Salut à tous et à toutes! Comme j'ai eu un peu de temps et d'inspiration, je peux aujourd'hui mettre en ligne ce nouveau chapitre. Pour les autres fics (si vous les lisez) il va falloir attendre un peu parce qu'en ce moment je n'ai malheureusement pas beaucoup de temps pour écrire mais ça viendra ne vous inquiétez pas trop. En ce qui concerne cette fic là, je me suis sentie obligée d'augmenter le rating car elle devient un peu plus sombre que ce que j'avais prévu au départ, j'espère qu'elle vous plaira toujours malgrés ça. Bon je vous laisse lire tranquille maintenant. Bonne lecture! Chapitre 5 : Sacrée Soirée! 2 Sans prendre le temps de réfléchir, je transplane entre les deux hommes juste à temps pour protéger Blaise… et me prendre le poing de Mike dans la figure. Je dois avouer que ça fait très mal, le coup m’a envoyé à terre tellement il était puissant. Je sens le goût du sang dans ma bouche et mon masque est très mal mis de telle sorte que je ne vois plus que d’un œil. Cependant cette petite intervention a eu le mérite de calmer un peu Mike le temps que les autres danseurs le ceinturent pour l’empêcher de retenter sa chance. J’arrache mon masque et crache les quelques goûtes de sang qui encombrent ma langue. Je tourne alors la tête vers Blaise qui s’est redressé mais dont le souffle reste court et lui lance un regard d’interrogation, il me tend simplement la main, pour m’aider à me relever avec une expression vide. « Je t’interdit de le toucher espèce de salaud ! hurle alors Mike. Lâchez-moi ! Je vais le tuer ! Je vais lui faire payer ce qu’ils m’ont fait ! » Il se débat comme un beau diable mais seul contre trois, il est forcé d’abandonner et se contente de continuer à hurler en insultant copieusement Blaise. Je ne comprend rien à ce qui se passe. Ça m’énerve. J’ai mal à la tête. Ça m’énerve. Je n’arrive pas à penser avec tout ce bruit. Ça m’énerve ! Il faut que je me calme avant que… « Mike putain, TA GUEULE !!!! » Oups trop tard. Le problème quand je crie comme ça c’est que je ne maîtrise pas tout à fait ma magie et qu’il peut arriver toutes sorte de choses plus ou moins drôles (une fois, j’ai fait exploser le chapeau de Théo lors qu’il était encore sur sa tête). L’avantage c’est que le bruit a cesser, d’une part parce qu’il est assez rare que je crie pour que ça surprenne les gens, et d’autre part parce que j’ai accidentellement collé les lèvres de Mike l’une à l’autre et que ça doit être assez gênant pour beugler. Bon Hope on se calme maintenant. Inspire…Expire…Voilà comme ça. Tu peux répéter l’opération ça te fera du bien. Quelque chose de blanc et frai vient alors se poser sur ma joue me faisant légèrement sursauter. Il s’agit d’un mouchoir sur lequel un sort de rafraîchissement a été lancé. Sur le mouchoir il y a une main qui se trouve être à l’extrémité d’un bras au bout duquel se trouvent Draco Malfoy et ses yeux d’aciers. « Garde ça collé au visage, me dit-il, ça t’évitera de gonfler et d’avoir une tête de boxeur. -Merci mais tu es sûr que ça ne te dérange pas de le récupérer tâché de sang ? -J’en ai d’autres chez moi. Il faudra que tu demandes à Théo qu’il te fasse une potion pour retrouver ton visage lisse. -Pas la peine, j’arrangerai ça plus tard avec la magie mais là je crois qu’il vaut mieux s’occuper de Blaise et Mike. » Je me tourne alors vers mon barman qui s’est totalement calmé et dont le visage est baigné de larmes. Ses lèvres sont toujours collées et cela me pose un petit problème : je ne sais absolument pas comment faire pour y remédier. Dans mon dos j’entends Malfoy et Blaise échanger quelques mots à voix basse mais je ne comprends pas de quoi il s’agit et de toute façon mon petit problème magique occupe une bonne partie de mon attention. