/* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;} Warning : L’histoire que vous allez lire décrit TRES précisément des relations amoureuses et sexuelles entre hommes. Si cela vous dérange, merci de quitter cette page. Pairing : HPxDM Disclaimer : L’univers de HP appartient à JKR et le titre est à Vincent Delerm. Dédicace: Pour Delphine (Raya) et Elizabeth (Lemoncurd). Résumé: Potter m’a fait venir chez lui pour reconnaître mon rôle dans la guerre qu’il vient de gagner. L’orage qui m’empêche de repartir ne durera pas toute la nuit, n’est-ce pas? Note: Ce texte a été publié en EXCLUSIVITÉ dans le numéro un du Fanzine HP "Le Troisième Oeil".
Note 2: Cette histoire a déjà été mise en ligne sur ffnet, il y a plusieurs années. Bonne lecture à celles et ceux qui découvrent ou redécouvrent cette (vieille) histoire. +++ Titre : L’heure du thé Part II : Le repas est fini. Nous sommes de nouveau sur le canapé. Et dehors, il pleut. Une putain de pluie dégoulinante et bruyante. Je crois que j’ai déjà maudi plus que de raison toutes les personnes du Ministère. Et ce, jusqu’au plus petit elfe de maison responsable des sanitaires. Ne t’avise pas de me dire qu’il pleut..., je menace d’un ton assez bas. « Je n’avais pas l’intention d’en faire la remarque » fait innocemment Potter en passant une main dans ses cheveux en bataille. Je vois. Il sourit à ma réponse sceptique et il quitte le divan en déséquilibrant ma position déjà bancale sur les coussins. Je ne dis plus rien et me contente de le regarder rejoindre la cuisine. Sa démarche est irrégulière et trop rapide alors que son pantalon sans forme pend sur ses hanches. C’est exactement Potter. Le nouveau Potter. Un gars qui se cherche tout en allant à fond dans ce qu’il fait. Potter ramène deux verres larges et tout en rondeur. Des verres à cognac. Il n’est peut-être pas si irrécupérable qu’on pourrait le penser, le petit pote Potter. Ce surnom qui rebondit dans ma tête me ramène une fois de plus à ma coriace adolescence. Il se rassoit. Son poids fait ployer les coussins. L’alcool coule délicieusement dans ma gorge. C’est de la qualité excellente. Peut-être l’un des meilleurs qu’il m’ait été donné de boire. J’ai presque la sensation de me sentir chez moi. Enfin, lorsque je dis chez moi, cela signifie l’époque où le Manoir était un peu plus qu’une ruine fumante ensevelissant de débris la tombe de ma mère. Je jette un regard en coin à Potter. Il est en train de raconter d’où vient le cognac français qui colore mon verre. Je m’en fiche un peu mais il a l’air de croire qu’entendre toute la vie trépidante de ses deux meilleurs amis est un sujet de conversation idéale entre lui et moi. Je sens un sourire ironique étirer mes lèvres. « Toi aussi tu trouves ça drôle ? Personnellement je n’ai rien contre mais il n’y a rien d’amusant. » Je me demande de quoi diable il est en train de parler et surtout je m’interroge sur l’interprétation qu’il a pu faire de mon sourire quand le mot mariage frappe mes tympans. Mariage ? Je le répète d’une voix assourdie par l’alcool. « Ouais. Ron et Hermione, leur voyage en France était une pré-lune-de-miel » Je fronce les sourcils deux secondes et je me sens nauséeux. Granger la Sang-de-bourbe et Weasley le pauvre mariés ? Que l’on me réveille immédiatement. C’est digne d’un roman moldu de bas étage. Je n’aurai jamais cru que les Weasley puissent tomber aussi bas. La phrase qu’aimait tellement se répéter mon père saute dans ma tête et, comme un vieil athlète encore plein d’automatismes passés, je la saisis au vol pour l’actualiser. Merlin, je n’aurai jamais cru que les Weasley puissent tomber encore plus bas. Cependant, je n’ai pas poussé la méchanceté