Bonjour tout le monde!!! 

Eh non Nightsky n'est pas morte, elle a même décidé de montrer qu'elle était toujours en vie en publiant un nouveau chapitre et en espérant qu'il y a toujours des gens pour lire cette fic après tout ce temps. Pour être honnête ce chpitre était prêt depuis un moment déjà mais j'ai tellement réécrit la dernière conversation que j'ai pas pu publier plus tôt. J'espère que la version que j'ai fini par choisir vous plaira c'est celle que je detestais le moins^^.

Bonne lecture.  

Chapitre 10 : Conversations

« Hope vient dans mon bureau une minute ! » appelle Théo du haut des escaliers alors que je suis en train de régler un problème d’accessoire pour mon numéro avec Blaise.

Après un bref regard d’excuse pour mon partenaire de scène, je le laisse régler le souci lui-même pour me rendre chez notre boss.

Ce dernier m’attend derrière son bureau un sourire au lèvres visiblement très fier de lui pour une raison que j’ignore encore. Je le vois faire passer un objet que je n’arrive pas à identifier d’une main à l’autre.

« Tu as besoin de moi pour quelque chose Théo ?

-Montre moi ta main gauche. Demande-t-il sans plus d’explication.

-Et je peux savoir pourquoi au juste ?

-Rhoo. Ce que tu peux être méfiant ! Donne là moi, je vais pas la manger.

-Avec toi on sait jamais. Et comme je tient à ressortir d’ici avec chacun de mes membres en parfait état de marche je préfère prendre mes précautions. » dis-je d’un ton moqueur tout en lu tendant ma main.

Théo s’en empare sans rien dire de plus et contemple ma bague sous toutes les coutures, la faisant légèrement tourner autour de mon doigt.

« Eh ben il s’est pas foutu de toi le p’tit Ronny. D’ailleurs ça m’étonne qu’il ait si bien choisi, Draco a du y mettre son grain de sel si tu veux mon avis. En tout cas c’est l’idéal.

-L’idéal pourquoi ?

-Pour stopper tes crises. Il fallait un objet que tu n’enlèves jamais et en voilà un que je suis sûr que tu porteras en permanence.

-Qu’est-ce que tu comptes faire à ma bague ? Et quel rapport entre elle et mes crises.

-Me regarde pas comme ça je vais pas l’abîmer, je vais juste y ajouter un petit quelque chose. Tu te souviens de cette atrocité que tu portais quand je t’ai recueilli ? Eh bien j’ai fini par lui trouver une utilité. Enfin pas à la totalité mais à un petit bout. »

Sur ces mots il écarte les doigts pour me montrer ce qu’il tient dans sa paume. Je découvre un petit anneau de métal argenté extraordinairement fin et d’une largeur à peu près égale à celle de ma bague de fiançailles.

-Tu vois j’ai prélevé juste la bonne quantité pour que ça bride la magie inconsciente mais pas le reste. Tu garde tous tes moyens mais tu ne perds plus le contrôle, du moins pas volontairement.

-Et tu es sûr que ça va marcher, il n’y a quand même pas grand-chose par rapport à la totalité de l’objet.

-J’en suis certain. Cet appareil était bien trop excessif, la preuve tu tenais à peine debout quand ce salaud t’a amené ici. Ne te fais pas de souci je sais que j’ai bien calculé. Maintenant il n’y a plus qu’à mettre ça en place. »

Sans me laisser le temps de réagir, il attrape mon doigt et y glisse son anneau. Je sens l’acier faire son chemin sur ma peau jusqu’à se placer sous la bague de Ron. Lorsqu’il considère que tout est en place, il pointe sa baguette vers le bijou et prononce un sort de soudure qui produit une lumière jaune alarmante.

« Théo je te prévient que si ma bague est ne serait-ce qu’un peu fondue sur les bord je te fais manger ta baguette.

-Je vois que la confiance règne. Elle a rien ton alliance regarde. »

Je m’empresse de récupérer ma main que je lève à hauteur de mon regard pour constater qu’en effet tout va bien. On ne voit même pas le petit ajout de mon ami. Je pousse un soupir de soulagement.

« Dis moi tu as l’air d’y tenir à cet anneau, tu serais pas tombé amoureux de Ron des fois ? demande-t-il avec une lueur amusée dans les yeux.

-T’en a beaucoup des questions stupides de ce genre ?

