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Les Sept Péchés
Par Donoka
Originales  -  Humour/Fantaisie  -  fr
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Nouvel enlevement et garçon de ferme

Bella

 

Mon ventre gargouillait, j'avais encore faim. Je sentais que mon corps était couvert de courbatures. Qu'est-ce que j'avais encore trafiqué pour avoir mal partout? Subitement les yeux rouges, le miroir, tout me revint. Je m'étais fait aspirer par le miroir de ma chambre et mon kidnappeur était mon frère...non ce n'était pas Loïc. Je l'avais vu effrayé avant que tout devienne noir. J'osai ouvrir mes paupières. La première chose que je vis fut un tissu rouge en velours. Je tournai la tête à droite puis à gauche. A première vue, j'étais dans une grande chambre, j'étais allongée dans un grand lit à baldaquin. Je me relevai et m'assis au bord du lit quand je remarquai le bruit d'une respiration lente et régulière. Je me retournai quelqu'un dormait dans un fauteuil prés du lit, c'était Loïc. J'étais rassurée; même si j'étais dans un lieu inconnu, mon frère était là avec moi. Je m'approchai de mon frère et le secouai, c'est seulement à ce moment-là que je remarquai ses étranges habits compris mon erreur quand il ouvrit les yeux.

Des yeux rouges sang.

Le garçon me regarda surpris.

-Tu es déjà réveillée Bella? Dit-il.

-Qui êtes-vous? Et...où suis-je?

Le garçon se leva et sourit. Ses yeux rouges étaient ceux de mes cauchemars.

-Mais je suis ton frère Bella, répondit-il, c'est moi Loïc, tu ne me reconnais pas?

J'étais sûre d'une seule chose, ce type aux yeux de rat n'était pas mon frère. Alors s'il voulait la jouer comme ça, il allait découvrir qui était la vraie Bella.

-Tu n'es pas mon frère, répliquai-je, tes yeux le prouvent.

Mais l'inconnu ne se démonta pas pour autant.

-Ah ça...dit-il en fermant les yeux, toi aussi bientôt tes yeux seront rouges. Et je suis bien ton frère, je sais par exemple que ta meilleure amie s'appelle Stella et que tu caches sous ton matelas une réserve de caramel.

-Mais! Mais! Comment tu sais ça?

Le sosie de mon frère rouvrit les yeux. L'éclat rubis de ses yeux me rendait mal à l'aise. En plus mes courbatures continuaient à me faire souffrir.

-Je suis Loïc.

-Tu mens, va-t-en, criai-je, je ne veux plus te voir espèce de mythomane!

Un éclair de tristesse traversa le visage du jeune homme. Mais très vite son visage revint aussi impassible qu'une pierre.

-Je te laisse Bella, dit-il, mais tu devrais te rendre à l'évidence, je suis ton frère.

C'est ça et mon cul c'est du poulet.

Il sortit de la chambre. J'entendis le cliquetis familier d'une serrure, j'étais enfermée. Je me précipitai malgré mes courbatures à l'unique fenêtre de la chambre. J'ouvris les vitres mais ce que je découvris m'atterrai. J'étais en haut d'une tour genre en mode princesse Raiponce. Le paysage aux alentour m'était totalement inconnu, une grande plaine et des petites collines vertes qui s'étendaient jusqu'à l'horizon. J'étais dans un château Moyenâgeux, une ville entourait cette citadelle. Vu le brouhaha, cette ville était habitée. Je tentai une retraite vers la porte, bien entendu elle était fermée. Mon ventre gargouilla une nouvelle fois. J'avais faim. Une solution me vint à l'esprit, je me mis à tambouriner la porte en hurlant que je crevais la dalle. La porte s'ouvrit brusquement, un énorme garde sortit tout droit du moyen-âge hurla que je devais attendre midi. Il referma la porte aussitôt. Mon dieu, mais où étais-je tombé? Est-ce que j'étais toujours en France ou devrais-je dire sur Terre? Ce n’est pas possible j'étais surement en train de rêver. Pourquoi est-ce que subitement je me retrouvais dans un roman d'héroïque-fantasy? Le visage terrifié de mon frère avant mon enlèvement me traversa l’esprit. J’espérai que Loïc était encore chez nous ou au moins en sécurité. Le fil de mes pensées fut interrompu par mon ventre qui gargouillait toujours, la douleur de la faim m'empêchait de penser.

