qu’il connaissait et opta pour un bocal de potion. A nouveau se fut l’ébahissement total de la part des médecins.
« Pour le bien des examens, j’aimerais que le professeur Snape sorte de cette salle. »
Severus, après un léger hochement de tête pour Harry, sortit de la pièce et referma la porte derrière lui. Il fut accueilli par un ministre très mécontent et une Ombrage hystérique. Il préféra les ignorer et continua d’observer Harry qui semblait à nouveau s’être refermé sur lui-même. Cybèle remarqua immédiatement le regard perdu du garçon qui regardait le professeur partir.
« Harry, tu pourrais retransformer ce bocal dans son état premier, tu sais ma carte de médecin. »
Ce dernier un peu perturbé par le départ de Severus tenta de se concentrer mais échoua lamentablement et le bocal explosa. Cybèle eut tout juste le temps de conjurer une bulle de sécurité autour du bocal avant qu’il n’explose.
« Merci Harry, tu peux aller rejoindre le professeur Snape, tu vas pouvoir retourner à Poudlard. »
Harry partit en courant et rejoignit Severus qui l’attendait juste derrière la porte. Faire face à tant de monde lavait perturbé et il ne souhaitait plus qu’une seule chose, rentrer dans sa chambre et se cacher sous sa couette. Lorsque Severus vit Fudge et sa clique foncer vers eux, il sut qu’il y allait avoir quelques problèmes.
« Vous ne pouvez pas emmener cet enfant à Poudlard, nous n’avons pas eu le temps d’attendre les résultats, tant que… -Monsieur le ministre, s’exclama Dumbledore, vous savez que les médicomages doivent d’abord débattre entre eux et cela peut prendre des jours, surtout pour un cas comme celui-là. -Le professeur Dumbledore a raison, déclara Cybèle, nous autorisons Harry à retourner à Poudlard sous la garde du professeur Snape. »
Sur ce, elle retourna dans la salle d’examen, ferma la porte et jeta un sort de silence sur cette dernière. Fudge allait ajouter quelque chose mais Harry l’en empêcha en transplannant directement devant les grandes portes de Poudlard.
« Harry, ce n’est pas correct de partir ainsi, dit Severus sur un ton qu’il tenta être sévère. -J’avais pas envie d’être encore là bas. -Nous allons attendre que Dumbledore nous rejoigne dans ce cas là. »
Ce ne fut qu’un bon quart d’heure plus tard que Dumbledore arriva, des étoiles plein les yeux.
« Si tu avais vu leur tête lorsque vous avez transplanné c’était à pleurer de rire. -On peut rentrer au château maintenant j’espère, dit Severus un sourire aux lèvres. -Je vous suis. »
Ils furent accueillis par un Remus assez anxieux et un chien assis devant la porte guettant le moindre mouvement provenant de l’extérieur.
« Alors comment ça s’est passé ? -Pas très bien, grogna Severus avant de s’enfoncer dans les donjons du château suivi par Harry. -Comment ça pas très bien ? -Je pense au contraire qu’on a gagné du temps, les médicomages n’ont pas l’air à la botte de Fudge, cela ne peut que nous aider. »
Remus hocha la tête et regarda Sirius qui ne semblait pas vraiment avoir bougé. Il avait remarqué depuis peu l’attitude bizarre de son ami mais il le mettait sur le fait que Pettigrow était toujours introuvable et qu’il ne pouvait pas se montrer tel qu’il était vraiment devant Harry, cependant il semblait y avoir encore autre chose.
« Sirius, dit Remus doucement en secouant le chien, Harry et Severus sont retournés dans l’appartement, tu ne veux pas les suivre ? »
Sirius hocha légèrement de la tête et s’en alla à pas lent vers les donjons. Remus fronça les sourcils et se promit de parler à son ami plus tard.
