Aujourd'hui je me sens l'âme particulièrement généreuse et donc je ne me contente pas de mettre en ligne la suite de Magie et Amnésie et de Les Apparences, mais je vous offre aussi le début d'une nouvelle fic. Oui je sais quand je commence on ne m'arrête plus (qui a osé dire que je n'avais que ça à faire?). Bon par contre il faudra pas trop prendre l'habitude que tout aille toujours si vite sinon vous allez être déçu(e)s. 

Allez je vous laisse découvrir une de mes nouvelles créations.

Bonne lecture! 

 
Chapitre 1 : Come to the Cabaret.

            Vendredi soir en plein mois de Décembre. Comme à l’accoutumée en ces temps difficiles, les hommes viennent se masser dans les cabarets. Quelques soient les tendances auxquelles ils répondent, les clubs ne désemplissent pas. Ce sont les seuls lieux où l’on peut, moyennant un prix plus ou moins élevé, trouver quelqu’un qui nous fasse oublier l’espace d’un délicieux moment, que dehors la guerre fait rage et l’espoir s’amenuise chaque jour un peu plus de notre côté tandis que les forces de Voldemort s’accroissent. 

            Ce soir, les soldats de l’Ordre viennent se masser autour des tables devant la scène, confortablement installé dans les fauteuils de velours rouges, ce soir c’est relâche car pour la première fois depuis des années les troupes de l’ordre ont obtenu une victoire sur les mangemorts. Pour la première fois depuis que je travaille à L’Espoir, cabaret de Théodore Nott, l’ambiance est détendue. Pour la première fois depuis toutes ces années, les hommes qui se massent pour voir les créatures de rêves que nous sommes se déhancher sensuellement et plus si affinités (et monnaies sonnantes et trébuchantes bien sûr) ne traînent pas avec eux cet air de perdus que je leur vois chaque soir.

            Je jette un coup d’œil à la salle à travers la mince ouverture du rideau pourpre qui masque encore la scène où je m’apprête d’un instant à l’autre à donner mon numéro. Il y a là plusieurs hommes importants de l’ordre ainsi que de nombreux aurors aux blessures  fraîches. Je connais presque chacun de ces messieurs a force de leur offrir mes services. Ma position de star du cabaret m’a permit de me constituer une clientèle nombreuse et riche, très au courant de toutes les évolutions de la guerre. J’en sait peut être plus sur l’armée et son organisation que le ministre de la magie lui-même.

            Je m’arrache à mon observation de la salle pour me tourner vers mes collègues. Ce sont eux qui ouvriront la soirée par un sulfureux strip-tease. Ils sont tous majeurs mais la jeunesse se lit sur leurs visages fins et doux. Il y a dans ce groupe autant de sorciers que de moldus. Ces derniers se sont alliés aux forces de l’ordre quand ils ont appris l’existence de Voldemort et de notre monde et chacun aide comme il peut. Ils considèrent tous leur rôle comme essentiel et patriotique, il faut bien quelqu’un pour remonter le moral des troupes.

            En ce qui me concerne, je suis le plus jeune de tous ceux qui travaillent ici. Je ne me sens pas particulièrement concerné par toute cette merde dehors, je sais que je trouverai toujours des hommes prêts à payer pour le plaisir de ma compagnie quelque que soit le camp. Mais je dois énormément à Théo qui m’a recueilli quand j’avais besoin d‘un toit, il a fait de moi sa vedette et m’a renommé d’après son établissement : Hope. Théo est un homme très engagé dans la lutte contre le Lord Noir et je l’aide en tenant les rennes de l’établissement pendant ses nombreuses absences.

            Je passe une dernière fois mes troupes en revue avant que le spectacle ne commence. Ils portent tous de longs impairs de cuir qui ne resteront pas longtemps sur leurs dos ainsi que de grands chapeaux qu’ils enverront dans la foule avant de commencer leur danse séductrice.

            Ils sont tous impatients de monter sur scène pour récompenser à leur manière les valeureux soldats. Je leur fait prendre place dans les coulisses, les encourage d’un signe de main et d’un sourire doux avant de franchir le lourd rideau.

            Une fois sur le devant de l’estrade, j’attends que le silence se fasse et amplifie ma voix magiquement afin que tous puissent m’entendre.