Jamais midi me parut aussi loin. Le même garde que tout à l'heure m'apporta un plateau, je m'attendais à de l'eau et du pain sec mais je fus agréablement surprise de découvrir un délicieux déjeuner et même une tarte à la fraise, mon dessert préféré. J'étais sure que c'était encore un tour du clone de mon frère, il voulait que je le crois. Mais il n'arrivera jamais à me faire changer d'avis, il n'était pas Loïc. Quand j'eus fini d'engloutir ma tarte à la fraise, l'individu en question réapparut.

-Alors tu ne me crois toujours pas? Me demanda-t-il.

-Tu n'es pas Loïc face de rat! Répliquais-je hargneuse.

Jamais je ne lui pardonnerai de m'avoir laissé crever de faim. Le pseudo Loïc soupira.

-Tant pis, dit-il, notre mère et Cathialine seront déçus...

-D'où tu les connais toi?

-Mais tu vas finir par capter que je suis Loïc! Cria-t-il soudainement.

Il rougit violemment quand il se rendit compte qu'il avait haussé la voix. Il sortit précipitamment de la pièce. Je poussai un profond soupir en m'asseyant sur le lit de velours rouge. Ce Fakelolo commençait à me taper sur les nerfs. J'avais trouvé ce surnom pour ce faux Loïc: un mixe entre le surnom de Loïc, Lolo et le mot faux. Je trouvais que ce surnom lui allait comme un gant. Pourquoi ce garçon cherchait-il à me persuader qu'il était Loïc?

Mon ventre se mit à faire encore des bruits étranges. Je me remis à tambouriner la porte en hurlant que j'allais tuer quelqu'un si je ne bouffais pas immédiatement. Le garde rouvrit le porte mais avant même qu'il puisse ouvrir la bouche je déclarai que je voulais voir de suite Fakelolo.

-Désolé, dit le garde, le seigneur vient de sortir et il était de mauvaise humeur. Et je pense que vous n’êtes pas étrangère à cet état. Alors maintenant, vous vous la fermez !

Il referma la porte en la claquant.

Non mais j’hallucine ! C’était moi qu’on séquestrée et je me faisais en plus engueuler ! Si je revois ce Fakelolo, je lui envoie un coup de pied bien placé. Oser m’accuser d’être à l’origine des états émotionnels de cet abruti ! Bien sûre je n’avais pas été très coopérative mais n’importe qui aurait agi de la même façon que moi si un clone de son frère aux yeux de rat apparaissait.

J'allais péter un câble. Je m'accoudai à la fenêtre et j'observai le paysage pour oublier ma faim dévorante. J'essayai de superposer le visage de Loïc et de Fakelolo, leurs visages étaient identiques sauf les yeux. Ils avaient les mêmes cheveux châtains ondulés, le même regard, la même bouche...mais cet imposteur n'avait pas la douceur des yeux bleus de Loïc.

Je me mis à faire les cent pas. La chambre était vaste mais elle ne comportait qu'un lit à baldaquin, un fauteuil et un petit bureau prés de la fenêtre. Il n’y avait même pas un bouquin à feuilleter. Soudain me vint une idée, je me mis à tâtonner toutes les pierres des murs de la pièce. Avec de la chance je découvrirai un passage secret comme dans les jeux vidéos de mon frère. Mais je dû y renoncer très vite car après trois tours de la pièce je n'avais rien découvert. Je me mis à ruminer. Je vis alors que le soleil était en train de se coucher. Par la fenêtre j'aperçus la ville s'allumer. Je me demandais si Fakelolo était rentré. L'énorme garde m'apporta un nouveau plateau, le diner comme le déjeuner était délicieux. Est-ce que Fakelolo allait me rendre une nouvelle fois visite? Une jeune femme, je présume une femme de chambre, pénétra à son tour dans la chambre, elle posa rapidement sur mon lit une chemise de nuit et s'enfuit en courant de la pièce. Étais-je si effrayante? Bon OK, j'avais passé ma journée à hurler que j'avais faim mais ce n'était pas selon moi une raison suffisante pour me craindre. Ne voyant pas le clone de mon frère revenir et la fatigue m'envahir, j'enfilai la chemise de nuit qui était affreusement cucul avec toute cette dentelle. Je me faufilai dans le lit qui était horriblement glacé. Je fermai mes yeux, je m'endormis pratiquement de suite.

