Chapitre 3 : Un nouvel ami
L’hiver était arrivé rapidement et Remus avait pris son poste très au sérieux, l’ambiance à l’école était totalement différente de celle qu’il avait connue. Sa scolarité s’était passée sous une menace de guerre, ici on sentait que la paix était ancrée dans les cœurs, seule la guerre Serpentard-Gryffondor semblait toujours d’actualité. A croire que ces deux maisons ne s’entendraient jamais. Son poste n’était vraiment pas fatiguant, n’ayant que quatorze heures de cours par semaine, il avait le temps de visiter Pré-au-lard ou même de faire des achats sur le Chemin de Traverse. Il aimait beaucoup se promener dans le Londres moldu ou dans d’autres petites villes d’Ecosse. Il côtoyait les professeurs qu’il avait à l’époque de sa scolarité tels que Minerva, le professeur Binn’s, le petit professeur Flitwick, sans oublier Mme Pomfresh et Hagrid qui était toujours garde-chasse. Remus bavardait souvent avec ce dernier, de même qu’il l’accompagnait dans la forêt interdite pour soigner tel ou tel animal. Mais ce qu’il appréciait aussi énormément était le semblant de conversation qu’il arrivait à avoir avec Rogue, ce dernier prenait un très grand soin à le rencontrer le moins souvent possible.
« Severus je te cherchais, dit Remus en interceptant son collègue au détour d’un couloir. -Pas moi Lupin, et pour toi c’est Rogue, je crois t’avoir déjà dit de ne pas m’appeler par mon prénom. -Comme tu veux Severus, mais je te cherchais à cause de mon cours. -Tu démissionnes ? -Non, qui t’a mis de telles idées dans la tête ? -Un faux espoir il faut croire, répondit-il toujours aussi glacial. -J’aimerais que tu sois présent pendant un de mes cours avec les Septième années. -Au cas où tu l’ignorerais, j’ai, moi, un emploi qui ne me permet pas de me libérer comme bon me semble. Contrairement à d’autres, j’ai un emploi à plein temps. -Oui mais tu n’as aucun cours quand j’ai les Septième années, j’ai vérifié auprès de Dumbledore et il est d’accord avec moi. -Alors pourquoi est-ce que tu me poses la question vu que je n’ai pas le choix ? -Bien sûr que si tu as le choix, mais cela me ferait très plaisir si tu assistais au cours avec moi. J’aimerais leur montrer un vrai Duel et tu es le plus compétent. -Rien que pour dire ces mots, tu as dû faire un effort surhumain… mais j’oubliais… tu n’es pas humain. -Tu vas arrêter avec ça, alors pour le cours ? -Premièrement, je n’arrêterai pas avec ‘cela’ parce que au cas où tu l’aurais oublié, tu as failli me tuer et deuxièmement, je viendrai à ton cours mais uniquement parce que Dumbledore le veut bien. -Je regrette ce qui s’est passé cette soirée-là Severus, si je pouvais revenir en arrière, je le ferais… -Je ne veux pas de tes excuses mais que tu prennes conscience que tu es un danger public pour les élèves. -Tu n’avais rien à faire en dehors de ton dortoir à cette heure-là de la nuit. -Si Black ne m’avait pas provoqué, jamais je ne serais sorti de mon dortoir. -Black est un criminel en prison, que veux-tu de plus ?!? »
Remus tourna le dos à Severus et partit dans sa chambre. Il n’était pas rare que leurs discussions finissent toujours sur la rancœur de Rogue par rapport à Black. Ils s’étaient toujours tellement détestés mutuellement, à se demander si cela ne cachait pas quelque chose. Mais les maraudeurs avaient toujours pris comme cible Rogue, particulièrement James et Black, Remus n’avait jamais su les arrêter… il n’en avait jamais eu l’envie. Aujourd’hui il regrettait amèrement son comportement de lâche. Remus avait donc réussi à obtenir la confirmation de la présence de Rogue pendant son cours de Duel.
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Tous les élèves de Poudlard appréciaient le professeur Lupin, le timide et pauvre professeur Lupin, toujours habillé avec des robes miteuses possédant de nombreux trous. Mais d’après les filles de Poudlard, cela lui donnait un charme particulier, les garçons, quant à eux, reconnaissaient le savoir de Lupin mais de là à lui trouver du charme… il ne fallait pas non plus pousser. Les cours de Duels avaient commencé début novembre et cela faisait déjà un mois que le professeur Lupin leur enseignait cette matière, tous la trouvaient particulièrement utile, surtout pour s’entraîner à maîtriser différents sortilèges de Défense contre les forces du mal ou de Charmes, même de métamorphoses, on ne s’ennuyait jamais à son cours.
