> Accolée à la cloison du train, je regarde les paysages défiler devant mes yeux. Essayant de penser aux quatre garçons du compartiment qui, à force de crier à tord et à travers sont parvenus à me filler une migraine pas possible...et dire que je devrais être avec mes deux amies à l'heure qu'il est, quelle triste déchéance pour un début d'année ! Soudainement, la porte du compartiment s'ouvre à la volée, me faisant, dans un sursaut de surprise cogner la tête contre la vitre du train, Génial ! Me frottant le crâne le plus discrètement possible –avec la chance que j'ai aujourd'hui, Potter va encore me sauter dessus en bon pot de colle qu'il est, et franchement, là j'ai plus la force- La douleur passe à peu près et remarquant seulement le calme pesant –mais tellement agréable- qui règne dans le compartiment, je relève la tête, pour voir le visage courroucé de notre directrice de maison, Le professeur McGonagall, également enseignante en métamorphose. Je me tasse au fond de la banquette. Cette prof n'est déjà pas réputée pour sa gentillesse en temps normal mais là, rien qu'en croisant son regard courroucé, je capte assez vite que ça va être ma fête dans pas longtemps, je le sens à des kilomètres comme Lucius et son eau de Cologne hors de prix. Un coup d'œil à ma montre me prouve que je suis bien en retard pour la réunion des préfets. La voix aiguë et sévère de notre aimable et Ô combien charmante directrice s'élève : - Melle Evans, quelle surprise j'ai en vous voyant avec cette bande de babouins braillard...vous m'aviez pourtant habitué à mieux. James se permit un rire inopportun, que leur professeur –qui était très certainement dans son jour de bonté- ne releva son insolence que d'un regard assassin, puis elle reprit : - Et vous, M. Lupin, pouvez-vous me dire ce que vous faites encore ici à cette heure ? Vous avez tout intérêt à vous comporter plus convenablement à l'avenir. Veuillez rejoindre le compartiment des Préfets !... Maintenant ! ajouta-elle plus fort en voyant qu'ils ne réagissaient pas assez vite à sa « demande ». J'acquiesce d'un signe de tête, me lève suivi de Remus. En y réfléchissant, du groupe des maraudeurs, il est le seul avec qui je m'entends vraiment bien. Je me rappelle avoir fait sa connaissance en troisième année, lors des cours d'arithmancie. Peu d'entre nous avions pris cette option, en fait, de notre maison cette année-là, nous étions les deux seuls. Le professeur nous avait mis en binôme et depuis, nous faisions nos devoirs ensembles. Remus étant quelqu'un d'assidu et assez doué m'avait beaucoup aidé en arithmancie, et puis très vite, nous avions pris l'habitude de faire tous nos devoirs ensembles. C'est ainsi que depuis ma troisième année, que chaque soir après les cours, je retrouve Remus à la bibliothèque. Je l'y retrouve parfois avec Peter qui l'accompagne et pour ma part c'est souvent avec Mary que j'y vais. Je chasse mes idées et suis Remus dans l'allée exiguë du Poudlard express. - Alors comme ça, toi aussi tu as été nommé Préfète ? M'interroge-il après un long silence, une certaine pointe de joie teintant sa question. - Oui, et d'ailleurs, tu ne peux pas imaginer à quel point je suis soulagée que ce soit toi mon homologue ! - Oui, moi aussi, j'avoue que je n'aurais pas supporté de passer l'année avec une groupie de Sirius sur le dos. Sur ce coup Dumbledore n'aurai pas mieux choisi ! On peut toujours dire qu'il est vieux et sénile, pour ma part je rêve d'avoir les mêmes dispositions quand j'aurais atteint son âge !...Tu sais que par un temps, il m'a dit avoir hésité entre James et moi ? me demande-il curieux, et visiblement content de savoir quelque chose que j'ignorais. - QUOI ?! Je me stoppe net, complètement choquée par une telle nouvelle. Comment Dumbledore, un magicien aussi intelligent, a pu penser, ne serais-ce qu'une minute que Potter ferait