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire pour rendre à Mike l’usage de sa bouche ? Après avoir chercher en vain une solution, je me décide à demander au blond, normalement en tant qu’auror il doit savoir comment lever un sort comme celui là. Ce dernier accepte en me jetant un regard que je jugerais de surpris mais je ne m’y attarde pas trop et me concentre sur mon collègue. Il tient à peine sur ses pieds, ses joues et ses yeux sont remplis de larmes. Je le fais assoire sur une chaise qui traînait là et prend place sur une autre en face de lui plantant mon regard dans le sien. « On peut savoir ce qui t’a pris Mike ? je demande sur un ton neutre mais ferme. » Pour toute réponse il se contente de déboutonner sa chemise et de la retirer complètement sous le regard d’une assistance sidérée. Une fois cette opération effectuée, il attrape sa baguette magique et la pointe vers son torse nu. « Finite Incantatum. » Prononce-t-il. Lentement, sa peau bronzée se couvre de cicatrices blanches profondes et trop nombreuses et emmêlées pour que l’on puisse les compter. Une fois le sort complètement évaporé, il se lève et tourne sur lui-même révélant un spectacle identique dans son dos. Je suis tellement horrifié par ce que je vois que je n’arrive pas à prononcer un mot. « Tu sais Hope, si je met tant de temps à me préparer chaque jours, ce n’ai pas par coquetterie c’est parce que l’incantation à laquelle j’ai recourt pour cacher tout ça est très longue à se mettre en place pour une durée de plusieurs heures. -Je… -En fait, me coupe-t-il, je n’aurait pas besoin de plus de quelques minutes pour être prêt pour la soirée si je n’avais pas tout ça à masquer. Tu te demandes probablement qui a put me faire une chose pareille. Je dois t’avouer que je ne connaît pas leur identité exacte étant donné que les mangemorts sortent rarement sans masques, mais il y a une chose dont je suis sûr c’est que lui était présent. Déclare-t-il en pointant Blaise du doigt. J’en suis certain puisqu’il avait le visage découvert. Il n’a pas bougé le petit doigt alors que ces hommes me torturaient parce que j’était un sang de bourbe. Il est resté à regarder sans bouger, sans prêter la moindre attention à mes appels au secours comme si ce qui se passait n’était finalement pas si important que ça ! Alors quand je l’ai vu ici se présenter sans rougir sous le nom d’Innocence, je ne l’ai pas supporté. Je n’ai rien de plus à dire. » Les yeux qu’il pose sur Blaise sont pleins de haine et de colère et je juge référable de lui retirer sa baguette des mains. Je ne sais absolument pas quoi dire ou faire. Ce que je viens d’apprendre me paraît invraisemblable, je ne peux pas croire que le métis soit réellement mêlé à une histoire pareille. Pendant trois jours, j’ai passé pratiquement tout mon temps avec lui et son comportement a toujours été trop honnête et sincère pour que je puisse penser qu’il est coupable des crimes dont on l’accuse. J’ai toujours été un très bon juge de la nature humaine et je suis convaincu que Blaise est un homme fondamentalement bon… Tout comme je suis convaincu que Mike n’inventerait jamais une histoire pareille et ça ne m’aide pas à savoir quoi faire. Je suis encore perdu dans mes pensées la bouche ouverte, cherchant quelque chose à dire quand quelqu’un me bouscule. Ce qui se passe alors fini complètement de me choquer (comme si j’en avais vraiment besoin). Blaise vient de se jeter à genoux aux pieds de Mike et répète comme une litanie : « Je suis désolé. Tellement désolé. Je ne voulais pas que tu souffre. » Je ne peux plus bouger tant le choc est puissant. C’est comme si un éclair m’avait foudroyé sur place et il n’a épargné personne dans la pièce. Alors c’était vrai. Zabini a bel et bien laissé Mike se faire torturé sous ses yeux. Il a donc bien des liens avec les mangemorts et moi je n’ai rien vu. Je sens l’indignation monter en moi mais n’arrive toujours pas à esquisser le moindre mouvement. Tout à coup, Malfoy empoigne son ami par l’épaule et le relève sans douceur avant de lui mettre une gifle comme pour le réveiller d’un délire. « Je t’interdit de t’agenouiller, tu m’entends ? Tu n’es pas coupable de ce qui est arrivé ! » Il savait. Cet espèce de salopard peroxydé savait et ne m’a rien dit. Cela fait deux fois dans la même soirée que je me sens trahi par la même personne, je ne le supporte