"Où est Harry ? Demanda Sirius un léger accent de panique dans la voix. -Il a disparu, dit Ève des sanglots dans la voix."
Chapitre 21 : Seconde retrouvaille
« Comment ça, il a disparu ?! Je croyais qu’il était sous votre responsabilité, s’exclama Severus d’un ton acide. -On n’a pas de reproches à recevoir de vous, cracha Steve. Tout allait bien jusqu’à ce qu’il apprenne que vous veniez le chercher, je suppose qu’il n’avait pas envie de vous revoir. »
Severus empêcha à grande peine Sirius de sauter à la gorge de cette espèce de microbe, ce serait dommage finalement que Sirius finisse à Azkaban pour un crime qu’il aurait vraiment commis cette fois.
« Sachez que je ne vous permets pas de nous parler ainsi, expliquez-nous plutôt ce qu’il s’est réellement passé, je ne crois pas qu’Harry puisse disparaître sans bonnes raisons. -Vous oseriez traiter mon mari de menteur ? S’exclama Ève à travers ses larmes qui s’étaient remises à couler. -Non madame jamais je n’aurais osé une telle insinuation, répliqua Severus sur un ton ironique. J’attends toujours vos explications. -On parlait dans le salon quand il a surgi de sa chambre et pour la première fois il s’est mis à nous parler, il était en colère. Il est reparti dans sa chambre peu après. -Vous me fatiguez, marmonna Severus tout en se massant légèrement les tempes. Osez au moins nous raconter ce que vous disiez pour mettre Harry en colère parce que je suis sûr que cette conversation était la cause de sa colère. -On a parlé du procès c’est tout, mentit Steve. »
Severus soupira, ces deux personnes commençaient sérieusement à entamer sa patience, il s’en voulait presque d’avoir retenu Sirius.
« Sachez que cela sera rapporté au ministère et je ne pense pas que Fudge avait besoin de plus de mauvaise publicité, dit Severus, un sourire mauvais collé au visage. »
Sur ce, il prit une poignée de poudre et repartit à Poudlard, suivi par un Sirius très inquiet.
« Qu’est-ce qu’on va faire s’écria Sirius. -On va le chercher bien évidemment, on va se séparer, je vais aller voir le fameux centre de survie et Isabelle, toi tu te charges des endroits que vous aviez faits ensemble. -D’accord, on prévient Dumbledore ? -Je m’en charge, répliqua Severus, file tu as plus d’endroits à faire que moi. »
Sirius fit un léger baiser sur les lèvres de Severus avant de partir. Severus ne put retenir un léger sourire microscopique avant de se mettre à la recherche de Dumbledore. Vu qu’ils étaient arrivés par son bureau, le directeur ne devrait pas trop tarder, il avait cette sale habitude de savoir quand il y avait quelqu’un dans son bureau. Sans hasard, quelques minutes plus tard Dumbledore arriva dans le bureau avec une mine soucieuse.
« J’en déduis que nous avons un problème ? -Harry s’est enfui de chez les Brinston, je savais qu’on ne pouvait pas faire confiance à des personnes soutenant Fudge. -Du calme Severus, vous savez que nous allons le retrouver. -Je vous rappelle combien de temps cela nous a pris la dernière fois ? Je vais voir du côté moldus, je me demandais si certains des membres de l’Ordre pouvaient regarder du côté sorcier. -Bien sûr, je vais faire venir Alastor, il saura mettre quelques Aurors à disposition. La crédibilité de Fudge risque d’en pâtir, je le crains, marmonna Dumbledore en se caressant la barbe. -Je n’en ai rien à faire de la crédibilité de Fudge. »
Severus se retrouva au chaudron baveur et se mit en quête des lieux qu’il avait visités plus d’un an auparavant. Il retrouva facilement le centre de survie, mais il ne s’agissait pas de la même jeune fille derrière le comptoir.
« Bonjour, demanda-t-elle les sourcils légèrement froncés, je peux vous aider ? -Je recherche un garçon de 8 ans, assez petit pour son âge, les cheveux noirs décoiffés et des yeux verts. Il aurait pu passer hier soir ou ce matin. -Je suis désolée monsieur je n’ai pas vu d’enfants entre hier et ce matin, mais sachez que nous signalons tous les enfants à la police, peut-être trouverez-vous quelqu’un au commissariat qui pourrait vous aider. -Non j’en doute, mais merci quand même. »
Severus gardait un visage neutre, il ne voulait pas qu’on sache qu’il était réellement inquiet à propos d’Harry, une fois cette histoire terminée, il irait étriper ces deux abrutis à la solde de Fudge, qu’est qu’ils avaient bien pu dire pour mettre Harry en colère ? Sûrement des atrocités à son sujet ce qui expliquerait la réaction du garçon. Plongé dans ses réflexions il ne s’était pas aperçut qu’il était arrivé à destination et bouscula une vieille dame.
« Désolée Madame, mais…Isabelle ? -Oui c’est bien moi, répliqua cette dernière, vous sembliez perdu dans vos pensées. -Harry ne serait pas passé vous voir hier soir ou ce matin ? -Non, pourquoi ? Il a des ennuis ? Il s’est encore échappé ? Qu’est-ce que vous lui avez fait pour qu’il parte ? -Je dois y aller, désolé et merci d’avoir répondu. »
Severus continua ses recherches en passant par la place qu’Harry aimant beaucoup ainsi que les autres endroits qu’il avait déjà visités, mais il n’eut aucune chance de son côté. Il espérait que Sirius, lui, en ait eu un peu plus.
Sirius était très inquiet, leur petite maison en ruine n’existait plus, à la place se trouvait un grand bâtiment en construction, pour le moment on ne voyait que les fondations, mais ce fut suffisant à Sirius pour deviner qu’Harry n’était pas dans les parages. Il alla jusqu’au marché où il avait trouvé Harry la toute première fois, mais là encore le petit garçon n’y était pas. Il continua et alla jusqu’au muséum d’histoire naturelle, une fois Harry lui avait dit que cet endroit était fabuleux et qu’il aimerait beaucoup y retourner, mais après deux heures pendant lesquelles il avait tourné dans toutes les salles possibles, il se résigna à chercher ailleurs. À la fin de la journée, il était épuisé et souhaitait que Severus ait eu plus de chance que lui. Il alla au chaudron baveur et se retrouva dans le bureau de Dumbledore. Apparemment, il y avait une réunion puisque de nombreuses personnes étaient présentes.
« Alors ? Demanda un Severus sorti de nulle part. -Non désolé, j’ai fait tous les coins que je connaissais et tous ceux où il est allé avec Draco, mais je ne l’ai pas trouvé. »
Sirius posa sa tête contre la poitrine de Severus qui l’entoura de ses bras par réflexe.
« Je suppose que personne ne l’a trouvé si tu m’as posé la question. -Non, quelques Aurors ont quadrillé les endroits sorciers de Londres ainsi qu’une fouille complète de Pré-au-Lard et personne ne l’avait vu. Je pense que la gazette ne va pas être tendre avec Fudge, il risque sa place de ministre, trop de fautes ont été commises à l’encontre d’Harry, et je jure que je ferais tout pour le faire tomber. -Rentrez dans votre nouvelle maison, dit gentiment Dumbledore, il fait nuit depuis plus d’une heure et vous êtes fatigués. -Je ne veux pas aller dans notre maison si nous n’avons pas Harry avec nous, répliqua Sirius. -Alors, allons dans mes appartements d’accord ? »
Sirius acquiesça et suivit docilement le maître des potions, trop fatigué pour demander qui étaient les autres personnes présentes dans le bureau directorial. Ce ne fut que lorsqu’ils arrivèrent dans l’appartement du Serpentard que Sirius s’autorisa à laisser couler les larmes qu’il retenait depuis le début de la journée.
« Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que tout soit si compliqué pour nous et pour lui ? Est-ce qu’il a assez à manger dehors ? Est-ce qu’il a un endroit chaud pour dormir ? Je m’inquiète tellement pour lui… -Moi aussi Sirius, moi aussi, dit Severus en le prenant dans ses bras. Je te promets que nous allons le retrouver et une fois que ce sera fait plus personne ne pourra nous l’enlever. -Retrouver qui ? S’exclama timidement une petite voix à l’entrée du salon. »
Il y eut comme un moment de flottement, Sirius se détacha de Severus et le regarda bizarrement, comme pour être sûr de ne pas avoir rêvé. Severus quand à lui c’était dit pendant une fraction de seconde qu’il se mettait à entendre des voix avant de tourner son regard noir vers la petite forme à l’entrée du salon. Une petite forme qui ressemblait étrangement à celui qu’ils avaient recherché pendant toute la journée.
« Harry ? Demanda doucement Sirius afin d’être sûr de ne pas halluciner. »
Harry sortit de l’ombre, il tenait fermement dans ses bras son livre de potion. Ses yeux étaient rouges et deux sillons de larmes étaient visibles sur ses joues.
« Harry, c’est bien toi, s’écria Sirius. -Oui, marmonna Harry, ne sachant pas comment réagir. -Mais c’est toi qu’on cherche depuis ce matin, s’écria-t-il en prenant le petit garçon dans les bras. Je n’arrive pas à croire que tu étais ici, je suis tellement heureux. »
Revenu de sa surprise, Severus se précipita sur Harry à son tour.
