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au 31 Mai 21 :
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Une enfance dans les rues
Par Tobby
Harry Potter  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
23 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 8     Les chapitres     26 Reviews     Illustration    
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Chapitre 7: Le scandale éclate
Chapitre 7 : Le scandale éclate

Draco retourna chez son père comme convenu et ne dit pas un seul mot à propos d’Harry. Tout recommença comme avant pour lui. Les précepteurs, les leçons de son père et l’indifférence froide de sa mère. Harry lui manquait énormément dans ces temps là et pour se souvenir de lui, il relisait sans cesse les pages du livre qu’Harry lui avait offert.
Il n’osait pas pleurer même lorsqu’il était seul dans sa chambre. Il se forçait alors à rester impassible, son visage complètement inexpressif.
Mais intérieurement, il hurlait sa solitude et son envie de courir dans les rues de Londres pour retrouver le seul ami qu’il avait connu.



Harry de son côté avait été choqué de se retrouver là où il l’avait souhaité, dans sa petite maison. Il essayait de comprendre ce qui s’était passé mais même lorsqu’il n’était pas paniqué il ne comprenait rien.
Draco avait réagit très bizarrement lorsque le vieil homme avait dit son nom de famille. Et il était persuadé maintenant que tous le recherchaient lui et non Draco. Bien sûr il avait reconnu sa vieille voisine, et il se demandait si maintenant il devait continuer à se cacher dans Londres, où s’il devait partir plus loin que Londres, dans une autre ville. Mais Ted et Isabelle n’allaient-ils pas s’inquiéter pour lui ?

Pendant un long mois il n’avait pas quitté le quartier dans lequel il résidait. Il n’osait pas s’aventurer encore une fois dans le milieu de Londres. Ici au moins il n’avait pas de problèmes. Seulement cela faisait maintenant bien longtemps que Ted avait été absent et autant grâce à Draco il avait des repas matin et midi, autant maintenant il devait se les acheter. L’argent n’étant pas hélas inépuisable, il vint à manquer et Harry reprit son ancienne habitude pour survivre…voler.

Vers la mi-septembre Harry sortit donc de son quartier et redécouvrit un peu Londres et surtout ses touristes peu attentifs à leurs biens. Il retrouva aussi Isabelle qui lui apprit patiemment à parfaire son écriture et sa lecture.

« Je trouve que tu lis beaucoup mieux Harry, nous n’avons plus besoin de cours, les nouveaux mots que tu apprendras il faudra que tu les cherches dans le dictionnaire ou que tu demandes à Ted par exemple.
-D’accord, mais je n’ai plus besoin de cours du tout alors ?
-Oh si Harry, bien au contraire, maintenant que tu sais lire, il faut que tu apprennes tout ce qu’il y a à savoir, les mathématiques, la biologie, les autres langues, la grammaire…tu n’es qu’au commencement Harry, même si tu as fait le plus dur. Une fois qu’on sait lire on peut faire beaucoup de choses.
-Les potions aussi !
-Les potions ? Qui t’as parlé d’une telle matière ?
-Mon ami, il m’a parlé des potions, j’ai même un livre dessus.
-Tu veux sûrement parler de la chimie, c’est vrai que d’une certaine façon ce sont des potions…où plutôt les potions sont la préhistoire de la chimie. Enfin bref, tu as beaucoup à apprendre, et hélas, je ne pourrais que t’enseigner les bases, je ne connais pas tout. Personne d’ailleurs ne connaît tout.
-On va commencer par quoi alors, dit joyeusement Harry.
-Comment se fait-il que tu sois si soif de connaissance Harry, qu’est-ce qui te motive ?
-Je ne sais pas, lire parce que c’était très important, si je sais faire beaucoup de choses, je pourrais sûrement faire un travail et gagner de l’argent.
-Tu as parfaitement raison Harry, mais à ton âge les enfants ne le comprennent pas vraiment.
-Et j’adore en savoir plus !
-On va donc commencer avec les mathématiques, ce n’est pas bien compliqué maintenant que tu sais compter. »

Lorsqu’il sortait de chez Isabelle, il faisait toujours très attention aux gens qu’il croisait. Il ne voulait pas se retrouver face à Mme Figgs ou l’un de ces drôles de bonhommes qu’il avait déjà rencontrés.
Mais au final il ne les rencontrait jamais. Il était aussi retourné voir le centre de survie et fit promettre à Morgane de rien dire si des messieurs bizarres lui posaient des questions sur lui.