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Severus Rogue avait toujours été le professeur détesté par tous les élèves de Poudlard, même certains professeurs ne s’entendaient pas avec lui et ce dernier avait toujours entretenu avec soin cette haine, à vrai dire il n’en avait rien à faire. Il enseignait les potions et ne comptait plus le nombre d’élèves incapables de ne pas faire exploser un chaudron. Mais les pires élèves étaient les Gryffondors, il avait toujours eu horreur de cette maison mais en potions, ils atteignaient un niveau de bêtise inégalé par les autres maisons. Bien qu’il favorise sa propre maison, il avait conscience que certains Serpentards étaient carrément désespérants mais il ne le faisait pas remarquer. Il ne rabaissait jamais sa propre maison, il avait déjà à dos les trois autres maisons ainsi que certains professeurs. Il savait ce que c’était quand on s’acharnait contre quelqu’un, lui-même ayant pas mal souffert dans sa scolarité. Il avait été le souffre-douleur de Potter et sa petite bande de Gryffondors, il avait cru qu’il ne les reverrait jamais après sa septième année mais non, le loup garou était revenu dans un piteux état. Severus ne l’aurait avoué sous aucun prétexte mais il avait eu pitié de Lupin, il était tellement mal en point, il avait perdu trois de ses chers amis qui lui avaient fait vivre un enfer… mais il avait eu pitié. Quand il sentait que le loup garou sombrait dans la dépression, il lui avait toujours remonté le moral… pas par des phrases gentilles et pleines de bons sentiments… ce serait mal le connaître, mais en lui disant ses quatre vérités. Aujourd’hui Lupin n’avait plus besoin de lui et jamais il n’avait songé ne serait-ce qu’une seule seconde à devenir son ami… il y avait quand même eu tentative de meurtre sur sa propre personne… mais il le supportait dans son entourage. Tout cela faisait de Severus Rogue un homme très complexe à comprendre. Dans la vie de Severus, il y avait eu deux hommes qui avaient énormément compté, Dumbledore et Black, mais pas dans le même sens ni pour les mêmes raisons.
Dumbledore lui avait donné une raison de vivre et de se battre quand il n’en avait plus lui-même, il lui avait donné une seconde chance et s’était battu pour lui après la chute de Voldemort, cela faisait d’Albus son mentor et protecteur.
Black lui avait attisé la haine, une haine pure et sans merci, dès le premier jour il l’avait détesté, il avait réussi où il avait échoué. Il s’était mis à dos toute sa famille en choisissant Gryffondor, il avait eu le courage de ses opinions, lui avait préféré la ruse et il n’était pas vraiment fait pour attaquer de front, il n’avait pas la carrure pour. Puis tout avait empiré dès le second jour, la première blague dont il avait été la cible et elle n’avait été hélas pas la dernière… on pourrait même dire la première des milliers qui suivirent. Il détestait Black et ses blagues vaseuses… lui qui venait pourtant d’une famille respectable et pure qu’était les Black. Potter était selon lui une plaie… il le méprisait, l’abhorrait mais ne le haïssait pas autant qu’il haïssait Black. Il trouvait leur courage face à Voldemort stupide et trop impulsif et il avait été le premier surpris par le retournement de situation. Cela n’avait aucune logique, Black se serait tué lui-même pour sauver Potter… alors de là à le trahir ? Mais dans cette histoire, il n’avait rien eu à dire… si il avait pu parler, aurait-il pris la défense de Black ? Non ça, il en doutait fortement, il détestait trop l’homme, pourtant une part de lui hurlait à l’injustice… Azkaban était peut-être une punition bien trop forte… mais maintenant que pouvait-il faire ? Rien, Black allait croupir dans sa prison pendant toute sa vie avant de mourir, de folie sûrement. Il préférait ne pas penser à Black… il n’aimait pas avoir des remords… surtout pas pour Black.
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Harry, bien qu’heureux de vivre enfin sans les Dursley, commençait à souffrir de sérieuse malnutrition et son manque d’hygiène était alarmant. Le froid de novembre commençait à devenir gênant pour lui avec son unique couette. Et encore, chose curieuse qu’il n’avait pas compris, quand il dormait il n’avait jamais froid, contrairement à la journée passée dans les rues. Il remarqua de même plusieurs évènements étranges autour de lui, plus il était désespéré, plus il se passait des choses magiques. Car cela, Harry en était maintenant certain, il était un vrai magicien, quand il tombait il ne se faisait jamais mal, comme si le sol était mou, or cela n’avait jamais été le cas. Malgré le froid, il n’était jamais tombé malade alors qu’il voyait des gens mourir dans les petites rues de Londres. Combien de fois avait-il assisté à l’enlèvement d’un corps sur la chaussée tôt le matin, quand personne n’était encore dans les rues. Mais une chose était sûre, il ne pouvait plus vivre ainsi, on ne pouvait pas avoir touché encore plus le fond.