« Tu nous as tellement manqué Harry ! -Pour de vrai ? Demanda-t-il d’une toute petite voix. -Oh oui Harry, on n’avait pas le droit de venir te voir, mais maintenant tout est terminé, tu vas pouvoir vivre avec nous pour toujours et personne ne pourra jamais nous séparer. -Comme une vraie famille ? -Oui Harry, comme dans une vraie famille. -Sauf que j’aurais deux papas alors ? -Exactement, dit Severus en ébouriffant un peu plus la chevelure désordonnée du petit garçon. »
Ils passèrent toute la soirée à rattraper le temps perdu et Sirius expliqua à Harry qu’ils allaient tous vivre dans une grande maison, pas très loin de chez Draco, ce qui enchanta encore plus Harry. Severus était tout de même allé prévenir Dumbledore qu’Harry était dans ses appartements, ce qui provoqua une réelle surprise de la part du directeur. En fin de soirée, Harry sembla hésitant, ce que remarqua immédiatement Severus.
« Que se passe-t-il Harry ? Tu sais que tu peux tout nous dire ? -Steve a dit des choses méchantes sur vous… -Et tu voulais savoir si c’était vrai ? »
Le petit garçon hocha la tête.
« Qu’est-ce qu’il t’a dit exactement ? Demanda Sirius. -Que vous étiez des meurtriers. »
Severus s’empêcha de jurer, mais Sirius lui ne se retint pas
«Écoute moi Harry, nous allons te raconter notre histoire d’accord ? Comme ça tu sauras tout et ce sera à toi de décider ! Déclara Severus, une légère inquiétude dans la voix. »
Comprenant l’angoisse de son aimé, Sirius commença son récit.
« Tu sais ton père, Remus, Peter et moi étions des amis à l’époque de Poudlard… »
Le récit de Sirius dura une bonne demi-heure, voulant qu’Harry comprenne bien, Sirius expliquait tout et le plus lentement possible. Une fois le récit terminé, Harry en avait les larmes aux yeux.
« Alors, tu as été en prison pour rien du tout ? -Si Harry, j’ai trahi… -Il a raison Sirius, tu es allé en prison pour rien, arrête de te blâmer pour ce qui s’est passé, tu ne pouvais pas deviner ce qui allait se passer. -Peut-être finit-il par admettre. -C’est toujours mieux que rien, répliqua Severus, un petit sourire aux lèvres. -Et toi Severus ? C’est quoi ton histoire ? -La mienne Harry n’est pas très joyeuse, et j’ai fait des choses que je regrette aujourd’hui. Avant de m’emmêler les chaudrons, autant tout te raconter depuis le début. Ma mère s’appelle Prince, elle faisait partie d’une grande famille de Sang pur, mais elle est tombée amoureuse d’un moldu… »
Le récit de Severus fut plus rapide, d’une part parce que Severus n’aimait pas s’attarder sur les actions qu’il avait faites, dans le passé et d’autre part parce qu’il était déjà tard et que Harry avait besoin de sommeil. Cependant, le petit bonhomme tint bon jusqu’au bout du récit.
« Mais maintenant, tu n’es plus avec le méchant sorcier n’est-ce pas ? Demanda Harry inquiet. -Non Harry, quand j’ai appris ce qu’il avait fait à ta mère j’ai décidé de lui tourner le dos, déjà un peu avant j’apportais des informations aux gentils sorciers parce que je ne supportais plus ce que je faisais. -Dans ce cas, tout va bien, dit Harry en sautant dans les bras de Severus, c’est le plus important. Dis Severus, est-ce que tu m’aimes ? -Bien sûr Harry. -Comme si j’étais ton fils ? -Oui, pareil. -Alors, j’ai vraiment deux papas, rigola-t-il. Dis Sirius, est-ce tu aimes Severus ? -Oui moi aussi je t’aime, répliqua Sirius avant qu’Harry termine sa phrase. Euh…oui j’aime aussi Severus. -De la même façon ? Demanda Harry cherchant à comprendre. -Non Harry, je t’aime comme si tu étais mon fils, mais j’aime Severus, comme ton père aimait ta mère. »
Harry embrassa ses deux papas et fila dans sa chambre le sourire aux lèvres.
« Perspicace pour un gamin de huit ans, répliqua Sirius un sourire rêveur tout en regardant Severus dans les yeux. -Et que dirais-tu d’ailler faire pareil ? Allons-nous coucher. »
Sirius suivit docilement Severus, trop fatigué pour remarquer le sourire calculateur du Serpentard. Une fois habillés pour la nuit, les deux hommes se couchèrent. Au bout de quelques minutes Sirius sentit les mains de Severus se balader allègrement dans son dos, elles lui faisaient un bien fou, jusqu’au ce que l’une d’entre elles aille caresser son royal fessier. Troublé, Sirius se retourna pour faire face à deux onyx noirs remplis de désir.
« Severus ? Demanda doucement Sirius. -J’ai placé un sort d’insonorisation mon cher petit griffon, ce soir je compte bien t’arracher quelques cris. »
Cette phrase avait été dîtes sur un ton caressant qui fit réagir Sirius bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Avant qu’il approfondisse un peu trop ses réflexions, il sentit une paire de lèvres exigeantes se poser sur son cou et cela acheva de le faire basculer dans un monde de plaisir. Severus tint parole et fit crier son petit griffon de nombreuses fois durant la nuit pour le plus grand plaisir de ses oreilles. Il eut une petite pensée compatissante pour son petit griffon qui allait avoir un peu de mal à s’asseoir le lendemain.
OoOoOoOoO
C’était déjà le troisième de la journée et Cybèle n’en pouvait plus, ses patients étaient tous plus fatigants les uns que les autres. À croire qu’ils s’étaient tous donné le mot… Déjà qu’elle détestait quand elle était de corvée de consultation, mais si en plus ses patients se liguaient ainsi contre elle, elle ne tiendrait définitivement pas la journée.
On aurait pu croire que maintenant qu’Harry avait été retrouvé, tout allait rentrer dans l’ordre, alors pourquoi se sentait-elle si impatiente, si mal à l’aise. Elle avait tout pour être heureuse et pourtant elle n’était qu’une boule de nerf. Même Remus l’énervait parfois, autant il pouvait être passionné quand ils passaient au plan physique de leur relation, autant il était exaspérant de gentillesse quand ils ne faisaient que parler.
À peine eut-elle le temps de prendre un verre d’eau que son quatrième patient entra. Cybèle retint tout juste une remarque acerbe sur le fait de frapper avant d’entrer, mais préféra respirer profondément.
« Bonjour, dit-elle avec un faux sourire plaqué sur son visage. -Bon jour…bon jour c’est vite dit quand même… »
Cybèle respira très profondément et garda son sourire bien plaqué sur son visage.
‘’’Encore un avec qui je vais m’amuser… ’’’
« Alors, qu’est-ce qui vous arrive ? -Tout et rien à la fois. »
‘’’Eh bah ça commence bien… ’’’
« Si vous voulez que je vous aide, il va falloir me dire ce qui se passe exactement ! -Je pense que je vais mourir voilà ce qui se passe. J’ai toujours mal à la tête, ça en devient insupportable et j’ai beau prendre quantité de potion, rien n’y fait. -Quel médicomage avez-vous consulté pour cela ? -Aucun, je n’y vais pas pour rien. -Quelles potions avez-vous prises dans ce cas là ? -Une potion anti-maux. -Une potion anti-maux ? Demanda Cybèle septique. Je n’ai jamais entendu parler d’une telle potion. -J’ai trouvé la recette dans un de mes livres. »
‘’’Si Severus Snape avait entendu le mot recette pour qualifier la préparation d’une potion cette patiente ne serait plus de ce monde j’en ai bien peur… ’’’
« Est-ce que vous avez les ingrédients et la marche à suivre pour la préparation de cette potion ? -Euh, non je ne l’ai pas prise avec moi, vous croyez que c’est pour ça que j’ai aussi mal ? -Je sais que c’est surement pour cela que vous avez toujours mal. Voici une ordonnance pour une potion anti-céphalée. Croyez-moi cette fois ça marchera. Par contre pour vos maux de tête il peut s’agir de stress ou d’un état de déprime. -Déprime ? Même si ma vie est banale et sans intérêt je ne parlerais pas de déprime. -Et au niveau de votre travail ? -Je viens de me faire virer… -Peut-être devriez-vous en parler avec des psychomages, je vais vous donner le nom de certains de mes collègues. »
‘’’Et il est hors de question que je te prenne en séance…vengeance, vengeance… ’’’
« Tenez, voici le bureau de David Tackley, c’est un excellent collègue et il est très réputé dans l’hôpital. -Vous me prenez pour une folle ? Je n’ai pas de souci mental, pour qui vous prenez vous… »
Elle s’en alla furieuse en claquant la porte. Cybèle perdit instantanément son faux sourire et s’enfonça profondément dans son fauteuil. Elle aussi commençait à avoir mal à la tête à force d’écouter des patients se plaindre. Vivement que ses consultations se terminent, elle pourrait retourner dans son bureau et voir ses patients qui avaient de vrais problèmes et là où elle se sentait utile. Ses pensées arrêtèrent de dériver lorsque son sixième patient entra.
« Bonjour, dit un homme au teint verdâtre. »
Avant de pouvoir dire quoi que ce soit, Cybèle se fit vomir dessus.
‘’’…Manquait plus que ça. Je n’aurais jamais dû me lever ce matin… ’’’
« Oh par merlin je suis désolé, s’exclama piteusement le jeune homme. -Ce n’est pas grave, dit-elle en faisant disparaître la tache malodorante. Alors à part ce désagrément que se passe-t-il ? »
Les patients se succédèrent jusqu’à la fin de ses heures. Une fois enfin terminée, Cybèle alla directement dans le vestiaire des médicomages et prit une bonne douche, malgré le sort qu’elle s’était lancé, la sensation d’être sale et de sentir le vomi ne semblait pas s’estomper.