« Tu n’as pas d’ennuis j’espère Harry.
-Non, mais je te promets ils sont trop bizarre, tu sais y en a qui avait même des robes. Tu t’en rends compte, des robes pour des messieurs !
-J’avoue que ce n’est pas commun. Mais tu n’as pas volé ou fait quelque chose de mal pour qu’ils te recherchent n’est-ce pas ?
-Oh non alors, tu me connais, dit Harry avec un petit sourire craquant.
-Tu es venu faire quoi ici Harry ? Prendre une douche ? Je dirais que tu en as absolument besoin.
-Mais non, je me suis lavé y a au moins un jour.
-C’est ça, regarde toi, va vite prendre une douche, il n’y personne à cette heure là. Allez file, plus vite que ça s’il te plaît.
-Bon mais que deux minutes alors.
-File et lave-toi bien derrière les oreilles aussi.
-D’accord. »

Quelques minutes plus tard Harry ressortit propre de la douche et il sentait le propre, pour une fois.

« Tu ressemble déjà beaucoup plus à un petit garçon normal !
-Mais je suis normal, s’écria Harry un peu paniqué.
-Bien sûr mais cette fois tu es propre ! Et tu sens bon en plus.
-Je dois y aller, au revoir Morgane. »

Harry partit rapidement du centre de survie et fila chez lui afin de retourner lire son livre de potion.
Apparemment, c’était un vrai livre. Il ne savait pas où Draco l’avait eu mais il adorait le lire. Presque plus encore que son ancien livre. Son seul problème était qu’il ne pouvait pas en faire pour de vrai car les ingrédients ne lui disaient rien du tout. Du coup, à défaut de s’entraîner, il apprit quasiment par cœur toutes les potions à force de les lire et les relire.



A Poudlard, Dumbledore se sentait profondément mal. Il savait pertinemment que tout était de sa faute ! Minerva l’avait pourtant prévenu que ces personnes n’étaient peut-être pas les meilleures pour prendre soin d’Harry. Cette famille s’est révélée même catastrophique pour s’occuper d’Harry.
Dumbledore repensa au petit Harry qu’il avait vu. Lorsqu’il avait aperçu Arabella, le petit avait pensé qu’il serait ramené à sa famille et il avait complètement paniqué. Qu’est-ce que sa famille lui avait fait pour qu’il ait aussi peur ?
Troublé par l’attitude d’Harry, il convoqua Severus.

« Qu’y a-t-il Dumbledore ?
-Je repensais à Harry.
-Et en quoi cela me concerne ?
-Eh bien je pense que sa famille ne nous a pas vraiment tout dit.
-Vraiment, dit ironiquement Severus.
-Dis-moi sincèrement ce que tu en penses Severus.
-Eh bien qu’un enfant ne s’enfuit pas d’un foyer, quoique avec Potter j’ai des doutes, mais la lueur de panique totale qu’on a vu chez l’enfant est particulièrement parlante.
-C’est ce que je pense aussi. J’aimerais que tu ailles leur rendre visite avec une potion pour leur faire dire ce qu’ils ne nous ont pas avoué.
-Je ferais ce que vous m’avez demandé.
-Merci Severus. »

Le maître des potions retourna dans ses cachots et alla préparer un peu de veritaserum, puisque apparemment sa réserve personnelle allait en être dépourvue.
Severus alla dès le lendemain chez les Dursley, qui ne l’accueillirent pas avec des cris de joie.

« Qu’est-ce que vous nous voulez encore, espèce d’abomination.
-Je vous prierais de me parler sur un autre ton, Moldu, cracha Severus.
-Je…je ne veux plus jamais voir un de vos semblables dans ma maison.
-Eh bien répondez à mes questions et ce sera le cas avec le plus grand…plaisir, dit Severus d’un ton polaire. »

Vernon n’en menait pas large du tout devant un tel personnage, si froid, si impressionnant. Devant le manque de mouvement de ce gros Moldus, Severus força l’entrée et alla directement dans la pièce suivante qui s’avéra être le salon. Tout était décoré avec tant de mauvais goût qu’il cru qu’il allait vomir. Il remarqua que cet homme avait réussi à trouver une femme et qu’il avait commit un acte monstrueux en mettant au monde cet espèce de…Severus n’avait aucun mot pour décrire le garçon qu’il voyait sur les photos.
Il remarqua bien sûr qu’il n’y avait aucune photo de Potter. Certes il n’était pas photogénique, mais quand tu grandis dans une famille, il y a forcément des photos de toi. Lui-même possédait des photos de sa tendre enfance qu’il cachait bien profondément dans son antre.