Il s’était trouvé un nouvel ami depuis peu dans les poubelles, un vieux livre d’images, il adorait le regarder malgré le fait qu’il manquait plusieurs pages et que les pages restantes étaient pour la plupart gribouillées avec un crayon de couleur rouge. Quand la solitude le prenait trop, il parlait avec son unique nounours en peluche, il ne comptait plus le nombre de fois où il s’endormait en pleurs. Il lui manquait une chose très importante dans sa vie, trop importante pour un petit garçon de six ans…jamais il ne se souvenait de moments d’affection. Il n’en avait qu’un vague souvenir lorsqu’il était avec ses parents, juste quelques sensations…et avec les Dursley, il n’avait jamais été question d’affection, bien au contraire. Les seuls amis qu’il aurait pu avoir ne voulaient plus lui parler de peur de se faire taper par son affreux cousin. Jamais il ne s’était vraiment senti aimé et cette sensation, en plus de sa solitude, le rendait malheureux par-dessus tout. Plus l’hiver avançait, moins de nourriture il trouvait, les marchés ne vendaient plus autant de fruits, les légumes se faisaient aussi très rares, il ne ramassait quasiment rien du tout et il était très maigre. En regardant autour de lui, plusieurs fois il avait remarqué que des personnes prenaient discrètement les affaires des autres…la première fois il n’avait pas compris.
Harry se trouvait sur cette place qu’il affectionnait tant, dans un coin assez caché, puisque les autres le regardaient toujours avec ce regard de dégoût qu’il détestait par-dessus tout. Et il le remarqua tout de suite, il ne savait pas pourquoi mais sa façon de marcher, de regarder tout autour de lui, de se coller aux personnes…Harry sut tout de suite qu’il fallait regarder cet homme-là. Il avait environ trente ans, quelques cheveux blanc sur la tête, ses habits n’étaient pas vraiment neufs, mais pas trop usés, il avait une veste noir et un jeans délavé, contrairement à tous les autres il ne possédait ni appareil photo, ni sac à dos, les mains dans les poches il observait un couple un peu plus loin. Après quelques minutes, Harry s’aperçut que la femme sortait de son sac à dos un sachet de nourriture, il vit dans son sac le porte-monnaie, un appareil photo et plusieurs autres papiers dont il n’avait aucune idée de quoi il s’agissait. Le sac resta à côté du couple et personne n’avait pris soin de le fermer correctement. Harry vit l’homme se lever et avancer doucement vers le couple en observant la colonne avec les lions. Au moment où il fût à côté du sac, l’homme fit tomber un appareil photo jaune par terre, se baissa et le remit dans sa poche. Discrètement, une autre main plongea rapidement dans le sac et prit le porte-monnaie. Il se releva, pesta contre l’appareil photo qui devait être cassé ou quelque chose dans ce goût-là, fit un sourire d’excuse au couple et partit tranquillement de l’autre côté de la place. Harry avait tout vu et ce n’est qu’une dizaine de minutes plus tard que la femme s’aperçut de la disparition. Elle se plaignit à l’agent présent sur la place et ce dernier répondit qu’il n’était en aucun responsable des vols dans les lieux publics. C’est à partir de ce jour-là qu’Harry Potter se mit en tête de voler l’argent des autres. Il savait que ce n’était pas bien du tout, que ses parents ne seraient sûrement pas contents… mais après tout il s’en fichait pas mal des Dursley… quant à ses vrais parents, ils étaient morts… ils ne pouvaient plus vraiment lui dire quelque chose maintenant.
Autant cela paraissait assez facile à voir, autant voler les portefeuilles des gens était très difficile pour un petit garçon de six ans, ressemblant à un clochard qu’on pouvait sentir plus de trois mètres à la ronde. Les seules fois où Harry réussit à mettre la main dans les poches des gens, ceux-ci s’en apercevaient tout de suite et il ne pouvait que fuir. Lorsque décembre arriva Harry cru que c’était fini de sa petite vie… n’ayant rien mangé depuis trois jours, il se sentait trop faible pour sortir de sa petite maison qui menaçait toujours de s’écrouler sur lui. Il était faible et il s’évanouissait de plus en plus souvent, il voulait faire cependant une dernière chose avant de finir sa vie… il voulait grimper sur les lions qui étaient sur sa place préférée. La faiblesse de son corps le trahit une fois de plus et il se perdit, il ne reconnaissait aucune rue, elles semblaient plus pauvres que celles où il avait l’habitude d’être. Se sentant désespéré, il s’écroula dans un recoin d’une rue et se mit à pleurer sans retenue, seul, abandonné de tous mais libre. Sans s’en rendre compte, il ferma ses petits yeux et s’endormit dans le froid glacial du premier matin de décembre.
Le destin est bien vicieux dans certaines occasions et ce fût ici le cas. Harry pensant enfin être libéré de la faim et du froid se sentit secoué au niveau de l’épaule, il ouvrit doucement les yeux et tomba face à un regard bleu fascinant.
