Chapitre 6 "L'homme naît seul, meurt seul, reçoit seul la récompense de ses bonnes actions et seul la punition de ses méfaits." Une mélodie résonnait dans la pièce. Légère comme une berceuse. Avec des intonations tristes par moments. Le jeune homme comprit après quelques secondes que ce n'était pas la musique qui l'avait réveillé, c'était la voix. Quelqu'un chantait d'une voix très douce, des paroles incompréhensibles. Peut être du russe. Tom sourit. Il venait de se souvenir qu'elle avait accepté sa proposition. La chaleur dans la pièce était si agréable qu'ils avaient dormi sans couverture. Nagini glissa sur lui et lova sa tête plate dans son cou. - Tu es debout depuis longtemps? Il avait parlé assez fort pour qu'elle puisse l'entendre par-dessus le son du piano. La musique et la belle voix se turent en même temps. Elle se leva et son visage lumineux apparut entre les rideaux de soie verts du lit à baldaquin. - Ha enfin réveillé! Qu'est-ce que tu dors! Tom se mit sur ses pieds et jeta un œil à la petite horloge au dessus de la cheminée. - Il n'est que 8h! - J'ai très faim, dit-elle seulement d'une voix enjouée en prenant le serpent et l'enroulant autour de ses épaules. Descendons! Et sans attendre de réponse, elle se dirigea vers la porte, l'ouvrit en quelques coups de baguette et sortit. Le sortilège qui verrouillait cette porte était pourtant puissant, songea Tom en la suivant. Cette fille avait dû passer son enfance à apprendre toute sorte de formules utiles, seule dans la grande bibliothèque du château de Russie. Les Carrow s'empiffraient avec conviction assis à la table de la salle à manger. Dolohov leur lançait un regard froid et dégoûté par dessus son journal en sirotant du thé. Bellatrix préparait une potion qui dégageait une odeur horriblement infecte. Chaudron et ingrédients encombraient toute une partie de la grande table. - Tom, s'exclama Bellatrix en levant la tête. Comment vas-tu? Son visage s'éclaira, puis elle vit Altena près de la fenêtre et grimaça. Si Tom et Altena remarquèrent ce changement d'expression, ni l'un, ni l'autre ne laissa rien paraître. Tom fronça le nez lorsque l'odeur de la potion parvint jusqu'à lui. - Bella, tu pourrais éviter de faire ça dès le matin... Puis il baissa les yeux vers la table. - Est-ce qu'on peut espérer avoir un petit déjeuner décent où est-ce que les Carrow ont formé le projet de débarrasser cette maison de tout ce qu'elle contient de comestible? Alecto et Amycus se figèrent et pâlirent en entendant le reproche. Bella baissa la tête sur sa potion. Dolohov ne dit rien. Il regardait avec perplexité le serpent qui lui avait donné tant de difficultés pendant l'absence de son maître. Il était maintenant enroulé sagement autour des épaules et de la poitrine de la jeune femme qui accompagnait Tom. Ses crochets terrifiants avaient failli lui emporter un bras la veille et aujourd'hui, on aurait dit un serpent en peluche. Dolohov porta la tasse de thé à ses lèvres tout en regardant la bête. Et ses yeux glissèrent des anneaux du serpent à la gorge de la fille. Descendirent à ses épaules. Plongèrent dans l'ouverture de sa robe qui laissait voir la naissance de ses seins. Il songea alors que c'était la première fois que Tom ramenait une créature aussi agréable à regarder. Il s'entourait généralement d'horribles hommes, hideux ou bossus. Il suffisait de regarder les Carrow. Laids et grossiers. Mais cette fille-là, elle avait l'air d'une princesse. Dolohov pensa que si elle restait dans cette maison, la prochaine fois que Tom partirait pendant plusieurs jour, il pourrait... il pourrait peut-être mettre la main