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au 31 Mai 21 :
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Manhattan Gold World
Par TheMagician
Originales  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 2     Les chapitres     1 Review    
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Hello, bitch

 

N.Y.C, lundi matin. Le métro déjà bondé,les rues fourmillantes de passants. Un petit vent d'automne se lève. Les passants se pressent sur les trottoirs. Un monde endormi sort de sa torpeur; une plèbe, un état. Septembre est là, banal, morose. Personne n'échappe à la banalité du quotidien. Personne? Vous ne connaissez pas Manhattan...

-

Manahattan, lundi matin, 06:45. Vite, vite. Les domestiques s'agitent à toute vitesse. Installer les raisins, la confiture, les tables. Les invités. Mrs Foch supervise les opérations. Elle rajuste son tailleur crème. Le téléphone sonne dans sa poche. Son agent.

-Harold? Je n'ai pas le temps.

Et elle raccroche.

-Sarah?

Une nouvelle année commence. Hello, bitch.

-

-Sarah?

Sarah enfile sa robe Prada bleu ciel. Reine de nuit, Reine de jour. Son dernier Motorola à la main, elle déscend lentement les escaliers et observe d'un oeil approbateur les tables installées dans le salon.

-Ce sera un brunch parfait, Maman.

Parfait, parfait. Tout sera parfait. Les talons Chanel de Sarah claquent sur le parquet. N'est ce pas de l'hypocrisie que cette perfection manipulatrice?
Allons... Un peu de tenue, Lady...

-

Manhattan, lundi matin, 06:59. La cravate de James se resserre autour de son cou avec un bruit sec. Il remet en place ses lunettes Armani et son sourire luisant d'orgueil, et se dirige vers la porte de sa chambre. Il traverse son immense appartement avec distraction, lance un petit sourire à sa mère, se dirige vers l'asenceur. Un nouveau jour commence. Une nouvelle victoire. Un nouveau pas dans le monde impitoyable des héritiers New Yorkais. Ces gens qui ne se promènent jamais sans leur sac Balenciaga ou leur pochette YSL. Ces gens qui suintent l'argent par tous les pores, ceux-là même qui obtiennent exactement tout ce qu'ils désirent. James s'engouffre dans la limousine. Aujourd'hui, brunch chez Mrs Foch. Sarah. Un rictus étire les lèvres de James. Une nouvelle année. Nouveau combat dans le royaume de la lumière. Qui seront le Roi et la Reine?
La porte de la limousine se referme dans un bruit feutré.
Quelle question...

-

Les invités affluent. Sarah sourit, offre quelques mots, désigne d'un geste gracieux les tables assignées. La crème de Manhattan est invitée au brunch de Mrs Foch, LE brunch de LA comédienne de l'année. Qu'en sera-t'il l'année prochaine? Il vaut mieux ne pas y penser...
Un jeune garçon aux cheveux noirs pénètre dans l'appartement et se dirige vers la fille de la maîtresse de maison. Tournée vers un riche entrepreneur, elle ne le voit pas arriver, ne se tourne pas quand il saisit sa main, et lui accorde enfin son attention lorsqu'il y dépose un baiser. En quelques secondes, elle enregistre quelques détails; les cheveux gominés, l'odeur, l'arrogance affichée dans chacun de ses gestes. Sa main se retire d'elle-même et Sarah s'écrie:

-James! Quelle surprise!

-La vie est pleine de surprises, Lady...

Puis, sans lui prêter plus d'attention, il saisit un petit-four et reprend:

-Ta mère devrait revoir son service d'entrée. Je n'ai pas été très bien acceuilli...

Sarah serre les dents et crache à voix basse:

-Dégage de mon chemin, si tu ne veux pas de ma main dans ton sale visage d'égoïste répugnant.

-A vos ordres, Lady...

Il se plie dans une grotesque révérence. Sarah se calme. Elle détache un raisin d'une grappe abondante, secoue une mèche bouclée de ses cheveux ébène et répond d'une voix suave:

-Au déplaisir, Waste.

Le raisin disparaît entre ses lèvres écarlates.
James déglutit. Elle est belle. Mais pas seulement.
C'est ça, le pire...

-

Allongée en romaine sur le divan, Sarah écoute distraitement les conversations alentour. Quels idiots. S'ils savaient. S'ils savaient combien Petite Sarah est plus belle, plus intelligente, plus qu'eux. Tellement supérieure. Ils ne valent rien. Aucun doute n'effleure son esprit. Simplement, elle le sait. Ils l'ennuient. Katarina Foch est assise à quelques chaises plus loin. Sarah l'interpelle.

-Je sors, Maman.

Oui. Pas besoin de demander. Tout est permis ici, Lady. Ce n'est pas pour rien que nous sommes à Manhattan...

La Reine est revenue...

-

Sarah. Sarah. Sarah. Manhattan broie son nom sous les rails du métro. La limousine tourne au hasard, guidée seulement par les désirs fugaces d'une petite fille trop vite grandie. La complainte de sa naïveté résonne dans les aléas du cuir. Rien n'a jamais été et ne sera jamais normal dans ce monde d'artifices. Une moralité noyée dans l'absinthe, un quotidien avili dont plus personne ne voit le manque de saveur, tout est enfermé dans cette bulle d'or en forme de prison.