« Eh, p’tit gars, bah alors, qu’est-ce que tu fais là ? Tu es tout seul ? Si tu restes comme ça, tu risque d’y rester pour de bon. »
Harry n’avait pas la force de répondre, il lui fit seulement un petit sourire et referma doucement ses yeux. Mais l’homme en face de lui ne semblait pas vouloir qu’il se laisse mourir ainsi.
« Ah non… reste éveillé… reste avec moi, c’est quoi ton p’tit nom mon gars ? »
Harry tenta de repousser l’homme trois fois plus grand et plus gros que lui en vain.
« Qu’est-ce que tu crois que tu peux faire contre moi, crevette ? Regarde-toi, tu n’es même pas capable de te mettre debout, j’en suis sûr. -Laissez-moi monsieur, répliqua-t-il les larmes aux yeux. -Le froid te fait vraiment dire beaucoup de bêtises, qu’est-ce qu’un petit garçon comme toi peut faire dans la rue à une heure pareille ? Regarde-toi, je suis sûr que tu n’as pas pris de douche depuis au moins un an. -Pas vrai, lâcha doucement Harry qui tentait de refermer doucement les yeux. -Eh… reste avec moi, c’est quoi ton nom bonhomme ? -Harry, lâcha-t-il contre son gré. »
Pensant donner satisfaction à l’homme en face de lui, il s’était dit naïvement que ce dernier allait le laisser tranquille.
« Tu ne crois tout de même pas que je vais te laisser traîner comme ça dans la rue, n’est-ce pas ? -Pourquoi ? émit faiblement Harry. -Parce que, Harry, ce n’est pas vraiment très glorieux de finir par mourir seul dans une rue, surtout quand on a que quatre ans comme toi. -Pas vrai. -De quoi pas vrai ? -Pas quatre ans, dit Harry qui tentait vainement de paraître en colère. -Alors tu es un grand garçon, tu as quel âge ? -Six ans, sourit timidement Harry. -Depuis quand est-ce que tu vis tout seul dans la rue Harry ? -… »
Harry ne voulait pas répondre à cette question-là, parce que d’une part, il ne savait pas depuis combien de temps il vivait libre et d’autre, part il avait peur que ce monsieur le ramène directement chez les Dursley… chose qui ne devait jamais arriver, sinon son oncle le punirait vraiment très sévèrement.
« D’accord, tu ne veux rien dire, même pas qui sont tes parents ? Ou ceux qui te gardent peut-être ? -… -Je suis sûr que quelqu’un s’inquiète pour toi quelque part, tu ne devrais pas leur faire aussi peur. -Personne s’inquiète, dit doucement Harry. -Alors tu es orphelin, écoute, je connais un endroit où… -Non, gémit doucement Harry… je ne veux pas retourner là bas, dit-il en pleurant. -D’accord mais ce n’est pas ce que tu penses, je connais un endroit où on pourra manger tous les deux sans qu’on nous pose trop de questions, on pourra même y prendre une douche chaude, je pense que ça ne te fera pas de mal vu ton état. »
Harry, surpris par la déclaration de l’homme, ouvrit grand les yeux pour la première fois et détailla l’homme qui se trouvait en face de lui. C’était un grand homme brun avec des yeux couleur bleu glacial, ses cheveux étaient longs et emmêlés, sa barbe étant grande et toute emmêlée, sale même. Ses habits étaient déchirés et il portait plusieurs pull-over, tous étaient sales et en mauvais état. Harry comprit alors à ce moment là qu’il était tombé sur quelqu’un comme lui… un clochard.
« Je m’appelle Ted au fait, dit-il en admirant la couleur des yeux du petit garçon. Je pense que tu dois être mort de froid, j’ai vu un vieux pull traîner par terre dans la rue parallèle, je pense que c’est une bonne idée qu’on aille le chercher pour te couvrir un petit peu plus. »
Ted prit Harry dans ses bras et alla là où se trouvait le pull pour le gamin. Une fois qu’ils le trouvèrent, Harry le mit mais ne sentit aucune différence, il avait toujours aussi froid et était toujours aussi fatigué.
« Viens, je vais te montrer ce qu’on appelle ‘le centre de survie’ c’est un petit nom sympathique qu’on lui donne, il n’y a pas toujours assez de places pour tout le monde mais généralement, on arrive quand même à trouver quelques trucs… surtout que pour toi, c’est un peu urgent. -… »
Harry se sentait bien dans les bras de l’homme fort, il avait un peu plus chaud grâce à la chaleur de l’homme et ses yeux se fermaient inexorablement tout seuls.
« Reste avec moi Harry… tu vas voir, je vais m’occuper de toi, pauvre petit bout de chou. »
Ted parla tout seul le long du chemin tout en s’assurant qu’Harry ne s’endormait pas, il lui racontait ce qu’ils devraient dire à la dame qui allait forcément leur poser des questions, il préparait une histoire et Harry tentait de comprendre les sons qui sortaient de la bouche de Ted.