« Alors qu’est-ce que vous voulez, dit Vernon.
-C’est qui, s’exclama une voix de crécelle.
-Rien Pétunia, alors vous répondez ou je vous chasse…
-Sachez que les menaces sur moi ne marchent pas, je peux faire des choses dont vous n’avez même pas idée. Je peux vous faire souffrir pendant de très longues journées sans que vous mourriez, alors ne me cherchez pas.
-Je…alors vous les posez ces questions.
-Pourquoi Potter est-il partit ? Vous n’avez peut-être pas assez gâté l’enfant chéri de toute la communauté sorcière.
-L’enfant chéri ? Ce vaurien ? Ce n’était qu’une abomination dont vous vous êtes débarrassé chez nous.
-Une abomination ? Vous pourriez définir, parce que pour vous j’espère que vous ne sous-entendez pas que les sorciers soient des abominations n’est-ce pas ?
-Eh bien si, vous êtes anormaux, vous êtes des monstres et il a été traité comme un monstre devrait être traité. »

Severus commençait sérieusement à s’ennuyer de ce Moldus complètement irrespectueux. Si seulement il pouvait se faire plaisir et lancer quelques sortilèges de sa création…mais il n’avait pas le droit hélas.

« Ecoutez moi bien espèce de Moldus puant, soit vous me dîtes exactement ce qui s’est passé pendant que Potter vivait ici, soit je vous fais avaler cette potion. Quelques gouttes et vous me révèlerez tout de votre plus tendre enfance, tous vos secrets les mieux gardés. Choisissez votre solution.
-Vous n’êtes que des barbares, hurla Vernon, vous et vos congénères, vous êtes des abominations…
-Vous vous répétez. Je choisis alors la solution que je préfère. Stupefix. »

Severus avait sortit si vite sa baguette que Vernon n’avait même pas eu le temps de cligner des yeux.

« Puisque vous voulez la manière forte, il n’y a aucun problème pour moi. »

Severus lui ouvrit la bouche, laissa couler de nombreuses gouttes et lui referma la bouche.

« Finite incantatem »

Vernon se débattit et chercha à recracher la potion, mais Severus lui maintint la bouche fermée et lui boucha le nez afin qu’il ait un réflexe de déglutition.
Une fois qu’il fût sûr que la potion ait commencé à faire ses effets il relâcha l’homme afin qu’il puisse respirer.

« Très bien, comment vous appelez vous ?
-Vernon Guy Dursley.
-Bien, alors comment traitez-vous Potter.
-Comme nous le devions pour un monstre comme lui. Il dormait dans le placard et faisait toutes les tâches ménagères.
-A quel âge avez-vous commencé à le traiter de la sorte ?!
-Dès ses 4 ans lorsqu’il a su apprendre à faire la cuisine, mais le ménage c’était bien plus tôt, vers 3 ans.
-Comment le punissez-vous ? Demanda à regret Severus.
-Il ne comprenait que les coups, alors je le frappais lorsqu’il faisait quelque chose d’anormal ou par envie.
-Quelles étaient les choses anormales ?
-Il guérissait plus vite que la normale, il avait fait repousser ses cheveux, il ouvre les portes sans les toucher, il fait venir des objets à lui et sa dernière bêtise avait été de se retrouver sur le toit de l’école alors qu’il était en train de jouer dans la cour.
-Vous le punissiez pour des choses qu’il ne comprenait ni ne maîtrisait. Vous êtes pire que le plus miteux de tous les Moldus. »

Severus partit furieux. Il croisa dans le jardin ce qui semblait être une femme mais il en doutait fortement. De retour à Poudlard. il alla directement dans le bureau de Dumbledore et lui expliqua sa version des faits. Pas la peine d’accabler encore plus le vieil homme.

« Il n’était pas heureux Albus, à chaque fois qu’il y avait une manifestation de sa magie sa famille l’enfermait. Je pense que cela explique le fait qu’il soit partit.
-Il est si petit Severus, il faut qu’on le retrouve.
-Je trouve qu’il s’en est bien sortit en un an.
-Il ne fait que survivre dans la rue Severus, il n’a fait d’ailleurs que survivre, je ne lui souhaitais qu’une vie normale.
-Je sais. »

Severus se sentait assez mal, ce qui expliquait le troisième verre de whisky pur feu qu’il avait en main. Certes il détestait Potter et il avait d’excellentes raisons. James avait été son pire cauchemar lors de sa scolarité, mais comment peut-on en vouloir à un enfant de 7 ans qui avait vécu déjà un an seul dans les rues et qui avait été traité en elfe de maison dès son plus jeune âge. Mais le pire était sûrement le fait qu’il ait été battu à cause de sa magie et d’avoir vécu dans un placard. Ces Moldus n’avaient donc aucun cœur ? Même Lucius paraissait être presque un ange à côté de ces monstres. Au moins lui aimait un peu son fils.
Potter n’avait décidément pas eu un début de vie facile. Il lui souhaitait d’avoir une bonne famille lorsqu’ils le retrouveraient…enfin s’ils le retrouvent.