« On va être séparé n’est-ce pas ? Demanda timidement le petit garçon. -Je te promets de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que cela n’arrive pas Harry. Allez viens là, dit-il en ouvrant ses bras. Tout ira bien, je te le promets. Tu as fait quelque chose d’incroyable aujourd’hui tu sais, je pense que tu les as beaucoup impressionné. -Tu crois ? -J’en suis sûr, tu as transplanné d’un lieu à un autre. -Mais c’est possible ça, tu le fais souvent. -Mais moi je transplanne à partir d’endroit où il n’y a pas de puissante barrière magique. Ta peur Harry te permet de faire des choses dont rêve la plupart des sorciers tu sais. Autant de pouvoir peut être très dangereux pour toi, voir même mortel, c’est pour cela qu’il faut que tu apprennes absolument à contrôler tes émotions, même si c’est très difficile. -Et si j’ai pas envie de faire tout ça ? -Hélas sur ce point là tu n’as pas trop le choix parce que si tu ne peux pas te contrôler, tu mets tout le monde en danger. -Je suis vraiment un monstre alors ? Demanda-t-il les larmes aux yeux. »
Pendant un instant Severus ne sut pas quoi faire face à tant de détresse.
« Comment peux-tu penser une seule seconde ainsi ? Qui a pu te mettre de telles idées en tête ? Harry tu n’es pas un monstre, loin de là. Tu es le petit garçon le plus extraordinaire qui m’ait été donné d’avoir, crois-moi. Il ne faut plus jamais que tu parles ainsi parce que ce n’est pas vrai. -Vraiment ? -Oh oui vraiment, dit Severus en serrant Harry très fort contre lui. Qu’importe qui t’a dit cela, ce n’est pas vrai, il faut que tu effaces cela de ta mémoire. C’est la personne qui t’a dit ça qui est un monstre, d’accord ? -D’accord. »
Après l’hôpital Harry sembla bien moins ouvert aux autres, il semblait méfiant, seul Severus faisait exception. Harry resta silencieux tout au long du repas, il mangea même sans discuter tout ce que Severus lui mit dans son assiette. Bien sûr cela passa inaperçu pour tous les autres élèves qui mangeaient dans le plus grand bruit.
Au moment de mettre au lit Harry, Severus vit que la détresse du petit n’était pas encore passée et que cette nuit allait être difficile, il n’imaginait juste pas à quel point il avait raison.
OoOoOoOo
Quelques heures plus tôt, à Ste mangouste.
« Je ne vois pas pourquoi on ne peut pas le mettre dans une famille hors de Poudlard. -Cela me paraît tout de même évident, il possède de grands pouvoirs, vous l’avez tout de même bien remarqué. -Il est évident que Cybèle a raison, la preuve en est qu’il fait de la magie sans baguette et vous et moi savons que seuls les plus grands sorciers ont eu cette chance. -Je dirais même plus, il a transplanné avec le professeur Snape à partir de Ste mangouste, c’est tout de même impossible, enfin le croyait-on. -Cela prouve justement qu’il doit être pris en charge par l’hôpital, affirma le quatrième. -Vous rigolez j’espère, s’insurgea Cybèle, vous avez vu la magie qu’il possède, il pourrait très bien faire de gros dégât à l’hôpital. -Vous êtes à la solde de Dumbledore c’est cela ? -Ne racontez pas d’histoires abracadabrantes voulez-vous. Je suis une professionnelle qui sait reconnaître un danger quand elle le voit. Je crois vraiment que le professeur Snape est un atout pour le jeune Potter. Vous avez vu comme il a réussi à le calmer, si on place le jeune Potter sans lui, on est sûr de courir à la catastrophe. -Un enfant ne peut pas grandir dans une école. -Pourquoi pas ? Il sera entouré de beaucoup d’enfants et aura à sa disposition beaucoup d’aide de la part du staff de l’école, de plus il sera aussi à côté de Pomfresh qui nous le savons tous à une très grande renommée parmi les médicomages. -Pourquoi l’école serait plus sûre que l’hôpital ? Bien au contraire, elle regorge d’enfants mineurs qui sont là seulement pour apprendre. Potter serait un vrai danger pour eux. -Cela fait bien des mois qu’il y est et pourtant il ne s’est rien passé de grave. Je pense que le fait qu’il soit entouré des autres professeurs et des enfants doit sûrement le rassurer et c’est pour cela qu’il n’y a pas eu de gros incident. -Vous seriez prête à le tenter sur des suppositions ? -Je sais que la