Il eut un énorme bruit. Je me réveillai en sursaut. Une épaisse fumée avait envahit la chambre. Mon Dieu, mais qu'est-ce qui se passait encore? Étais-ce trop demandé de pouvoir avoir une nuit de sommeil convenable? Je vis une silhouette se dessinait dans la fumée. Malgré le noir je vis qu'il s'agissait d'un homme et il n'était pas seul. J'eus un peu peur, qui était ces individus?

-Vous êtes là mademoiselle? Demanda une voix masculine.

Mademoiselle, jamais à part mon prof de français quelqu'un m'avait appelé comme ça. Je n'étais pas sûre que l'on s’adresse à moi.

-Euh, bonjour, dis-je hésitante, je suis Bella...euh...vous êtes?

-Ah, vous êtes là Dame!

Dame? Oulala, j'en connais un qui a fumait et pas que de l'herbe. Une voix féminine intervint:

-On s'en va bientôt? Les gardes arrivent et j'ai aucune envie de me battre, je viens de me faire une manucure!

Oh my god, il y a une poupée Barbie qui les accompagnent.

-Bon pas de temps à perde, dit l'inconnu.

Il me saisit par la taille et me posa sur ses épaules comme si j'étais un vulgaire sac à patate.

Mais! Mais! On était on train de m'enlever! Je commençai à en avoir vraiment mare qu'on me kidnappe. En sortant de la chambre je pus compter que mes ravisseurs était cinq, il y avait une seule femme avec eux, la poupée Barbie je présume. Ils se mirent à dévaler l'escalier, jamais de ma vie je n'avais été aussi secoué.

-On nous poursuit, dit l'un des hommes.

-Pas de panique je m'en occupe, dit la poupée Barbie, après tout je suis la meilleure combattante de l'Empire!

Poupée Barbie et en plus totalement narcissique.

-Non cela nous ralentira, dit l'homme qui me portait, les chevaux nous attendent dans la cour nord.

On traversa je ne sais combien de pièces et de cours intérieures mais il faisait toujours nuit. Soudain on me posa brutalement sur quelque chose de mou. Je relevai la tête j'étais sur un cheval toujours comme un sac de patate.

L'homme monta à son tour sur le cheval mais lui dans la bonne position. J'essayai tant bien que mal de m'assoir sur le cheval. Mais un cri me fit sursauter et je faillis tomber du cheval. Je tournai la tête et aperçut Fakelolo, une femme se tenait près de lui. Je restai pétrifiée, j'étais abasourdie. Je reconnaissais entre mille cette jeune femme aux cheveux roux carotte, c'était Cathialine.

-Bella, cria le faux Loïc, reviens ici tout de suite!

Je sentais la haine m'envahir, que faisait ma cousine avec ce dingue aux yeux de rat? Et bordel je n’étais pas un chien ni d'ailleurs un sac de patate!

-Tu peux toujours courir espèce de rat! Répondis-je furieuse.

Mon nouveau ravisseur donna un coup au cheval qui partit aussitôt au galop. Quatre autres cavaliers nous suivaient. Je vis disparaître au loin Fakelolo et ma cousine, je me mis à espérer que ce n'était pas elle, que c'était aussi un clone. Mais étrangement j'en doutais. Je ne comprenais rien à ce qui se passer.

-Elle est jolie? Intervint la poupée Barbie sur son beau cheval blanc, pas autant que moi je présume. Personne ne peut me surpasser.

-Je n'en sais rien, répondit le mystérieux cavalier, il fait nuit.