« Mauvaise journée ? Lui demanda une consœur. -Tu n’as pas idée, s’exclama-t-elle. Je suis épuisée et il me reste mes visites à faire. -Tu parais souvent fatiguée ces derniers temps. -Oui, j’ai eu pas mal de problèmes personnels, enfin tout est rentré dans l’ordre, mais j’ai dû relâcher la pression bien trop rapidement. -Je trouve que tu as beaucoup changé ces derniers mois. -Comment ça ? -Eh bien tu es beaucoup plus distante avec tous les collègues, en général je sais que tu fais un repas de temps en temps avec eux, mais dernièrement j’ai entendu quelques discussions qui te concernaient. -Oh je suis le sujet de discussion du moment alors ? -Effectivement, mais ce n’est pas moi qui vais te blâmer, entre nous n’avoir que des amis médicomages c’est l’enfer, je ne sais même pas comment tu as fait pour en avoir si longtemps. -J’avoue que je ne m’en suis jamais rendu compte avant Remus…le pauvre quand je l’ai invité chez moi c’était un repas catastrophique et bizarrement, ces diners ne me manquent pas. -Oh, alors c’est le grand amour ? -Peut-être dit-elle avec un petit sourire au coin des lèvres. -Alors, garde-le, ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ? -Presque 4 mois. -C’est du sérieux alors ? -Je l’espère. -Quand tu parles de Remus, tu veux dire Remus Lupin l’enseignant à Poudlard et aussi connut pour être un loup-garou ? -Lui-même. -Et tu n’as pas peur ? Enfin, tu sais pendant les périodes où il n’est pas vraiment fréquentable. -Il prend la potion tue-loup du professeur Snape, il est inoffensif et de toute façon il ne souhaite pas que je le voie à cette période là, il se cache, dit-elle d’un ton un peu plus triste. -Je sais que ça va te paraître complètement fou, mais j’ai assisté au procès de Peter Pettigrow, comme beaucoup de monde et d’après son récit il paraît que ses trois amis sont… -…devenus animagus pour être avec lui lors des pleines lunes. Tu es géniale, s’exclama-t-elle folle de joie. -Je ne pensais pas que cela te mettrait dans une telle joie. J’en suis vraiment ravie, ça faisait un petit moment que je ne t’avais pas vu sourire ainsi. -Merci, désolée, mais je ne connais même pas ton prénom. -Cécile, je travaille en pédiacomagie. -Ce n’est pas trop difficile ? -Pas plus que la psychomagie je suppose, pour ma part je suis très contente de travailler dans mon service, enfin quand je ne suis pas de corvée de consultation. -Ah toi aussi, répliqua Cybèle avant de se mettre à rire. -Tu n’es pas comme les autres médicomages, est-ce que ça te dirait un dîner entre filles et interdiction de parler de médicomagie bien sûr. -D’accord. J’habite dans le quartier de Camdem, tiens voici mon adresse, dit Cybèle en lui tendant un papier. »
Cybèle quitta Cécile et alla prendre une douche bien chaude, finalement cette n’était pas si terrible que ça. Elle n’avait jamais eu vraiment d’amie proche, même ses autres collèges n’étaient pas si proches d’elle que ça, mais c’était dans sa nature, elle ne faisait pas confiance aisément. Bien sûr elle n’avait pas confiance en Cécile, mais quelque chose en elle avait envie de lui faire confiance, et puis pour une fois ce serait agréable d’avoir une amie.
Cécile arriva en début de soirée et elles prirent l’apéritif ensemble.
« Alors, raconte-moi tes années à Poudlard, s’exclama Cécile un peu échauffée par ses quelques verres d’apéritif. -Mes années à Poudlard ? Eh bien je te propose d’en parler autour du repas sinon on ne mangera jamais. -D'accord, alors laisse-moi deviner dans quelle maison tu étais… Serdaigle. -Raté, répliqua Cybèle, elle aussi un peu imbibée. -Bon, Poufsouffle ? -Toujours pas… -Alors Gryffondor ? Pourtant, ce n’est pas trop ton style. -Encore raté, je pense que ta prochaine proposition sera la bonne, en même temps il ne te reste qu’une seule maison possible. -Serpentard ? -Gagné. -C’est drôle, je n’aurais jamais cru que tu étais une Serpentarde. -Pourquoi ? Je n’ai pas de tatouage sur le bras ? -Non, plutôt que j’ai l’impression que tu n’es pas si ambitieuse que ça. -Tu rigoles, j’espère, je suis la psychomage la plus renommée et la plus jeune de ma génération. Le ministre, malgré son incompétence, m’a chargée d’une étude complète sur les effets de l’impérium sur une personne à long terme, une étude qui n’avait encore été jamais envisagé jusqu’à aujourd’hui. -Et je reconnais maintenant l’égo démesuré des Serpentards, tu l’avais très bien caché jusque-là. -Je pari que tu es une Serdaigle, trop intelligente pour ton propre bien tu t’es vite aperçue que ton entourage n’était que médiocre, tu t’es donc passionnée pour ton travail, comme tout bon Serdaigle qui se respectent, mais tu t’es aperçu qu’avec un train de vie comme le tien tu finiras seule. -Aïe, touchée, je plaide coupable. Quoique j’espère trouver une bonne fin à ma propre histoire. -Je suis certaine que tout n’est pas aussi noir que ce que j’ai décrit. -Pas loin, je suis bien une Serdaigle et j’ai effectivement perdu mes collèges en constatant que leur vie ne dépendait que de leur travail, ça m’énervait de toujours parler des cas que je voyais en journée alors je les aie laissés de côté. Bien sûr je me suis penchée d’autant plus dans mon travail, un cercle vicieux. -Pourquoi changer maintenant ? -Parce que j’en ai marre, j’aimerais que ma vie ne se résume pas qu’à être une bonne pédicomage, j’aimerais faire quelque chose de bien, c’est stupide n’est-ce pas ? -Non, mais je pense que tu fais beaucoup de bien autour de toi en étant pédicomage et que tu ne le vois même pas. -Non, je vois du soulagement dans les yeux des patients et des parents, mais je souhaite voir de la joie, de la pure joie. -Pourquoi ne pas avoir quelqu’un dans ta vie ? -Je suis bien seule dans ma vie, je sais que de nombreuses personnes ne le comprennent pas, mais je suis bien trop indépendante et je ne souhaite pas d’enfant. J’en ai bien assez dans mon service, ce sont tous mes enfants pendant un petit moment de leur vie et ça me suffit largement. »
Sans savoir vraiment pourquoi Cybèle sentit les larmes lui monter aux yeux.
« Je suis si pathétique que tu te mets à pleurer ? Ça n’augure rien de bon pour moi. -Non, juste que je suis un peu trop émotive en ce moment… -Je suppose que c’est toute cette histoire avec Harry Potter j’imagine. -Comment le sais-tu ? -Je suis une ancienne Serdaigle et tu sors avec Remus Lupin un grand ami de Sirius Black et de James Potter…il n’est pas très difficile de faire le lien. -Je sais bien que cette histoire nous a tous secoués, surtout Remus et Sirius, j’en étais malade de le voir aussi inquiet pour lui et Sirius sans parler de sa relation avec Severus, mais… -Alors c’est vrai ? Sirius Black sort avec Severus Snape ? J’arrive pas à le croire, qu’est-ce qu’il peut bien trouver à Snape, sans mentir cet homme n’est définitivement pas une gravure de mode. -Severus est bien plus que son physique, je n’avais jamais rencontré un homme aussi profond et torturé, je pense que je ne connais pas la moitié de son histoire… -Si tu ne sortais pas avec Remus Lupin, j’aurais parié que tu étais une admiratrice secrète de Snape. -J’étais très amoureuse de lui lors de mes études à Poudlard. -Je n’arrive pas à le croire, tu as eu le béguin pour le professeur de potion. -Il n’y a pas de quoi rire je te signale, si tu le connaissais vraiment tu aurais aussi le béguin. -Je ne crois pas non, je pense que je ne suis trop son type, il me manque de la testostérone et peut-être un regard de criminel fou dangereux. -Sirius n’est pas un criminel… -Je sais, dit-elle en levant les bras au ciel, je te taquinais, je te rappelle que j’ai assisté au procès de Pettigrow, j’ai tout entendu. N'empêche, un fantasme sur Snape, ça me fait un frisson dans le dos. -C’est quoi ton type alors ? -Je te l’ai dit, je n’ai aucun type, je ne souhaite pas avoir quelqu’un dans ma vie, donc tu ne crains rien, je te laisse le loup. -À ce propos, est-ce que tu m’aiderais ? -A quoi ? -À devenir un animagus, j’aimerais que ce soit une surprise pour Remus et vu que tu es une ancienne Serdaigle je suis certaine que tu vas te renseigner de toutes les façons possible pour que tout se passe bien pour moi. -Mais tu sais que ce n’est pas sans danger. -On est adulte et plutôt puissante, on a bien réussi à finir nos études de médicomagie. Aide-moi s’il te plaît. »
Cybèle sentit une douleur dans l’estomac, décidément son état ne s’améliorait pas.