présence de Severus Snape est un atout pour le jeune garçon, je suis certaine qu’il n’y aura pas de problèmes tant qu’ils seront ensemble. -Cette situation ne pourra pas durer éternellement, le jeune Potter a besoin d’être élevé dans une famille comme tout enfant. -Pas tant qu’il ne se maîtrisera pas. -Qu’il en soit ainsi alors, s’écria le quatrième médecin, Potter reste à Poudlard jusqu’à ce qu’il maîtrise sa magie. Après cela le ministre aura le droit de placer l’enfant dans la famille de son choix. Cela me semble équitable non ? -Je propose aussi une limite de temps, je pense sinon que Snape serait capable de faire prolonger l’apprentissage indéfiniment. -Très bien, admit Cybèle à contre cœur, combien de temps proposez-vous ? -Pas plus d’un an. -C’est encore beaucoup trop, cela fait déjà des mois qu’ils travaillent ensemble, ne l’oublions pas. -On ne peut tout de même pas demander six mois, ce serait bien trop court, pour l’enfant, on lui demande tout de même d’apprendre à maîtriser parfaitement sa magie, chose que de nombreux septièmes années ne maîtrise pas tout à fait. -Je trouve que tu es bien gentille avec le professeur Snape, Cybèle. -Par Merlin, je suis juste réaliste, ce que vous ne semblez pas être. -Je suis d’accord avec Cybèle, un an me semble bien. -Votons, s’écria la quatrième.»
La proposition fut adoptée avec une limitation d’un an maximum et ce fut Cybèle qui signa la proposition au nom de tous les médicomages.
« Je vais déposer cette proposition au juge qui la fera appliquer comme il se doit. -Pour ma part, je rentre chez moi. »
Cybèle reste un petit moment à regarder cette proposition. Elle avait toujours admiré le professeur Snape, il avait été son professeur préféré et de bien loin le meilleur professeur de potion qu’elle ait eu. Il avait été engagé lorsqu’elle était entrée en cinquième année mais elle ne l’avait jamais oublié. Il avait été un responsable de maison fantastique, toujours présent quand elle avait eu besoin de lui, mais il avait toujours ce regard triste derrière ce masque de glace. Pour la première fois aujourd’hui elle avait vu une petite étincelle derrière son regard et elle avait compris que Potter et lui ne devait pas être séparé. Pourtant elle venait de signer le contraire et cela lui faisait mal. Et dire qu’elle avait eu un faible pour son professeur à l’époque, après tout ils n’avaient que six ans d’écart, mais elle avait été la seule, ses autres camarades le trouvaient trop glacial. Elle avait été la seule à voir au travers de son masque.
« Mlle Grates ? Les résultats sont déjà là ? Demanda curieusement la juge. -Oui madame, comme vous l’aviez demandez. Les médicomages ont signé une proposition après notre entretien avec le jeune Potter. -Voyons voir ça. »
Après quelques minutes, la juge releva la tête de la proposition et signa à son tour cette dernière. Après avoir dupliqué le document elle demanda deux hiboux afin d’envoyer à qui de droit cette décision.
« Si vous me le permettez j’aimerais remettre moi-même en main propre la décision au professeur Dumbledore. -Si vous me signez une décharge je n’y vois aucun inconvénient. »
Après avoir signé les documents requis, elle prit le parchemin et se dirigea vers les cheminées.
« Bonsoir Dumbledore. -Bonsoir, je suis heureux de voir que la décision n’a pas tardé à arriver. -Si vous me le permettez j’aimerais remettre moi-même en main propre cette décision au professeur Snape, c’est lui qui est directement concerné avec le jeune Potter. -Vous trouverez Severus dans ses appartements, je vais vous y conduire, par contre, je pense que le jeune Potter est déjà au lit. -Ce n’est pas grave. »
Dumbledore conduisit la jeune médicomage aux appartements du maître des potions et la laissa devant le portrait.
« Désolé de vous laissez ainsi mais j’ai hélas des obligations qui vont me tenir éveillé très tard, c’est pourquoi je dois y retourner. -Je vous en prie professeur Dumbledore, merci de m’avoir guidé ici. »
Après avoir tapé au portrait, Cybèle attendit. Ce ne fut pas Severus qui lui ouvrit mais un homme du même âge, brun, les yeux d’un marron clair, d’une intensité qu’elle n’avait encore jamais vue.
