Hi Gné !! Salutations à vous :)
Voici -enfin- le chapitre cinq :)Bonne lecture ^^
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> Je n’ai jamais été une grande fan des surprises.
Non, vraiment, je ne vois pas l’intérêt de ce genre de petites attentions où les filles trépignent d’impatience à l’idée de voir ce que cache tant de mystères ; et où les garçons sont fiers de leurs projets, à coup sur une grande réussite . . . .
Et bizarrement, je sens que la « Surprise» que Potter me prépare est encore pire que tout ce que je peux bien imaginer !
Les yeux dans le vague, je mordille ma viennoiserie. Quitte à faire la guéguerre, autant être rassasiée et en pleine forme pour contrattaquer !
Parce que quand Potter commence à me titiller, je ne peux m’empêcher de péter une baguette ! Vous allez surement penser que je dramatise et que mes réactions sont disproportionnées, mais je vous jure que ça vat le coup de jeter un œil au genre de « Surprises » que Potter aime pour me comprendre !
Dans ce genre de situation, quand il m'arrive d'anticiper –c'est-à-dire dans le meilleur des cas- je ne peux que me préparer, parce que ça relève quand même de la psychiatrie profonde…voir intensive !
Si vous ne me croyez pas attendez un peu et je pourrais, encore une fois, vous prouver la vivacité de mes propos quand à la connerie affligeante de Potter et sa clique !
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Dans la grande salle, le silence se fait pesant. Malgré le fait que l'on soit entourés de choses plus extraordinaires les unes que les autres ; ce qui me surprend le plus à cet instant est quand même ce silence profond et prolongé.
Oui, bon ça peut vous paraître bizarre comme ça, mais il faut que vous sachiez que nous sommes quand même près de 400 élèves regroupés dans cette salle, sans compter que les Maraudeus s’y trouvent aussi et qu’en général, les dindes qui leur servent de groupies gloussent et paradent devant leur Coq.
~ Oh, pardonnez mon Erreur ! Après mures réflexions, le nombre de personnes pouvant encore être qualifiés au statut d’élève est désormais d’environ 200 individus. Non, parce que considérer ces poules de basse-cour comme des élèves relèverait de la folie !
Alors oui, ce silence me paraît bien plus qu’étrange . . .
Pour résumer les choses plus simplement, la soirée était déjà une catastrophe avant même que Potter ne vienne rajouter un ingrédient à la potion et que tout explose.
Je dois quand même avouer que je n'y suis pas allée de main morte, c'est vrai, embrasser le plus beau garçon de Poudlard –du moins selon moi- n'était pas un acte de grande intelligence de ma part –une fois n'est pas coutume-.
Oui mais voilà, ça fait déjà un bon moment qu'il me plait et quand j'ai pris mon courage à deux mains pour lui avouer mes sentiments j'étais à 5000 lieues de m'inquiéter de qui m'entourait.
Je pense que vous avez capté que Potter était dans les environs et qu'il y eu du spectacle. Je savais qu'il était prétentieux, orgueilleux, fier, pot de colle, borné, têtu, pénible, immature, possessif et je peux ajouter la mention JALOUX à son palmarès.
James est vraiment un cas, et pas n'importe quel cas, non non, c'est du lourd et ça va chercher loin !
Bref, le pauvre Seth n’a pas fini d’en baver ... J'aurais pu lui éviter tout ça si j'avais eu plus de jugeote, il ne se rend même pas compte à quel point je m'en veux…
Tout ce que je sais, c'est que les Maraudeurs vont s’acharner sur lui jusque qu’à ce qu’il abandonne. Notre histoire n'a même pas débutée qu'elle va prendre fin à cause de moi. Et ce ne sont pas des paroles en l'air, je parle en connaissance de causes, ça m'est déjà arrivé il y a deux ans et voilà qu'ils remettent le couvert. Les Maraudeurs ont un certain talent pour me pousser à bout, que ce soit sur un point de vue psychologique ou mental, il l'emporte toujours contre moi, même si je me voile la face en me disant que ce n'est pas le cas.
Seth n'est pas assez fort pour endurer leur persécutions et il fera comme les autres avant lui, il me laissera à Potter. Comme si j'étais sa propriété privée.
Je crois que je n'aurais pas du chercher à me souvenir de ça, j'ai le moral dans les chaussettes maintenant…
Moi qui voulais vous expliquer moi-même les déficiences de James, j'ai l'honneur de vous annoncer que c'est le spécimen en personne qui va vous donner des démonstrations.
Allez Potty, fais nous rêver, montre nous à quel point toi et ta bande de babouins vous vous laissez entraîner dans les limbes enivrantes qu’est la connerie humaine ! . .
Le regard victorieux de Potter balaye toute la salle et son sourire s’agrandit dans une moue victorieuse. Quant à celui de Black, peut plus parler de rictus malicieux que de sourire. Ses yeux rieurs sont fixés sur moi. Peter, fidèle à lui-même, est toujours aussi fasciné par les deux autres membres du groupe semble être à la limite de l’impatience.
Il me fait penser aux groupies des Bizar'Sisters qui attendent que leurs stars fassent leur show… pitoyable.
Dans toutes ces expressions que je lis sur leurs visages, ce qui me fait appréhender le pire, c’est bien le petit sourire navré que m’adresse Remus... pourquoi tant de haine dans ce monde brutes ?