            « Messieurs ! Je suis ravi de vous accueillir ce soir en notre humble cabaret. Ce soir nous fêtons un grand évènement : votre victoire ! C’est donc dans l’allégresse que les artistes de L’Espoir vont, pour vous, faire monter la température et ravir vos yeux. Mais assez de parlotte et place au show ! Je vous présente donc nos danseurs qui seront ce soir des truands sans complexes ! Enjoy !!! »

            Sur ces mots je met fin au sort et quitte la scène sur les premières notes de la musique et les applaudissements impatients des clients.

            Mes collègues ne mettent pas longtemps à chauffer la salle et je me précipite dans les vestiaires afin de me préparer pour mon entrée en scène. Dans ma loge je me plante devant mon armoire et en sort mon costume du soir : un pantalon à pince noir, une longue chemise de soie vert sombre aux rayures noires et au col pointu plus long que de coutume ainsi qu’un gilet de costume noir. Le tout est très classe et assez moulant. Je suis séduisant sans être vulgaire ou nu, privilège acquis après quelques années de travail.

            Une fois correctement habillé, je m’assoie à ma coiffeuse et m’observe dans le miroir. Je sais que l’image que j’y vois n’est pas l’exacte vérité. Je n’ai jamais reçu de formation magique mais j’ai appris moi-même à maîtriser mes pouvoirs sans l’aide de baguette. Je les ai ainsi utilisés afin de modifier mon apparence conformément aux désirs de la majorité des clients. J’ai affiné le carré de ma mâchoire ce qui me donne un visage plus androgyne, mes indomptables cheveux bruns ont été lissés, allongé et agrémentés de légers reflets verts par mes soins, enfin, j’ai habilement masqué l’étrange cicatrice qui me barrait le front. Je n’ai par contre pas touché à mes yeux d’un vert profond qui font, paraît-il, tant rêver les clients du cabaret. 

            J’attache mes longs cheveux en une queue de cheval basse qui vient balayer mon dos à chacun de mes mouvements. Il n’y a pas grand-chose d’autre à faire une fois cette action accomplie et je me contente d’entourer mes yeux d’un trait de khôl. Je suis prêt.

            Théo entre dans la pièce pour me souhaiter bonne chance. C’est notre petit rituel, il me chuchote un petit « épate moi » dans le creux de l’oreille avant de me prendre par les épaules et de m’embrasser légèrement les lèvres. Je le laisse faire comme toujours sachant pertinemment que cela ne représente rien de plus que notre profonde amitié. Je sais que le cœur de mon patron bat pour un homme inaccessible et que le mien n’a jamais battu pour personne.

            Mais ce soir il ne se contente pas de ce simple rituel. Il a quelque chose à me demander, je l’ai senti dés qu’il a passé la porte.

            « Hope j’aimerais que tu me rendes un service mon cœur.

            -Quoi donc ?

            -Un de mes amis a besoin d’un faux fiancé pour échapper au mariage que ses parents veulent lui imposer.

            -Un faux fiancé ?

            -Oui ses parents sont un peu stricts mais ils l’aiment beaucoup alors il lui ont dit que s’il leur présentait quelqu’un de son choix ils l’accepteraient et rompraient les fiançailles avec la jeune femme qu’ils ont choisi. Il en profitera pour annoncer son homosexualité par la même occasion.

            -Ça m’a l’air un peu foireux ton truc. Je ne tiens pas tant que ça à me retrouver marier à ton pote juste pour rendre service.

            -Tu seras bien paillé il est riche, c’est un auror très doué.

            -Si c’est si bien paillé propose le plutôt à Seamus, il manque d’argent en ce moment.

            -Non je ne peux pas faire ça. Si cet ami veut que la pilule passe il faut qu’il aie ce qu’il y a de meilleur, c'est-à-dire toi.

            -N’essais pas de m’avoir à la flatterie. Tu sais très bien que ça ne marche pas sur moi. Je la sens mal ton histoire et j’ai pas vraiment envie de mentir à toue sa famille. Et puis l’artiste vedette d’un cabaret qui ne se contente pas du strip n’est peut-être pas le meilleur choix pour faire passer la pilule.

            -Je t’en pris Hope tu es le seul à qui je puisse demander ça. Et puis ses parents ne sont pas obligés de savoir ce que tu fais exactement dans la vie. Tu n’auras qu’à leur dire que tu es le propriétaire de ce club. S’il te plaît ! S’il te plaît ! Au nom de l’amitié qui nous uni !

            -Okay okay. J’le ferai alors arrête de te rouler par terre en me regardant avec tes yeux de cocker battu.

            -Yatta ! Hope je t’aime !

            -Mais oui. Mais oui. Maintenant va-t-en j’entre en scène dans cinq minutes.