un bon Préfet ?! J'ai du mal entendre, le mal de tête, le train, tout ça à du me faire avoir une hallucination auditive, je ne vois pas autrement ! Comme pour tourner court à mes troubles, Remus me coupe en pleine réflexions internes - Lily souffla Remus, tu sais, un jour il faudra que tu comprennes que James n'est pas comme ça. Il n'est pas l'abruti que tu crois. Enfin pas complètement ... - Laisses-moi rire Remus ! Tu dis ça parce que James est ton ami mais reconnais quand même qu'il ne fait rien pour paraître un minimum intelligent en public! M'écriais-je presque outrée que Remus, -quelqu'un de pourtant très intelligent !- puisse penser une bêtise pareille. Il tente de me couper dans ma phrase, apparemment réticent à entendre la suite de ma tirade. - Remus, laisses-moi finir. Ça fait trois ans que ton crétin de pote me harcèle ! Je sais pas ce qu'il a, sérieux, j'ai la sensation d'être toujours épiée à Poudlard, et s'il continue je vais virer à la parano, j'te jure !...Je me demande vraiment quand-es qu'il va grandir un peu et arrêter de crier à tous va qu'il m'aime. Je m'arrête un instant, essayant de trouver les mots exacts pour faire comprendre à Lupin à quel point cette histoire me trouble. - Je veux dire, tu sais, il-il est toujours à crier ça sur tous les toits mais il ne fait rien pour le montrer. Ça fait bientôt cinq années qu'on se côtoie et je ne sais même pas ce qu'il me trouve. Sérieusement, ça ne te paraîtrait pas étrange qu'une fille que tu ne connais pas se jette dans tes bras en te promettant un amour inconditionnel ? Remus, pas très honnête sur ce coup hausse les épaules, comme si cela était tout à fait normal. - Sérieusement, Rem', arrêtes de mentir tu le fais très mal....Enfin tout ça pour dire que même si au début je trouvais ça mignon de sa part, je n'en peux plus...Heureusement que je sais qu'il n'est pas sincère dans ses sentiments, du coup je me retiens pas quand il devient trop lourd. - Lil's, il t'aime vraiment ... - Oh oui ! Tellement au point qu'il m'humilie dès qu'il le peut, que ça soit par des blagues ou par ses stupides déclarations à répétition ! Tu ne peux pas comprendre ce que je ressens, et il y a toutes ces filles qui seraient prêtes à se damner pour qu'il leur adresse la parole qui me harcèlent. Tiens !, d'ailleurs la dernière fois à la visite de Près-au-lard, je me suis limite fait agressée par une de ses groupies qui m'en voulait-je cite- de le faire souffrir !. J'en ai vraiment assez Remus ! (...) Essaie quand même de me comprendre. Je sais bien que de ton point de vue ça parait marrant mais moi je n'ai pas eut la moindre minute de calme depuis que je le connais, à croire qu'il a jeter le sortilège colle perpétuelle sur moi ! J'arrive pas à me débarrasser de lui ! lui dis-je complètement désespérée. - Je peux en placer une maintenant? Me demande-t-il l'air de rien Ne faisant pas fit de mon regard tueur il sourit et continue comme s'il avait mon accord. - Je peux te comprendre Lily, c'est vrai qu'au premier abord, il ne... Paraît pas franchement « intelligent ». Mais en y réfléchissant un peu tu remarquerais que depuis le début tu ne lui laissé aucune chance de te montrer qui il est vraiment. A chaque fois, tu ... enfin ...C'est facile de dire qu'il ne te comprend pas, si tu ne cherches pas toi-même à tirer le vrai du faux ! Essayes de réagir de façon un peu moins...