Tout au long de l’année ils firent des roulements pour se balader dans Londres, mais jamais ils ne trouvèrent rien pas même une infime trace de la présence d’Harry. Remus devenait fou. Plus l’année avançait, plus il angoissait.

« Eh Lupin tu devrais arrêter d’être aussi à cran.
-Bien sûr, toi tu t’en fiche du fils de James Potter…mais tu ne vois pas moi et…
-Tu vas arrêter de tourner comme ça en rond, je commence à avoir le tournis.
-Arrête Severus, tu ne sais pas ce que je ressens, je…c’est ma faute tout ça…
-Arrête, les personnes les plus à blâmer ici ce sont les Moldus de Potter…
-Tu me défends Severus ?
-J’énonce juste un fait.
-Tu es si calme…tu me stresses d’autant plus, ce gamin va avoir 7 ans et demi et il se trimballe dans la rue seul, perdu et sans aucune aide.
-Lupin, j’ai bien compris le problème je te signale.
-Et on a la parfaite impression que tu n’en a vraiment rien à faire. Tu pourrais au moins outrepasser la haine et la rancune que tu gardes pour James et…
-Je n’ai ni haine ni rancune pour Harry Potter, est-ce bien clair Lupin, dit Severus en se levant brusquement et en parlant à voix dangereusement basse.
-Ah bon ? Et je pourrais savoir à quoi est dû ce soudain revirement ?
-Rien qui te concerne j’en ai bien peur Lupin.
-Je suis tout de même curieux.
-Eh bien ne le soit pas. »

Severus partit directement dans le bureau directorial et alla interroger une fois de plus Dumbledore.

« Non Severus, nous n’avons toujours aucune trace, déjà Janvier…Je ne sais plus quoi faire. »

Pour la première fois Severus vit une peur panique dans les yeux de Dumbledore, bien qu’il en veuille toujours au vieux professeur pour l’avoir forcé ainsi à aller dans le Londres Moldus pendant deux mois, quelque chose au fond de lui, lui disait qu’il ne devait plus lui en tenir rigueur.

« Potter est solide apparemment, je pense qu’on se fait trop de soucis, je suis persuadé qu’il doit bien rire de nous en ce moment.
-En êtes-vous sûr Severus ? J’aimerais tellement avoir vos convictions, et pourtant je n’arrive pas à penser qu’il pourrait lui arriver le pire. Il serait peut-être temps d’avertir le ministère.
-Certains, je dois aller corriger des copies.
-Bien Severus. »

Bien qu’il ne s’y connaisse absolument pas en sentiments, Severus essayait toujours de paraître très confiant au sujet d’Harry, mais intérieurement il paniquait tout autant que les autres. Eh oui, lui, le professeur sans cœur, l’horrible graisseux, se faisait beaucoup de soucis pour un enfant. Il n’avait jamais eu d’aventures sérieuses avec homme ou femme, et il ne s’y connaissait pas beaucoup en enfants, à part peut-être leur enlever des points et les intimider. Mais il voulait absolument retrouver Potter et lui affirmer que son calvaire était bel et bien fini. Il voulait trouver l’enfant et qui sait ?! L’adopter peut-être.

‘’’Je deviens complètement fou à force de fréquenter des Gryffondors dépressif et un vieux gâteux fan de citron. Adopter Potter, non mais j’ai de ses idées, il va falloir que je me prenne une potion calmante. Mais d’où cette idée démente vient-elle ?’’’

Comme il se l’était promis à lui-même, il ingurgita une grande quantité de potion calmante et alla lire un livre sur les potions espérant ainsi oublier toutes ces idées d’adoption complètement incongrues.



A des kilomètres de ce remue ménage, Harry menait tranquillement sa petite vie, grâce à Isabelle il avait un repas chaud tous les midis et jamais il ne s’en plaignait. Il mangeait rarement le matin et le soir. Voler devenait dur, les passants se méfiaient un peu plus de lui, et il ne comprenait pas vraiment ce revirement de situation. Il fallait quand même préciser qu’Harry n’allait plus au centre de survie, de peur de trouver l’un de ces individus bizarre qui voulait le remettre chez son oncle, il ne se lavait donc quasiment plus. Isabelle de temps en temps lui faisait prendre un bain chez elle mais elle commençait à sérieusement s’inquiéter pour l’enfant. On ne pouvait pas grandir bien dans les rues, même si Ted prenait soit disant soin de lui.
Elle lui avait appris les bases des mathématiques et l’histoire de l’Angleterre, il maîtrisait maintenant bien l’écriture et la lecture, il ne pouvait faire des progrès qu’en pratiquant.