dessus. Il eut un mouvement. Tom - qui demandait à Bellatrix de lui faire apporter des œufs et du jambon dans la petite véranda pour échapper à la puanteur de la potion et à la compagnie des Carrow - tourna la tête vers Dolohov. Il enfonça ses iris verts dans les siens. Dolohov ne put détourner les yeux. Il était impossible d'échapper à ce regard. Il était terrifiant. Meurtrier au delà des mots. Une flamme rouge s'y était allumée. Le cœur de Dolohov s'arrêta de battre une seconde. Puis il repartit douloureusement. Tom était un legillimens incroyablement doué. Il avait dû entrevoir le désir qu'Antonin venait de formuler. Dolohov réprima un frisson. Il n'y avait pas un endroit où se réfugier dans cette maison. Vous n'étiez même pas à l'abri dans votre propre tête. Un silence mortel s'installa dans la pièce. Altena posa une petite main blanche sur l'avant bras de Tom. Comment osait-elle le toucher? pensa Dolohov. Lui souffrait rien qu'à le regarder. Elle siffla quelque chose. Du fourchelang. Dolohov frissonna pour de bon cette fois. Avec le temps, il avait fini par assimilé le fourchelang à l'annonce d'une catastrophe. Pourtant Tom cessa de le fixer et posa les yeux sur la fille. Il détacha la tasse de ses lèvres. Ce fut comme si on avait desserré un étau glacé autour de sa gorge. Il pouvait à nouveau respirer. Il pouvait de nouveau bouger. Tom ne fit plus attention à lui, il sortit en direction de la véranda en ajoutant "et trouve une robe pour qu'Altena puisse se changer" à l'adresse de Bellatrix. Altena souffla à Bella un petit "merci" poli et elle sortit à sa suite. Personne ne fit le moindre bruit dans la pièce. Personne ne bougea. Tous avaient conscience qu'ils venaient d'échapper de justesse et sans savoir comment à l'une des crises de fureur de Tom. Ces moments où il devenait très pâle et où vous pouviez vous retrouver effondré sur le sol. Hurlant de douleur. Sans aucune raison. Juste parce qu'il était en colère. Et que vous étiez là. Rabastan entra. Et personne ne sembla le voir. - Hé ben, qu'est-ce qui s'est passé? Seul le "glop-glop" de la potion lui répondit. - Alors, quel est le plan? Ils avaient déjeuné et Altena venait de prendre un bain et de se changer. Elle portait une longue robe noire ourlée de bordeaux. De la soie sur des dentelles et des dentelles sur de la soie. Toute une affaire pour l'enfiler. Elle soupçonnait Bellatrix de lui avoir donné la pire robe en sa possession. Tom était assis à son bureau, il la regardait distraitement se coiffer. Il réfléchissait à ce qu'il devait faire à présent. - Pour l'instant, je vais commencer à chercher des cachettes pour mes futurs Horcruxes, dit-il en réponse à la question d'Altena. Ils ne devront pas rester ici. Je veux les éparpiller dans les endroits les plus sûrs ou les plus insoupçonnables. Et autant que possible, j'aimerais trouver ces cachettes avant de les créer. - Oui, bonne idée. Et à quoi tu penses? Le fond de l'océan? Un cratère sur la lune? demanda-t-elle, espiègle. Tom s'esclaffa et se leva. Quelque chose le mettait en colère mais il n'arrivait pas à savoir quoi. C'était peut-être parce qu'il n'avait toujours pas la solution pour créer des Horcruxes. Ou alors parce que sa conquête du monde avançait moins vite que ce qu'il l'aurait voulu. Ou alors c'était à cause de Dolohov. Une pointe de colère lui piqua le cœur. Le désir qu'il avait vu dans son esprit l'avait répugné. Il avait pensé à elle d'une façon abjecte. Visqueuse. Dolohov s'était imaginé l'espace d'une seconde, son corps emboîté dans celui de la jeune fille. C'était comme une grosse limace qui grimperait sur un lys