« extrême » la prochaine fois qu'il s'adresse à toi. - Encore en train d'épiloguer sur la tarte que je lui ais mise la dernière fois, c'est ça ?!De toute façon je n'aurais pas pu m'en empêcher, j'étais déjà sur les nerfs et la remarque désobligeante qu'il m'a sorti sur ma jupe, a eut le mérite de me faire sortir de mon chaudron. - Le prend pas comme ça, Lil', on sait tous très bien que t'es une bombe à retardement quand t'es énervée, James à joué au plus con cette fois-ci, c'est vrai, mais regarde de plus près. Il faut quand même avoir des couilles pour retourner voir la fille qui te fout des râteaux à longueur de journée. - Par les caleçons de Merlin, Remus Lupin, garde les appareils reproducteurs de Potter hors de cette conversation, c'est déjà assez désobligeant comme ça !... Je sais pas ce qu'il fait mais dès que je le vois tout ma baguette me démange et à cet instant j'ai juste envie de lui en mettre une, alors je te raconte même pas dans quel état je suis quand il me demande de sortir avec lui, il m'horripile! Savoir qu'il ne s'intéresse à moi que parce que je ne suis pas encore sur « La liste Maudite » me met dans une rage terrifiante - « La liste Maudite » ? me demande Lupin intéressé. - ...Argh je n'aurais pas du laisser échapper ça ! C'est juste qu'avec Mary et Alice on a trouvé que ce nom allait à ravir à la liste de noms des filles avec les quelles il s'est déjà « amusé »...enfin tu vois ce que je veux dire quoi. Remus opine du chef mais je sais très bien –et à juste titre qu'il se fout littéralement de ma poire. - Quoi que tu puisses en penser cette liste est maudite, il n'y a qu'à regarder dans quel état s'en sortent ses proies faciles ! Même Katie Chang, la plus intelligente des Serdaigle s'est ramassée quand il l'a largué ! Je ne veux pas un nom de plus sur une liste –déjà- trop longue, c'est tout. - Lily ... il ... je sais qu'il n'a pas une attitude parfaite mais c'est quelque de bien, quelqu'un de vraiment bien. Crois-moi. Il a au moins eut le mérite de mettre un peu d'action dans ta vie monotone d'étudiante parfaite ! Voyant que cet état de fait n'était décidemment pas un argument qui tournait en la faveur de son ami il coupa court à la conversation avant que je ne réplique. - Bon c'est pas tous ça, mais on ferrai mieux de se dépêcher avant que McGo. Ne nous transforme en montre à sifflet ! dit-il l'air de rien. - Oui, tu as raison, et le pire, c'est qu'elle en serait parfaitement capable, répondis-je en le regardant dans les yeux, un frisson de peur piquant dans ma colonne vertébrale à l'évocation du souvenir d'Amos Diggory –un deuxième année- qui s'était fait métamorphoser en plume à papote parce qu'il lui avait coupé la parole. Mais ne crois pas pouvoir changer de sujet aussi facilement Remus, ajoutais-je plus fort en essayant de le rattraper. Remus qui avait continué à avancer, ralenti le pas pour tourner vers moi son visage jovial, toutes dents sorties pour m'adresser à nouveau la parole. - Je le crois pas, Lily Evans, veut continuer à parler au sujet de son pire ennemi, James Potter ! Ça c'est un scoop qui va plaire Richard Crivey –un garçon qui s'occupait du journal de l'école qui portait une loyauté sans failles à James, surement son plus grand fan masculin recensé à ce triste jour.- - Oh arrête et avance ! sifflais-je en le poussant en avant pour le faire taire. Donner des infos à Crivey était définitivement la dernière chose que je voudrai faire en ce bas monde...bon l'avant dernière plutôt, Richard est décidemment moins flippant que de sortir avec Potter ! *** Nom d'un gobelin pacifiste ! C'est pas possible ! Tout ceci n'est que le résultat d'une journée trop forte en émotions et je suis victime d'hallucinations –encore- J'avance encore un peu, histoire de me rassurer mais au contraire je m'enfonce encore plus dans le cauchemar qu'es ma vie depuis que j'ai été nommée préfète de Gryffondor. Un rire de gamin bourdonne dans la tête grillant mes vaillants derniers neurones inhibiteurs. Plus mes pas m'amènent vers la scène du crime, plus le rire dans ma tête résonne, et je sens bien malgré moi ma magie s'échapper de mon corps. Mon cerveau est vrillé par une colère sans nom, ces petites enflures ne cessent de me pourrir l'existence depuis maintenant trop longtemps, et j'image plus que très bien leurs visages passer de la joie à l'effroi en me voyant. Tout d'abord, je pense en dégommer un avec mon sac, pour une fois mon merveilleux livre d'histoire de la magie va servir à quelque chose !, Et comme celui qui va y gouter –très certainement Remus- sait apprécier -à sa juste valeur !