« Bonjour, je cherche le professeur Severus Snape. -Il est là, entrez je vous en prie. »
Cybèle entra et remarqua un gros chien endormit dans un panier et son professeur les yeux dans le vide, un verre à la main.
« Bonsoir professeur, désolé de vous déranger si tard mais… -Entrez Mlle Grates, je suis très étonné de vous voir ici, je croyais que les décisions des médicomages étaient envoyées par hiboux et non en main propre, encore moins directement à moi. -J’ai voulu vous apporter moi-même cette décision parce que vous étiez directement concerné. -Vous avez toujours été une excellente élève, ça ne m’étonne pas de vous que vous soyez déjà dans les meilleurs médicomages. -Merci beaucoup, je vous aie toujours beaucoup admiré. -Je ne savais pas qu’il y avait des élèves qui t’appréciaient Severus. -Je ne t’ai rien demandé Lupin. -Je me présente, puisque Severus ne le fait pas. Je m’appelle Remus Lupin et je suis professeur. -Oh, Cybèle Grates, je suis médicomage et je fais partie des médicomages qui ont fait passer les tests au jeune Potter ce matin même. -Faites moi voir ce que vous avez décidé. »
Cybèle donna le parchemin à Severus qui l’ouvrit anxieusement. Après quelques instants Severus lâcha le parchemin sur la table et s’enfonça dans son fauteuil.
« Alors ? Demanda anxieusement Remus. -Il a été décidé que le jeune Potter devait rester avec le professeur Snape jusqu’à une maîtrise parfaite de sa magie. -C’est génial, s’écria Remus soulagé. -Seulement les autres médicomages souhaitaient que le jeune Potter grandissent dans une vraie famille, et non dans une école sous la tutelle d’un professeur. Le professeur Snape dispose d’un an, après ce délai, le jeune Potter sera placé dans une famille dont le choix revient au ministre. -Vous ne pouvez pas faire ça, s’écria alors Severus. Vous n’avez pas le droit de me l’enlever. -A trois contre un je ne pouvais pas faire grand-chose. Vous croyez que je suis aveugle, j’ai bien vu comment ce gamin est avec vous et j’ai bien compris que c’était réciproque. -Vous n’étiez pas une Serpentard pour rien. -Je suis désolée. Vous avez un an pour trouver une solution capable de contrer cette proposition, je n’ai jamais douté de vous professeur et je sais que vous trouverez quelque chose. »
N’ayant plus vraiment rien à dire, Cybèle sortit de la pièce en saluant les deux hommes.
« On trouvera quelque chose Severus, je sais qu’on trouvera la solution. Profite d’Harry pour le moment et ne pense pas à cette échéance. Je vais aller me coucher, tu devrais faire de même. -Lupin quand j’aurais besoin de tes conseils je te sonnerais. -Bonne nuit à toi aussi Severus. »
OoOoOoOo
Sirius avait bien sûr entendu tout ce qu’avait dit la médicomage et il en était très peiné pour Snape. Ces deux êtres s’étaient enfin trouvés et pourtant ils allaient être séparés. Cela faisait déjà quelques heures que Severus était parti se coucher et comme d’habitude il ne dormait pas. Il faisait les cent pas dans l’appartement, espérant ainsi se fatiguer assez pour s’endormir sans faire de cauchemars. Il allait enfin tomber de fatigue quand il entendit quelqu’un gémir. Il s’avança doucement dans le couloir et entendit parfaitement des gémissements suivit de pleurs. Au moment où il allait entrer dans la chambre d’Harry, ce dernier se mit à se débattre violemment dans son sommeil et la porte se claqua d’un coup sec. Inquiet Sirius se transforma et essaya d’ouvrir la porte, cette dernière refusait de céder. Au bout d’un moment, après avoir tapé tout ce qu’il pouvait contre la porte, il entra précipitamment dans la chambre de Severus pour le réveiller.
Il mit quelques secondes à se repérer dans cette chambre dans laquelle il n’était jamais entré, il vit le lit mais au moment où il se dirigea vers ce dernier il se prit le pied dans une chaise qu’il n’avait pas vu.