« Harry, je pense vraiment que tu devrais maintenant prévenir quelqu’un, je m’inquiète beaucoup pour toi. Tu serais beaucoup mieux avec ta famille ou même dans un orphelinat.
-Pourquoi je peux pas vivre avec toi ? Demanda Harry au bord des larmes.
-Parce que je suis une vieille personne et que tu t’ennuierais avec moi, il te faut une vraie famille, avec des parents et peut-être des frères et sœurs, si tu ne préviens personne Harry, je serais obligée de la faire. Je ne veux plus te voir aussi malheureux que tu l’es à présent.
-Tu veux plus me voir, dit Harry en laissant couler quelques larmes le long de ses joues.
-Tu sais très bien que ce n’est pas le cas, mais j’estime que tu dois vivre dans une maison, allé à l’école comme tous les petits garçons et surtout tu ne devrais pas avoir à venir te laver chez moi. Ce n’est pas comme ça qu’on vit Harry. Ca fait plus d’un an tu le sais n’est-ce pas, et si tu ne fais rien ou si Ted ne vient pas me voir, alors je préviendrais la police.
-Je te déteste, hurla Harry. »

Il prit son livre de potion, l’enferma dans son petit sac à dos et courut aussi vite qu’il pût. Les larmes coulaient abondamment sur ses joues. L’une de ses meilleures amies venait de le trahir. Elle voulait qu’il retourne chez son oncle et il savait très bien que Vernon allait encore lui donner des fessées. Il rentra dans une personne, mais ne la regarda même pas et continua sa course jusqu’à chez lui.



Quelques jours plus tard, ne voyant pas réapparaître Harry, Isabelle contacta la police et leur expliqua la situation. Bien sûr elle fût réprimandée pour avoir laissé un enfant seul dans les rues. Les réprimandes ne lui firent rien, elle se sentait déjà tellement coupable, elle espérait qu’on allait vite le retrouver parce qu’elle se doutait qu’il ne devait pas avoir à manger, il ne tiendrait pas longtemps.

« Severus, Severus »

‘’’Oh non, qu’est-ce qu’il me veut encore ? Je ne peux pas faire mes courses tranquillement ? Ce serait donc trop demander ?’’’

« Severus, j’ai une bonne nouvelle, lui dit Lupin en le rejoignant. On a une piste, une piste vraiment sérieuse. Harry a appris à lire et à écrire avec une Moldue qui l’a aidé jusqu’à…
-Es-tu inconscient de crier cela dans la rue, lui dit doucement Severus. »

Remus jeta un regard autour de lui, il y avait certes beaucoup de passants, rien de plus normal à cette heure là à Pré au Lard, mais personne ne semblait écouter leur conversation.

« Rentrons, on pourras discuter là bas. »

Remus se sentit un peu bête tout d’un coup. Severus avait parfaitement raison, il avait été inconscient, mais tellement heureux de savoir Harry encore en vie qu’il en avait oublié toute discrétion.
Ils ne virent pas une personne se transformer et les suivre discrètement.

Enfin à Poudlard et enfermés dans une salle de classe vide, Remus expliqua alors la situation à Severus.

« Tu te rends compte, il est encore en vie, ça fait une semaine qu’il ne vient plus chez cette Moldue et elle a avertit les Aurors Moldus. Ils sont tous sur sa trace, peut-être que cette fois-ci on a une vraie chance pour le retrouver.
-Potter a donc été assez malin pour pouvoir apprendre à lire et à écrire.
-Il a même dit plusieurs fois à cette vieille femme qu’il était un magicien, il s’est aperçu de ses pouvoirs.
-Pas étonnant avec son transplannage.
-Mais ça date de sa rencontre avec la vieille femme, donc il s’en est rendu compte avant. C’est fantastique, ça ne s’était pas vu avant un garçon aussi jeune prendre conscience de sa magie.
-Cela revient quand même au même problème, on ne sait toujours pas où est Potter.
-Dumbledore fait des recherches autour de la maison, mais pour le moment ça ne donne rien, mais j’ai bon espoir.
-Je vois ça, maintenant Lupin si tu ne m’en veux pas trop, j’ai beaucoup de choses à faire.
-Très bien, à plus tard Severus.
-Si tu le dis… »

Remus sortit des quartiers du Serpentard, sans remarquer le petit insecte qui s’était faufilé dans un des replis de sa robe.
Ce dernier s’envola dès qu’il vit une fenêtre ouverte et fila directement à Pré au Lard. Remus, inconscient de sa bêtise, fila au bureau directorial mais n’y trouva personne. Après avoir entendue une telle nouvelle, Severus n’hésita pas plus longtemps. Il sortit directement de Poudlard et alla à Londres. Après une petite enquête au niveau des Aurors Moldus, il trouva aisément la maison de la vieille femme.