Une fois devant le centre, Ted prit une grande inspiration et rentra à l’intérieur. Morgane lui sauta dessus comme à son habitude.
« Ted, je ne pensais pas que tu allais revenir aussi rapidement, ce n’est pas vraiment dans tes habitudes… »
La voix de Morgane mourut dans sa gorge lorsqu’elle vit ce que portait Ted dans les bras.
« Oh mon dieu Ted, qu’est-ce que tu nous ramènes là, tu nous l’avais jamais faite celle là !! La bonne blague… »
Morgane tentait de garder son calme mais ce n’était pas vraiment gagné d’avance.
« Il lui faut pas mal de choses Morgane… il lui faut de la nourriture, des affaires, et une bonne douche. -Qui est-ce Ted ? Je ne t’ai jamais vu avec un enfant avant et tu ne m’en as jamais parlé. D’où sort-il ? -Tu te rappelles d’Amanda… -Oui, elle voulait survivre par elle-même dans la rue sans notre aide, comment pourrais-je l’oublier ? Tu te rappelles qu’elle m’a quand même renversé son plateau repas sur la tête. -C’est vrai, sourit Ted à la mention du caractère de son ancienne amie. Tu savais qu’elle est morte il y a à peine trois semaines ? -Non, je ne le savais pas. -Eh bien elle nous avait caché un gros secret et de taille… elle avait un fils Harry. Mais le problème, c’est que ça fait trois semaines qu’il tente de survivre tout seul, il n’a que six ans, il faut que tu m’aides, je me suis promis de l’aider en souvenir d’Amanda. -Je comprends parfaitement, viens par là, je te suggère d’abord de lui faire prendre une douche chaude pour qu’il se réchauffe, je te prépare un bon repas chaud pendant ce temps là, d’accord ? Et tu auras des vêtements pour lui en sortant. -Merci Morgane. -Pas de problème Ted, bien au contraire, c’est pour vous qu’on est là, et si je peux aider ce petit ange, je serai vraiment contente. Je ne dirais rien aux services sociaux sauf s’il y a un problème. -Merci Morgane. »
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Harry se réveilla instantanément quand il sentit un jet d’eau chaude sur tout le corps. Il ouvrit grand les yeux et tomba sur les yeux bleus de Ted. Il constata qu’ils étaient tous les deux nus et dans une salle de douche, plusieurs pommeaux de douches étaient accrochés au mur.
« On est où ? demanda doucement Harry. -Bien, je vois que la douche fait quand même un petit effet mais je te trouve beaucoup trop maigre et trop petit pour ton âge Harry. -On est où ? répéta doucement le petit garçon. -Au centre de survie, comme je te l’ai promis, pour le moment une bonne douche s’imposait pour toi, je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi sale que toi et pourtant de ce côté-là, je m’y connais assez bien. »
Harry passa un temps très long sous la douche, il en appréciait chaque millième de seconde, l’eau chaude qui coulait sur son corps lui faisait un bien fou, comme si il venait de prendre la première douche de sa vie. Ted l’enveloppa dans une grande serviette rose, absolument horrible mais chaude et plutôt agréable. Une fois qu’il fût bien sec, Ted l’habilla en lui donnant des vêtements plus chauds et un peu plus à sa taille que ses anciens vêtements. Et pour finir le tout, ils mangèrent un bon repas chaud. Le meilleur repas d’Harry depuis une décennie. Ils restèrent un long mois au centre de survie pour qu’Harry reprenne des forces, plusieurs fois Harry avait compris que cet endroit regroupait tous ceux qui n’avaient pas de maison où dormir et pas d’argent pour manger. Plusieurs fois, il y eu des ruptures de stock au niveau de la nourriture et Ted lui avait toujours trouvé quelques chose à manger, alors qu’il ne mangeait pas lui-même.
« Je suis habitué à sauter un ou deux repas mais toi tu ne peux pas te permettre ce luxe-là »
Ted prenait soin de lui mais ne disait jamais rien sur lui ou sa vie en général, plusieurs fois Harry avait été curieux de la vie de son sauveur mais Ted, bien que sympathique, était une personne plutôt renfermée sur sa vie personnelle. Il lui arrivait de ne pas parler pendant plusieurs jours de suite, Harry y était maintenant habitué et ne faisait rien pour briser son mutisme, il n’avait quasiment pas parlé à une personne pendant quatre mois… alors ne pas parler pendant quelques jours n’était pas la mort.