-Ben quoi vous feriez un joli couple. Je suis sûr que vous deviendriez les idoles tous les magazines à scandales sorciers et moldus et je te parle pas des magazines gays.

-Star des conversations de la ménagère moyenne, mon rêve. Je réponds avec sarcasme.

-Et imagine l’argent que tu pourrais te faire sur les photos exclusives. Tout le monde les voudra.

-De mieux en mieux, maintenant je deviens le fantasme public n°1.

-Bon je reconnais qu’avec Draco l’effet serait encore plus fulgurant mais…

-Une minute Théo. Comment ton esprit torturé en est-il arrivé à m’imaginer en couple avec Malfoy ? C’est totalement irréaliste.

-Si tu avais pu voir le tableau que vous offriez hier alors que tu étais évanouit dans ses bras, tu penserais autrement. C’est presque dommage pour les yeux que ce ne soit pas lui qui joue le rôle de ton fiancé. Ah si seulement il avait accepté de travailler ici au lieu de bêtement devenir auror quel fabuleux couple vedette vous auriez fait.

-Tu n’y penses pas ? »

Je ne sais pas vraiment pourquoi mais l’idée de Malfoy comme l’un de mes collègue de travail me dérange. Les âneries de mon ami commencent réellement à m’agacer.

« Oh si j’y pense. Et plutôt deux fois qu’une. C’est le grand regret de ma vie de ne pas avoir Draco parmi mes danseurs. Tu le verrais bouger son corps, un véritable appel à la luxure.

-Ouais ben ça arrivera pas. De toute façon il est trop bien pour ce genre de boulot, ce n’est pas le genre d’homme qui se vend que ce soit dans un lit ou juste pour faire fantasmer les autres sur une scène.

-Dit comme ça on dirait presque que tu en es content, mon petit Hope.

-Tout est dans le presque.

-Mouais. Bref en parlant de notre cher blondinet, il voudrait venir te voir avant ton numéro ce soir, tu es d’accord ?

-Qu’est-ce qu’il veut ?

-Il n’a pas voulu me dire mais ça avait l’air de lui tenir à cœur.

-Bon ben je verrais bien tout à l’heure alors, tu lui montreras le chemin. Je dois y aller maintenant je te vois plus tard. Et au fait, merci pour la petit amélioration de ma bague. J’apprécie vraiment tout ce que tu fais pour moi Théo.

-C’est tout naturel mon beau. Tu sais bien que je t’aime comme un petit frère. Maintenant file avant que je devienne sentimental. »

Après cette entrevue le temps passe à une vitesse folle et sans que je m’en rende compte je suis déjà devant mon miroir me maquillant pour ma représentation.

Trois coups sont frappés délicatement à la porte de ma loge et je n’ai pas besoin de demander pour savoir qu’il s’agit de Malfoy.

« C’est ouvert, entre. »

Il s’exécute et apparaît dans l’ovale de mon miroir. Comme la première fois que je l’ai rencontré, j’ai le souffle coupé, le blond est d’une beauté étourdissante ce soir. Il ne porte pas ses habituelles grandes rodes d’auror sans aucun doutes pratiques pour l’exercice de la justice mais d’un esthétisme douteux. Non ce soir, il est vêtu d’un costume moldu du genre de ceux que portaient les hommes au XIXème siècle. Un pantalon à pli noir vient souligner les formes de son charmant arrière train tandis qu’un gilet noir cintre sa chemise blanche ouverte négligemment sur le haut de son torse. Il porte sur son bras une cape sombre et sa main tient un chapeau haut de forme et une cane. Ses cheveux sont tirés en arrière mais pas plaqués ce qui dégage ses yeux d’acier qui sont posés sur moi et m’observent avec intensité. Je commence à me dire que Théo avait parfaitement raison sur le fait qu’il serait une star s’il travaillait ici.

« Bonsoir Dubois. Comment vas-tu. »

Le son de sa voix me fait sortir de la contemplation de son reflet et je répond d’une voix aussi assurée que possible :

« Très bien. Tu es très élégant Malfoy.

-Merci, j’étais censé aller à une réception mais Théo m’a convaincu de lui laisser mon invitation, apparemment le mystérieux homme de ses pensées s’y trouve et il n’aura pas d’autre occasion de le revoir avant longtemps.

-Et tu sais de qui il s’agit ? Il n’a jamais voulu me dire.

-A moi non plus mais maintenant j’ai quelques éléments d’enquête.