-Ne t'inquiète pas, continua Barbie, j'avais remarqué qu'il faisait nuit! Comment quelqu'un comme moi ne pourrait pas remarquer ce genre de détail si insignifiant. Bref, en tout cas nous avons...je veux dire, j'ai réussis cette mission et c'est bien grâce à moi.

Bizarrement j'avais envie de claquer de cette fille juste en entendant sa voix.

Je ne savais pas où l'on m'amenait mais j'espérais que j'allais bientôt rentrer chez moi. Je crus entendre un homme dire que l’on serait à la frontière au levé du soleil, mais pour l’instant seule la lune trônait dans l’azur sombre de la nuit. J'avais faim, mes courbatures me faisaient toujours souffrir et j'avais envie de dormir. Je fermai les yeux, je ne savais pas si je rêvai mais je vis une étincelle apparaître devant mes yeux. Elle prodiguait une douce lumière. J'entendis une voix empli de chaleur me murmurait que tout irait bien à présent.

 

*

 

Loïc

 

Ça puait grave. Une odeur de bouse de vache comme le jour où l'on était parti en classe verte visiter une ferme bio. Mauvais souvenir, ce jour-là je m'étais battu avec Stella l'amie de ma sœur et on avait tous les deux atterrit dans une bouse de vache. Je n'avais que six ans à l'époque mais le souvenir de l'odeur restera à jamais gravé dans les circuits de mon cerveau. J'ouvris mes paupières. Je fus éblouit par la lumière de jour. Je me relevai surpris d'être allongé dehors. Je jetai un regard circulaire autour de moi, j'étais dans un champ cerné par des vaches. Je me relevai tant bien que mal, un bœuf me jeta un regard mauvais. Tout doucement je marchai jusqu'à la barrière de l'enclos. Une fois hors de la portée des bovins, tous mes souvenirs d'hier m'assaillirent. Bella, ma mère, Cathialine avaient disparu. Et des dingues m'avaient baptisé de force. Et maintenant j'étais au milieu d'un champ en pleine campagne. Comment étais-je arrivé là?

-Eh! Qu'est-ce que tu fais à mes vaches toi?! Grogna une voix de vieillard. T'es pas un voleur j'espère!

Je me retournai et vis un petit vieux appuyé sur une canne. Je remarquai tout de suite, les étranges fringues de ce type : il portait une simple tunique brune sur un pantalon beige mais le pire était  surement ses chaussures, des sabots.

-Euh... non je ne suis pas un voleur, répondis-je sans trop savoir quoi dire, excusez-moi...mais où sommes nous?

Le vieillard me jeta un regard suspicieux.

-Tu es dans le royaume de Locaria mon petit, finit-il par dire.

-C'est en France? Demandais-je.

-Non je ne connais pas de France, tu es juste dans le royaume de Locaria mon petit. T'es sûre de t'être pas reçu un coup sur la tête?

Bon...je sais que je suis nul en géographie mais j'étais pratiquement sûre que Loca-truc ne se trouvait pas en Europe. Etais-je seulement encore sur Terre ? Ce vieux était en train de se payer de ma tête.

-C'est un coup monté? Demandai-je.

-Mmm, dit le vieux songeur, je ne pense pas ou du moins je ne suis pas dans le coup.

J'étais dans un endroit inconnu. Je me rappelais de ce que ma mère nous avait dit un jour: « Si un jour tu es dans un pays bizarre, n'oublie pas de te rendre en ville car c'est en ville que les solutions se présenteront. » Jamais les conseils bizarres de ma mère ne me parurent aussi utiles.

-Où est la ville la plus proche? Demandais-je. Combien de temps met-on pour l'atteindre?

-En une semaine si tu as un bon cheval tu peux être à la capitale sinon à pied tu peux mettre plus d'un mois mais tu seras une proie facile pour les brigands, répondit le vieux stoïque.

Quoi?! Mais c'était horriblement long! Et c'est quoi cette histoire de brigand?! On est au XXIème siècle bon sang! Les bandits de grand chemin ça n’existe plus depuis longtemps ! Il fallait absolument que je me trouve un cheval.

