WARNING : Cette fanficion est le résultat d'un pétage de plomb particulièrement inquiétant de l'auteur. Le risque de dégradations psychologiques suite à cette lecture est élevé, aussi l'auteur vous conseille de vider votre esprit avant de descendre plus bas. Bon courage...

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Chapitre 1 - Les bonnes idées de Dumbledore

Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, directeur du collège Poudlard, Docteur en Sorcellerie, Enchanteur-en-chef et Manitou suprême de la Confération internationale des Mages et Sorciers, 160 ans et toutes ses dents, était assis dans son bureau en ce bel après-midi d’avril.

D’habitude, il passait ses journées à sillonner les couloirs du collège, perdu dans ses pensées.

Ou bien il faisait une partie d’échecs avec Peeves qu’il aimait bien malgré le fait qu'il lui volait souvent ses pots de confiture à la framboise.

Ou encore il allait taquiner le professeur Snape, s’amusant à lui demander de faire des choses inutiles rien que pour le sortir de ses cachots et de ses gonds.

Ou alors il était appelé par un professeur pour sermonner des élèves qui avaient fait quelques bêtises.

Ce qui était à le cas en ce moment.

Il détourna les yeux de sa fenêtre pour les poser sur les deux jeunes hommes assis en face de lui et qui fixaient leurs genoux, n’osant pas le regarder.

Il poussa un long soupir trahissant son agacement.

Il avait espéré qu’après leurs études et la fin de Voldemort, Harry Potter et Draco Malfoy allaient enfin cesser leur guerre stupide qui durait depuis leur première rencontre. Mais comme le lui avait fait remarquer Minerva, il était trop optimiste.

Il promena son regard sur les deux jeunes professeurs âgés maintenant de 23 ans.

Harry Potter avait énormément grandi. Il gardait toujours ses traits enfantins, seul son regard avait acquis une maturité nouvelle. Vainqueur de Voldemort, héros de guerre, il s’était réfugié à Poudlard pour ne plus être la proie des journalistes et était devenu professeur de Défense contre les Forces du Mal, sa matière préférée.

En cet instant, sa robe noire était déchirée en de multiples endroits, ses cheveux étaient encore plus ébouriffés qu’avant et un filet de sang coulait le long de son nez.

Draco Malfoy en revanche n’avait pas changé d’un poil depuis la remise des diplômes, si ce n’est qu’il avait lui aussi beaucoup grandit, et s’était étoffé. Après la guerre, ruiné par le procès de son père, il avait été embauché par Dumbledore comme professeur de potions, Slughorn étant parti à la retraite. Son visage était resté le même, seuls ses cheveux étaient plus longs, en désordre et trois traces de griffures ornaient sa joue.

Dumbledore soupira à nouveau et se redressa correctement sur sa chaise.

« Bien Messieurs, commença-t-il d’une voix lasse. Quelle est la raison de votre altercation cette fois-ci ?

Aucun des deux ne répondit.

- J’imagine que vous êtes tous les deux malencontreusement tombés dans l’escalier, comme d’habitude, dit-il. Que vous, Draco, vous avez tenté de vous retenir à la robe de Harry et que c’est pour cela qu’elle est déchirée. Quant à vous Harry, vous avez griffé Draco sans le faire exprès, en essayant de vous relever, c’est bien cela.

- C’est ça, marmonna le blond sans le regarder.

- Vous avez deviné, renchérit Harry en opinant du bonnet.

Le directeur resta silencieux un moment.

- Vous vous moquez de moi ? finit-il par demander d’une voix assez froide.

Les deux jeunes hommes se recroquevillèrent au son de la voix de leur supérieur.

Celui-ci soupira à nouveau profondément et se leva. Il se mit à faire les cent pas, énervé devant autant d’obstination.

- Messieurs, j’en ai plus qu’assez de vos confrontations ! Cela fait beaucoup trop longtemps que ça dure ! J’avais pensé que les derniers événements vous auraient mis un peu de plomb dans la tête pour que vous cessiez vos enfantillages ! Par Merlin, vous êtes venus dans mon bureau plus de fois que les pires cancres de l’histoire de Poudlard !

Harry et Draco restèrent muets face à la tirade enflammée de Dumbledore. C’est que le vieil homme pouvait être effrayant quand il le voulait.

- Vous êtes tous deux professeurs dans cette école ! Vous vous devez de montrer l’exemple aux élèves et non pas leur fournir des occasions pour se livrer à des paris sur vos bagarres !