-Il faut absolument que tu me tiennes au courant si tu apprends quoi que ce soit ! Ça me tue de ne pas savoir.

-Si tu veux. Disons que ce sera ta récompense quand tu réussiras un sort correct sans rien faire exploser. Mais ce n’étais pas vraiment de ça que je voulais te parler. Dit-il d’un air grave.

-Qu’est-ce qu’il y a ?

-Ecoute je me sens vraiment coupable pour ce qui s’est passé hier, je n’aurais pas dû te poser des questions sur ton passé quand il est évident que c’est un sujet douloureux pour toi. J’aurais voulu t’en parler plus tôt mais j’ai eu trop de travail aujourd’hui. Je comprendrai que tu m’en veuilles.

-Tu sais ce n’était pas vraiment ta faute. C’est moi qui n’arrive pas à contrôler ma magie.

-Mais tout de même j’ai…

-Stop. Arrête immédiatement de te tourmenter. Je vais bien là, en plus grâce à toi une solution a été trouvée alors je peux difficilement t’en vouloir.

-Grâce à moi ? demande-t-il l’air étonné.

-Tu as bien demandé à Snape de chercher à trouver ce qui n’allait pas ?

-Oui mais je ne pensais pas qu’il avait réussi.

-Eh bien c’est le cas. Après avoir provoquer une sorte de lévitation involontaire, il a compris que j’avais un problème de magie inconsciente et Théo a trouvé un moyen de contrer ça.

-Tu veux dire que ton problème est réglé et qu’ils ne m’ont rien dit ni l’un ni l’autre ! Ah les enflures, ils m’ont laissé culpabiliser, je suis sûr que c’est leur moyen de me punir ! Donc tu ne m’en veux vraiment pas ?

-J’avoue que je suis un peu en colère contre toi mais c’est plus pour m’avoir fourré dans les pattes de ton parrain qu’autre chose. Tu sais que c’est un sadique ? Et puis c’est quoi son trip avec Cendrillon ? Parce que j’ai passé deux heures à essayé de changer sa citrouille en carrosse et c’était pas super concluant. »

Draco laisse échapper un petit rire et vient s’installer sur une chaise à côté de moi pour continuer la conversation. C’est la première fois que nous parlons sans nous disputer à aucun moment. Je me surprends à le trouver vraiment agréable et doté d’un bon sens de l’humour.

C’est ainsi que Blaise nous trouve quand il vient me chercher un peu avant notre spectacle.

« Eh bien je vois qu’on s’amuse ici ! Et personne n’a pensé à m’inviter, je suis outré ! Bon, je suis navré de casser l’ambiance mes tous beaux mais Hope et moi on a une salle pleine de mec en chaleur à exciter encore plus.

-Tu as une manière siii poétique de présenter ça Blaise.

-Eh que veux-tu Dray on est fin ou on l’est pas. Aller blondinet va prendre ta place dans la foule en délire pour pouvoir allégrement baver sur nos corps de rêve toi aussi.

-Mais oui mais oui j’y vais. Je ne voudrais surtout pas rater votre show. »

Blaise lui adresse un sourire charmeur et s’éloigne en lui envoyant un baiser. Je m’apprête à le suivre quand Malfoy me retient par le bras. Je le regarde intrigué, il a l’air gêné.

« Hum… Théo m’a parlé d’une sorte de tradition qu’il tient absolument à ce que j’honore.

-Une tradition ? »

Je n’ai pas le temps de m’interroger plus avant sur cette tradition que Draco se penche vers moi et pose délicatement ses lèvres sur les miennes quelques secondes.

« Voilà. On se voit tout à l’heure. »

Je reste cloué sur place alors qu’il part presque en courant vers la salle du public. Est-ce qu’il vient bien de se passer ce qu’il vient de se passer ?

Mon cerveau a du mal à traité l’information. Je ne sais même pas ce qui me surprend le plus. Que Théo ait demandé à Malfoy de respecter cette tradition (NdA : si si la tradition existe bien même si je n’en ai pas beaucoup parlé, les septique peuvent se référer au chapitre 1). Que ce dernier ait accepté. Ou que je sois si troublé pour un simple baiser.

Je n’ai cependant pas le temps de pousser mes interrogations plus loin car le public nous réclame à corps et à cris et je me précipite dans les coulisse pour assurer mon job. Je prend néanmoins le temps de respirer bien profondément histoire de me vider la tête. C’est que j’aurais l’air fin si moi, employé d’un cabaret pour hommes et star dudit cabaret, je devais planter mon spectacle pour un petit baiser…même particulièrement inattendu et troublant.