jusqu’à le dire à haute voix. Je ne sais pas ce que pourrait faire Potter le cas échéant. M’étrangler ? Me frapper ? Me tuer ? Je suis certain que la troisième option est celle à choisir : c’est la plus générale. Bordel, je n’ai même pas la force d’imaginer à quoi ressemblera leur nuit de noce. Rien que l’idée de Granger toute nue me donne envie de gerber. Je me dis que Dumbledore n’apprécierait que moyennement ce discours mais j’ai eu quinze années de bourrage de crâne avec ce genre d’idées alors… ce n’est pas ma faute. Ce ne pourra jamais l’être, n’est-ce pas ? Je me force à sourire un peu plus tout en posant mes yeux sur Potter. Il parle tout seul. Son visage change continuellement d’expression Je me demande s’il se taira bientôt. Il a l’air d’oublier le contexte où il se trouve. La guerre change les gens. Je rebois une gorgée de ce savoureux cognac et je m’installe plus confortablement dans le canapé. Je suis toujours du coté gauche et Potter du coté droit. Puis la voix de Potter s’éteint et je le vois engloutir son verre de cognac. Sa pomme d’Adam monte et descend rapidement à chaque longue gorgée. Je me dis que boire aussi vite un alcool d’une telle qualité et vraiment du gaspillage. Potter n’a aucun savoir vivre, aucune classe, aucune distinction. « C’est étrange de te voir chez moi, tu sais… » Je le laisse parler, tentant de comprendre où il veut en venir en osant dire de telles choses. Et raison de plus, lorsque qu’on considère le fait hautement probable que je reste toute la nuit dans cette – dans SA – maison et le fait de l’instabilité notoire de mes émotions lorsque je le touche. Je m’interdis immédiatement d’y repenser. « La guerre change tellement de choses… » Ne te sens pas obligé de répéter les phrases de Dumbledore, je dis d’un ton polaire qui fait état de mon exaspération vis-à-vis de Potter. Croit-il que la guerre m’a véritablement changé ? « Peut-être… Mais il a souvent raison ce vieil homme. C’était une bonne chose de te revoir pour mettre les choses au clair » Je suis ravi que Potter ne sache pas toute la vérité à propos de l’origine de cette idée. D’ailleurs je me rends compte de combien c’était stupide. J’ai la reconnaissance de Dumbledore et je suis en passe d’avoir celle de tout le Ministère… Et évidemment, il fallait que ça ne me suffise pas. A moi et ma rancune immortelle. Je suis en train de penser tout ça alors que les yeux verts de Potter m’observent, m’inspectent. Que veut-il voir ? découvrir ? lire ? En cette seconde je le hais. Je hais celui qui m’a montré combien j’étais fragile et combien je me leurrais jadis. Moi et mon visage inexpressif. Avant, je n’avais qu’un masque de marbre à proposer à mes interlocuteurs. Avant, j’étais une statue immobile et glaciale. Avant, j’étais l’impassibilité dédaigneuse que m’avait enseignée mon père. Avant. Puisqu’il existe tout un monde entre l’impassibilité absolue que l’on doit tenir en tant qu’espion et celle que l’on joue. Oui, il y a un monde entre savoir être un illusionniste et l’être réellement. En faisant de la froideur de mon visage un facteur primordial de la lutte de l’Ordre du Phénix, je me devais d’être irréprochable. La perfection que j’avais devant le Lord ne pouvait durer toute une pleine journée et c’est ainsi que j’ai commencé à découvrir que tous les muscles de mon visage pouvaient se mouvoir et que mon cœur savait quitter le rythme funèbre qu’il m’avait toujours semblé privilégier. Potter continue de me regarder. Il veut ma photo ou quoi ? Je pourrais même la lui dédicacer s’il le demande poliment. Une putain d’incertitude commence à envahir mon corps. Ce regard me dérange. Et ça m’inquiète sensiblement de me savoir troublé