Roxas ouvrit la porte de sa maison, glissant sur le sol de marbre de l’entrée, grimpant les escaliers de bois gelé. Il loupa une marche et s’écorcha le genou. Mais il avait trop froid pour sentir la douleur et continua d'avancer jusqu'au palier supérieur, vide de toute expression.
Il rampa jusqu'à sa chambre, y entra et referma doucement la porte. Dès qu’elle fut fermée, il tomba sur le sol froid et dur de sa chambre. Il frissonna et vit son souffle créer un léger nuage blanc dans la pièce. En levant la tête, il vit que sa fenêtre était ouverte à cause de sa fine architecture. Mais il n’avait pas la force de la fermer, il n’avait plus de force pour rien. Il était complètement engourdit à part à la douleur de son genou, qui lui faisait désormais atrocement mal. Son visage le piquait à cause du froid et des larmes commençaient à couler le long de ses joues. Embrasser Axel était comme une donnée erronée. Mais alors pourquoi avait t’il ressentit que le résultat était si juste ? Pourquoi souhaitait t’il avoir le courage de l’embrasser sur les lèvres au lieu de la joue ?
Pourquoi souhaitait t’il avoir le courage de faire plus que de l’embrasser ?
Roxas concentra ses forces pour expulser Axel de son esprit mais il revenait toujours à la charge. Tout par rapport à lui. Ses cheveux rouges feu, ses yeux verts et pétillants, son grand et fin visage…
- Pourquoi je ressens ça ? grimaça Roxas tandis que plus de larmes coulaient de ses yeux. - Admets le… Lui dit une voix à l'intérieur de lui. Tu aimes Axel. - J’aime Axel…. Murmura Roxas, sentant ses muscles se relaxer. Son souffle retomba à la normale et son engourdissement se calma.
Mais il ressentait autre chose, qui n'avait pas de rapport avec le froid ou la douleur lancinante de son genou. Il sentait son cœur s’accélérer, ses joues se réchauffer et une étrange bulle monter dans son estomac.
- Axel… répéta Roxas, le nom tintant sur ses lèvres.
Roxas sentit son visage se réchauffer encore plus. Et pour la première fois depuis le début des froids mois d'hiver, il sourit.
Son sourire s’effaça quand la douleur le reprit. Il regarda vers son genou et vit son pantalon déchiré et taché de sang. Ses doigts et ses paumes s’engourdissaient avec le froid, à l’inverse de son nez et de ses joues, qui le brûlaient. Ses larmes avaient partiellement séché, laissant une trace humide de ses yeux à son menton.
Soudain, la porte de sa chambre s’ouvrit et il entendit une voix familière. |