- cette matière, il ne m'en voudra pas trop. Pour le second, je vais être un peu plus sympa. Après tout je suis sur que comme à l'accoutumée, il s'est –encore- laissé entrainer dans les limbes enivrantes qu'est la connerie affligeante des deux « chefs de bande ». Cependant il serait temps qu'il arrête de s'abrutir. J'aviserais en le voyant... Quant aux deux autres, Je pense que je vais les massacrer, leur foutre la honte de leur vie, les énucléer lentement, les abattre froidement et les découper en petits morceaux avec les ciseaux qui sont dans ma trousse –c'est certes moins rapide qu'un sort de découpe, mais c'est tellement plus marrant fait à la main, c'est tout un savoir faire !- et après je ferait la danse de la joie en balançant leur restes sur les élèves autour...Ça va être l'hécatombe les gras, désolée, mais fallait pas pousser Dumbledore dans les Filets du Diable ! J'arrive sur les lieux du crime, l'heure est grave les enfants, ça va pas être beau à voir. J'observe ce qu'il se passe autour de moi pour retrouver un minimum de sérénité et je réfléchis. J'aurai du m'en douter, tous les ans c'est la même chose ! Ce n'est pas parce que cette année je suis préfète que je vais en dissuader un seul d'arrêter ces conneries. Ils ne pouvaient pas rester calmes et tranquilles dans un coin ? Genre chez eux, loin d'où je suis ? Nooon bien sur ! Ces quatre abrutis et leurs blagues foireuses ! Si seulement elles étaient drôles, mais non ! Ils ne sont même pas capables de faire ça ! Ma résolution est prise, je vais les tuer ! Des éclats de rires s'élèvent à nouveau à quelques mètres devant moi, me sortant de ma torpeur, et dans le lot de cris outrés je reconnais les Maraudeurs, comme on le dit souvent les premières impressions sont souvent les meilleures, et ça ce n'est pas bon, mais alors vraiment pas bon. Triste sera ce jour durant lequel les quatre garçons les plus adulés de Poudlard seront assassinés froidement. - Potter ! Hurlais-je dans la foule - Ah ! Je reconnais là, la douce mélopée de la voix de ma chère et tendre Lily Jolie, dit-il en se retournant instinctivement vers la provenance de mon cri. Je bouscule quelques élèves pour passer, quand une main chaude attrape la mienne afin de me tirer en avant pour me sortir de la mêlée humaine. Quand je compris qu'il s'agissait de James je ne pu réprimer le frisson de dégout qui traversa mon corps et, libérant ma main de sa prise, je la frottais frénétiquement contre mon chemisier comme pour la laver. Et là devant tout le monde, Potter repris ma main, nullement offensé par le geste que je venais de faire, se mit lentement à genoux pour me faire un baisemain des plus ridicules en me regardant dans les yeux, un sourire triomphant ornant ses lèvres sous un fond sonore général provenant du cercle des élèves autour de nous. Dans tous ces « Oooh ! », et ces « C'est tellllement romantique », j'ai entendu un bruit sourd, une élève a du s'évanouir sous le choc –encore-. - Un problème ma puce? ...Tu t'es inquiété pour moi ? - Serais-tu en train d'insinuer que je suis un insecte parasite suceur de sang, Potter ?dis-je en me retirant à nouveau de sa poigne. pointant ma baguette sur lui. - Lily... - Tu fais moins le fier maintenant ! dis-je d'un ton haut perché, retrouvant de ma superbe. Tenir le grand James Potter en joug a toujours été un de mes passe-temps favoris, je l'avoue, il n'y a rien qui ne me fasse sentir mieux. Maintenant c'est moi qui arbore un sourire triomphant. Cependant, à mon grands désarrois, Potter ne réagi pas comme d'habitude, il ne contre attaque pas, il fuit même mon regard en