à cause de Potter et de ses satanés yeux verts. Deux yeux verts brillants dans l’ambiance tamisée qui nous entoure. Deux yeux de chat qui reflètent les torches moldues. Deux yeux qui recroisent les miens et me rappellent les billes salées qui dégringolaient de ses joues aussi humides ce jour-là que mon visage était sec. Je n’ai jamais supporté les effusions de sentiments, puissent-ils être mon propre malaise. Plus jeune, je trouvais ça dégoûtant puisque j’en étais jaloux de ces conneries d’effusions de bonheur entourant les autres enfants et leurs parents. Aujourd’hui je trouve ça indécent. Mais ce jour-là… Le jour de la Chute et de la Mort du Seigneur des Ténèbres, j’ai vu le plus terrible spectacle de ma vie. Ce n’était pas tant le sang. Puisqu’il n’y en avait pas. Ce n’était pas tant les morts, puisqu’il n’en restait que des cendres. Ce n’était pas tant le bruit, puisque tout était silencieux. Non, il n’y avait que Potter. Harry Potter, le Survivant, effondré, affalé, couché sur un corps immobile. Et il y avait des larmes, des tressautements, des sanglots. Une marée de sentiments. Un déballage d’émotions. Qui aurait tout aussi bien être une gerbe de déjections projetées sur mon visage. Potter dont j’ai haï le comportement. Potter anéanti, brisé, épuisé, dont la faiblesse m’était enfin offerte. Enfin, mais trop tard. Je me souviens précisément la colère qui m’avait submergé. L’unique fois où l’image sainte de Potter se fêlait face à moi c’était paradoxalement le jour où il me libérait. Où il affirmait une fois de plus sa position de premier. Et où il réaffirmait la mienne ; derrière lui. Mon libérateur. Le mot est cerclé d’épines. Toutefois, je voulais sa reconnaissance car je ne suis pas étranger à sa victoire. Moi qui ai changé pour Potter. Trahi pour lui. Et pour la course que nous menions toujours l’un contre l’autre. J’ai passé les cinq dernières années de ma vie à agir pour Potter. … Merde. … J’accuse le coup subitement. Le constat me tombe dessus. Je répète ma dernière pensée. J’ai passé les cinq dernières années de ma vie à agir pour Potter. …oh Seigneur… Même si le terme exact serait « à cause de Potter ». Et là, ma toute récente victoire, ses excuses, ses mots sur ses erreurs de jugement prennent un goût amer. Je me sens minable. Moi, Drago Malefoy je me sens minable. Minable d’avoir passé cinq ans de ma vie à vouloir vaincre sans comprendre que la course contre Potter que je menais était résolument la preuve de mon infériorité. Le terme acide s’infuse dans ma tête et je me mords la langue. J’ai l’impression que mes organes ont enflé et pressent mes poumons. Je vais manquer d’air. Je crois que je ne respire plus normalement depuis au moins cinq secondes et que mes paupières ont perdu toute mobilité. Non, je ne le crois pas. J’en suis sûr, l’air me manque réellement. « …demort n’est plus là pour nous dicter la vie. Une vie qu’on peut débuter sur des nouvelles bases. » Je prends conscience brusquement que Potter n’a jamais arrêté de parler d’une voix rendue légère par l’alcool. Il est en train de me regarder tandis que mes poumons se regonflent enfin. Je me sens mal. Plein de conclusions explosent à ma figure. Potter a accompli la prophétie qui le liait à Voldemort et il vient de se libérer aussi des chaînes de notre haine et de nos luttes non réglées. Et moi ? Oui, moi, je dois toujours surjouer. Je dois être le nouveau Drago. Un Drago si jeune qui se laisse facilement bouffer par le sarcasme concentré dont est composé son sang. Moi, je suis toujours obligé de me comparer à lui. A vivre à cause de lui. Potter ne parle plus, il sourit et il me regarde toujours. Il regarde mon visage livide, et ma gorge