blanc. Il vint se placer derrière elle. Il eut soudain envie de la serrer contre lui avec fureur. Le désir qui grondait dans son ventre n'avait rien de la mièvrerie que peuvent revêtirent les désirs des gens qui savent aimer. Il n'avait pas envie de la caresser ou de l'embrasser. Le grand miroir accroché au dessus de la commode de sa chambre leur renvoya leur image. Personne n'avait le droit de la toucher, ni même de rêver qu'il la touchait. Elle était à lui. - Tu voudrais envoyer une partie de mon âme sur la lune? demanda-t-il d'un ton de reproche en saisissant un ruban rouge sur la commode. Elle ne répondit rien. Elle regardait son reflet à lui. Grand et mince, sa peau pâle contrastait avec ses cheveux bruns. Ses yeux verts lui lancèrent un regard noir. - C'est toi l'Horcruxe que j'enverrai là-haut alors. Le ton de sa voix était menaçant. Un peu comme le regard qu'il avait lancé à Dolohov plus tôt. Pourtant elle ne baissa pas les yeux. Et elle ne trembla pas quand il saisit ses cheveux. Tom sourit. D'un sourire froid et sans joie. Un sourire de prédateur. Il aimait son courage. Elle n'était pas facilement intimidable. Elle n'avait pas peur de lui. En général il se chargeait de corriger cette erreur chez les idiots qui pensaient qu'on pouvait le côtoyer sans le craindre. Mais cette fois il n'en éprouvait pas la nécessité. Quitte à partager son esprit pour l'éternité, autant partager autre chose que de la crainte. Une idée lui vint alors. Il tira sur sa chevelure douce et attacha toutes les boucles blondes en une queue haute. Ses cheveux d'or retombèrent élégamment sur ses épaules, mais son cou resta dégagé. Il la regarda à nouveau dans le miroir. Elle eut un adorable sourire qui raffermit son désir. Il glissa alors une main sur sa gorge et referma ses longs doigts effilés autour de la peau fine. Elle était tiède. Elle était calme. Il posa sa main libre sur sa hanche et l'attira contre lui. Son dos se plaqua contre son torse. Le ruban rouge toucha son épaule. Il se pencha vers elle et pressa sa bouche contre la gorge blanche. Elle eut un frisson. Mais pas un frisson de peur. Alors il retroussa ses lèvres et mordit. Pas trop fort, mais longtemps, avec insistance. Pour que la peau cède. Pour que la marque reste. Elle ne bougeait pas. Elle ne fit pas le moindre bruit. Elle avait un goût sucré et légèrement métallique, sûrement parce qu'il y avait un peu de sang. Elle sentait bon. Et même lorsqu'il eut cessé de la mordre, il garda ses lèvres closes contre sa peau. Elle était toujours très calme. Seul son pouls trahissait son agitation intérieure. Il battait à tout rompre sous les lèvres de Tom, comme un oiseau en cage. Doux, chaud et fragile. Quelqu'un frappa à la porte. Il releva la tête. Dans le miroir, les yeux vert d'eau croisèrent les yeux bleu azur. Les joues de la jeune fille s'empourprèrent discrètement. Pas assez discrètement pour qu'il ne le remarque pas. Il eut un sourire. Un sourire de tigre à dents de sabre. Puis il lâcha sa gorge et regarda la marque de la morsure. Il avait laissé une petite blessure rouge orangée, luisante de salive, comme la nervure interne d'un coquillage. La marque de ses dents était parfaite. Un peu plus enfoncée à l'endroit des canines. Il faudrait que Dolohov voie ça, se dit-il en allant ouvrir. - Tom! Pardon de te... - Tu viens d'interrompre quelque chose de très agréable, Bellatrix, dit-il sans se départir de son sourire cruel. Bellatrix pâlit. - Je suis désolée, Tom. Mais Yaxley est revenu, il a... il a les informations que tu attendais... Tom la dévisagea en plissant les yeux d'amusement. - Je ne doute pas