La musique démarre, le rideau se lève et comme chaque fois j’oublie tout ce qui n’est pas la danse, je m’immerge dans ce monde que j’ai créé, fait de mouvement, de sons, de lumières et d’émotions. Blaise et moi bougeons en parfaite harmonie, tous les deux fermés à toute autre réalité que celle de notre danse.

Les applaudissements effrénés du public me ramènent à la réalité et je suis encore un peu ailleurs quand je salue mais déjà bien assez présent pour remarquer le grand nombre de sourires lubriques et de regards de convoitise posés sur nous. Ont-ils seulement vu la beauté de notre monde ? 

Une petite voix au fond de moi me dit qu’il y a au moins une personne sur toute cette foule qui aura regarder le numéros sans y voir deux invitations à passer dans un endroit plus intime et les deux iris gris de Draco Malfoy se dessinent dans mon esprit. Pour une fois j’ai réellement envie de le voir durant mon passage en salle.

Blaise et moi quittons la scène après un énième salut et je me précipite dans ma loge. Comme je m’y attendais la crise d’hier amène son lot d’émotion négative et en particulier un certain dégoût de moi-même et de mon travail. Je retire mon costume à la hâte et choisi avec attention les vêtement que je vais porter pour mon tour en salle. Après une longue hésitation j’opte finalement pour un costume moldu classique noir à fine rayure vert sombre, une chemise blanche et une cravate noire bien ajustée, je veux avoir l’air d’un homme honnête pour une fois.

Blaise est déjà en train de passer de table en table s’assurant que tout va bien, s’arrêtant parfois pour engager une conversation plus longue avec un client. Il s’est parfaitement acclimaté au cabaret maintenant et les clients ont compris qu’il ne fallait pas aller trop loin avec lui (surtout depuis qu’il a menacé haut et fort de castrer un obsédé qui avait dépassé les bornes) certain continuent tout de même gentiment à lui faire des avances, on ne sait jamais.

Je repère Malfoy seul au fond de la pièce, nonchalamment appuyé contre le mur, sa cape toujours sur le bras et le regard perdu dans le vague. Je sais que je me répète mais il est vraiment beau ce soir. Ses yeux accroche alors les miens et je décide d’aller le rejoindre.

Cependant l’action n’est pas si simple, le cabaret est réellement bondé ce soir et certain semblent avoir abusé de la boisson. Ils se sont levés pour mieux profiter du spectacle et plusieurs dansent carrément sur leurs chaises. Rien de vraiment inhabituel mais ça reste tout de même encombrant.

Lorsque j’arrive au niveau de cette table plusieurs regards se portent sur moi et une main s’abat sur mon épaule.

« Mais c’est qu’t’es encore plus beau de près. Déclare son propriétaire d’une voix empâtée avant de m’attirer à lui.

-Merci ? réponds-je simplement avant qu’une autre main ne vienne m’agripper pas la taille et ne me tire de l’étreinte du premier.

-C’est vrai ça. affirme un second en me plaquant contre lui sans douceur.

-Eh c’est moi qui lui parlais ! se plaint le premier.

-Et alors il est à tout le monde. Répond le second. (Oserai-je lui faire remarquer à quel point il est délicat ?)

-Fait voir un peu. Demande alors un troisième qui n’a pas l’air bien frai mais qui est a quand même assez d’énergie pour me tirer violemment par le bras. »

Second, qui n’a pas l’air content de s’être fait piquer son danseur, beugle une plainte incompréhensible pour toute personne non alcoolisée et avance un bras pour reprendre son « bien », mais Premier n’avait pas dit son dernier mot et le devance me faisant tourner sur moi-même avant de me réattirer à lui pendant que Troisième me tient encore le poignet. Tout cela est plus qu’inconfortable et particulièrement dégradant.

« Ça te dirait qu’on se trouve un coin tranquille ? propose Premier en essayant de me croquer le lobe de l’oreille.

-Monsieur, je ne…

-Eh non si tu vas quelque par avec un de nous c’est avec moi ! proteste Second.

-Je veux le voir ! exige Troisième qui n’a pas encore eu l’occasion de me regarder comme il l’aurait voulu.

-Messieurs je suis…

-Et pourquoi il irait avec toi d’abord ?