Draco laissa échapper un ricanement mais changea bien vite de tête en voyant l’expression furieuse du directeur. Harry secoua la tête d’un air désespéré devant ce spectacle.

Dumbledore se laissa tomber dans son fauteuil, à bout d’arguments.

- A partir de maintenant, dit-il lentement d’une voix calme, j’exige que vous cessiez vos disputes ! Réglez vos différents par une bonne discussion, serrez-vous la main et on en parle plus !

Les deux professeurs hochèrent la tête et se levèrent pour prendre congé.

- Je vous préviens, ajouta le vieux sorcier, les faisant sursauter. La moindre petite dispute et ça ira très mal pour vous. C’est compris ?

Trop apeurés pour parler, Harry et Draco se contentèrent de hocher frénétiquement la tête. Mieux valait ne pas imaginer ce que Dumbledore pourrait leur faire s’ils s’avisaient de lui désobéir.

- Bien, fit Dumbledore avec satisfaction. Bonne journée ! »

Et la porte du bureau directorial se referma sur son sourire bienveillant.

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A la fin de la journée, Albus se trouvait dans son bureau, en pyjama et en pantoufles, un verre de limonade à la main.

La journée s’était passée à peu près sans incidents majeurs.

Après le sermon qu’il avait fait à ses deux plus jeunes professeurs, ils s’étaient tenus à carreaux et surtout à l’écart de lui. A chaque fois qu’il les croisait dans un couloir, ceux-ci détalaient sans attendre leur reste.

Il ricana, content que sa menace ait eu son petit effet.

Cependant, une chose le chiffonnait.

Il était certain que maintenant, les deux hommes allaient se tenir à peu près correctement l’un envers l’autre, mais tout en restant distants et froids. Un peu comme Severus et Minerva.

Mais ce qui était embêtant dans tout ça, c’était que les deux professeurs soient attirés l’un par l’autre.

Albus s’en était rendu compte lors de leur dernière année en tant qu’étudiants à Poudlard. Ils cachaient leurs sentiments sous le masque de la haine. Et le vieil homme savait pourquoi. Ils étaient trop fiers et également trop effrayés pour s’avouer leur attirance.

Effrayés de réaliser qu’ils étaient chacun amoureux de celui qu’ils croyaient être leur pire ennemi.

Albus réfléchissait en tortillant sa barbe.

Cette situation ne pouvait durer indéfiniment. Il fallait qu’il fasse quelque chose pour eux car, têtus comme ils l’étaient, aucun ne ferait le premier pas avant des lustres.

Et le vieux sorcier souffrait de les voir aussi seuls et malheureux, bien que leur bêtise l’exaspérait tout autant.

Il se leva de son canapé et fit les cent pas, cherchant un moyen de les mettre ensemble sans se faire prendre. Il avala une gorgé e de limonade et fixa les flammes de sa cheminée.

C'était plus fort que lui, il fallait toujours qu'il se mêle de la vie des autres. Oui mais là, c'est pour la bonne cause.

Des petits coups frappés contre sa fenêtre le firent se tourner et il vit un hibou au plumage roux se tenir derrière sa fenêtre, un magazine au bec.

Le sorcier se dirigea vers l’oiseau, lui ouvrit et prit le magazine. Le volatile s’envola tandis que Dumbledore refermait la fenêtre.

Il s’agissait de Tricot Magazine, le mensuel auquel il était abonné. Il s’installa confortablement dans son canapé et feuilleta distraitement l’exemplaire. Ses yeux s’écarquillèrent devant le modèle de moufles avec de jolies fleurs en décoration. Il sourit en pensant que ça ferait un cadeau de Noël parfait pour Severus.

Son attention se focalisa sur une publicité pour SorcièRencontres, une agence de rencontres entre sorciers homosexuels. Un grand jeu concours était organisé par l’agence, avec, à la clé, un voyage dans les îles si les deux personnes tirées au sort ayant correspondu pendant un mois étaient finalement tombées amoureuses. Il regarda les profils de différentes personnes et soudain, il eut un déclic.

Il ricana triomphalement, bondissant hors de son canapé pour se ruer sur son bureau.

Il avait trouvé ! Il avait trouvé !

Albus se frotta les mains joyeusement tandis que son plan se formait dans on esprit en ébullition.

Il allait envoyer les profils des deux hommes à l’agence pour le concours, insistant à sa manière pour qu’ils soient tous deux sélectionnés. Ceux-ci allaient passer un mois à s’envoyer des lettres, apprendraient à se connaître, tomberaient amoureux et, quand ils découvriraient leur identité, tomberaient dans les bras l’un de l’autre.