« Madame Isabelle Craune ?
-Oui c’est moi.
-Beaucoup de personnes sont venues vous voir et j’ai conscience que vous ne souhaitez plus être dérangée mais j’aimerais en savoir plus sur Harry Potter.
-Vous connaissez son nom de famille ?
-J’ai été un ami de la famille.
-Oh, entrez je vous en prie.
-Merci. »

Severus entra en se demandant encore pourquoi est-ce qu’il faisait tout ceci. Après tout l’ordre du phoenix était déjà à la recherche d’Harry, pourquoi est-ce qu’il fallait qu’il s’en mêle encore plus personnellement ?

« Vous connaissez donc Harry ?
-Non, je n’ai connu que ses parents avant leur mort.
-Harry ne parle jamais de sa famille, je dirais même qu’il fuit le sujet comme la peste.
-Ca fait longtemps que je suis à sa recherche et j’espérais avoir plus d’indices en venant vous voir.
-J’ai déjà tout dit à la police vous savez.
-J’aimerais juste les entendre venant de vous. »

Isabelle sembla réfléchir quelques minutes puis se décida alors à parler d’Harry à cet homme inconnu qui semblait austère mais qui portait pourtant un intérêt à l’enfant.

« Si j’avais su qu’autant de personnes le cherchaient j’aurais dû dès le début signaler sa disparition. Je m’en veux énormément. Je n’avais jamais vu un garçon avec une telle soif de connaissance. Il a appris à lire très tôt et pareil pour l’écriture.
-A ce point ? Demanda dubitatif Severus.
-Oh oui, il voulait tout savoir pour pouvoir se débrouiller je suppose. Le plus étrange c’était sa passion pour les magiciens.
-Les magiciens ?
-Oui, Harry avait un livre sur Merlin…mais pendant l’été ce livre à disparu, à la place il avait un livre sur les potions. Je n’ai jamais compris pourquoi il aimait tellement ça. C’était un vieux livre poussiéreux, sûrement ramassé dans une brocante ou un vide grenier, je ne sais pas. En tout cas il connaissait par cœur tout le livre.
-Tout le livre de potions ? S’exclama surpris Severus.
-Oui, je lui aussi appris les mathématiques et l’histoire mais il ne semble passionné que par son livre de potion. J’ai tenté une fois de le lui enlever mais, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, le livre ne voulait pas venir. Je suis parfois stupide, je dis des choses un peu folles.
-Ce n’est pas grave, il ne vous a pas dit où il vivait ?
-Non, il vit avec Ted c’est tout ce que je sais, mais je n’ai jamais rencontré Ted, il paraît que c’est un vagabond comme lui.
-Et ils ne vivaient pas dans un endroit spécifique ?
-Non je sais juste qu’ils allaient se laver au centre de survie.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Eh bien il existe des centres pour les sans abris, ou on les loge, on les nourris et il y a des douches. Mais je pense qu’il n’y va plus du tout, parce que depuis quelques mois il se lavait chez moi, c’est pour ça que j’ai craqué et dis à la police ce que je savais. Ce petit garçon mérite une famille et non un repas sur trois et un bain de temps en temps.
-Vous avez bien fait, je vais voir du côté de ces centres alors. Merci beaucoup.
-Vous allez le prendre avec vous si vous le trouvez n’est-ce pas ? Demanda-t-elle implorante.
-Oui. »

‘’’Mais d’où est-ce qu’il sort ce oui ? Je ne pouvais pas dire, on verra ou non mais je connais sa famille…mais quel crétin…je suis bon pour Ste mangouste moi, je ne vois pas d’autres issues.’’’

« Dîtes, si vous le retrouvez, vous pourriez passer avec lui, je voudrais le voir une dernière fois, ça me rassurerait énormément.
-J’y penserais. Merci de votre hospitalité. »

Severus sortit de la petite maison et se dirigea dans le centre de Londres. Pour l’une des premières fois de sa vie, il avait eu une conversation presque civilisée avec une Moldue. Ce jour était à marquer d’une pierre magique blanche. Il se demandait comment est-ce qu’il allait bien pouvoir trouver des maisons pour les sans abris. Ce n’était définitivement pas son style d’arrêter les passants et de demander, surtout qu’il y avait beaucoup d’étrangers. Londres était une ville très touristique. Il allait abandonner quand il remarqua un sans abris faisant l’aumône. Il hésita longuement puis se décida à aller lui parler.