rougissant pitoyablement, les deux mains en l'air comme l'aurait fait un otage dans un braquage de banque...Quelque chose ne tourne pas rond, mais je ne sais pas encore quoi. Autour de nous c'est le calme plat, comme si le temps c'était suspendu, et là j'entends quelqu'un pouffer de rire, puis deux, puis...puis là fou rire général ? - Quoi ?! C'est quoi ce bordel ?! hurlai-je à nouveau, commençant méchamment à paniquer. Potter ! Dis-moi ce qui se passe ! - Lily, calme-toi, sil te plait, demande Remus, la voix posé. - Je t'ai rien demandé toi ! Qu'es-ce qu'il se passe ? P-Pourquoi vous rigolez tous ? Et là, comme une réponse silencieuse, je vois le regard de James retourner vers moi, mais à ma grande surprise il ne se fixe pas dans les yeux, je suit son regard et tombe avec effroi sur mon chemisier blanc réglementaire...totalement mouillé...Et manque de pot pour moi, aujourd'hui j'avais choisi un soutien-gorge un peu trop foncé. Complètement horrifiée, je laisse tomber ma baguette par terre pour me cacher des regards inquisiteurs des autres, visiblement tous morts de rire. Je ne sais plus quoi faire et en essayant de m'enfuir en courant une main m'attrape en pleine élan. Je résiste, je sais très bien que James n'est pas du genre à lâcher l'affaire. Je sens des larmes de rage et de désespoir qui coulent sur mon visage. Je sais parfaitement que je n'ai pas la force de résister à la poigne d'un attrapeur de Quidditch, mais je tiens bon. Mais mes forces m'abandonnent lâchement, quand James me tire à nouveau vers lui avec plus de conviction, m'entraînant irrémédiablement contre son torse. Je sens ses bras me serrer contre lui, je suis terrorisée, mais je ne laisse rien paraître, je suis préfète, alors je me défends de toute mes forces et lui hurle de me libérer en le frappant de toutes mes forces. Les rires reprennent de plus belle. - Lil's, calme-toi,...s'il-te plaît. C'est Remus qui a parlé j'en suis certaine, et malgré moi, je laisse tomber mes bras, abandonnant l'idée de libérer. Je sens Potter s'écarter de moi, puis je le vois enlever sa cape pour me la mettre sur mes épaules. Dans le genre niais on ne pouvait pas trouver pire, mais je ne suis pas assez stupide pour refuser. Puis comprenant que je ne tenterais plus de le frapper, James me relâche doucement. Comme s'il avait peur que je reparte aussitôt... mais il à tort, je ne vais pas partir, je suis leur préfète et c'est moi qui commande ici et ce n'est certainement pas son petit numéro de dragueur pitoyable qui va changer quoique ce soit. - Voilà, calme-toi ... - Me calmer ? Me Calmer ?... Remus, t'es tellement à coté de ton chaudron, Par Merlin ! Tu ne réalises même pas qu'on va encore tout se prendre sur le dos! - Comment ça Lily ? - Nous sommes préfets Remus, et on va encore être la risée en fin d'année à la coupe des quatre maisons si ça continue comme ça ! - Mais c'était juste un nuage pleureur, ils ne vont pas en faire tout un plat non plus, ce n'est que de l'eau ! - Et puis avec Peeves on en a connu des pires, renchéri Sirius visiblement pas affolé pour deux Noises. - Sirius si tu tiens encore à avoir une portée de rejetons avec une de tes lèches-cul, je te conseille vivement de rester en dehors de tout ça, dis-je sur un ton qui ne laissait aucune place au doute. - Sirius, visiblement septique, s'apprêtait à répliquer mais apparemment, le regard de Remus le convainc de ne pas continuer dans la voie qui le mènerait vers le monde merveilleux de la stérilité. - Calmes toi Lily, ça te serviras à rien d'en venir à la violence avec eux et tu le sais très bien, alors calmes-toi. - Tes « amis » ne sont que des abrutis et tu voudrais que je me calme ? explosais-je. Mais tu vas pas bien ! Regarde autour de nous ! On est tous à cause de vous, y'a des premières années qui sont complètement terrorisés en se demandant ce qui viens de leur