-Euh...vous voulez bien m'indiquer où je pourrais trouver un cheval? Demandais-je désespéré.

-J'ai une écurie dans ma ferme, dit le vieux, tu as de l'argent pour payer?

Et merde. Un autre conseil de ma mère me vint à l'esprit: « Si tu n'as pas d'argent et que tu es dans un pays étrange, cherche du travail! ». Maman, je te bénis.

-Vous n'auriez pas du travail pour moi? Demandais-je au petit vieux.

-Je cherche un garçon de ferme pour nettoyer l'écurie et la porcherie répondit le vieillard, si tu travailles un mois ici, je te donnerai un cheval et peut-être j'engagerai un garde du corps pour toi petit. Alors qu'en dis-tu?

Je cru que j'allais exploser de joie. J'acceptai de suite. Mais j'ignorai encore que j'allais subir un véritable calvaire.

 

Deux semaines sont passées et j'en ai ras le cul des vaches, des chevaux et des porcs. Le vieillard s'est révélé être un patron tyrannique. Je suis obligé de me lever à quatre heures du matin et de me coucher à minuit passé. Jamais de ma vie je n'ai eu autant de courbatures. J'espérai que le vieux tiendrait sa promesse car je commençais sérieusement à péter un câble. Je pensais tous les jours à Bella, je me demandais où elle avait bien pu passer, j'espérais qu'elle allait bien. J'évitai de penser à mon sosie aux yeux rouges, ça me donnait mal à la tête.

De temps en temps le vieux m'envoyait au village d'à côté faire des courses. Ce jour-là je devais acheter du foin pour ses foutues vaches. Les villageois au début me dévisageaient mais le vieux avait raconté que j'étais un de ses neveux et depuis plus personne ne faisait attention à moi.

-Les gens se méfient ici, m'avait dit le vieillard, ils ont peur des Daehearts.

Je n'avais pas demandé ce qu'était un Daeheart mais je ne préférais pas savoir.

J'errais à travers les étales du marché quand j'entendis un bruit bizarre, on avait l'impression que quelqu'un jouait de la trompette. Les villageois se précipitèrent dans la direction de la place du village. Tel un mouton je les suivis curieux de voir ce qui se passait. Une foule compacte entouré un groupe de cavaliers. Il s'agissait de soldat j'en avais déjà aperçut quelques un au marché.

-Peuple de Locaria, cria l'un des soldats, une guerre se prépare contre l'Empire des Daehearts! Nous aurons besoin de tous les bras disponibles du royaume. Que ceux qui veulent se battre pour l'honneur et la liberté de Locaria viennent s'inscrire dans le registre des soldats chez le chef du village!

-Vive Locaria! Hurla l'un des soldats.

-Vive Locaria! Vive le roi! Cria à son tour la foule en chœur.

Cette scène était digne d'un film de guerre.

Une guerre se préparait. J'espérais juste que j'aurai mon cheval rapidement pour me rendre en ville. Je retournai à la ferme du vieillard, le foin chargé sur les épaules. Je déposai mon paquet dans l'écurie quand j'aperçus un nouveau cheval. Je n'avais jamais vu ce cheval avant, il avait un magnifique pelage blanc, il respirait force et souplesse. La selle était trop luxueuse pour appartenir au vieux fermier. Je m'approchai du cheval et commençai à le caresser.

-Eh toi! Qui t'as donné l'autorisation de toucher mon cheval?! Dit une voix hautaine en me faisant sursauter.

Je me retournai et je cru que mon cœur allait exploser. Devant moi se tenait un magnifique jeune homme aux cheveux blonds, il avait de magnifiques yeux bleus-gris. J'eus un doute qu'il s'agissait bien d'un garçon. Ce mec ressemblait trop à une fille mais ça ne l'empêchait pas d'être magnifique. Je restai plusieurs minutes bouche bée incapable de parler. Le jeune homme parut s'impatienter devant mon état de légume.

-Tu travailles pour messire Christopher? Me demanda-t-il l'air toujours hautain.

Je me ressaisis et réussis à articuler:

-Euh, je travaille pour le petit vieux.

Le garçon blond leva les yeux au ciel exaspéré.