« Où se trouvent les centres pour les sans-abri, demanda-t-il d’un ton abrupt.
-Pourquoi tu veux savoir ça toi, tu n’aurais pas une p’tite pièce pour moi.
-Ca dépend si tu as l’information que je te demande.
-Il en existe plein, le plus proche se trouve à une dizaine de minutes d’ici, vous descendez la rue et que vous tournez à gauche vous tomberez dessus. »

Content d’avoir obtenu ce qu’il voulait il laissa une noise dans la petite gamelle du sans abris et partit.

« Eh…tu viens de quel pays pour me filer ça !! Un merci ça t’aurait écorché la gorge peut-être, abruti !! »

Severus n’écoutait pas du tout ce que disait l’homme. Il continuait sa route sans prêter attention aux gens qui l’entourait. Heureusement cette fois ci il avait pris soin de se changer avant d’aller chez les Moldus. Les gens le regardaient cette fois ci avec mépris à cause des coups d’épaule qu’il donnait lorsqu’il dépassait les gens qui marchaient plus lentement que lui. Il finit par trouver le fameux refuge et alla demander des renseignements.

« Je recherche un ami accompagné d’un jeune garçon d’environ 5 ans.
-Vous n’avez pas leur nom ?
-Ted et Harry.
-Non ça ne me dit rien du tout, de toute manière un petit garçon qui traînerait dans un de ces refuges serait tout de suite signalé.
-Vous avez les adresses des autres refuges de Londres ?
-Oui, dit-il en tendant une liste. »

Severus arracha la liste et partit sans demander son reste.

« Vive le savoir vivre, soupira le jeune homme. »

Il n’avait pas eu de chance juste là, à chaque fois qu’il avait demandé il avait obtenu une réponse négative. Même si ce Ted avait utilisé un autre prénom, un garçon de 5 ans ça n’était pas courant. Severus savait parfaitement qu’Harry avait 7 ans, mais son physique était celui d’un petit garçon de 5 ans, voir légèrement moins.
Il faisait déjà nuit noir lorsqu’il arriva en transplannant au refuge suivant. La jeune femme parût troublée lorsqu’il posa sa question mais répondit par la négative.

« Vous êtes sûre ? Je connais la famille d’Harry, ce gamin pourra avoir une vraie famille au lieu de courir les rues comme il le fait.
-Non désolée, arrêtez d’insister je vous dis que je ne connais pas ses personnes.
-Qui est-ce que vous cherchez m’sieur, demanda un sans-abri qui venait d’arriver.
-Personne, réagit la jeune femme, ce monsieur allait partir de toute manière, vous n’êtes pas un sans-abri, je vous prierais donc de partir s’il vous plaît.
-Je cherche un homme du nom de Ted, accompagné d’un jeune garçon d’environ 5 ans, répondit Severus en remarquant que la jeune femme mentait.
-Ted et Harry? Bah Morgane, bien sûr qu’on les connaît, ils venaient souvent tous les deux à un moment, mais on ne les voit plus depuis longtemps maintenant, je dirais août. Ils ont peut-être changé de ville qui sait.
-Ils dormaient ici ?
-Non, jamais ils ne dormaient, Ted forçait Harry à venir prendre sa douche ici c‘est tout ce que je sais.
-Pourquoi mentir ? Demanda Severus en fusillant la jeune femme.
-Parce que si vous connaissez la famille d’Harry alors vous êtes autant un monstre qu’eux.
-Qu’est-ce qui vous fait dire ça.
-C’est connu m’sieur, Harry avait peur de toutes les grandes personnes dès qu’elles commençaient à crier, même dans les douches le p’tit était très mal à l’aise. On s’est tous douté qu’il avait mieux fait de partir de là où il était !!
-Je ne compte pas le ramener chez son oncle et sa tante, ces gens vont être punis pour tout ce qu’ils ont fait subir à Harry, dit Severus avec une lueur démente dans les yeux.
-Harry ne voulait pas que je dise quoi que ce soit si quelqu’un venait me demander des renseignements sur lui. Il était tellement paniqué, ça se voyait au fond de ses yeux. Il avait apparemment rencontré des personnes bizarres qui voulaient le remettre chez ses bourreaux. Promettez-moi que vous lui trouverez une famille qui le mérite, c’est vraiment un bonhomme exceptionnel.
-Je n’en doute pas un seul instant s’exclama Severus en haussant l’un de ses sourcil à la pensée d’un Harry transplannant à l’âge de 6 ans. Vous saviez où ils dormaient ?
-Non Ted ne m’en a jamais parlé, il avait juste dit que le petit avait trouvé une maison abandonné et qu’ils y dormaient toutes les nuits, c‘est la seule information que je peux vous donner.
-A c’qui paraît, Ted aurait des ennuis, enfin c’est ce qui s’dit, après j’en sais rien, mais paraît qu’il est parti se cacher un peu pour que les choses se tassent.
-Avec Harry ?
-Oh non, c’est trop dangereux pour un p’tit bonhomme comme lui.
-Alors, que fait Harry ?
-Eh bien j’en sais rien, j’suppose qu’Harry sait se débrouiller tout seul.
-Enfin c’est vite dit, s’exclama Morgane, tu te rappelles qu’il a failli mourir quand même. Tu n’étais pas là quand Ted nous l’a ramené complètement transi de froid, et tellement maigre.
-Harry a failli mourir, sursauta Severus.
-Oui, c’était avant qu’il rencontre Ted, il s’est un peu remplumé depuis, mais maintenant qu’il ne vient plus j’ai peur. »