-

Premier jour de terminale au lycée White Mother School. L'effervescence se lit sur les visages. Un tourbillon de richesse entoure les jeunes héritiers new-yorkais. Souvenirs des Hamptons, des Baléares, de Miami. Sea, sex and sun. [And money.] Mais tout est fini, et l'automne éclaire ce premier jour d'une nouvelle année. Sarah regarde un instant les grilles dorées de son école, cherche des yeux ses futures victimes. Elle est vêtue d'une blouse à lavallière blanche fermée par un nœud de ruban noir, et d'un serre-tête dans les mêmes tons placé dans ses boucles faussement désordonnées. Tout en elle respire la féminité et le luxe. Un rayon de soleil fait briller le griffe Chanel du sac rouge à son bras. Elle contemple calmement son territoire, son royaume. Quelqu'un vient se placer de l'autre côté de la grille. James. Encore lui. Il flamboie dans son manteau orange vif. Sarah sourit, il n'y a que lui qui ose s'habiller comme ça. Il la salue de la main, elle ne lui répond pas. Ils se taisent et jaugent ce peuple qu'ils veulent tous deux dominer. La cloche retentit. La cour se vide. Sarah commence à s'éloigner.

-Bonne chance, James.

Elle ajoute quelques mots:

-Contre moi, tu en auras besoin.

Un sourire moqueur éclaire les lèvres de James. Les talons Miu-Miu de Sarh claquent presque rageusement sur l'asphalte froid. L'année promet d'être divertissante.

-

Sarah marche dans la cour comme au ralenti, exposant sa splendeur scandaleuse aux yeux des autres lycéens. Son visage fermé rayonne, et attire les regards des individus à ses côtés. Ses yeux à elle sont froids, froids comme le marbre précieux, froids comme un cristal que rien ne pourrait briser. Et ils restent fixés sur l'horizon, toujours devant, toujours plus haut, et ils ne regardent jamais en arrière. Tout derrière elle peut bien s'effondrer, la jeune fille marche vers le futur. Et rien ne pourra l'arrêter. Non, rien.
Son ''peuple'' la suit fidèlement, jeunes filles friquées avides de reconnaissance et de gloire. L'une d'elles propose un petit déjeuner au SoHo puis une escapade chez Bergdof et Diane Von Fustenberg pour la matinée du lendemain. Sarah hausse les épaules et lâche un ''Pourquoi pas?'' désintéressé.

-

Le petit téléphone Vertu serti de diamants vibre dans la poche de Sarah. Elle l'en sort et, nerveuse, le laisse tomber à terre. Un petit éclat de pierre précieuse reste au sol, mais elle ne s'en préoccupe pas. Quelques minutes plus tard, elle raccroche, ébranlée. Puis se ressaisit. Il faut qu'elle annonce la nouvelle à sa mère.
Sarah part, et seul reste sur le trottoir d'une rue de Manhattan l'éclat scintillant de sa fragile passion.

-

Sortez vos escarpins Manolo et votre robe Chanel! La nouvelle ère n'est pas prête de d'arriver, New-Yorkais de mon cœur! Il y aura toujours nos héritiers préférés et les autres. Entre lions et agneaux, tout le monde sait qui ne fait pas le poids. Indice: ce ne sont pas les lions!
Un Fashion Show se prépare à Manhattan, et inutile de dire qu'il n'est pas des moindres! Donatella expose ses merveilles de tissu sur des portemanteaux peu communs: Qui? Je vous réserve la surprise...


-

Katarina Foch ouvre des yeux grands de stupeur, tortillant machinalement une mèche de ses cheveux bruns. Devant elle, Sarah arbore un sourire satisfait. Une fois de plus, c'est elle qui gagne. Mais tout le monde sait combien la défaite et la victoire se ressemblent... Derrière l'émeraude de ses yeux ouverts, Sarah rêve d'un monde de gloire et de tissu satiné, ce monde à portée de main qui ouvre une porte sur son destin. Quelqu'un à qui parler. C'est ce qu'il lui faut. Sarah cherche dans sa mémoire si elle n'a pas un petit-ami-parfait disponible en ce moment. Mais si. Bien sûr. Comment a-t'elle pu l'oublier? (En fait, Sarah sait très bien comment elle a pu l'oublier.) Edward.

-

Le téléphone d'Edward vibre sur la table jonchée de jetons colorés. Le jeune homme grogne d'une façon absolument non-élégante et contemple l'écran sur lequel s'affichent des lettres qui dansent dans sa tête rendue lourde par la gueule de bois. S...Sa...Sarah...Sarah! Et m****! Edward, tout en essayant désespérément de retrouver son boxer Calvin Klein, tape sur son LG dernier modèle un message pour sa petite amie:

''J'arrive.''

Difficile de faire plus laconique.

-

Derrière l'écran du minuscule Motorola, Sarah trépigne.

-

Mais où est ce costard Hugo Boss?

Edward regarde l'immense salle où les épaves de bouteilles de champagne et de tables de jeu semblent le narguer. Il soupire en appuyant sur le bouton du room-service.

La journée promet d'être longue.

Très longue.

***

 
 
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