pas. « Dis moi Malfoy aurais-tu oublié de me parler de quelque chose par le plus grand des hasards ? je demande anormalement calme, ce qui n’est pas bon signe. -Je t’ai dit tout ce que tu avais besoin de savoir, le reste ne concerne que Blaise et les personnes impliquées. -Oh… Tu es sûr de ce que tu dis là ? je continue toujours trop calme, je crois bien que je suis en train de perdre le contrôle de moi-même et la partie de moi encore un peu consciente a peur, ça n’a jamais rien donné de bon. -Tout à f… » Il ne finit pas sa phrase et me regarde avec des yeux ronds et…effrayés. Il n’est d’ailleurs pas le seul, Blaise et Mike qui se trouvent derrière lui ont la même expression. Je n’en comprend la cause que lorsque je vois un objet voler dans mon champs de vision suivit de plusieurs autres qui commencent une sorte de danse lente autour de ma personne. Je suis arrivé à un point où je ne contrôle plus mon corps et encore moins ma magie. Ça faisait longtemps que ça ne m’était plus arrivé et j’essaie désespérément, avec le peu de volonté qui me reste, de stopper tout ça. Malheureusement je ne parviens à rien, la magie est trop forte et semble bouillir dans mon corps le mettant sous pression et m’empêchant de reprendre le commandement de mes mouvements. Soudain tout cesse, et les objets qui voletaient dans les airs s’écrasent tous un par un au sol. La pression qui m’habitait se relâche sans crier gare et je chancelle dangereusement pour finir par basculer vers le sol. Je ne dois d’éviter la rencontre douloureuse de mon nez et du plancher, qu’à une paire de bras vigoureux qui m’attrape par la taille. Ma tête vient tout de même percuter une épaule et je reconnais le parfum de Théo. Il resserre sa prise sur moi afin de s’assurer que je ne m’effondre pas avant de crier : « Bon sang mais qu’est-ce qui s’est passé ici ? Qu’est-ce que vous avez fait pour mettre Hope dans cet état ? Répondez quand je vous parle ! » Théo se met rarement en colère, en grande partie parce qu’il se débrouille toujours pour éviter tout ce qui pourrait le contrarier, mais quand cela arrive il est impressionnant et personne n’a vraiment envie de se retrouver en face de lui dans ces moments là. Je comprends donc que le silence s’éternise un peu. Un courageux se décide finalement à lui expliquer la situation et je sens mon ami tressaillir de fureur, je le connais assez pour savoir qu’il voue une haine féroce aux forces de Voldemort quelque soit leur forme. S’il s’avère que Zabini est un partisan du Lord Noir, je ne donne pas cher de sa peau. « Vous trois, crie Théo, vous venez avec Hope et moi dans mon bureau pour tirer toute cette histoire au clair ! Les autres vous pouvez rejoindre vos chambres, si vous aviez des projets pour ce soir après le travail annulez les. Personne ne sort de ce cabaret tant que je n’ai pas réglé cette affaire, je ne tiens pas à ce qu’une mauvaise rumeur se répande. Je vous tiendrai au courant du fin mot de tout cela. » Les danseurs s’exécutent sans protester. Personne n’aurait la mauvaise idée dans l’état actuel des choses de se plaindre de ne pouvoir regagner sa maison ce soir. De toute façon, pour la plupart d’entre eux, le cabaret est plus une maison que l’endroit où ils vivent. Théo nous entraîne alors vers les étages privés de l’établissement où se trouvent son bureau et son appartement. Nous entrons dans la pièce accueillante où mon ami passe le plus clair de son temps pendant la journée. Je suis toujours dans une sorte d’état second mais je comprends parfaitement ce qui se passe et je sais que je serai bientôt à nouveau en pleine possession de mes moyens. En attendant, je laisse Théo m’installer dans le fauteuil qu’il a fait apparaître à sa droite et reprendre le déroulement des évènements depuis le début et en détails. Malfoy lui raconte tout ce dont il a été témoin, il est le seul à ne pas être trop chamboulé pour parler. Lorsqu’il finit son récit, il ajoute : « Ecoute Théo, je ne sais pas ce qu’il en réellement de cette histoire avec ton danseur mais je peux te jurer que Blaise