-Tu ignores que ton patron est le grand Christopher, dit-il, celui qui a vaincu les Daehearts. C'est l'ancien général de Locaria et le plus grand commandant que le royaume n'est jamais eu! L'armée du royaume le regrette mais il refuse de combattre à nouveau. Il veut profiter de sa retraite...pff, n'importe quoi!

Ce garçon malgré sa beauté me paraissait être un sale petit garçon gâté. J'avais bien envie de lui en coller une mais je me retins.

-Tu es là Alexandre? Demanda quelqu'un.

Un autre homme apparut. Il devait avoir la quarantaine, il avait les cheveux châtain et des yeux bleus qui me faisaient penser à ceux de Bella. A croire que dans ce pays tout le monde avait les yeux bleus.

-Rien d'important, répondit le dénommé Alexandre en me jetant un regard méprisant digne de Cathialine.

Le nouveau venu me jeta un coup d'œil. Il se figea, le visage tordu par une expression de surprise et d'effroi.

-Mon Dieu, votre Majesté, dit l'homme, j'ignorai que vous étiez ici.

Il s'agenouilla devant moi sous mon regard surpris et celui d'Alexandre. Et voilà, ça recommençait on me resservait du Majesté par-là et du Majesté par-ci. Ce mec devait surement faire parti de cette secte de dingue qui m’avait jeté dans un baptistère.

-Euh, je crois que vous me confondez avec quelqu'un, tentais-je de dire, j'ai déjà essayé de l'expliquer à vos amis...

-Votre Majesté, Loïc Ier de Locaria, m'interrompit l'homme, si nous avions su que vous étiez ici, nous serions venus plus tôt.

-C'est lui le roi? Demanda Alexandre aussi surpris que moi.

-Qu'est-ce qui se passe ici?

Le vieux apparut, il regarda surpris l'homme agenouillé devant moi.

-Ben...qu'est-ce que vous foutez messire Vontz ? Demanda le vieillard ou plutôt messire Christopher.

J'avais une seule envie m'enfuir en courant. Pourquoi on ne me fichait pas la paix avec cette histoire de roi! Je ne suis pas roi ! Je suis un lycéen ! Puis la monarchie ça n’existe plus depuis longtemps en France ! Ah…mince…c’est vrai, je ne suis plus en France mais dans le Royaume de Locaria. Messire Vontz leva les yeux vers moi. Bizarrement j'eus l'impression d'avoir déjà vu cet homme, où? Je ne savais plus.

- Messire Christopher, ce jeune homme, dit-il, est notre nouveau roi. C’est ce garçon que le Maitre à choisit.

Messire Christopher leva les yeux au ciel à la manière d'Alexandre et dit:

-Et bien je vous souhaite bon courage, déclara-t-il, car ce morveux n'est même pas capable de soulever un sac de farine et de s’occuper correctement d’une vache.

-Mais ça ne peut pas être lui le roi, intervint subitement Alexandre, il à l'air...euh comment dire...il n'est pas apte pour ce métier!

Ce mec allait se recevoir mon poing dans la gueule même si j’étais d’accord avec lui.

-Dans tous les cas, dit messire Vontz, nous amenons le roi à la capitale, Mémo-Ria. Votre peuple vous attend votre Majesté.

Mon peuple ? Parce que j’avais un peuple moi ?

Un autre conseil de ma mère me vint à l'esprit: « Si jamais des inconnus te prennent pour leur roi, suis-les et surtout profite bien de ta place sur le trône. » Bon ben, je vais t'écouter maman, j'espère que tu as raison. Parce que là, je suis sur le point de vraiment perdre les pédales.

Je fus pris d’une étrange fatigue, je sentis mes jambes se dérober sous moi. Ces semaines de travail à la ferme m’avait ôté toute mon énergie. Je fermai les yeux. Je sentais que quelqu'un était en train de me porter. Quand je vis une étincelle remplie de chaleur. Je tendis la main mais elle disparut. J'entendis une voix chaleureuse me murmurait:

-Ne t'inquiète pas ta sœur est en sécurité.

Puis je sombrai dans le sommeil.

 
 
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