            -Quand tu auras fini de les faire tous baver sur ton physique de rêve tu nous rejoindra dans le salon rond je te présenterai l’amour de ta vie. Snif, vous allez être tellement mignons ensemble ça m’émeut.  

            -Vire tes fesses de là et ferme ta grande bouche avant que je ne change d’avis ! »

            Bon sang dans quoi je me suis encore fourré moi ? Enfin bon, on verra bien. Et puis je n’est pas juré sur l’honneur je peux encore changer d’avis si mon « fiancé » me revient pas. Maintenant il est temps d’aller justifier ma position de star de L’Espoir et on s’occupera du reste après.

            Le rideau tombe, masquant mes collègues aux yeux de l’assemblée en délire. Ils quittent les planches sous les ovations des clients, le sourire aux lèvres, ils ont été parfaits.

            « Okay les gars pas le temps de se reposer ! je leur lance. Vous passerez aux tables pendant que je danse. N’oubliez pas de remplir leurs verres s’ils sont vides, un client joyeux est un client généreux. »

            Certains sourient à ma remarque et m’adressent des coups d’œil complices, d’autres me regarde faussement désespérés me faisant comprendre qu’ils auraient bien un peu attendu avant d’aller sillonner la salle.

            « Hope tu abuses ! se plaint Seamus. Après le numéro qu’on vient de leur faire ils ne vont jamais laisser nos pauvres postérieurs tranquilles si on va se balader parmi eux. J’ai des bleus tellement on m’a pincé les fesses hier soir !

            -Bah t’inquiètes pas Seam’, si Hope danse ils seront tous tellement fasciné par lui qu’ils ne nous remarqueront même pas. »

            Ils commencent tous à s’éloigner en riant ensemble. Moi je prends place au milieu de la scène et m’agenouille de profil au public puis j’arque mon dos vers l’arrière de sorte que le haut de mon crâne vienne toucher la plante de mes pied. (Oui je sais je suis très souple c’est une des qualités qui a contribué à mon succès).  

            Le silence se fait dans la salle tandis qu’une note de musique s’élève dans l’air et que les rideaux s’écartent lentement. Je relève mon buste en douceur gardant mes bras légèrement en arrière pour que tous puissent voir la courbure de mon corps. Enfin je fait basculer mon poids sur mes orteils puis mes pieds et me redresse en conservant la même lenteur. Lorsque tous les éléments de mon corps se retrouvent alignés en position verticale, je me tourne brusquement vers le public et, alors que la musique se déchaîne tout à coup et que chacun de mes membres suis le rythme dans une danse effrénée, je sais que j’ai l’attention de tous sans exception. Cette certitude me donne un sentiment de puissance folle que je fais passer dans chacun de mes mouvements. Je suis complètement immergé dans ma chorégraphie et je vis réellement chacune des émotions que je veux faire passer. C’est ce qui fait la force de mes shows.

            Alors que j’arrive au point culminant, je fais monter en moi la magie et achève ma prestation en me jetant à genou dans une explosion de lumière.

            Je ne bouge plus, je reprends mon souffle en attendant que les hommes sortent de leur transe et applaudissent, ce n’est qu’à cet instant que je pourrai me redresser et saluer.

            Les deux armoires à glace chargée de la sécurité se placent à mes côtés quand j’apparaît dans la salle quelques minutes plus tard ils ont pour ordre de ne laisser personne m’approcher de trop près sans mon accord.  De nouveaux applaudissements saluent mon passage et quelques uns de mes clients réguliers lèvent leur verre en mon honneur. Je les remercie d’un signe de tête mais ne m’attarde pas. Théo m’attend.

            J’entre dans le salon rond, mon patron me sourie et désigne d’un mouvement son ami assis à ses côtés. Il est grand, plus que moi. Ses cheveux sont d’un roux éclatant et ses yeux d’un bleu vif. Il a un sourire un peu timide mais très doux quand il me tend la main et se présente :

            « Bonjour. Je suis Ronald Weasley je vous remercie de tout cœur d’avoir accepté de m’aider. »

A suivre

Si vous donneriez n'importe quoi pour pouvoir venir baver devant Hope...

Si vous pensez que ce début est prometteur...

Si vous pensez que j'aurias pu continuer ce chapitre un petit peu plus...

Si votre Mamie est outrée par ce que vous lisez sur le net (non je ne parle pas de vécu je trouvais juste l'image mentale assez drôle)...

...laissez moi une review.