« Pourquoi es-tu à la rue Harry ? Où sont tes tuteurs… ou l’orphelinat dans lequel tu vivais ? »
Ted était renfermé sur sa vie privée…mais Harry l’était encore plus sur la sienne, jamais il ne parlait de ses parents, ou de ses tuteurs, jamais Ted n’avait réussi à le faire parler… ce petit garçon était une vraie tête de mule, pire que lui…
« Ce que je ne comprends pas Harry, c’est que tu es bien trop calme pour un petit garçon de ton âge… je ne sais même pas si tu sais lire ou écrire… -J’ai appris deux lettres à l’école… le ‘A’ et le ‘B’. -Tu es allé à l’école ? -Un peu, dit timidement Harry. -J’aurais aimé pouvoir t’apprendre à lire et compter… mais vois-tu je n’ai jamais vraiment su, mes parents ne m’ont jamais envoyé à l’école. -Pourquoi ? -Eh bien, mon père préférait que je travaille avec lui à son travail pour rapporter plus d’argent à la maison. -Tu as travaillé où ? -Dans une grande usine, tu sais mes parents n’étaient pas riches du tout… on avait tout juste de quoi survivre. Puis mes parents sont morts à cause d’une maladie qui traînait dans notre quartier et qui a emporté beaucoup de personnes. -Comment tu as fait après ? -Quand ils sont mort, j’étais déjà grand tu sais, j’avais dix-huit ans, je me suis débrouillé tout seul, j’arrive à gagner un peu d’argent en faisant quelques petits travaux, pas énormes mais assez pour ne pas me laisser mourir sur le trottoir. -Mes parents sont morts aussi mais je ne m’en souviens pas… »
La conversation s’arrêta là, Ted avait compris qu’en s’ouvrant un peu à Harry, il aurait en contrepartie, l’histoire de ce dernier… mais ce n’était pas facile de raconter sa vie… surtout à un gamin de six ans, comment pouvait-il comprendre…
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Depuis quatre ans, Remus avait toujours passé Noël seul chez lui, sous la couette en essayant d’oublier que tous les autres étaient heureux sauf lui. Mais cette année, cela n’avait pas du tout été le cas, il avait passé les fêtes à Poudlard et tout avait été magnifique, comme dans ses souvenirs de jeunesse. Aujourd’hui, il se sentait complètement chez lui lorsqu’il était à Poudlard, même Severus Rogue avait été aimable en ce jour saint. Enfin, aimable pour Rogue cela signifiait qu’il ne parlait pas… mais qu’il lançait des regards meurtriers à tous ceux qui avaient voulu lui souhaiter un bon Noël… ces personnes étaient au nombre de trois. Remus avait tenté de lui parler et de lui souhaiter un joyeux Noël… mais les yeux noirs de Severus lui avaient dit qu’il serait préférable pour sa santé de ne pas continuer la conversation. Minerva avait tenté une approche qui avait lamentablement échoué. Une seule personne avait réussi à lui souhaiter joyeux Noël sans se faire tuer… mais en ayant tout de même un regard de la mort… cette personne n’était autre qu’Albus Dumbledore, le directeur.
Remus avait même acheté un petit cadeau à Severus en sachant pertinemment que ce dernier n’allait ni le remercier, ni lui offrir quelque chose en échange… il était un peu trop rancunier et cela était compréhensible. Remus ne lui en voulait pas, il allait même jusqu’à dire qu’il s’était habitué à cette attitude de la part de Severus.
En réalité, Severus recevait très peu de cadeaux à noël ; pour être même honnête il n’en recevait qu’un ou deux par an. Le premier étant toujours un livre rare et cher sur les potions de la part d’Albus qui semblait toujours savoir ce qu’il souhaitait et le deuxième était de la part de Lucius… généralement des ingrédients chers et rare pour les potions. Mais cette année il fût étonné d’en recevoir quatre, le troisième étant un de Draco son filleul qui lui avait fait un dessin le représentant lui… pas très réaliste et franchement moche qu’il cacha dans un tiroir poussiéreux de son bureau. Le quatrième étant de la part de Remus qui lui avait offert un chaudron, de matière quelconque, il avait cependant un avantage, il était très gros, ce qui permettrait à Severus de faire une plus grosse quantité de potion en une seule fois. Cette attention lui fît chaud au cœur mais plutôt être torturé que de l’admettre face à Lupin. Il était peut-être temps de lui pardonner la bêtise de Black… mais il ne pouvait pas nier qu’il avait eu la peur de sa vie… quoiqu’être espion pour l’Ordre lui avait aussi valu quelques sueurs froides.
Severus n’avait rencontré Draco que peu de fois mais il aimait beaucoup le petit monstre blond, il avait déjà un sens de l’observation et un sérieux hors du commun pour un petit garçon de six ans. Il était toujours très calme mais posait hélas beaucoup trop de questions. Au début, Severus y répondait patiemment mais il n’avait pas tenu très longtemps. Il savait que Draco aimait bien être avec lui parce que Lucius était un père dur au niveau des règles et Severus soupçonnait des maltraitances sur son filleul mais il n’avait hélas aucune preuve. Juste cette lueur de frayeur dans les yeux argent quand il élevait la voix. Des yeux si semblables à ceux de Black… ce n’était pas pour rien que Narcissa était la cousine de Black… la couleur des yeux était une particularité de cette famille. Jamais il n’avait vu ailleurs des yeux de cette couleur-là.