où de nouveau plus aucune veine ne palpite. Mes doigts, posés sur mes cuisses, agrippent fermement ma robe et ma trachée réclame. « T… s... ien, …oy ? » Je n’ai pas bien entendu ce qu’il vient de dire, j’étais trop occupé à survivre et à bénir les molécules d’oxygènes qui viennent d’envahir ma cage thoracique. Je vois Potter élargir un rictus et ses lèvres roses se soulever d’amusement. J’ai une envie mortelle de fuir. Comme à chaque fois où je ne le peux absolument pas. Ma main se tend vers mon verre. J’ai besoin de boire. De boire et de reboire encore. Je sais qu’il me regarde encore. Et je sais qu’il a perdu son sourire. « T… a… …u … oi … ose » Sa voix semble grésiller dans mes oreilles. Il se lève et je le remarque à peine. Mes doigts vont se refermer sur le pied en verre. Ça y est je vais boire, me noyer pour un temps, me dire que Harry Potter est fait pour dominer et pour vaincre. Je vais boire maintenant que je viens de comprendre la raison de l’ivresse de tout à l’heure : j’ai placé Potter sur un piédestal. Oui, malgré tout ce que je voulais faire croire, il a été le seul moteur de mon existence. C’est purement pitoyable. Ou magnifiquement ironique. J’ai vraiment besoin de boire. Mais ma paume n’embrasse pas le pied en verre froid. C’est chaud. C’est lisse. C’est quelque chose que je connais. C’est… C’est la main de Potter. Je me reviens brusquement dans le monde des vivants. Potter est en train de débarrasser nos verres de cognac, il tient le mien dans sa main gauche ; et moi, je l’en empêche. Je le retiens. Je le touche. Etrangement, toute la main de Potter est chaude maintenant. Brûlante même. Peut-être à cause de l’alcool. Une auréole de chaleur rayonne et sa peau réchauffe par contact mon épiderme épouvanté. L’onde chaude remonte dans mon poignet et mon avant bras. Je nous fixe. Ce nous insolite que forment nos mains entremêlées autour de ce verre dont je ne peux détacher mon regard. J’ai l’impression d ‘être creux. Ou trop plein. Je déborde. Je sature. Je plane. Je ne sais plus rien distinguer. Tout est flou. Sauf qu’il vient de bouger. Ses doigts. D’un mouvement lent. Sur mes phalanges tétanisées. Et je tombe dans un océan d’eau bouillante. A quoi tu joues ? Je veux parler mais l’espèce de masse aride que je sens dans ma bouche – c’est-à-dire ce qui jadis portait le nom de langue – refuse de bouger. Je m’aperçois brusquement que le pouce de Potter s’est légèrement déplacé. Ses doigts effleurent mon avant bras alors que ma main, raide et apeurée, est figée dans les airs. Je n’ai plus conscience de tenir un verre mais j’émerge des vapeurs amères et incandescentes où j’étais tombé. Potter, je dis. Ou j’essaie plutôt lorsque qu’un balbutiement sans sens parvient à mes tympans et qu’un amas pâteux râpe mon palet. J’arrive à détacher mon regard de ma main paralysée et à le tourner vers le visage de Potter. Il est lisse. Détaché. Inexpressif. Quasiment effrayant. Je me demande brusquement si j’ai peur de lui. Si je peux avoir peur de lui. Je ne suis pas quelqu’un que l’on pourrait qualifier de courageux. La ténacité furieuse de Potter m’a montré ma nature lâche depuis bien longtemps considérant tous les face-à-face que nous avons eu. « Tu te sens bien, Malefoy ? » Mes yeux d’acier percutent ses yeux verts. Parfaitement bien, Potter. Je bégaye. Ce doit être la première fois de ma vie. « On avait dit Harry, non ? » fait une voix trop sourde pour être méprisante. Quelque chose vient de trembler. Quelque chose vient de changer. Quelque chose vient de se briser. Le verre à cognac certainement. Et non pas mes dernières certitudes. Mes derniers principes. Ou mes dernières inhibitions. Je me suis pleinement fourvoyé. Je