« Qu’est-ce que tu as ? -Rien, je pensais qu’une fois cette histoire avec Harry derrière nous mon état allait s’arranger, mais faut croire que non… -Ça fait longtemps que tu as ces crampes ? -Je n’y ai pas vraiment fait attention. -Tu vomis souvent ? -Non pas si souvent que ça, enfin de temps en temps, le matin tu sais et quelques douleurs dans la poitrine et… »
Soudain un éclair de compréhension traversa les yeux des deux jeunes femmes.
« Oh par Merlin, combien j’ai bu de verres, s’exclama Cybèle très pâle. -Attend avant de tirer des conclusions hâtives, je vérifie déjà et après, si le résultat est positif, je t’emmène à Ste Mangouste pour qu’on fasse des tests plus poussés d’accord ? On ne panique pas. Respire à fond. -D’accord. Je respire… Fais-moi ce test. -Ferme les yeux et détends-toi d’accord ? -Facile à dire, ce n’est pas toi qui t’es enfilé quelques verres…si jamais… -Ah tais-toi, on aura bien le temps d’y penser si nos interrogations se précisent. -D’accord, je ferme les yeux, je respire à fond. -Puer Conspectus. »
La baguette de Cécile émit une lueur blanche qui se dirigea vers le ventre de Cybèle. La lueur resta blanche un long moment, si bien que Cybèle se sentit rassurée.
«Tu vois, la lueur est restée blanche, c’est une bonne nouvelle non ? Demanda Cécile sur un ton incertain. »
Au moment où Cécile termina sa phrase, la lumière devint bleue.
« Oh par Merlin, s’exclama Cybèle les larmes aux yeux. Si jamais je lui ais fait du mal je ne vais jamais m’en remettre. -Eh bien on va aller vérifier ça tout de suite, allez viens, retour sur notre lieu de travail. Pourtant, je t’avais dit que je ne voulais pas qu’on parle boulot ce soir. -Je n’ai jamais sût obéir aux ordres, c’est plus fort que moi. -Espèce de vile Serpentarde, notre entraînement d’animagus va devoir patienter un peu. -Tu veux bien m’aider alors ? -Oui, mais pour le moment, je connais un petit bonhomme qui a la priorité. -J’espère vraiment… »
Cécile lui mit la main sur la bouche avant que Cybèle ne finisse sa phrase.
« On va à Ste Mangouste et on avise une fois qu’on aura les résultats. »
Cybèle ne put rien dire, elle hocha la tête.
« Très bien, allez prend ton manteau et on transplanne. »
Une fois arrivée à Ste Mangouste les deux médicomages s’enfermèrent dans la salle d’examen de Cécile.
« Allez hop, déshabille toi. -Ah je comprends mieux, tu voulais que je fasse un strip-tease c’est ça ? Déclara Cybèle un peu tremblante d’appréhension. -Exactement, tu m’as percée à jour. Allonge toi je vais faire quelques tests et je vais te chercher quelques potions. »
Après 30 minutes d’examen et d’une échographie magique Cécile annonça le résultat.
« Bon pour le moment tout va bien, mais tu arrêtes l’alcool tout de suite, tu es enceinte d’un mois seulement. -Tu es sûr qu’il n’y a pas de dommage sur le fœtus, j’ai quand même pris au moins deux verres. -Non, j’ai déjà vérifié deux fois par contre c’est bien le fils de Remus Lupin, j’ai décelé la lycanthropie dans ses gènes. Ne t’inquiète pas les gènes sont en dormance tant qu’il ne sera pas né, mais après il faudra que tu gères ça. -Eh bien pour gérer tout ça il faudra que tu m’apprennes très rapidement à devenir animagus alors d’accord ? -On pourra même faire la théorie pendant les huit prochains mois. -D’accord, mais il va falloir que je te laisse, je pense qu’il faut que j’aille annoncer la bonne nouvelle au futur papa…enfin j’espère que ça va être une bonne nouvelle. -C’est un Gryffondor…il sera très heureux, crois-moi, j’ai un sixième sens pour ça. -Ça ne me rassure qu’un tout petit peu. »
Sur une impulsion soudaine, Cybèle serra Cécile dans ses bras.
« Merci pour tout. J’aimerais te demander quelque chose. -Dis moi, si tu veux des conseils ou… -J’aimerais que ce soit toi le médicomage qui suivra ma grossesse, je ne me suis jamais vraiment sentie à l’aise avec personne d’autre et ne me demande pas pourquoi, mais je me sens proche de toi. -Tu sais c’est un peu pareil pour moi, et j’en serais vraiment honorée. -Encore merci, bon faut vraiment que j’y aille. -Allez file. »
Cybèle serra à nouveau Cécile dans ses bras et s’enfuit en sautillant de joie. Elle transplanna en face des grilles de Poudlard qui s’ouvrirent sans problème, permettant à Cybèle de rentrer malgré l’heure tardive, il était plus de minuit après tout. Tout comme les grilles, les deux grandes portes d’entrée de Poudlard ne lui posèrent aucune résistance, c’était à se demander si Poudlard était réellement l’endroit sorcier le plus sûr d’Angleterre. Plus elle approchait des appartements de Remus plus sa joie diminuait et son angoisse augmentait. Elle espérait sincèrement que Remus accepterait sa paternité et surtout…la lycanthropie de son fils. Mais comment pouvait-il accepter la maladie de son fils quand il n’acceptait pas la sienne ? Une fois devant le portrait elle hésita un long moment et au moment même où elle allait frapper, le portrait bascula pour laisser passer un Remus intrigué.
« Je t’ai senti au moment où tu es entré dans le couloir, quelque chose ne va pas ? On n’avait pas prévu de se voir ce soir. -Je sais Remus, mais… -Tu as une odeur différente… -On pourrait en parler dans tes appartements parce que je ne suis pas à l’aise dans le couloir. -Oui, entre, dit-il en fronçant les sourcils. »
Cybèle entra, elle était de plus en plus stressée, Remus était trop perspicace par moment et ça lui faisait un peu peur, elle avait peur qu’il sente la maladie de leur fils.
« Tu veux me quitter n’est-ce pas ? Dis Remus sur un ton si triste que cela fendit le cœur de Cybèle. -Bien sûr que non Remus, dit-elle en le prenant dans ses bras. -Alors pourquoi as-tu une autre odeur sur toi ? Tu vois quelqu’un d’autre ? Tu sais que j’ai des sens hyper développés, alors… -J’ai une autre odeur sur moi parce que j’ai passé la soirée avec une collègue et qu’en partant je l’ai serré dans mes bras. Mais ce n’était pas le sujet de ma visite, je suis venue parce que je viens de faire quelques tests et il semblerait que je sois enceinte. -Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ? Ce n’est pas possible… -Si Remus, je suis enceinte. -Non, ce n’est pas possible, il ne faut pas… -Tu ne veux pas d’enfant ? -Mais je ne peux pas en avoir, répliqua Remus, imagine s’il est lycanthrope comme moi ? Comment pourrais-je vivre avec ça en sachant que c’est ma faute s’il doit souffrir tous les mois. -Remus, grâce à la potion de Severus tu passes des pleines lunes sans douleur et pour notre fils il n’aura qu’à suivre ton exemple. -Notre fils ? -Oui c’est un garçon et il est lycanthrope, j’ai fait le test avant de venir te voir. -Tu vois, je lui ai déjà fait du mal ! -Non Remus c’est une partie de toi, il suffit juste que tu l’acceptes comme moi je l’accepte. -Tu ne sais pas ce que c’est, la transformation est douloureuse et la première en particulier. -Il se transformera et n’aura aucun souvenir de sa première transformation, il ne se souviendra que de ses pleines lunes avec son père, ce n’est pas une malédiction Remus c’est une partie de toi qu’il te faudra lui montrer et comment ne pas faire mal aux autres. Peut-être qu’avec le temps on trouvera une potion tue-loup plus puissante qu’on n’aura qu’une fois à prendre ou… -Tu ne comprends pas Cybèle, j’ai toujours détesté cette partie de moi, c’est une vraie torture de se dire que je suis responsable du futur malheur de mon fils. -Eh bien, il est peut-être temps que tu comprennes que ce n’est plus un malheur, mais juste une transformation mensuelle, dit-elle en le serrant le plus fort contre elle. Cet enfant est une bénédiction, peut-être qu’il arrive un peu tôt, mais je ne comptais pas m’éloigner de toi Rémus et je pense qu’il serait peut-être temps qu’on emménage ensemble, on est pas obligé de le dire à tout le monde tout de suite si tu n’es pas prêt. -Tu veux vraiment faire ta vie avec moi ? -Oui vraiment, dit-elle en l’embrassant passionnément. -Alors, on emménage ensemble ? -Oui, une fois qu’on aura trouvé une maison assez grande pour une famille de trois et je ne compte pas n’avoir qu’un seul enfant. -Je croyais que c’était les Gryffondor les courageux. -Eh bien tant mieux parce que malgré les apparences je suis morte de peur, je ne savais pas si tu allais rester avec moi après cette annonce. -Sache Cybèle que même si ça ne fait que quatre mois que nous sommes ensemble, je n’ai jamais été aussi heureux de toute ma vie et savoir que tu souhaites vivre avec moi et même fonder une famille me remplit de joie, même si j’ai toujours quelques doutes quant à ma « maladie ». -On va travailler ça ensemble alors, après tout on n’a toute notre vie devant nous… »
Remus fit un faible sourire tout en touchant le ventre de Cybèle puis ancra ses yeux dans les siens.