n’est pas un mangemort ou quoique ce soit d’autre en rapport avec Voldemort. Je sais par quoi il est passé et aussi que c’est quelqu’un de bien. Fait moi confiance. -Et si ton ami nous raconter sa version de l’histoire pour voir ? » Le silence accueille cette suggestion tandis que tous les regards se tournent vers le jeune homme métis. Celui-ci semble au bord de la crise de nerf mais il prend tout de même une grande inspiration et commence à parler. « Hum… Euh… Je ne sais pas trop par où commencer. Pour que vous compreniez bien ma situation, il faut que vous sachiez que mes parents sont de puissants agents des ténèbres et que mon éducation s’est faite dans les idées de Voldemort. Cependant, je n’ai jamais réussit à vraiment adhérer à tout ça et j’ai passé beaucoup de temps à faire semblant devant eux. Ce n’était pas très difficile, il me suffisait de dire un peu de mal des moldus aux repas que nous avions ensembles et de me faire oublier le reste du temps, que je passais en grande partie avec Draco en cachette de nos parents. A cette époque ce n’était pas trop dur de jouer ce jeu puisque Voldemort en était encore à l’état d’âme errante mais il a fini par revenir grâce à quelques serviteurs zélés et ma vie a basculé. J’avais quatorze ans et mes parents avaient décidé que j’intégrerait les rangs de leur maître dés la fin de Poudlard alors j’ai fui dés que ma septième année a été terminée. « Je suis devenu danseur dans une compagnie moldue qui parcourait le monde et j’ai vécu les jours les plus heureux de ma vie. Cela a duré plusieurs mois et je pensais avoir réussit à me faire oublier totalement mais un soir après la représentation, j’ai vu débarquer mes parents ainsi que quelques uns de leurs amis et ils m’ont fait payer ma trahison. Ils ont tué mes amis sans aucune pitié sous mes yeux avant de m’emmener avec eux. Ils m’ont enfermé dans un cachot immense et extraordinairement bien éclairé. J’ai compris plus tard que c’était un moyen de faire en sorte que rien de l’horreur de ma situation ne puisse m’échapper, m’être caché. Je… J’ai… » Il s’arrête soudain de parler, sa respiration est saccadée, ses yeux baissés et des larmes silencieuses coulent sur ses joues. Je crois que je commence à entrevoir ce qui a pu se passer mais cette hypothèse est assez horrible pour que j’espère de tout mon cœur qu’elle ne soit pas vraie. Je me redresse sur mon fauteuil pour pouvoir prendre appui sur le bureau de Théo et me relever. Sans lâcher le meuble, je le contourne pour aller m’accroupir devant Blaise. Je plante mon regard dans le sien et lui dit d’une voix douce : « Ecoute Innocence, devant moi tu n’as aucune honte à avoir, jamais. Alors continue sans crainte, je te promets que je ne te jugerai pas que je ne te prendrai pas en pitié. » Mes paroles semblent faire mouche car il reprend son histoire en me regardant, comme s’il ne parlait que pour moi mais d’une voix assez forte pour que tout le monde l’entende. « Le premier jour j’ai eu droit à une séance de torture mais rien de vraiment insurmontable, ce n’est qu’à la fin de la journée que j’ai compris quel genre de punition m’attendait vraiment. Voldemort en personne est entré dans mon cachot et a déclaré que si j’aimais tant danser il allait m’offrir la chance de danser pour lui de manière plus intime. Ce soir là, et plusieurs autres après, il a disposé de mon corps comme bon lui a semblé. Quand il a estimé s’être assez amusé avec moi, il m’a offert à ses hommes les plus violents. J’ai subi les mêmes choses que Mike à partir de cet instant à la différence qu’ils ont toujours été attentifs à ne pas marquer mon corps afin qu’il reste plus désirable. « Comme ils avaient du mal à se retenir, ils ont commencé à amener des gens sur lesquels ils se défoulaient avant de s’occuper de moi. La première fois a été la plus horrible, je leur ai hurlé à m’en fendre les cordes vocales d’arrêter mais tout ce que j’y ai gagné est une série de doloris et un sort de silence. Ils se sont d’ailleurs encore plus acharné sur le pauvre homme, à tel point qu’il