Avant qu’il comprenne ce qu’il se passait Sirius se trouva sur le dos avec un Severus le plaquant au sol et une baguette sur la tempe.
« Black ? S’exclama Severus incrédule. -Harry…Harry. Va voir Harry ça ne va pas du tout. »
Sans chercher à comprendre, Severus se précipita vers la chambre du petit et tomba sur une porte refusant de s’ouvrir. D’un coup de baguette il l’ouvrit sans trop de difficulté et découvrit la raison du trouble de Black.
Harry se débattait contre ses draps et pleurait en même temps. Severus le secoua doucement, ce qui sembla accélérer la crise du petit.
« Harry c’est moi, c’est Severus, il faut que tu te réveilles. -Prends-le dans tes bras et parle-lui, dit doucement Sirius qui se trouvait à la porte. »
Sans réfléchir, Severus prit Harry dans ses bras, malgré le fait que ce dernier se débattait comme un petit diable et chercha ce qu’il pouvait lui dire.
« Il faut qu’il entende ta voix. -Je réfléchis à ce que je peux lui dire, tu me déconcentres. -Raconte-lui une recette de potion. »
Severus fit exactement ce qui lui dit Black et à son plus grand soulagement cela sembla marcher parfaitement bien, puisque quelques minutes plus tard Harry ouvrait les yeux.
« Tu as fait un cauchemar. -Je veux pas partir. -Tu ne partiras pas, ne t’inquiète pas. N’y pense plus pour le moment Harry. Tu restes avec moi. Il faut maintenant que tu dormes. -Je peux dormir avec toi s’il te plaît ? J’ai peur tout seul. -D’accord. »
Severus prit Harry dans ses bras et l’installa confortablement dans son lit. Il attendit qu’Harry soit endormit pour réfléchir à ce qu’il venait de voir, et surtout de ressentir. Il n’était pas prêt d’oublier l’état dans lequel se trouvait Black.
Lorsque Black avait réapparu, il avait été persuadé qu’il lui faudrait juste quelques semaines pour redevenir ce qu’il avait toujours été, l’homme qu’il haïssait le plus au monde. Pourtant il ne l’avait pas reconnu ce soir, il avait des cernes violettes, il était toujours aussi maigre voir plus et il avait perdu cet éclat dans ses yeux. Comme si finalement il n’avait jamais quitté Azkaban. Pourquoi n’avait-il rien vu ? Harry lui avait bien dit que son chien était trop calme mais connaissant Black il ne c’était pas inquiété, enfin pour être honnête il n’y avait même pas fait attention.
En plus d’Harry, il devait maintenant faire attention à Black, sinon ce dernier allait s’enfoncer dans une grosse dépression, si ce n’était pas déjà fait. Au moment où le sommeil semblait enfin vouloir le prendre, il entendit de légers gémissements. Pensant que c’était Harry il serra ce dernier contre lui mais très vite il se rendit compte qu’il c’était trompé. Se levant tout doucement afin de ne pas réveiller le petit garçon, il alla dans la direction du bruit, sachant maintenant qui en était responsable. Il vit alors un chien prit dans un cauchemar qui semblait le perturber grandement. Il n’eut pas le temps d’aller le réveiller puisque ce dernier sursauta violemment et se réveilla. Il bondit d’un coup et se mit à marcher frénétiquement autour du canapé sans s’apercevoir que quelqu’un l’avait entendu.
Severus se retira doucement dans sa chambre. Le sommeil complètement envolé, il savait qu’il n’arriverait plus à dormir cette nuit.
OoOoOoOo
Le lendemain, Severus alla directement à l’infirmerie et expliqua ce qu’il c’était passé cette nuit pour Harry mais garda sous silence ce qu’il venait de découvrir sur Sirius, cette dernière information méritait une investigation de sa part.