‘’’ Mes pensées reviennent toujours sur ce Black de malheur qui a fait de ma vie scolaire un désastre…’’’
Severus prit le chaudron et le rangea avec soin dans son placard, il rangea les différentes fioles de Lucius dans son armoire à potions et commença à lire le livre que Dumbledore lui avait envoyé. *~*~*~*~*~*~*~*~*~*~*
Harry avait repris des forces pendant ce mois dans le centre de survie, il s’était même lié d’amitié avec plusieurs ‘sans maison’ comme il les appelait. Il avait même passé Noël avec eux et avait reçu en cadeau une voiture en plastique, même si il avait passé l’âge il avait été touché par ce cadeau… son tout premier cadeau de noël dont il se rappelait. En janvier, il avait même emmené Ted dans sa maison à lui, ce dernier avait d’ailleurs été très étonné.
« Regarde, je rentre par là, tu vas pouvoir y passer toi ? -Mais oui, en tirant un peu, tu es sûr que tu y habites tout seul n’est-ce pas ? -Oui, répondit Harry avec un sourire timide. -D’accord dans ce cas. »
Ted arracha un peu du grillage qui entourait la maison afin de pouvoir passer dans la propriété.
« Regarde… c’est ma maison, dit Harry en désignant la vieille ruine qui trônait au milieu d’un jardin. -On dirait une forêt vierge le jardin, je crains de voir l’intérieur de ta maison tu sais. -Viens, je n’utilise qu’une seule pièce, tu pourras peut-être dormir avec moi si tu veux, demanda timidement Harry. -On verra. »
Ted s’avança derrière Harry qui lui montrait fièrement sa trouvaille.
« Là c’est la pièce où il pleut le plus, là haut y a juste ma chambre… on ne peut pas se laver ni manger dans la maison, faut toujours sortir dehors pour trouver à manger. -Je sais ça Harry, dit-il en lui faisant un clin d’œil. En tout cas c’est certain, on ne pourra jamais se laver ici, la plomberie est complètement morte, je peux peut-être fortifier un peu le toit mais c’est tout ce que je peux faire, le mieux est sûrement de venir ici que pour y dormir et encore… il faudrait trouver une couverture bien plus chaude pour toi Harry… je me demande même comment tu n’es pas mort de froid avec cette loque-là. -Je n’ai jamais eu froid la nuit tu sais… c’est parce que je suis magicien. -Euh… oui si tu veux, dit Ted perplexe par l’affirmation du petit. -C’est vrai tu sais… mais je la contrôle pas encore, c’est pour ça, mais j’ai réussi à m’enfuir de chez moi comme ça tu sais… »
Harry se mit la main devant la bouche, il s’était toujours promis de ne jamais parler de son oncle à Ted, même si il lui faisait confiance.
« Je croyais que tu étais orphelin Harry… tu sais, si tu t’es enfui, ces personnes vont beaucoup s’inquiéter… ils ont même sûrement appelé la police pour te rechercher. -… -Ecoute Harry, j’ai besoin de savoir d’accord, tu me fais confiance n’est-ce pas ? »
Harry le regarda les larmes aux yeux et secoua doucement la tête en signe d’affirmation.
« Alors il faut que tu me racontes tout bonhomme, dit-il en lui ébouriffant les cheveux. -Tu vas me renvoyer là-bas ? -Eh bien, si tu as une famille Harry, oui je te renverrai là bas, tu ne veux pas vivre seul dans la rue alors qu’il y a quelque part une famille qui t’aime ? -Ils ne m’aiment pas, chouina Harry. -Mais je suis sûr que si, tu t’es disputé avec eux, c’est pour ça, mais maintenant je suis sûr qu’ils sont morts de peur à l’idée qu’il te soit arrivé quelque chose. -Non, je suis sûr qu’ils sont contents que je sois parti, je suis un monstre tu sais, c’est ce qu’ils me disent tout le temps. -Tes parents t’appellent comme ça Harry ? -Mes parents sont morts, dit-il en pleurant à chaude larmes, et mon oncle et ma tante me détestent… je suis pas normal parce que je suis magicien… -Doucement, calme-toi, dit Ted en le prenant doucement dans ses bras et en le berçant calmement. Sèche tes larmes Harry et explique-moi tout, je ne te renverrai pas là bas si je juge qu’ils ne sont pas bien avec toi, d’accord ? »
Ted n’avait pas encore tout compris mais des gens qui traitaient de monstre un petit garçon de six ans ne pouvaient pas être vraiment très sympathiques…
« Raconte-moi Harry comment tu vis chez ton oncle, on verra ensuite d’accord. -Je veux pas y retourner… je souhaite que jamais ils me retrouvent….jamais. »
Harry se concentrait sur ce vœu, en ce jour de l’An il pouvait peut-être espérer que son vœu se réalise… et sans le savoir Harry Potter devint incartable et non repérable pour le monde sorcier.