-Parce que je l’ai vu le premier !

-Je vaux le voir !!! »

J’ai beau essayé toutes les combinaisons de phrase possible, il ne me laisse jamais aller plus loin que les trois premiers mots et je suis allègrement ballotté de l’un à l’autre sans pouvoir rien faire.

Je ne sais plus quoi faire et je me rends bien compte qu’avec le monde et le bruit qu’il y a ce soir personne n’a remarquer le petit manège de Premier, Second et Troisième. A bout de nerf, je fini par invoquer un sort de répulsion léger et m’écarte d’eux avec humeur pour leur crier :

« Je suis pas libre !!!! (c’est pas forcément vrai mais ça a le mérite d’être clair).

-Ah oui ? demande Second suspicieux. Et avec qui tu vas ?

-Avec moi. » déclare dans mon dos la voix glaciale de Malfoy qui me fais passer derrière lui pour se retrouver face à eux.

Je ne le vois pas dans ma position actuelle mais il doit être assez effrayant car les trois imbéciles semblent hésiter sur la conduite à tenir. Premier se décide à ouvrir la bouche mais le blond tourne sèchement la tête vers lui et ses mots meurent dans sa gorge avec une sorte de couinement apeuré.

Probablement satisfait de son effet sur Premier, Draco se tourne vers moi avec un sourire tendre.

« Et si nous y allions Hope ? »

A l’évidence ce n’est pas vraiment une question puisqu’il passe délicatement un bras autour de ma taille et exerce une légère pression pour que je le suive, ce que je fais sans protester mon état d’esprit  hésitant entre soulagement et incrédulité.  

Avant de disparaître avec lui je croise le regard intrigué de Blaise. Je lui fait alors un sourire pour lui montrer que tout va bien et une lueur que je ne saurait interpréter passe dans ses yeux. Je n’ai pas le temps de m’interroger plus avant, le blond et moi venons d’entrer dans le couloir menant aux chambres.

L’une d’elle est ouverte et nous nous engageons dedans sans un mot. La porte n’est pas plus tôt refermée que je me sens plaqué contre un mur par le blond qui presse son corps contre le mien et prend mes lèvres d’autorité.

Je suis tellement surpris que je ne réagi pas…ou en tout cas pas tout de suite et même là je fais la chose la plus inattendue qui soit au monde : je répond au baiser. On pourrais croire que c’est assez normal pour un escort dans ce genre de situation mais il se trouve que je n’embrasse que très rarement les hommes avec lesquels je passe la nuit et je n’y prend jamais plaisir. Le baiser de Malfoy est enivrant, il accapare tout mon esprit et fait réagir mon corps comme jamais aucun homme n’a su le faire. Il est indescriptible. Je perds toute notion du temps et de tout ce qui nous entoure, rien ne compte d’autre que ses lèvres sur les miennes et sa langue dans ma bouche.

Au bout d’un moment cependant, Malfoy s’écarte de moi assez violemment un air colérique plaqué sur le visage. De mon côté je suis complètement perdu et la reconnexion avec la réalité n’est pas évidente.

« C’est donc comme ça ?

-Qu…Quoi ?

-Tu ne tentes même pas de repoussé le client, tu te donnes à lui sans aucune réserve.

-Pardon ? (Je pas comprendre là)

-N’importe quel homme aurait pu faire la même chose que moi à l’instant n’est-ce pas ? Tu pourrais quand même te révolter un peu plus que ça quand on te prend de force.

-Je crois que j’ai loupé un élément important là. D’abord tu es gentil avec moi avant le spectacle, puis tu me sauve d’une situation délicate et finalement tu me fait une scène pour avoir répondu à ton baiser. On peut savoir ce qui te prend Malfoy ?

-Je n’ai pas à me justifier auprès de toi.

-Et moi je pense que si. Non mais franchement pour qui tu te prends ? Tu crois que tu peux te permettre de me mépriser comme ça juste parce que tu n’approuves pas ma vie ? Mais bon sang Malfoy on n’a pas tous la chance d’avoir la tienne. Et laisse moi te rappeler que même si je suis un homme de peu d’importance dans le monde sorcier je suis tout de même celui qui va aider ton meilleur ami dans ce qui a des chance de devenir un crise familiale et que c’est aussi moi qui ai fourni travail et soutien à un autre de tes amis alors rien que pour ça je mérite un peu plus de respect. Donc je réitère ma question, on peut savoir ce qui te prend ?