« Tu devrais lui mettre une faible potion calmante tous les soirs dans son jus de citrouille. -C’est déjà ce que je comptais faire. -Alors pourquoi venir me voir. -Pour vous tenir informé rien de plus. Qu’existe-t-il contre les cauchemars ? -Aucunes potions ni aucun sortilèges ne peuvent guérir les cauchemars. Seulement en parler aide beaucoup. Il faut que vous parliez avec Harry, c’est la seule façon. -J’essaierais. »
Il revint dans sa chambre, attendant avec impatience qu’Harry se réveille. Il remarqua tout de suite que Black était absent, sûrement entrain de roder dans les recoins du château. Il n’avait pas envie de réfléchir à Black, enfin pas tout de suite, parce qu’à chaque fois qu’il se penchait sur le sujet il ne se reconnaissait plus et cela lui faisait un peu peur.
« Severus ? -Je suis là, tout va bien ne t’inquiète pas. Il faut que tu me parles de tes cauchemars Harry sinon ils vont te faire peur encore. -Mais je veux rien dire parce que…parce que j’ai peur. -Si c’est à propos de ton ancienne famille Harry, je t’ai déjà dit que jamais tu n’y retournerais. Ton oncle ne te fera plus jamais de mal. -Tu sais ? -J’ai rencontré ton oncle lorsqu’on était à ta recherche Harry. Tu sais que je peux lire dans la tête des gens et j’ai vu ce qu’il t’a fait. Il n’avait pas le droit Harry, tu entends, il n’avait pas le droit de te faire tout ce qu’il t’a fait. -Jamais je ne le reverrais alors ? -Oh non, jamais, jamais crois moi, personne ne te laissera y retourner. Mais il faut que tu me parles de tes cauchemars. -D’accord. Je le vois toujours tu sais, mon oncle, il est toujours dans mes cauchemars. J’ai toujours fait ce qu’il demandait mais c’est jamais bien. Tu sais, il déteste la magie et moi j’en fais toujours sans faire exprès et même quand c’est pas ma faute. -Je comprends Harry, continue. -Tu sais c’est Dudley qui faisait toutes les bêtises mais c’était toujours ma faute parce que je suis un monstre parce que je sais faire de la magie. -Je t’ai déjà dit de ne jamais penser ainsi Harry, c’était ton oncle le monstre et toi tu es un vrai petit ange. Allez viens, on va prendre un bon petit déjeuner et on va pouvoir aller en classe. -Je peux toujours venir avec toi hein ? -Mais oui, comme d’habitude. »
Depuis le début de l’année scolaire, Harry avait pris l’habitude de venir assister aux cours de Severus et certains cours de Remus. Les élèves étaient maintenant habitués à sa présence muette puisqu’il était rare qu’il parle à qui que ce soit. Harry prenait des notes, enfin pendant la première partie du cours parce qu’il n’arrivait pas à écrire aussi rapidement que les autres élèves, les cours de Remus étaient intéressant mais il n’avait pas le droit de faire de pratique puisqu’il s’entraînait avec Severus quand ce dernier n’avait pas de cours, alors qu’avec Severus il avait le droit de faire des potions. Bien sûr il ne pouvait assister qu’aux cours des premières et deuxièmes années, les années supérieures lui étaient interdites au plus grand déplaisir du garçon. Il répondait souvent aux questions avec les premières années et se contentait d’apprendre tout ce qu’il pouvait avec les deuxièmes années.
Lors du petit déjeuner, Harry ne décrocha pas un mot malgré les quelques tentatives de Remus. Severus quant à lui cherchait Black des yeux sans jamais le trouver, pourquoi n’avait-il pas remarqué que le chien ne venait pas à certains repas ? Lui qui pensait pouvoir tout remarquer, il c’était trompé lourdement. Que lui réservait encore cette journée comme surprise ?
Ce ne fut qu’en fin d’après midi, lorsque Harry était sous la garde de Remus pour apprendre un peu plus sur l’histoire du monde sorcier que Severus découvrit sa nouvelle surprise de la journée. Cette surprise était grande, plus grande que lui, blonde, des yeux bleus très intenses et une canne redoutable. Lucius Malfoy en personne venait le voir en pleine semaine en fin de journée, voilà qui était exceptionnel et surtout très inquiétant.