sens le souffle de Potter étonnement proche de ma bouche. Je sens son souffle se mélanger au mien à un pouce à peine de mes lèvres tremblantes. Puis, ça y est. Je perds vraiment l’esprit. Je quitte le contrôle qui semblait tant coller au nom des Malefoy. Parce que je viens de… De laisser Potter m’embrasser. M’embrasser. Je suis effrayé de mon manque de réaction immédiate à cette pensée. Potter m’embrasse toujours. Ses lèvres sont closes. Presque innocentes mais elles se gravent en moi. Sur moi. Sur mes propres lèvres étonnées. Etonnées, oui. Pas même choquées. Outrées. Dégoûtées. J’en suis effrayé. Encore. Mort de peur. De frousse. D’appréhension. Parce que je sais que ce baiser n’est qu’un début. Un début. Potter vient justement de… - oh mon D…. – d’ouvrir sa bouche et de glisser sa langue chaude contre la mienne. Il m’embrasse. Encore. Lentement. Langoureusement. Incroyablement. Je dois avoir l’air particulièrement stupide, assis sur ce canapé soudain trop étroit pour deux. Il ne m’avait pas paru si petit…avant. Je crois que… que je désire me trouver n’importe où ailleurs que sur ce divan. Mais en suis-je si sûr ? Mon menton est pendant et immobile. Mes yeux sont hagards et stupéfaits. Mes mains sont toujours tendues et sans but. Et ma langue est contre la sienne. Ma langue soudain moins rugueuse et plus mobile. Ma langue tranquillement enroulée sur celle de Potter. Une chaleur intense s’échappe subitement de moi. J’ai si chaud. Une bouffée incandescente émane de mon ventre. J’ai la peur profonde d’imaginer qu’est-ce que d’autre pourrait émaner de mon ventre. De mon bas-ventre. ... … Je n’aurais pas même du oser y penser. Pas même une demi-seconde. Et raison de plus durant cet instant où Potter a juste décider de faire courir sa langue sur l’angle de ma mâchoire. Je n’ai jamais eu aussi peur de Potter qu’en cette seconde là. Peur de sa langue. Le coté ridicule de la situation ne me fait même pas sourire parce que je crois… que je viens de voir que la seule personne que j’aurai du craindre toute ma vie, c’est moi-même. Moi. Drago Malefoy. Je comprends que je ne serais plus jamais ce que j’ai pu être avant la mort de Voldemort : l’incarnation du contrôle. Je prends conscience de combien j’ai trop longtemps négligé mon corps. Et combien il semble vouloir me faire payer les années drastiques où j’étouffais chacune de mes émotions sous mon masque impassible. Un plein de sensations remonte en conscience. Il y a les mèches chatouilleuses de Potter dans mon oreille droite. Il y a sa langue, ses lèvres, ses dents sur une veine tremblante de ma nuque. Il y a ses mains. L’une sur l’accoudoir jouxtant ma cuisse gauche tétanisée, et l’autre, dont les doigts impudents emprisonnent puis libèrent les boutons d’argents de ma robe. Ma robe. Elle m’apparaît brusquement comme l’ultime barrière entre Potter et mon corps. Mon corps déloyal qui vient de me laisser tomber pour ce qu’il n’a plus connu depuis tant d’années. J’avais d’autres choses à faire. Tellement d’autres choses. Je me rends compte maintenant de la vie misérable que j’ai eu en tant qu’espion. La seule émotion que j’ai dû sortir en public était un dédain désintéressé lors de l’enterrement de ma mère. Ou encore un soupir las lors de l’exécution de mon père puisque cela entraînait inévitablement l’anéantissement du Manoir Malefoy… Mon corps sursaute brusquement. J’ai une conscience aiguë de ce qui est en train de me caresser le torse. Et d’ôter le haut de ma robe. Mes sourcils s’arquent et mes yeux s’écarquillent. Po…Potter…, je balbutie. Pour la deuxième fois de ma vie. +++ Merci d'avoir lu jusque là. N'hésitez pas à me laisser un mot pour me donner votre avis. :) |