-Je ne répondrai pas à cette question.

-Je peux être très têtu quand je veux. Qu’est-ce qui te prend ?

-Je ne répondrai pas j’ai dit !

-Putain tu fais chier Malfoy ! Je veux savoir ce qui te prend !

-Il me prend que je suis jaloux, c’est pas évident ? »

Ma colère tombe d’un coup, non ce n’est pas évident et là je crois bien que mon cerveau vient de se faire la malle. Je retombe contre le mur dont je m’étais détaché pour crier sur Malfoy. D’ailleurs heureusement qu’il est là parce que sinon c’est par terre et sur mes fesses que je serais tombé. Pour une surprise…

« Hein ?

-Si tu pouvais évité de prendre cet air choqué ce n’est pas très encourageant.

-Mais ce n’est pas possible. Je… Tu… Comment ? » (mon cerveau est définitivement parti et avec lui ma capacité à faire une phrase correcte).

Malfoy fait quelques pas dans la chambre avant de planter son regard dans le mien à nouveau, il est du genre à toujours faire face dans les situations difficiles.

« Est-ce si surprenant ?

-Oui. Tu es toujours le premier à me critiquer et parfois même à me mépriser pour ce que je fais et…

-Je suis aussi celui qui te donne bénévolement des cours de magie, qui t’as emmener acheter ta baguette, qui est venu te présenter de plates excuses avant ton spectacle (ai-je préciser que les Malfoy ne s’excusent jamais ?) et qui a âprement marchander avec son ancien professeur pour que ce dernier vienne te donner un cours et essaie de t’aider tout ça parce qu’il s’inquiétais pour toi. On ne fait pas tout ça pour quelqu’un que l’on méprise.

-…

-Ecoute je ne te fais pas une déclaration d’amour là. Ce que je dis c’est que je t’apprécie vraiment et que j’aimerais commencer quelque chose avec toi quand toute cette histoire de fiançailles sera finie. Tu vas pourvoir y réfléchir à ton aise pendant les deux jours qu’il te reste avant de rencontrer ta belle famille au complet.

-Comment ça ?

-Je dois partir en mission dans le nord du pays avec quelques aurors et je ne serai pas de retour avant le grand jour, donc tu ne n’auras pas à prendre une décision en m’ayant juste sous les yeux tentant de percer tes pensées.

-Et comment sais-tu que je ne vais pas refuser net immédiatement ?

-Je ne le sais pas, je l’espère sincèrement. »

Sur ces mots, il me fait un sourire mi séducteur mi suppliant et je me retrouve bien incapable de le repousser (qui plus est même sans ce sourire renversant je n’aurais pas pu).

Son expression devient alors ravie et m’adressant toujours son magnifique sourire il comble les quelques pas qui nous séparent et m’attrape par la taille.

« Je peux donc compter sur toi pour y penser ?

-Hum…Je suppose que oui. »

Toujours aussi heureux il me plaque (toujours aussi perturbé) contre lui et m’embrasse à nouveau possessivement. Je suis à deux doigts de le rattraper quand il s’écarte finalement mais mon cerveau est un peu lent ce soir et il n’envoie pas la commande à mes bras assez vite.

« Je dois y aller. (Il est un peu décoiffé et ses pommettes sont plus colorées qu’à l’accoutumée). On se revoit dans deux jours. »

Sans rien ajouter il saisit la poignée de sa canne, prononce quelques mots et disparaît. Je n’avait même pas réalisé que c’était un portoloin modifié.

Je prends moi-même quelques minutes pour assimiler complètement chaque information, me repasser les évènements de la soirée pour m’assurer que personne n’a pu me droguer à mon insu et respirer un bon coup pour reprendre un rythme cardiaque normal. Maintenant que tout ça est réglé, je dois absolument trouver Blaise parce que je ne sais vraiment pas quoi faire.

A suivre...

Voilà! J'espère que ça vous a plu (et que je ne dis pas "vous" pour une seule personne ou le néant intersidéral^^) et j'attends vraiment avec impatience vos commentaire parce que c'est un moment important de l'histoire et je veux être sûre de l'avoir traîté correctement (histoire de pouvoir rattrapé les pôts cassés si ça va pas).

Donc les reviews et la critique constructive sont plus ue jamais les bienvenus.

Merci d'avoir lu

Bisous à tous

Nightsky