« Lucius, que me vaux l’honneur de ta visite ? -Très Serpentard Severus, tu as toujours été le meilleur en matière de félonie et de perfidie ! -Peux-tu éclairer mes lanternes parce que je ne vois pas vraiment de quoi tu parles. -Tu aurais pu m’en parler au moins le mois dernier, tu sais que je n’aurais rien dit. Tu aurais pu avoir confiance en moi tout de même ! Je parle de Potter bien sûr ! Le mettre sous ton aile pour mieux le tourner de notre côté, je n’arrive pas à croire que tu ais pu réussir ainsi. Même moi je n’arrive toujours pas à le croire ! Il serait très intéressant que Draco et Potter soit amis, histoire de l’avoir vraiment de notre côté. -Où veux-tu en venir ? -Je te propose de faire l’éducation du jeune Potter. -Et tu crois vraiment que Dumbledore va autoriser Potter à quitter l’enceinte du château ? -Il faut que Draco soit ami avec Potter, lorsque le seigneur des Ténèbres sera de retour, Potter sera dans notre camp, tu imagines un peu tout ce qu’on aura pour nous ? -Et comment veux-tu que je procède ? -Essaie de convaincre Dumbledore qu’il faut un ami à Potter et que Draco est de loin le meilleur candidat. Quant à leur éducation j’emplois déjà de nombreux tuteurs, Potter pourra assister avec Draco aux cours. -J’arriverais peut-être à convaincre Dumbledore mais seulement si tu autorises à ce que ces cours aient lieu à Poudlard. -Si j’accepte, tu penses pouvoir arriver à convaincre le vieux fou ? -Je peux faire avaler ce que je veux au vieux fou mais ça va être difficile, Draco ne connait pas Potter et l’inverse est vrai. Dumbledore va forcément vouloir des enfants dont les familles lui ont toujours été fidèles, les Wesley par exemple. -Seulement les Wesley n’ont pas de tuteurs, tandis que moi je peux faire l’éducation du jeune Potter, fais le réfléchir sur cela. -J’y veillerais, je te contact par hiboux afin de te faire connaitre la nouvelle. -J’attends de tes nouvelles avec impatience. »
Lorsque Lucius fut sortit de ses appartements Severus se permit de souffler. Il ne c’était décidément pas attendu du tout à cette réaction de la part de son vieil ami. Premièrement il l’avait attendu bien avant et deuxièmement il c’était attendu à être parmi le rang des traitres. D’un côté il était ravi de la tournure des évènements parce que cela signifiait qu’Harry allait pouvoir revoir son ami et qu’en plus il aurait un précepteur, sauf en ce qui concernait les potions, il souhaitait tout de même participer à la vie d’Harry et de son filleul.
Il ne fallut pas grand-chose pour convaincre le directeur, ce dernier était d’ailleurs enchanté par l’initiative de Malfoy.
« Harry va pouvoir voir son ami tous les jours, je pense vraiment qu’il avait besoin d’un ami et seul Draco semble pouvoir lui remonter le moral. Donnez mon accord à Mr Malfoy et demandez à ce que ces cours commencent dès que possible. -Très bien professeur, je vais le prévenir immédiatement. -Il y a réunion ce soir, il faudra laisser Sirius avec Harry parce que j’ai besoin de vous et de Remus. -Très bien, même heure je suppose ? -Comme d’habitude. »
Après avoir écrit à Lucius, Severus alla directement chez Lupin afin d’annoncer la bonne nouvelle à Harry.
« Alors as-tu un bon élève Lupin ? -Toujours très attentif mais ce n’est pas pareil, il refuse de parler à nouveau Severus je suis très inquiet, j’ai peur qu’il se referme complètement. -J’espère avoir une bonne nouvelle qui va permettre une amélioration. -Laquelle ? -Je veux d’abord lui annoncer. »
Severus pénétra dans la salle de classe et fut accueilli par un grand sourire de la part d’Harry.