« Tu sais que je t’aime. -Je t’aime aussi. Mais si tu veux me prouver à quel point je suis ouverte à toute proposition. -Mais maintenant que tu es enceinte, il ne faut peut-être pas… -C’est ça, il me reste huit mois et si tu ne comptes pas me toucher pendant toute cette période autant que j’aille chercher ailleurs maintenant, dit-elle en se levant et se dirigeant vers la sortie. -Maintenant que tu es à moi, il est hors de question que je te laisse partir et je compte bien t’épuiser toute la nuit. Savais-tu que les loups-garous ont une endurance extraordinaire. -Des promesses, des promesses…j’attends de la tester vraiment. -S’il n’y a que ça pour te faire plaisir, dit-il en la prenant dans ses bras et en la posant délicatement sur le lit. -Oh oui, là en ce moment j’ai vraiment besoin de toi. -À vos ordres. »
Cybèle sourit avant d’embrasser passionnément l’homme avec qui elle voulait finir sa vie.
OoOoOoOoO
Le lendemain, Harry se réveilla bien plus tard qu’à son habitude. Pendant les quelques secondes qui séparent le monde du rêve de la réalité, Harry se demanda si toute sa journée d’hier n’avait pas été le fruit de son imagination. Afin d’en être sûr, Harry se précipita dans le salon et sauta directement sur les genoux de Severus qui se trouvait là et qui lisait tranquillement un de ces livres de potions.
« Eh bien alors Harry, quelque chose de ne vas pas ? -Je voulais juste être sûr que tout cela n’était pas un rêve, dit Harry en jetant ses bras autour du cou de Severus. »
Severus posa son livre de potion sur la table la plus proche et serra à son tour Harry très fort.
« Ne t’inquiète pas Harry, comme nous te l’avons dit hier soir, maintenant tu vas rester avec nous pour toujours. -Promis, promis ? -Oui Harry, d’ailleurs, une fois que Sirius sera enfin debout on pourra aller visiter notre nouvelle maison. -Je peux aller le réveiller ? -D'accord, mais seulement si tu vas le réveiller doucement d’accord ? -D’accord, dit Harry le sourire aux lèvres. »
Harry embrasse Severus sur la joue et se précipita dans la chambre.
« Sirius, debout, dit Harry en secouant doucement l’épaule. -Non pas tout de suite, marmonna Sirius en se retournant. »
Harry sauta sur le lit s’approcha de l’oreille de Sirius.
« Allez Sauveur, viens vite, Severus est dans le salon et on t’attend pour aller manger. -Encore 5 minutes s’il te plaît Harry. ! »
Harry était très contrarié, Sirius ne voulait pas se lever et sans qu’il comprenne comment, une grande vague d’eau s’abattît sur le pauvre homme encore endormi.
« Harryyyy, hurla Sirius trempé. -Qu’est-ce qui se passe ? S’alarma Severus qui était venu aussi rapidement possible. -Ce qui se passe c’est que quand Harry veut quelque chose il l’obtient de la plus vile des façons, s’écria-t-il, emmêlés dans ses draps. -Je t’avais dit en douceur Harry, gronda doucement Severus. -Oui, mais ça ne marchais pas, marmonna Harry tout penaud. -C’est pas grave Harry, répondit Severus en prenant le petit garçon dans ses bras, on va laisser Sirius se préparer et on va aller manger dans la grande salle. -Pas grave, pas grave ça se voit que ce n’est pas toi qu’il a réveillé ainsi et je te signale que j’ai pleins de courbatures, j’ai mal partout. -Pourquoi demanda Harry soucieux. -Ah oui Sirius, explique à Harry pourquoi tu as mal partout, répliqua Severus un petit sourire en coin. -Parce que…j’ai fait beaucoup de sport hier c’est tout, marmonna un Sirius avec une très jolie coloration rouge sur les joues. »
Ne voulant pas éclater de rire et souhaitant que Sirius se prépare le plus rapidement possible, Severus emmena Harry dans sa chambre et lui choisit des vêtements pour la journée. Une fois tous habillés, ils entrèrent dans la grande salle presque vide à cette heure-ci et y trouvèrent Remus et Cybèle.
« Bonjour Cybèle, s’écria Harry tout joyeux de revoir sa gentille médicomage. -Bonjour Bonhomme, alors enfin heureux ? -Oh oui, tu sais aujourd’hui on va visiter notre nouvelle maison, dit Harry joyeusement. Et on va habiter tous les trois comme une vraie famille. -Oh et qui est-ce qui tient le rôle de la maman ? Demanda tout doucement Remus, des étoiles pleins les yeux, à Harry. -C’est qui la maman entre vous deux, s’exclama Harry un peu trop fort au goût de Severus. -Espèce de loup dégénéré, marmonna Severus à Remus, tu n’as pas d’autres idées débiles à lui mettre en tête ? -Je crois que c’est Sirius, s’exclama Harry. -Quoi ?! S’écria Sirius horrifié. -Faut dire qu’hier soir, murmura Severus doucement à l’oreille de Sirius. »
Sirius ne répondit pas à la réplique immature de Severus et lança un regard noir à son ancien ami.
« J’ai compris, je ne dirais plus rien, dit Remus. Cybèle et moi avons une bonne nouvelle à vous annoncer. -Ah bon ? S’exclama Cybèle. -Oui, on a décidé d’emménager ensemble à Poudlard pour le moment et on trouvera sûrement une petite maison pour y passer nos vacances. -C’est super Remus, répliqua Sirius le sourire aux lèvres, je suis content que tu t’accordes enfin le bonheur qui te revient. -Ne dis pas ça trop vite, on va être envahi de louveteau sous peu sinon, répliqua Severus. -Ce que tu peux être rabat-joie, répondit Sirius en donnant une petite tape derrière la tête de Severus. -Je trouve que tu te permets bien des familiarités avec moi… -Excuse-moi, mais après hier soir je crois bien que nous avons dépassé ce stade. »
Le petit déjeuner se déroula dans une ambiance bonne enfant, puis Harry voyant que les adultes ne semblaient pas prêts à partir se mit en tête de faire savoir que lui était prêt. Le petit déjeuner disparut d’un coup, la table fut laissée vide.
« Harry ?! Ce n’est pas parce que tu es prêt que nous devons partir dans l’instant, il faut que tu apprennes la patience. -Mais…répliqua-t-il doucement les larmes aux yeux. -Non, Harry, continua Severus, fait réapparaître tous les plats, nous irons dans notre nouvelle maison uniquement quand tout le monde aura terminé. »
D’un petit geste de la main, tous les plats réapparurent et Severus prit son temps pour finir son plat au plus grand désespoir du petit garçon qui prit son mal en patience. Sirius décida de ne rien dire et dût faire tout son possible pour ne pas prendre le petit garçon dans ses bras. Il ne devait pas empiéter sur les méthodes d’éducation de Severus, il suffisait juste qu’ils se mettent d’accord.
Une fois que Severus eut terminé, ils transplannèrent dans leur nouveau chez eux.
« C’est grand, fut la première exclamation d’Harry, ce qui arracha un petit sourire au couple. »
Severus visita encore une fois son nouveau laboratoire et Sirius s’émerveilla à nouveau de sa nouvelle chambre.
« Qu’est-ce qui te fait sourire ainsi ? Demanda Severus en rejoignant Sirius sur le pas de leur chambre. -Tout ce que cette chambre signifie. Est-ce que tu m’as vraiment pardonné Severus ? Quand j’y repense… -Je pense que tu t’en veux déjà assez pour deux, dit-il en se mettant devant lui et en le forçant à le regarder dans les yeux. -Quand est-ce que tu es devenu plus grand que moi ? -J’adore mes quelques centimètres de plus. Tu sais, même si je ne le dirais qu’une seule fois, je t’ai toujours admiré à Poudlard, tu avais cette lueur dans les yeux que je t’enviais…et puis après bien sûr je t’ai haï. -Et maintenant Severus ? -Maintenant tu es beaucoup plus supportable. -Et jusqu’à quand ? -À nous de voir, mais saches petit griffon que le serpent ne lâche quasiment jamais sa proie. -Ah bah me voilà parfaitement rassuré, dit-il un petit sourire aux lèvres. »
Choisissant de ne pas trop réfléchir pour le moment, Sirius embrassa Severus et alla s’installer directement dans le salon, attendant qu’Harry finisse son tour, et vu la maison cela allait être long. Effectivement, ce ne fut que deux heures plus tard qu’Harry, un énorme sourire collé au visage, rejoignit les deux hommes dans le salon.
« J’arrive pas à croire que ça va être notre maison. Et il y a même une volière, je pourrais y mettre le hibou que Ted m’a offert n’est-ce pas ? -Bien sûr Harry, ton hibou t’a attendu à la volière de l’école, on va aller chercher toutes les affaires dont on a besoin à Poudlard et on va pouvoir commencer à vraiment s’installer, mais en attendant nous avons été invités à déjeuner chez notre nouveau voisin, dit Severus. -Ah bon ? Demanda Sirius, et pourquoi c’est toujours toi qui est au courant le premier ? -C’est qui ? Demanda Harry. -Ah ça c’est une surprise, s’exclama Sirius fou de joie à l’idée de faire plaisir à Harry. »
Severus se contenta de lever les yeux au ciel et de prendre Harry dans ses bras avant de transplanner. Ils arrivèrent devant l’entrée du manoir Malfoy et Harry ne put empêcher d’hurler sa joie lorsqu’il reconnut le manoir. Severus laissa Harry courir vers l’entrée et se frotta les oreilles.