Dumbledore sourit béatement à son rêve éveillé, puis, sans perdre une minute, il se mit à l’ouvrage.

Il lut attentivement les modalités du concours.

Comment participer : Vous avez plus de 17 ans ? Vous êtes homosexuel et à la recherche de l’homme parfait ? Envoyer à l’agence votre profil. Soyez original et poète pour doubler vos chances d’être sélectionné. Ne pas mentionner votre nom, prénom et métier. Choisissez un pseudonyme créatif, notez votre âge, couleur d’yeux et de cheveux, qualités et passions ainsi que le profil idéal du partenaire que vous recherchez.

Original et poète ? Facile ! C’était pas compliqué, Albus avait toujours eu une âme de poète, d’ailleurs, il était fan de Victor Hugo. Il prit un morceau de parchemin et commença à écrire le profil de Harry. Quelques minutes plus tard, il avait terminé. Il se relut pour voir s’il n’avait rien oublié.

23 ans, des cheveux noirs, des yeux verts hypnotisant et un sourire à tomber par terre, SexyRiri est un mélange de douceur et de sensualité. Ce passionné de Quidditch aime la vie, les ballades en forêt et les voyages. Fidèle, tendre, attentionné et excellent cuisinier, craquant pour les blonds aux yeux gris clair à tendance mystérieux, c’est le partenaire idéal pour ceux qui cherchent à vivre des moments forts…

Albus ne pû retenir un sourire de fierté. Heureusement qu’il était abonné aux Barbara Cartland ! Il avait lu les 200 romans de la célèbre écrivain, c'était pour ça qu'il était aussi sentimental. Il aurait pû être un grand romancier s’il ne faisait pas autant de fautes d’orthographe.

Il prit un autre morceau de parchemin et rédigea le profil de Draco.

Vous aimez les hommes mystérieux et torrides ? Votez Drakychou ! Du haut de ses 23 ans, ce jeune homme aux cheveux blonds platine et aux yeux gris clair est féru de potions. Il apprécie le Quidditch, se passionne pour l’écologie et vendrait son âme pour des beignets aux myrtilles. Il est à la recherche d’un homme doux et tendre, de préférence brun aux yeux verts, pouvant lui faire oublier la solitude qu’il a toujours côtoyée…

Retenant difficilement une larme d’intense émotion, Albus chantonna l’hymne à la joie, convaincu qu’il allait réussir à les faire sélectionner.

Il reprit la lecture du magazine.

La durée du jeu est d’un mois.

Durant ce laps de temps, les deux jeunes hommes sélectionnés devront partager une correspondance, apprenant à se connaître intimement au fil des jours. Il est interdit de dévoiler des éléments qui permettraient de reconnaître la personne : nom, prénom, profession…

Si vous êtes sélectionné, vous recevrez une lettre vous expliquant le principe du jeu ainsi que le profil de l’homme avec qui vous aller entretenir une longue correspondance.

Le but de ce jeu est de montrer la fiabilité de notre agence en matière de rencontres. Le deux personnes ayant soumis leur candidature sont à la recherche du grand amour. A la fin du mois d’échange de courrier, si une idylle s’est crée entre les deux hommes, un voyage de deux semaines dans les îles leur est offert par l’agence SorcièRencontres.

Si vous vous sentez l’âme curieuse, à la recherche de l’homme de vos rêves, n’hésitez pas à postez vos candidatures.

Bonne chance et que l'Amour soit avec vous !

L'Agence SorcièRencontres.

Albus sautillait littéralement sur sa chaise après la lecture.

Parfait ! Tout allait marcher comme sur des roulettes.

Les deux idiots tomberaient dans le panneau rien que pour le voyage offert ( ils étaient tous les deux fauchés et rêvaient d’aller farnienter au soleil ). D’ailleurs, devant les profils, ils allaient craquer, c’était sûr. Original et poète ! Ça allait forcément marcher.

Il mit les deux morceaux de parchemins dans deux enveloppes séparées et inscrivit l’adresse de l’agence. Puis il réveilla son hibou qui somnolait et lui tendit les deux enveloppes. L’oiseau huhula, saisit les missives dans son bec et s’envola par la fenêtre.

Albus le regarda s’éloigner au loin, priant le grand Merlin que son plan génialissime fonctionne...

A suivre...