« J’ai une bonne nouvelle pour toi Harry. J’ai trouvé quelqu’un qui va pouvoir rester toute la journée avec toi et qui va t’enseigner tout ce qu’un petit garçon doit savoir sur notre monde et sur notre culture. -Je ne resterais plus du tout avec toi ? -Oh si ne t’inquiète pas mais comme ça tu auras un professeur juste pour toi et quelqu’un d’autre. -Qui ça ? -Draco. -Oh pour de vrai ? Draco va venir vivre avec moi ? -Pas vraiment mais il va rester toute la journée avec toi sauf le week-end bien sûr mais cela n’est pas très grave, tu vas pouvoir rester très souvent avec ton ami. -C’est super, s’écria alors le garçon »
Cependant, pendant le dîner, Harry ne décrocha pas un mot ce qui ne rassura pas Severus. Il avait pensé qu’avec l’arrivée très prochaine de Draco, Harry se remettrait à parler aux autres mais apparemment il fallait lui laisser beaucoup plus de temps. L’hôpital l’avait tout de même bien tourmenté. Il lui fut très facile de glisser un peu de potion calmante dans son jus de citrouille et de le lui faire boire. Il espérait que la nuit d’Harry ne serait pas trop agitée. Comme prévue la réunion eut lieu en début de nuit afin que tous puissent être présents. Exceptionnellement Severus avait autorisé Harry à s’endormir dans son lit et Black avait le devoir de veiller sur Harry, il pouvait donc entrer dans ce lieu interdit entre tous pour lui.
« Tu peux entrer dans ma chambre si et seulement si Harry a besoin de toi, tu ne vas pas fouiller dans ma chambre c’est bien compris ? »
Sirius acquiesça de la tête et Severus partit pour la réunion qui s’annonçait ennuyante au possible.
Lorsqu’il arriva au lieu du rendez-vous il fut étonné de constater qu’il était le dernier arrivé et, grande surprise, les Wesley étaient présents, chose incroyable.
« Alors quels sont les résultats de Ste mangouste ? Demanda Arthur. -Eh bien pour le moment le jeune Harry est confié à la garde de Severus Snape jusqu’à ce que l’enfant maîtrise sa magie. -En voilà une bonne nouvelle, cracha Fol-œil. -Cependant, continua Dumbledore, il y a une limitation d’un an, après ce laps de temps, Harry sera confié à une famille choisie par le ministre. -Oh le pauvre, sanglota Mme Wesley. »
Severus leva les yeux au ciel devant le cinéma que donnait cette femme, après tout elle ne connaissait même pas Harry comment pouvait-elle pleurer pour lui. Il n’écouta qu’à moitié la réunion, son esprit était totalement focalisé sur le problème Black. Bien qu’il ne veuille pas l’admettre, Black l’avait profondément choqué la nuit dernière et il n’arrivait plus à enlever son visage terrifié de sa tête.
‘’’Qu’est-ce que tu m’as fait Black pour que toute ma concentration soit focalisée sur toi ?’’’
Lorsque la conversation revint à nouveau sur Pettigrow Severus tenta de suivre à nouveau le fil de la conversation.
« Vous voulez dire que Pettigrow vit surement dans un lieu magique ? -Cela fait déjà de nombreuses réunions qu’on en parle, s’exclama Maugrey. -Désolé, je sais que notre absence a duré longtemps mais nous avions d’autres obligations, se défendit Molly. -Et vous êtes dans votre bon droit mais il est vrai qu’on en a parlé déjà longuement. Le ministère a été entièrement fouillé mais il en a été chassé par dératisation. -Vous voulez dire qu’il peut se transformer en rat ? Demanda anxieusement Molly. -Vous n’êtes pas du tout au courant de l’histoire de l’innocence de Sirius Black ? »
Severus posa sa tête sur le dossier de la chaise, la réunion n’était définitivement pas terminée, cela faisait donc si longtemps que les Wesley n’avaient pas été présents ? ! Après de longues minutes de conversation et une pâleur de plus en plus marqué chez les Wesley le récit prit enfin fin.
« Pour résumer, déclara Arthur tout tremblant, vous voulez dire que le traitre des Potter se cache quelque part sous la forme d’un rat ne possédant que trois doigts à une patte. -Bien Wesley vous venez de résumer en quelques secondes ce qu’on vous explique depuis maintenant une demi-heure. -Oh par merlin, s’exclama une Molly qui fondait en larme. -Que se passe-t-il demanda Dumbledore ? »
Arthur Wesley se leva brusquement de son siège, faisant sursauter une bonne moitié de l’ordre, et frappa la table violement avec son poing.
« Je sais où se trouve Pettigrow. »
A suivre… |