« Tes tympans ont survécu ? -Difficilement, marmonna Severus. »
Sirius fit un sourire en coin, et rejoignit Harry sur le perron. Ce fut un Draco tout content qui leur ouvrit la porte.
« Harry, s’écria ce dernier en lui sautant au cou. -Draco, hurla Harry à son tour en le serrant lui aussi très fort. -J’étais tellement inquiet, je voulais plus rien faire parce que sans toi ce n’est pas pareil. -Moi non plus je ne faisais plus rien continua Harry les larmes aux yeux. -Sur cet accueil plus que larmoyant est-ce que nous pouvons entrer, demanda stoïquement Severus. -Imperturbable comme toujours mon vieil ami. Entrez, vous excuserez ma femme, mais elle vous attend dans le grand salon. -Comment va-t-elle demanda Sirius, pas trop de problème avec sa grossesse ? -Alors, c’est quand que tu deviens grand frère, demanda Harry très excité à l’idée d’avoir un autre enfant pour jouer. -Pas pour tout de suite, mais tu sais ma mère elle grossit et le bébé est à l’intérieur. -À l’intérieur ? Demanda Harry horrifié. -Oui, c’est ce qu’elle m’a dit. Et j’aurais un petit frère en août. -C’est un garçon ? Demanda Severus. -Eh oui, les gènes Malfoy tu comprends, annonça Lucius en arrivant dans le hall. -C’est ça, pouffa Sirius. »
Ils arrivèrent dans le grand salon et y trouvèrent une Narcissa plus radieuse que jamais.
« Harry s’écria-t-elle les larmes aux yeux. Je suis tellement contente que tu puisses maintenant rester avec Sirius et Severus, et tu vas être juste à côté de chez nous. »
Narcissa ne put continuer à parler, sa crise de larmes l’en empêcha.
« Je ne me souviens pas qu’elle était aussi émotive quand elle était enceinte de Draco ? Interrogea Severus. -Non, effectivement, mais la situation était différente alors, je ne l’ai pas vraiment observé lors de sa première grossesse. -Et maintenant c’est un vrai amour, dit Narcissa qui tentait d’arrêter de pleurer. Et ces hormones, quand est-ce que ça va finir ? -Je crains que ça ne dure jusqu’au bout, rigola Sirius. -Bon ce n’est pas tout ça, mais j’ai une de ces faims. -Pour changer, marmonna Lucius discrètement à Severus. -J’ai entendu, je suis enceinte, pas sourde, répliqua Narcissa en le frappant à l’épaule. »
Lucius grimaça, mais avança la chaise de Narcissa afin que cette dernière puisse s’asseoir.
« Tu racontes n’importe quoi Draco, marmonna Harry, ta mère n’est pas grosse. -Encore heureux, s’exclama Narcissa outrée. J’espère que tu n’as pas dit cela à Harry, Draco ? -Peut-être bien…mais tu as quand même grossi un peu, ça se voit avec tes robes. -Mais ce n’est pas du tout une mauvaise chose, répliqua Sirius, après tout c’est le bon déroulement d’une grossesse, mais tu ne grossis pas Narcissa, tu embellis. -Oh Sirius ! Dit-elle avant de se mettre à pleurer. Excusez-moi. »
Après cette nouvelle crise de larmes, le déjeuner se déroula de façon tout à fait normale et Harry passa son après-midi dans la chambre de Draco ainsi qu’à se balader dans tous les coins du manoir.
« Les portraits sont extraordinaires, répliqua Harry. -Moi je les trouve lugubres, mais on est comme ça les Malfoy. -Moi je ne trouve pas que tu as un air comme eux, sauf la première fois que je t’ai vu dans le parc, rigola Harry. -Je suis content que tu sois resté avec moi Harry, sans toi je crois que je n’aurais pas d’ami. Les autres enfants que j’ai rencontrés ne sont pas très sympathiques, il faut toujours faire semblant. -Les autres ? Tu as rencontré d’autres enfants ? -Oui, Pansy Parkinson, c’est une fille qui me colle tout le temps, il faudra que tu apprennes à faire semblant toi aussi Harry, mais je sais que tu sais déjà le faire. Tu sais c’est un peu comme quand tu ne parles pas. »
Harry écoutait Draco d’une oreille distraite, il venait d’entendre une voix qu’il n’avait pas entendue depuis bien longtemps, enfin pas tout à fait une voix, plutôt un sifflement. Il se déplaça jusqu’au sifflement.
« C’est qui Draco ? -Celui-là ? Je crois que c’est le tableau le plus ancien de la famille, il s’agit du premier des Malfoy et de Salazar Serpentard, mais Salazar n’a jamais parlé, donc on n’en a jamais été sûr. Bien sûr tous les Malfoy se sont vantés de l’avoir connu, mais je ne le répéterais pas même sous la torture. -Pourquoi n’a-t-il jamais parlé ? C’est bizarre, les portraits parlent souvent. -Quand j’étais petit je regardais mon père qui essayait de le faire parler sans succès, c’est la première fois que j’ai compris qu’un Malfoy ne peut pas avoir tout ce qu’il veut, même si on peut avoir beaucoup de choses. Viens Harry on va voir ailleurs. -D’accord. »
Harry s’éloigna, mais il fût certain d’avoir entendu « La vanité des Malfoy est décidément héréditaire », il ne se retourna pas parce que Draco ne l’avait pas entendu. Il se demanda soudain si les sorciers pouvaient parler aux serpents comme lui, après tout il n’avait vu personne le faire. Peut-être qu’il devait attendre d’en savoir plus avant d’en parler à qui que ce soit, même s’il faisait confiance aux gens qui l’entouraient, peut-être que c’était une autre anormalité de sa part…
« Alors Lucius comment ça se passe au ministère, je suppose que depuis l’arrestation d’Ombrage l’ambiance doit être tendu, demanda Sirius. -Bien plus que ça, je pense que maintenant ce n’est qu’une question de semaines avant que Fudge ne soit gentiment remercié de son poste de ministre. -Eh bien il ne t’aura pas fallu très longtemps avant de réussir à retourner tout le ministère, railla Severus. -Que veux-tu, c’est une question de classe et j’en ai beaucoup. -Et un égo complètement démesuré, ça aussi c’est dans les gènes, dit Narcissa en levant les yeux au ciel. -Alors qui sera le prochain ministre, je suppose que tu vas réussir à mettre qui bon te semble à ce poste, s’exclama Sirius, sur qui se porte ton choix ? -Je ne sais pas encore, je suppose que ce serait bien qu’on mette quelqu’un d’intègre qui souhaite vraiment faire changer les choses. -Bones ? Demanda Sirius -Non, elle souhaite continuer son travail de juge, je pense qu’elle souhaite devenir une très grande magistrate, mais effectivement cela aurait été mon premier choix. -Et pourquoi pas Arthur Wesley, continua joyeusement Sirius. -Wesley ? Non, mais Black tu as de ces idées par moment… Tu es sûr qu’Azkaban ne t’a pas complètement bousillé le cerveau ? Mettre Wesley ministre, en dehors du fait que j’ai une haine viscérale envers ce clan, ce n’est pas une bonne idée, il n’est pas assez attentif aux gens. -Eh bien il va te falloir choisir quelqu’un, ironisa Severus. -Je verrais bien sur qui se porte le choix de la population sorcière. -Et si c’est un imbécile ? -Allons Severus, tu sais bien que la population est facilement influençable, si c’est un imbécile il suffira de le montrer au grand jour, je suis au courant de tout se qui se passe au ministère -Eh bien je suis content de ne pas travailler au ministère alors, rigola Sirius. -Tu as quelque chose à cacher peut-être ? Grogna Severus. -On a tous des choses à cacher, n’est-ce pas vrai ? »
Severus haussa un sourcil, mais préféra s’abstenir de répliquer. Ce fut le moment où les deux garçons entrèrent dans le salon, un grand sourire aux lèvres.
« Oh, s’écria Narcissa en se tenant le ventre. -Quoi ? S’écria Sirius en se précipitant vers Narcissa. -Rien, j’ai l’impression que le bébé bouge. -Mais ça ne fait que quatre mois, dit Sirius en posant une de ces mains sur le ventre de sa cousine. -Je t’en pris Black, touche ma femme, marmonna Lucius qui s’était placé derrière Narcissa et qui semblait légèrement inquiet. -Regarde moi ces deux-là Severus, répliqua Narcissa le sourire aux lèvres. -Je sais, de vrais gamins, marmonna le maître des potions. »
Sirius retourna à sa place tandis que Lucius touchait amoureusement le ventre de sa femme.
« Draco voulait me montrer comment voler, s’écria Harry d’un coup voyant que les adultes ne semblaient pas continuer leur conversation. -Non Harry, dit Severus, nous devons encore aller chercher toutes nos affaires à Poudlard, nous pourrons revenir dès demain et je pense que les cours vont aussi reprendre. -Tu pourrais lui laisser le temps de se réadapter, marmonna Sirius agrémenté d’un bon coup de coude dans les côtes. -On en rediscutera plus tard, répliqua Severus tout aussi doucement. -On s’en va alors ? Dit Harry les larmes aux yeux. -Ne nous fais pas cette tête-là, dit Severus, ça ne marche pas. Je t’ai dit qu’on reviendra demain. -Bon d’accord. -Ne t’inquiète pas Harry, on ira voler demain, n’est-ce pas Oncle Severus, dis Draco en regardant Severus droit dans les yeux. -Oui Draco vous irez voler demain, mais sous surveillance, répliqua Sirius devant le mutisme de Severus. -D’accord. »
Ils partirent quelques minutes plus tard pour Poudlard. Harry s’empressa d’aller prendre ses affaires pendant que Sirius regardait Severus ranger quelques-unes de ses affaires.