arriver, et je peux facilement imaginer que Rusard ne vas pas tarder à se ramener, mais le pire, le pire ! C'est quand même le fait que dans toute cette histoire les seuls à avoir échappé à la plaisanterie c'est VOUS ! et tu voudrais sérieusement que je me calme ? Mon petit speech a au moins eut le mérite de calmer les élèves autour, Remus à l'air de comprendre la gravité de la situation et tire une gueule de trois mètres de long, mais il n'a pas l'air de réagir plus que ça, cette situation grotesque à le mérite de me mettre hors de moi et je ne peux m'empêcher de récupérer ma baguette pour la pointer sur la gorge de James qui depuis tout à l'heure me regarde avec des yeux de Puffskein hystérique. (cf. Le livre Les Animaux Fantastiques) - Lily qu'es-ce que tu comptes faire comme ça ?! Retire tout de suite ta baguette du cou de James ! m'ordonne Remus. - Non ! J'ai des envie de meurtres et ton copain et parfait pour ça. - Moi je suis sur que tu veux le tuer pour garder sa cape,...après tout comme ça t'auras pas besoin de la lui rendre, et plus je suis sûr que tu pourrais la vendre à un bon prix quand il sera mort, rigole Sirius visiblement parti dans un délire que lui seul comprenais. - La ferme Black ! Tu ne vois pas qu'elle est en train de menacer James ? hurle presque Remus - Ohé, faut se réveiller Remounet, on est dans une école ici, pas dans l'allée des embrumes, et tu sais très bien autant que moi que Evans n'aura jamais les couilles de faire quoi que ce soit à James avec autant de témoins autour. Réplique Sirius convaincu de ses dires. - Patmol, Lily est une fille, par conséquent elle ne peut pas avoir les mêmes attributs que nous, rigole James suivi de près par Sirius et les groupies environnantes qui ne lâchaient rien de leur petit speech. De toute évidence les deux garçons étaient certains que je n'agirais pas devant autant d'élèves...Okay les gars, puisse Merlin vous venir en aide. - Putain les mecs vous étiez vraiment obligés de sortir une connerie pareille ?! Je peux plus rien faire pour vous là ! s'exclame Remus a deux doigts de s'arracher les cheveux. Vu la tête que tirent James et Sirius ils ont compris la gravité de la situation...Bien, la prochaine fois, je saurai ce que j'ai à faire ! C'est incroyable comme Remus a un pouvoir sur ses amis. Je n'aurais jamais cru qu'il avait une telle autorité sur ces débiles ! Je me retourne vers Potter. - Toi ! retenue pendant deux mois,...Mmh...le Jeudi soir ! James rigole...Puis son rire devient nerveux lorsqu'en me regardant dans les yeux il comprend que je suis sérieuse. Il se reprend assez vite et réplique aussitôt. - Hors de question !...De toute façon on a entraînement de Quidditch le jeudi avec Sirius ! - Et trois bon mois de retenue pour le brun à la grande gueule qui se tient devant moi, trois !...Tu veux renchérir ou ça te va comme ça ? James serre les dents et je vois sa mâchoire se contracter, et un point pour Lily, Un ! Puis le rire de Black m'interrompt en pleine victoire! - Oh, ne crions pas vendu aussi vite, j'ai une offre du crasseux débile à ma droite, quatre mois pour tous les deux, je ne pensais pas que les affaires marcheraient aussi bien aujourd'hui messieurs !...Es-ce que quelqu'un d'autre dans la salle veux porter tête à cette offre ?...Pas de regrets ? Instantanément, Black se tu et son sourire disparut. Tous les élèves autour de nous sont hébétés. Il faut dire pour leur défense que tout c'est passé très vite. J'avoue m'être un peu laissé emporter par l'émotion du moment, mais je suis assez fière de ma petite mise en scène. - Adjugé vendu pour quatre mois de retenue le jeudi pour les deux clampins, félicitations jeunes hommes, c'était une affaire à saisir ! Aux regards des deux « frères », je sais que j'ai gagné cette bataille, mais pas la guerre ...
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