Bella, que ta curiosité bien plus que le plaisir de m'annoncer la nouvelle t'ait poussée à frapper à ma porte, puisque tu dois bien te douter que personne n'entre ou ne sort de cette maison sans que je le sache, cependant... - Non, Tom, je ne... - Cependant, la coupa-t-il, je ne t'en veux pas. Il avait dit les derniers mots avec plus de douceur. La jeune femme baissa les yeux et rougit. Elle allait murmurer un "merci Tom", mais celui-ci ne lui en laissa pas le temps. - Tu es parmi mes plus fidèles, Bella. Mais n'écoute plus aux portes, ajouta-t-il en l'écartant de l'entrée pour descendre interroger Yaxley. Bella resta sur le pas de la porte. Elle se souvint de la présence d'Altena et lui lança un regard mauvais. - Tom est un très vieil ami, dit Bellatrix, il m'a confié des secrets que tu ignores. Il a entièrement confiance en moi, et je puis t'assurer que sa confiance n'est pas quelque chose que l'on peut gagner en quelques jours. Qu'est-ce que tu lui veux exactement? La voix de Bellatrix était dure et froide. Ses yeux, électriques comme un soir d'orage. Altena ne répondit pas. Elle avait du mal à reconnaître la jeune fille qui la dévisageait dans le miroir. Cette femme au visage fermé, ses yeux bleus étaient sérieux, sa peau était pâle, elle contrastait avec la robe noire qu'elle portait. Elle contrastait aussi avec la marque rouge qui trouait sa gorge. Comme des braises sur de la neige. - Réponds! Est-ce que toi et Tom... Bellatrix voulut avoir l'air menaçant mais sa voix se brisa. Altena tourna la tête vers elle. Ses bottes sombres claquèrent sur le parquet. Elle posa sa main blanche sur le panneau de bois de la porte. Elle dévisagea la brune. Soudain c'est son image qu'elle vit. Son reflet dans l'esprit de Bellatrix. L'émotion lui avait fait perdre sa maîtrise de l'occlumencie. Se voir dans l'esprit de quelqu'un d'autre est très différent de se voir dans un miroir. C'est une impression qu'on voit, pas une image. L'impression qu'elle avait d'elle à travers les yeux de Bella était celle d'une femme inquiétante. Un démon se tenait en embuscade derrière ses traits fins. Bella la percevait comme un être dangereux. Ce n'était pas que de la jalousie. Elle voyait ce qu'elle-même avait soupçonné dans le miroir. Altena réprima un frisson. Est-ce qu'en cet instant elle ressemblait à Tom, ou est-ce qu'elle ressemblait à la jeune fille de la prophétie? Celle qui avançait vers sa mort? Est-ce qu'elle faisait une erreur? Soudain Bellatrix remarqua la trace rouge sur son cou. Son esprit se ferma. Altena sourit. D'un sourire d'excuse. D'un sourire un peu triste. Elle approcha son visage de celui de Bellatrix et celle-ci recula d'un pas. Son talon fit un bruit doux en frottant le tapis du couloir. - Tu vois bien, murmura Altena, tu ne tiens pas à l'entendre. Quand on viole des tombes, il faut savoir supporter la vue des cadavres. Elle referma la porte sur le regard insondable de Bellatrix. Ses pas s'éloignèrent. Altena plaqua son dos contre le panneau de bois et se laissa glisser par terre. Elle porta la main à sa gorge et frissonna. Est-ce que sa mère l'aurait approuvée? Qu'aurait dit Meredith en voyant sa fille en cet instant? Prééminence du cœur... - Si je sens que c'est la bonne chose à faire, il faut que je le fasse, murmura-t-elle pour elle-même. Ainsi quelque soit le résultat, je n'aurais pas de regret... Elle aurait sûrement dit quelque chose comme ça... Altena se releva et ouvrit la porte. Tom était en face d'elle au bout du couloir. - J'ai de bonnes nouvelles, lui dit-il d'une voix enjouée. Il passa à sa hauteur, attrapa sa main et l'entraîna dans la chambre. Il