« J’ai compris Harry, je te le promets d’accord, je te promets que je ne te renverrai pas chez ton oncle. -Promis ? -Promis Harry, je ne t’ai jamais menti. -D’accord, sourit Harry en enfonçant sa petite tête dans la barbe hirsute de Ted. »
Il se passa cinq minutes durant lesquelles Harry n’osait pas parler, il voulait seulement rester là dans les bras de Ted pour toujours… le seul être humain qui lui ait témoigné de l’affection dont il manquait cruellement jusque-là.
« Mon oncle habite loin de Londres, j’ai dû prendre un bus rouge pour venir ici, je voulais aller le plus loin possible d’eux. Ils ne m’aimaient pas tu sais, je me faisais toujours taper parce que je faisais que des bêtises. -Quoi comme bêtises par exemple ? -Je faisais pleurer mon cousin. -Pourquoi tu le faisais pleurer ? -C’est lui qui pleurait pour que je me fasse taper. -Et ton oncle te tapait pour cela ? -Oui, parce que j’étais un monstre… il me dit tout le temps que je suis pas normal… mais quand il me tape au visage, ça faisait mal et je n’avais pas le droit de pleurer. -Oh Harry… dit Ted les larmes aux yeux… je comprends bonhomme… je comprends, tu n’es pas obligé de m’en dire davantage… je te protègerai Harry… jamais ton oncle ne te retrouvera. -Tu restes pour toujours avec moi alors ? -Pendant longtemps… je vais essayer Harry, mais on ne sait jamais ce que la rue réserve tu sais. -Mais je ne veux pas te perdre moi, dit Harry les larmes à nouveau aux yeux. -Ne t’inquiète donc pas Harry »
Harry s’endormit le sourire aux lèvres, bien blotti dans les bras de Ted qui lui servait de bouillotte. Ce dernier s’enveloppa dans la fine couverture et s’endormit paisiblement le sourire aux lèvres… Harry serait sa rédemption. Un fin halo les entoura doucement les préservant du froid mordant de janvier et de cette nouvelle année.
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Le quotidien de la rue s’installa profondément en Harry, il avait pour habitude de se promener toute la journée dans la rue, volant les quelques aliments qu’il pouvait aux vendeurs qui exposaient leur nourriture. Et le soir il rentrait tranquillement chez lui et y retrouvait Ted qui avait toujours à manger pour deux.
« Alors Harry tu as visité quel quartier aujourd’hui ? -Je suis allé voir le palais, tu sais il est joli, tu sais qu’il y avait une seule famille dedans. -Eh oui je sais… ils ont une bien trop grande maison mais je n’aimerais pas vivre à leur place tu sais… ce n’est pas un très jolie monde l’aristocratie… tous des hypocrites. -C’est quoi Hypo… -Hypocrite Harry, ça veut dire qu’ils font semblant de bien t’aimer mais qu’en réalité ils te détestent. -Pourquoi ils font ça ? -Pour l’argent principalement. -Alors il ne faut pas avoir d’argent pour ne pas avoir d’hypocrites ? -C’est presque ça, dit-il en faisant un sourire. -Et toi, tu as fait quoi comme travail aujourd’hui ? -J’ai… j’ai aidé un vieil ami. -Et tu as gagné cette nourriture alors ? -Non de l’argent Harry, pour pouvoir acheter la nourriture. -Je croyais qu’il ne fallait pas avoir d’argent pour ne pas avoir d’hypocrites. -Mais il faut bien de l’argent pour acheter de la nourriture et puis pour avoir des hypocrites, il faut avoir beaucoup d’argent. -Alors il faut avoir qu’un tout petit peu d’argent. -Pour vivre heureux Harry, l’argent ne doit pas entrer en ligne de compte, il faut vivre avec des personnes qu’on aime. -Alors je suis heureux dit Harry, parce que je vis avec toi. -Oui bonhomme, moi aussi je suis heureux. »
Lorsque Ted lui rappela qu’il était plus que l’heure pour lui de dormir, Harry alla s’endormir sur le nouveau matelas. Ted était vraiment heureux d’avoir trouvé le petit avant qu’il ne meure, c’était un petit garçon plein de vie qui ne demandait qu’une seule chose… être aimé et personne n’avait pu lui offrir cela. Même lui n’avait pas connu de début aussi difficile dans la vie et pourtant sa vie avait été un enfer… une pente raide sur laquelle il avait continuellement glissé… jusqu’à ce qu’il rencontre Harry.
A suivre... |