en est mort. Par la suite, j’ai pris l’habitude de m’enfermer dans une bulle pendant que mes bourreaux laissaient libre court à leur violence sur les hommes ou les femmes qu’ils ramenaient jusqu’à ce que ceux-ci perdent conscience, n’en sortant que lorsqu’ils en avaient fini avec moi. A ce moment là, je me retrouvais seul avec la victime du jour qu’ils laissaient là pour que je me rende bien compte de ce qu’il venait de se passer. Je me sentais terriblement coupable envers ces gens qui n’avait rien demandé à personne et qui subissaient ça parce qu’il ne fallait pas que je soit trop abîmé pour pouvoir servir de défouloir sexuel aux mangemorts. Alors je les enroulais dans ma couverture pour le reste de la nuit. « Un jour, la jeune fille qui avait eut la malchance de croiser leur chemin s’est avérée plus résistante que les autres mais a eut l’intelligence de jouer les mortes pour qu’ils arrêtent avec elle. Ils y ont cru et se sont désintéressé d’elle. Tous sont sortis en ne laissant que le chanceux du soir qui devait passer du bon temps avec moi. Quand elle a été sûre qu’il ne faisait plus attention à elle, elle s’est saisie de sa baguette qu’il avait laissé sur le sol et l’a assommé d’un sort. Elle m’a ensuite pris par la main et nous sommes sortis ensemble du cachot. Pour la première fois depuis je ne savais combien de temps, j’ai ressenti la magie entrer dans mon corps mais elle ne m’a pas laisser le temps d’apprécier ce phénomène et nous a fait transplaner directement chez elle. « Elle a pris soin de moi pendant plusieurs jours afin que je me remette de ce qui m’était arrivé. J’ai eu le temps de réfléchir à ma situation. Je ne pouvais pas me permettre de réapparaître dans le monde sorcier comme si de rien n’était. D’une part parce qu’il y avait de fortes chances pour que mes parents me retrouvent encore et ensuite parce que j’aurais sûrement été pris pour un espion avec la réputation de mes parents. Alors quand Hermione m’a annoncé qu’elle devait partir en mission j’ai fait appel au seul ami que j’avais jamais eu en espérant qu’il me croirait et j’ai décidé de reprendre ma vie là où je l’avais laissée comme si rien ne s’était jamais passé. Mais il faut croire que nos erreurs nous rattrapent toujours. » Blaise baisse à nouveau le regard comme si le poids de ses yeux s’était soudain fait insurmontable ou qu’il n’osait pas affronter les miens. Je sent une boule dans ma gorge, j’ai envie de pleurer avec lui, pas par pitié mais parce que je me sens soudain étonnamment proche de lui et qu’il est normal d’avoir envie de pleurer quand un ami va mal. Mais je sais au fond de moi que ce dont Baise a besoin en cet instant c’est de quelqu’un de fort, d’une épaule stable et d’un cœur compréhensif. Alors je renvoie mes larmes au plus profond de moi et me redresse pour le prendre dans mes bras. Ses pleurs silencieux deviennent alors de réels sanglots qui lui secouent le corps entiers entrecoupés de petits : « Je suis tellement désolé, j’aurais du faire quelque chose. ». Je le serre fort en lui murmurant des paroles réconfortantes à l’oreille, lui répétant qu’il n’est pas coupable et que je ne laisserai personne dire le contraire. Mon regard croise alors celui de Mike qui s’est rapproché de nous. Ses yeux sont pleins de larmes. Il vient s’agenouiller à côté du fauteuil et murmure quelques mots : « Pardon, je n’avais rien compris. » Je l’attrape alors par la nuque et colle nos trois fronts les uns aux autres avant de déclarer : « Vous avez vécu l’enfer mais maintenant c’est fini. Je suis là pour veiller sur vous et vous aider à passer à autre chose. N’ayez jamais peur de venir demander mon aide ou mon soutient. » J’accompagne mes paroles d’un petit mouvement de balancier. Je les berce comme ça pendant un moment et lorsque je sens qu’ils sont calmés, je relâche mon étreinte. C’est le moment que choisit mon cerveau pour me signifier la présence de Théo et Draco. En effet, non seulement, ils n’ont pas disparus mais en plus ils se sont pas mal activés pendant que je ne faisais pas attention à