Après cette conversation qui ne lui en avait appris si peu il se décida à rentrer à Poudlard. Il était inquiet à en être malade pour le fils de son ennemi, il fallait qu’il fasse quelque chose, et une particularité qu’il appréciait déjà chez Harry était sa passion pour les potions. Il ne put retenir un petit sourire à cette idée.
Dumbledore le regardait avec une sorte de lueur d’amusement. Cela le frustrait grandement, qu’est-ce que le vieux  avait encore fait ? Où allait faire ?

« Alors Severus, vous rentrez bien tard ce soir !
-Je ne vois pas en quoi cela vous concerne.
-Oh rien bien sûr, c’est votre vie privée, je suis juste étonné de voir apparaître un fin sourire sur vos lèvres. »

Severus fusilla le vieux professeur d’un regard noir et se concentra sur son assiette.

Le lendemain lorsque Severus se leva il avait une sensation bizarre…un point au niveau de l’estomac, comme si quelque chose de très mauvais allait arriver. Tentant de faire fi de ces peurs en ce qui concernait le jeune Potter, il se comporta comme à son habitude.
Il avait toujours été matinal, et par conséquent, peu d’élèves étaient présents lorsqu’il descendit pour le petit déjeuner. Son angoisse augmentait au fur et à mesure que les élèves entraient. Il n’arrivait pas à  comprendre ce qui lui arrivait !

Il n’aimait pas manger dans le vacarme assourdissant de la grande salle, mais le petit déjeuner était aussi synonyme de courrier, et il attendait donc son édition de la Gazette du sorcier.

« Vous semblez nerveux Severus, je me trompe ?
-Je ne vois pas d’où vous pouvez tirer cette information non fondée Dumbledore.
-Oh, je vous connais Severus, c’est tout. Tiens voilà le courrier, n’est-ce pas magnifique tous ces hiboux…
-Personnellement je ne trouve pas, mais comme certaines personnes l’affirment, tous les goûts sont dans la nature ! »

Dumbledore lui fit un sourire malicieux et continua de boire son jus de citrouille. Severus, quant à lui, prit le journal et regarda la première page…
Il savait maintenant d’où venait sa sourde angoisse, il allait tuer Lupin pour son inconscience.
En gros titre on pouvait lire :

Disparition du Survivant !

Après une enquête approfondie par moi-même, je peux dès aujourd’hui vous annoncer une terrible nouvelle. Harry Potter, le Survivant a disparu. Albus Dumbledore chargé de le placer chez des gens de confiance, sa dernière famille encore en vie, n’a pas su garder un œil sur le petit garçon. En effet, d’après quelques sources dont je ne citerais pas les noms, le garçon aurait disparu depuis maintenant un an et demi. Mais que fait Dumbledore ?
Après plusieurs recherches infructueuses, le vieux directeur est incapable de mettre la main sur un enfant de 6 ans. Il aurait été aperçu récemment cet été. Vous rendez-vous compte ? Harry Potter, celui à qui ont doit un fier service depuis maintenant cinq ans pour avoir fait disparaître Vous-savez-qui vit seul dans les rues de Londres. Le pauvre petit doit apprendre à survivre, encore une fois, seul dans les rues hostiles de la capitale.
Pourquoi Dumbledore n’a-t-il pas voulu prévenir le ministère ? Sûrement persuadé qu’il le retrouverait facilement, il n’a pas voulu d’aide extérieure. Aujourd’hui, Harry Potter est peut-être mort à cause de son orgueil mal placé et de sa négligence.
Il faut réagir dès aujourd’hui, nous avons déjà  perdu beaucoup trop de temps, si le survivant est encore en vie, il faut le retrouver et cette fois ne pas le laisser entre les mains manipulatrices du Directeur de Poudlard.


L’article continuait ainsi sur plus de trois pages révélant la vie du couple Potter et racontant la tragédie du fameux soir d’Halloween, soir où Voldemort avait disparu.

‘’’Les ennuis ne font que commencer…’’’ Pensa Severus.

A suivre...
 
 
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