« Il va falloir qu’on ait une grande discussion à propos de l’éducation d’Harry. -Tu ne veux plus que je dise quoi que ce soit c’est ça, s’exclama hargneusement Severus. -Pas la peine de m’agresser, dit Sirius en fermant la porte ne souhaitant pas qu’Harry entende leur discussion. Je souhaite seulement qu’on établisse des règles à deux, je sais très bien que tu es parfaitement capable d’éduquer Harry, je l’ai bien vu ces derniers mois. Ce n’est pas contre toi que je dis ça…mais plutôt… -Tu ne sais pas si tu es capable d’éduquer correctement Harry ? -Je n’ai jamais éduqué d’enfant, je sors d’années d’emprisonnement à Azkaban et je n’étais même pas capable de prendre soin d’Harry lorsque je l’ai retrouvé, dit-il les larmes aux yeux. -Tu as toujours fait les bons choix Sirius, enfin en ce qui concerne Harry bien sûr, tu le surveillais sans qu’on te le demande, tu es venu me chercher lorsque tu as compris que la situation t’échappait. Je ne compte même plus le nombre de fois où tu es venu me voir quand Harry était en danger. Même si tu ne le sais pas Sirius, je suis certain que tu feras un excellent père. -Il faut juste que tu m’aides un peu. -Alors, on établira des règles, dit Severus en enlaçant Sirius. -Merci, répondit ce dernier en l’embrassant. -J’ai fini, cria Harry en entrant dans la chambre. Et vous ? -Ce garçon n’a aucun respect de la vie privé marmonna Severus en se détachant à regret de Sirius. -On fermera la porte d’un sort la prochaine fois. »
Severus prit une partie de ces affaires, ainsi qu’une partie de sa bibliothèque et ses potions et ingrédients les plus dangereux.
« Tu es sûr qu’il est raisonnable de prendre ce qui est dangereux chez nous ? Demanda Sirius inquiet. -Je compte bien mettre en place de nombreux boucliers qui empêcheront les petits monstres de 8 ans de venir fouiller dans mes affaires. Harry est intelligent, je ne pense pas qu’il bravera l’interdit. -J’espère. Allez, nous n’attendons que toi. -Je vous signale tous les deux que j’ai vécu ici de nombreuses années et que c’est normal que je mette beaucoup plus de temps que vous. »
Sirius leva les yeux au ciel et regarda Harry qui était plongé dans son premier livre de potion.
« Tu le connais par cœur celui-là, pourquoi est-ce que tu n’en lis pas un autre. -Je l’aime bien, et puis avec Severus je n’ai pas encore tout fait alors j’apprends par cœur celle qu’il me reste. -je ne comprendrais jamais cette passion qui vous lie. -Tu n’aimes pas les potions s’exclama Harry horrifié par cette perspective. -Disons que je préfère voler, je pense que tu aimeras toi aussi. -Oui, mais pas plus que les potions, ce n’est pas possible. -Qu’est-ce qui n’est pas possible à propos des potions ? demanda Severus qui venait d’enter dans le salon. -Que j’aime voler plus que les potions. -Effectivement, ce n’est pas possible répliqua Severus le sourire aux lèvres. »
Le déménagement ne prit pas trop de temps, surtout que Severus ne déménageait qu’une partie de ses affaires, après tout il habitait aussi à Poudlard pendant l’année scolaire.
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Le mois d’avril apporta de nombreux changements au sein du ministère, comme l’avait prévu Lucius. Cinq candidats se présentèrent au poste de ministre et de l’avis de Lucius tous des incapables. Il lui fut facile d’en éliminer trois grâce aux nombreux secrets qu’ils avaient tentés de soigneusement cacher, mais peu de choses échappaient à Lucius. Les deux derniers n’avaient que le défaut de vouloir suivre les mêmes idéaux que leur prédécesseur, ce qui n’était pas vraiment au goût de Lucius.
« Il nous faut un ministre qui ait un peu de cran, qui rétablisse les inégalités qui existent dans le monde sorcier et qui n’ait pas peur de la magie noire afin de pouvoir la reconnaître. Je ne crois pas demander Merlin tout de même. -Tu demandes beaucoup, un tel ministre n’a pas existé depuis…toujours alors oui, je pense que tu demandes Merlin, répliqua Narcissa un sourire ironique plaqué sur le visage. -À ton avis qui pourrait correspondre à cette description ? -À part Dumbledore, mais franchement, ces méthodes sont parfois un peu douteuses… -Personne ? Aucun candidat ne pourrait correspondre à la description ? -Tu sais peu de personnes peuvent mettre d’un même côté la magie noire, ou toutes autres créatures assimilées au côté obscur et la magie blanche, enfin tu connais la chanson. Les mœurs ont besoin de changer et de cela même Dumbledore n’en a pas été capable. -Eh bien je trouverais quelqu’un d’au moins potable pour ce poste. -Je te fais confiance pour ça. Bon ce n’est pas tout ça, mais il me reste encore beaucoup de choses à organiser. -Je suppose que je ne peux toujours pas voir la nouvelle chambre ? -Non, je dois encore tester quelques arrangements. -Mais pourquoi est-ce que je ne peux même pas y jeter un petit coup d’œil, même Draco a eu le droit d’y entrer. -Ah ça c’est parce que je veux que ça soit une surprise pour toi. -Et pas pour Draco ? -Ne me dis pas que tu es jaloux de ton fils ? -Je n’ai pas dit ça… -J’ai consulté Draco parce que ce sera son petit frère. -Et ce sera mon fils… -Lucius, je pense que nous pouvons continuer ainsi pendant des heures, mais je suis si fatiguée, dit-elle en posant sa main sur son ventre arrondi et en faisant une petite mine. -Il fallait me dire que tu étais fatiguée. Attends, je vais t’emmener dans notre chambre. »
Une fois délicatement déposée sur leur lit, Lucius sortit de la chambre après l’avoir embrassé.
« D’accord je n’irai pas voir, repose-toi bien. Je dois aller voir Severus. -Très bien. »
Une fois sortie de la chambre Narcissa se mit à rire.
« Vraiment trop facile… »
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« Je ne te comprends pas ! Des fois j’ai l’impression que tu souhaites faire machine arrière tout en sachant que ce n’est pas possible alors tu te résignes. Je t’ai laissé un mois pour que tu m’en parles, mais apparemment ça ne va pas suffire. Ce que tu es borné, un parfait Gryffondor. »
Cybèle, furieuse, claqua la porte de l’appartement de Remus et partit en ruminant dans les couloirs. Il n’y avait qu’un endroit où elle pouvait se rendre et espérer un peu de calme.
« Severus ? Sirius ? Je peux entrer ? -Je crains qu’il n’y ait que moi, dit Sirius en relevant les yeux d’un magazine de Quidditch. -Ce n’est pas grave, j’ai besoin d’un refuge. -Je sais aussi écouter parait-il ! Enfin si ça t’intéresse. -On peut dire que tu connais Remus par cœur, votre amitié remonte à Merlin au moins… -Par curiosité tu crois que j’ai quel âge ? Non sérieusement, qu’est-ce que tu veux me dire à propos de Remus ?
-Je ne le comprends pas ! Ce n’est pas plus compliqué que ça. -Avec Remus c’est toujours bien plus compliqué que ça en à l’air. Crois moi je sais de quoi je parle et encore j’ai raté pas mal d’années, je ne sais pas trop ce qui s’est passé pendant mes années à Azkaban il n’a jamais vraiment voulu en parler. -J’essaie de lui faire comprendre que sa lycanthropie n’est plus une malédiction grâce à la potion de Severus, mais ça ne change rien dans sa tête. -Remus n’a jamais supporté sa lycanthropie, je pense que ces parents en ont eu peur, à raison à l’époque, mais il a été vraiment mis à part des autres à cause de ça. Il a toujours pensé qu’à cause de sa maladie il n’aurait jamais d’ami alors on ne parle même pas de petite amie. Je suis déjà étonné qu’il ait accepté ton emménagement. -Tu sous-entends que c’est une cause perdue ? -Non je pense bien que s’il y a une personne dans ce monde capable de lui faire accepter sa lycanthropie c’est bien toi. -Mais je n’arrive pas à avancer et depuis 2 mois c’est carrément machine arrière. -Depuis l’emménagement ? C’est bizarre j’aurais plutôt dit le contraire à moins que tu lui ais un peu forcé la main. -Je ne lui ais pas forcé la main…disons que le destin lui a un peu forcé la main. J’en étais sûre, il n’a pas vraiment digéré la nouvelle. -Aurais-tu l’obligeance de me mettre au parfum ? -Il ne t’en a pas parlé du tout ? Même pas une petite insinuation ces deux derniers mois ? -Tu sais avec la nouvelle maison et notre nouvelle vie de couple j’avoue ne pas avoir tant discuté avec Remus. Mais il sait qu’il peut venir me trouver s’il a besoin de parler. -Le problème c’est qu’il préfère tout intérioriser quitte à être malheureux plutôt que de parler. -Je te signale que tu ne m’as toujours pas dit ce qu’il aurait dû me dire. -Eh bien ce n’est pas à moi de te le dire. Va lui secouer les puces entre canidés vous devriez vous entendre. -Aïe, tu sais où ça fait mal. -Tu as intérêt à aller lui parler sinon je ne réponds plus de moi. »
Loin d’être calmée, Cybèle disparut à nouveau dans les couloirs de Poudlard et se dirigea vers le bureau directorial afin de rentrer dans son appartement qu’elle avait choisie de ne pas vendre.