eux. Je remarque la présence de Seamus dans l’encadrement de la porte et lorsque je tourne la tête, je vois Malfoy aligner sur le bureau trois petites fioles de potion tandis que Théo agite sa baguette au dessus d’une quatrième. « Seamus, dit-il une fois son opération finie, est-ce que tu pourrais ramener Mike à sa chambre ? Quand vous y serez couche le et donne lui ces deux potions sans attendre. Il y en a une pour guérir les blessures qu’il porte et l’autre est une potion de sommeil sans rêve qui risque d’être bien utile. -Pas de problème. Je vais bien m’occuper de lui vous pouvez compter sur moi. » Sur ses mots, il attrape délicatement Mike par le bras et l’aide à se relever puis il se saisit les deux fioles et disparaît dans le couloir. Je me sens alors soulevé du sol et remis sur mes pieds, Malfoy se tient en face de moi la main sur mon épaule. « Merci de ce que tu viens de faire pour Blaise, c’est vraiment très important pour lui d’être cru et soutenu. -J’ai fait ce que mon cœur et ma conscience me dictaient. -Draco tu devrais ramener ton ami chez toi et le mettre au lit. Je pense qu’il a besoin de se remettre les idées en place. Intervient Théo. -Tu as raison. Ne t’inquiète pas Dubois je te le ramènerai en plein forme et prêt à enflammer le cabaret. Bonne nuit. » Il attrape Blaise et transplane avec un petit signe de la main dans notre direction. Je me retrouve seul avec Théo. Ce dernier s’approche de moi et me dit : « Dis donc Hope ça ne te dérange pas d’utiliser les phrases des autres pour remonter le moral de tes petits camarades ? -Ça t’embête que j’aie repris tes mots ? Ils m’ont tellement aidé à l’époque où tu me les as dits que je les ai naturellement répétés. -Bien sûr que non ça ne me dérange pas, je suis même plutôt heureux de savoir que ces mots t’ont tant marqué. Je suis finalement utile à autre chose que signer des chèques. Tu le diras à Ron hein ? Il arrête pas de m’embêter avec ça. -Hum. Je réponds plongé dans mes pensées. Dis Théo, tu me rendrais un service ? -Bien sûr. -Tu te souviens de cette chose que je portais quand on m’a amené chez toi ? -Oui mais où veux-tu en venir ? -J’aimerais que tu la sorte du coffre où tu l’as enfermée et que tu me la remette comme ça… » Je n’ai pas le temps de finir qu’une baffe monumentale s’écrase sur ma joue. Décidément c’est ma soirée, ça fait mal. Mais je n’ai pas trop l’occasion de me concentrer sur ma douleur car Théo me saisit par le col et me hurle littéralement dessus. « Non mais qu’est-ce qui tourne pas rond chez toi ? Il est hors de question que je te remette cette horreur !!! Jamais ! C’est bien clair ? -Je t’en pris ! Tu as bien vu que j’avais perdu le contrôle. Tu sais que je suis dangereux dans ces moments là. Je ne veux pas que ça recommence et je ne vois que cette solution. Je t’en prie. Je t’en pris. -Je refuse. Jamais je n’accepterai une chose pareille. Ecoute pour l’instant, tu n’es pas capable de penser correctement alors tu vas aller dormir et nous verrons demain ce que nous pouvons faire pour cette histoire de perte de contrôle. Tiens, je t’ai réservé une fiole de potion de sommeil sans rêve prend là et va te coucher. -Seulement si tu me promets que tu me rendra ce service. -Tu me fatigues avec ça Hope. Je n’accepterai jamais. » Et sans attendre ma réponse, il débouche la fiole et m’en verse de force le contenu dans la bouche avant de m’embrasser pour s’assurer que je ne le recrache pas. Je suis bien forcé d’avaler. L’effet est immédiat et je me sens sombrer dans le sommeil avant même d’avoir pu réagir. Avant de m’endormir complètement, j’entends vaguement la voix de mon ami me dire que tout ira bien et j’espère qu’il ne se trompe pas. A suivre... Si vous pensez que tout ça devient un peu trops sombre... Si vous avez envie de serrer très fort Blaise dans vos bras pour le consoler... Si quelque chose est flou pour vous (c'est vrai moi je connais bien l'histoire mais peut-être qu'il y a des choses que j'explique mal)... Si vous avez un avis à faire entendre... ...sachez que j'adoooore les reviews. |