jeta plusieurs sortilèges sur la porte, dont un qui lui assurait que personne ne pourrait espionner leur conversation. - A la fin de l'année prochaine, commença-t-il, le professeur de Défenses Contre les Forces du Mal abandonne son poste à Poudlard, il part à la retraite. Je vais pouvoir aller demander à Dumbledore, le directeur, s'il accepte de m'embaucher... - Tu veux devenir professeur? s'exclama Altena. - ...ainsi je pourrais... Quoi?... Professeur? Ha, non! Non, c'est juste un moyen d'entrer dans l'école sans paraître suspect. J'irai le voir avant la fin de la prochaine année scolaire. Ce qui me laisse plus d'un an pour créer mes Horcruxes. Je veux en cacher un dans l'école. Poudlard est l'un des endroits les plus sûrs d'Angleterre. Et puis c'est Salazar qui l'a créé... C'est l'endroit parfait. - Dans une école de magie... C'est intelligent. Ton Horcruxe sera en sécurité. Mais il faut nous dépêcher de trouver un moyen, dit-elle pensive. Il y eut un silence. Elle s'assit dans l'un des fauteuils près de la cheminée. Tom arpentait la pièce. Il avait une idée derrière la tête. Il en avait rêvé la nuit dernière. Le souvenir d'une promenade près de la mer quand il était enfant. Des vagues dangereuses comme des lames, fondant sur des falaises et s'écrasant sur les rochers dans un bruit sourd. Une caverne. Deux enfants terrifiés qui le suivaient parce qu'il leur avait fait du chantage. Il regarda par la fenêtre. Il existe des souvenirs qui vous étreignent avec tant de puissance qu'ils semblent traverser le temps. Comme des ponts qui vous permettraient de relier entre elles les différentes époques de votre vie. Cette caverne l'appelait de la voix du destin. Comme l'avait attiré la mélodie du piano dans la tour de l'arbre généalogique. - Altena? Je sors ce soir, tu veux venir avec moi? Elle eut un sourire réjouit. - Oui, où est-ce qu'on va? - Au bord de l'océan. Il y a une caverne dans les falaises. J'y suis allé enfant. Les moldus ne peuvent pas y accéder. J'aimerais revoir cet endroit. Nagini sortit de sous le lit, où elle s'était cachée, et glissa jusqu'au fauteuil de Tom qui la laissa s'enrouler autour de lui. Altena baissa les yeux sur le feu. Les flammes se reflétèrent dans ses pupilles, les colorèrent en rouge, les firent vaciller d'une étrange manière. - Qu'est-ce qu'il y a dans cette caverne, demanda-t-elle dans un souffle. - Un lac. C'est un endroit très mystérieux, je suis sûr que tu vas adorer. Peut-être qu'elle pourra nous servir de repère plus tard, une sorte de cachette dans laquelle nous réfugier si quelque chose tournait mal. Ou juste pour être tranquilles… Une idée saugrenue traversa l'esprit de Tom et il eut un petit rire moqueur. - On pourra y passer notre nuit de noces s'il elle te plaît ! Altena s'esclaffa. - Oh oui ! J'ai toujours rêvé d'une nuit de noce au fond d'une caverne ! Et j'imagine bien le reste de notre mariage… Une nuit sans lune, une réunion secrète dans une vieille crypte, un sacrifice rituel! Une robe de mariée noire comme une robe de deuil. Tes amis nous jetant des asticots séchés à la fin de la cérémonie... Tom éclata de rire. - Oui bon d'accord, laisse tomber le mariage! Et ils se turent. Chacun souriant de l'ambigüité de la plaisanterie. Le reste de la journée s'écoula dans une atmosphère de bonne humeur retrouvée qui apaisa toute la maison. Et lorsque la nuit tomba et que la lune, blanche et ronde, se leva, Tom et Altena s'enveloppèrent dans deux capes de voyage noires et descendirent sans bruit dans le jardin. Où leurs deux silhouettes s'évanouirent dans l'ombre. A suivre… Ecriture achevée le 19/09/2009 |