Une fois chez elle et quelques cadres cassés, elle alla décompresser sous une bonne douche chaude. Parfois Remus pouvait vraiment être énervant à force de tout garder pour lui. Comment pouvait-elle le faire sortir de ses retranchements ?
Comme une coïncidence un peu trop parfaite, quelqu’un frappa à sa porte au moment où elle finit de se préparer. Intriguée et certaine que Remus ne pouvait avoir compris aussi rapidement où elle s’était caché elle alla ouvrir. Elle trouva Cécile sur le seuil de sa porte.
« Je suis contente de te trouver là, je sais bien que tu habites à Poudlard, mais j’ai quand même tenté ma chance et faut croire que ça m’a réussi. -Entre, je t’en prie ! Tu n’as qu’à rester pour la soirée si tu as le temps bien sûr. -Je n’ai rien de prévu et notre dernière soirée remonte à plus de 2 mois. -Désolée, je n’ai pas été une très bonne amie. -Je ne t’en veux pas en général une grossesse perturbe beaucoup la routine d’un couple alors ça ne m’a pas trop étonnée. -D'ailleurs, il va falloir que je prenne un rendez-vous, le premier trimestre est presque achevé. -Oui, on pourra voir si son développement se déroule normalement. -Alors bien que te voir me fasse très plaisir, je suppose que tu avais une raison pour venir me trouver ? -Oui, dit-elle en sortant un petit paquet de livres rétréci. J’ai supposé que tu n’avais pas vraiment eu le temps de faire des recherches et étant une parfaite Serdaigle j’ai trouvé tous les livres sérieux sur le sujet. -Pour les animagus ? -Exactement, on peut faire toute une première partie sans aucun danger pour ton bébé, par contre au niveau de la pratique il va falloir attendre, mais au moins tu pourras connaître la forme animale que tu prendras. -Il faudra que j’y arrive le plus rapidement possible parce qu’il semblerait que Remus ne soit pas si enchanté que ça par la nouvelle. -Je croyais qu’il avait bien pris l’annonce de ta grossesse. -Je le croyais aussi, mais monsieur en Gryffondor têtu qu’il est préfère tout garder pour lui et ne me fais pas partager ses sentiments de peur ou même de doute…voir même joie. En plus clair, je ne le reconnais pas depuis que je lui ais annoncé. -J’aurais pourtant cru que… -Comme apparemment tout le monde, tu as cru qu’il allait être fou de joie eh bien comme tout le monde tu te trompes. -Tu as l’air énervé ? -Excuse-moi, je suis très frustrée par son mutisme et ma pauvre tu en fais les frais. -Tant que tu n’en viens pas à ta baguette moi ça me va. Alors, on en reparle de ces animagus ? -Tu comptes en profiter ? Demanda Cybèle intriguée par l’entrain de la jeune femme. -Tu crois vraiment que tu vas être la seule à en bénéficier ? Par contre une fois la transformation effectuée il faudra nous déclarer au ministère, c’est une étape très importante. -On n’y est pas encore et je ne sais pas pour la déclaration au ministère, une transformation dont personne ne connaît l’existence présente de nombreux avantages, on ne sait jamais ce qui pourrait arriver. -Alors on commence ? -Dès ce soir ? -Tu as autre chose à faire, répliqua Cécile un petit sourire aux lèvres. -D’accord, alors vas-y fais moi un topo complet. -Ce n’est pas bien compliqué il faut simplement qu’on rente en transe afin de découvrir notre animagi. Cette technique va nous permettre de canaliser notre magie parce qu’il faut qu’on ait un contrôle très strict de notre magie afin de pouvoir nous transformer. Ce n’est pas facile et c’est aussi une des raisons pour lesquelles très peu de personnes ont la capacité de se transformer. Mais avec ton obstination et ma persévérance, il n’y a pas de raison pour qu’on ne réussisse pas. -Et combien de temps ça va nous prendre pour bien canaliser notre magie et découvrir notre animal ? -Il n’y a pas vraiment de temps indiqué dans les livres, en fait c’est un peu au cas par cas. Tu ne sais pas combien de temps ont mis les amis de Remus ? -Non, ils l’ont fait en cachette et comme tout ce qui touche de près ou de loin à sa lycanthropie, Remus ne s’est pas étalé sur le sujet, il détourne la conversation en général. -Dans ce cas, nous verrons bien. Ce qui pourrait être bien, avec ton accord bien sûr, c’est qu’on travaille ensemble sur cette canalisation. -Je ne comptais pas le faire sans toi, tu sais. -Oui, mais je voulais dire qu’on devrait vraiment travailler ensemble, tous les soirs ici ensemble. -Pourquoi pas, après tout ça donnera une bonne leçon à Remus et peut-être que ça le fera changer d’avis. -Je l’espère, mais comme je te l’ai dit je ne peux pas prévoir combien de temps ça nous prendra, j’espère pour toi que Remus reviendra avant l’achèvement de notre première phase… -On verra bien, seul le temps nous le dira. »
La première séance de concentration dura plus de deux longues heures et ce furent deux jeunes femmes exténuées qui dinèrent et qui s’endormirent un petit sourire aux lèvres. Cette routine dura une bonne semaine avant qu’un soir Remus vienne sonner à la porte de Cybèle, un air inquiet sur le visage. En entendant la voix de Remus à la porte, Cécile rétrécit rapidement tous les livres sur les animagi qui trainaient dans le salon et les cacha dans la poche de sa robe.
« Je pense que je vais vous laisser, déclara Cécile en voyant que leur séance de concentration n’allait pas avoir lieu ce soir. -Cybèle, on se revoit demain après-midi pour ton rendez-vous. Monsieur Lupin, je vous souhaite une bonne soirée. -Merci Cécile, déclara Cybèle voyant que Remus ne semblait pas être prêt à parler, à demain comme prévu. »
Cécile s’éclipsa rapidement en espérant que les choses allaient s’arranger entre ces deux là. Cybèle invita Remus à entrer et s’installa dans son fauteuil, appréhendant un peu la conversation qui allait suivre. Sans le vouloir, sa main droite alla toucher son ventre, signe protecteur que Remus repéra tout de suite.
« Je ne compte pas te faciliter la tâche Remus. -Tu me manques, commença Remus. -C’est un bon début, mais je t’en prie, continue. -Écoute Cybèle je déteste ma condition et tu ne pourras rien y changer. Je suis un monstre une fois par mois et ce n’est qu’une potion qui me permet de rester moi-même sous la forme d’un animal. Ce n’est ni toi ni Sirius qui allez me convaincre du contraire. -Tu as parlé avec Sirius ? -Il est venu chaque soir depuis que tu es partie. -Il n’y a que toi Remus qui pense que tu es un monstre. J’ai cru comprendre que tu te maîtrisais parfaitement lors des pleines lunes à Poudlard. -Ce n’est pas pareil, nous avons été inconscients, nous étions jeunes et nous avons eu de la chance ! Rien de plus, je ne me maîtrisais pas, sans James et Sirius j’aurais très bien pu attaquer n’importe quel élève ou habitant de Pré-au-Lard. -Je t’aime Remus, mais je ne peux pas vivre avec toi si tu te renfermes comme tu l’as fait ce mois dernier. Tu gardes tout pour toi et tu ne me dis rien, si tu veux que notre histoire marche il va falloir qu’il y ait de la communication entre nous. Mais franchement Remus si tu considères notre enfant comme un monstre alors je nous ne pouvons pas continuer ensemble. -Tu comptes peut-être élever un loup-garou seule ? Et tu vas faire comment ? -Tu n’es pas essentiel Remus, je peux très bien me débrouiller toute seule. -Alors, tu romps avec moi alors que tu portes notre enfant ? -Non Remus je ne romps pas avec toi, mais je veux que tu changes, je veux que tu partages tes doutes, tes peurs, tes angoisses avec moi. Je veux que tu me parles de ta lycanthropie et je veux parvenir à te faire changer d’avis. Je veux qu’on vive heureux tous les trois. Mais pour que ce conte de fées se réalise, ça ne tient qu’à toi. -Tu parles d’un conte de fées… -Ne finis même pas ta phrase. Je sens que je vais m’énerver… Très bien Remus, je te laisse ta chance, quand tu te sentiras prêt fais moi signe, tu sais où me trouver. -C’est tout ? -Tu t’attendais à quoi exactement ? Une grande discussion, une bagarre et après tout va pour le mieux ? Non Remus, je ne fonctionne pas comme tout bon Gryffondor, il va falloir que tu t’y fasses. Une dernière chose Remus, ne fais pas semblant, je le saurais, et je ne pourrais pas te redonner une seconde chance. »
Remus la regarda avec une telle intensité que Cybèle crut qu’elle allait jeter toutes ses bonnes résolutions à la poubelle, mais pour leur bien il fallait qu’elle se montre forte. Elle ne voulait pas d’un Remus qui ne partagerait ses sentiments profonds avec elle et si le chantage était sa seule option…eh bien elle n’avait pas été à Serpentard pour rien, mais c’était beaucoup plus dur quand les sentiments entraient en jeu.
Remus se leva et quitta la pièce en lui lançant un dernier regard. Il savait qu’il devait faire quelque chose, mais il ne savait pas du tout comment s’y prendre et à ce jeu-là il avait beaucoup à perdre.
A suivre... |