Germaine, la première, je l'aimais
Car Germaine quand elle m'emmenait au supermarché
Germaine pendant des heures, quelle horreur, elle me faisait marcher
Mais Germaine, elle, elle slalomait dans les rayons et fallait pas la chercher
Car Germaine quand elle m'emmenait au supermarché faire les courses
Germaine, oui à la caisse, tombait toujours sur une rousse
Et Germaine elle n'aimait pas les rousses, alors Germaine elle avait la haine.
La première était si courte vêtue, qu'elle ressemblait à une pute
La seconde était si grosse, qu'on aurait dit une salope
La troisième était si belle , mais alors qu'elle était bête.
Marie-Laure, la seconde, je l'adorais
Car Marie-Laure quand elle me sortait
Marie-Laure, pendant des heures, elle, elle bougeait son corps
Mais Marie-Laure n'aimait pas quand on s'endormait
Car Marie-Laure, quand elle me sortait, elle se mettait à faire son délire
Marie-Laure, oui en boîte, faisait une prise et voilà la crise
Et Marie-Laure pétant un plomb, alors Marie-Laure, elle, elle s'emportait.
La première était si courte vêtue, qu'elle ressemblait à une pute
La seconde était si grosse, qu'on aurait dit une salope
La troisième était si belle , mais alors qu'elle était bête.
Magali, la troisième, je l'idolâtrais
Car Magali quand elle venait dans mon lit
Magali, pendant des plombes, mon avenir me lisait
Mais Magali d'un coup barrait son visage d'un pli
Car Magali quand elle venait dans mon lit pour me faire l'amour
Magali, oui sur mon pieu, faisait l'experte et me montrait tous ses tours
Et Magali me faisant jouir, alors avec Magali, les autres j'oubliais.
La première était si courte vêtue, qu'elle ressemblait à une pute
La seconde était si grosse, qu'on aurait dit une salope
La troisième était si belle , mais alors qu'elle était bête.
Pourtant Germaine je l'aimais, Marie-Laure je l'adorais et Magali je l'idolâtrais
Car je divinisais autant chacune à leurs façons
Je les vénérais toutes comme elles étaient
Et leurs défauts, à mes yeux, paressaient qualités que je désirais
Pourtant elles sont toutes parties
Me laissant seul avec ma vie
Alors que moi par politesse, que je sortais avec les trois en même temps, je ne leur avais même pas dit.
La première était si courte vêtue, qu'elle ressemblait à une pute
La seconde était si grosse, qu'on aurait dit une salope
La troisième était si belle , mais alors qu'elle était bête.
Mais à présent, au fond de moi, je sens bien
Qu'à Germaine, je lui trancherais bien les veines
Qu'à Marie-Laure, je truciderais bien son corps
Et qu'à Magali, je prendrais bien la vie
Alors pour éviter les dérives, je me donne la mort
Pour que Germaine n'ait plus la haine, que Marie-Laure, à nouveau, sorte et que Magali trouve un meilleur lit
Et qu'ainsi continue paisiblement leurs existences amoureuses.
La première était si courte vêtue, qu'elle ressemblait à une pute
La seconde était si grosse, qu'on aurait dit une salope
La troisième était si belle , mais alors qu'elle était bête.
(24/03/00) |