Et comme cela était à prévoir, les Maraudeurs se lèvent, fiers et arrogants dans leurs postures. Seul Remmus est resté à sa place, l’air dépité par la « farce » que ces amis ont préparé.
Les trois autres traversent la grande salle, tête haute, menton levé, et tous cela dans un rythme et une harmonie parfaite, ce qui a pour conséquence de faire piailler toutes ses pauvres greluches qui en sont toutes amoureuses –le terme est faible, mais on fait avec ce qu'on a- avant qu'elles ne se lèvent et accompagnent le trio.
Tiens, Remus se lève.
Mais contrairement à se que je pensais- et a ce que toute l’assemblé croyait également- Remus ne part pas rejoindre ces trois comparses. D’un pas décidé et ferme, il se dirige vers notre tablée, s’arrêtant à quelques centimètres de moi.
- Je peux m'asseoir avec toi, Lily ?
- Hum ? …heu oui, oui bien sur ! répondis-je, agréablement surprise (pour une fois !)
- Merci, souffla t-il soulagé. Lily, je .. ne voudrais pas t’embêter davantage mais … il faudrait que je te parle de quelque chose..., me dit-il d'une voix feutrée et gênée.
- Et bien vas-y, je t'écoute,ajoutais-je, voyant que Remus ne reprenais pas la parole.
- Seul à seule.
- Tout ce que tu as à dire à Lily, tu peux le dire devant nous, souffle Seth. Tu es un Maraudeur, et bien qu’on te dise "intelligent", je n’ai pas spécialement confiance en toi, dit-il acerbe.
Remus se tourna vers moi, les yeux implorants avant de me murmurer à l’oreille :
- Je fais ça pour toi Lily. C’est James et Sirius . . . Sil te plait, éloignons nous, sinon tu en subiras les conséquences.
- Allons bon, ce n'est pas comme si cela arrivait rarement, Lupin, répliquais-je lasse. Je sais que tu es en train de trahir tes amis là, mais j'en ais plus qu'assez de courir dans tous les pièges qu'ils me lancent. Si quelque chose doit arriver j'improviserais avec le feeling. De toute façon, même en agissant sur le moment et complètement déboussolée, c'est James qui rendra les armes le premier. Je gagne toujours à ces petits jeux !
- Lily, il ne s’agit pas de qui va gagner ou perdre. S’impatienta-il.
Puis il ajouta plus calme
- Sil-te plait, ce n'est l'affaire que de quelques minutes. Partons, ça ne concerne pas que toi, ça concerne aussi tes amis et Seth... Lily, si tu veux les protéger, éloignons-nous, tu me remercieras plus tard, tu verras.
Bon gré, mal gré ; je dois faire avec ! Il me faut protéger Marie, Alice et Seth – Bien que je sois persuadée que ce dernier puisse se défendre seul !
- D’accord ! abdiquais-je.
- Merci Lily !
- On se rejoint dans la salle commune ! dis-je aux filles en me levant du banc.
La main de Seth m'attrape avant que je ne parte plus loin, et, dans le creux de l’oreille, me souffle :
- Fais bien attention à toi !
Profondément touchée par ses paroles réconfortantes, je lui fais un bisou sur le bout du nez –je vous ais déjà dit à quel point j'adore son nez ?- avant de lui sourire et de hocher la tête positivement.
Dans une synchronisation parfaite, Remus et moi, nous levons enfin du banc afin de quitter la grande salle. Remus se hâte devant moi.
- Il va falloir qu'on accélère; Lily ! Souffle t-il, inquiet, à mon oreille
- calme-toi Remus, il n’y a pas le feu au lac !
- Et bien à vrai dire, si,…enfin, plus ou moins. répond t-il, embarrassé.
Je m’arrête sur place, stupéfaite.
- Comment ça ?
- Je t’expliquerai dehors, dépêche-toi maintenant !
Comprenant par le regard inquiet de Remus que la situation est plus grave que je ne le pensais, je le rattrape, et, ensemble, nous nous dirigeons de plus en plus rapidement vers la sortie, à la limite du pas de course.
Nous atteignons pratiquement la fin de la rangée quand Fabian Crivey, lui aussi Griffondor -et adepte de tout les ragots – arrive furtivement à notre hauteur et nous dépasse.
Remus prend ma main et m’entraîne en courant comme un malade vers la sortie semblant vouloir l’atteindre avant Crivey, mais ce dernier a déjà franchi la porte de la grande salle. Tous à coup, Remus se stoppe net et pousse un juron.
- Remus, qu’est ce qui se passe ? Viens, continue d'avancer ! Dis-je en l’entraînant vers la sortie.
- Tu ne comprends pas ! intervient Remus me tirant vers lui.
- Alors explique-moi !
- Les garçons … Les garçons ont jeté un sortilège …
- Quel genre de sortilège ? demandais-je, méfiante, en voyant le regard désolé de Remus.
- Un sortilège de révélation . . .
- La capacité de ces trois crétins m’impressionnera toujours ! Dis-je stupéfaite à l’idée que les Maraudeurs puissent jeter un sortilège de niveau ASPICs. Mais, Remus, pourquoi avoir peur de ce pseudo sortilège de révélation ?
- Parce que à l’instant même où une cinquième personne sortira de la grande salle, un flot d’eau se déversera sur elle, et formera à partit de ce moment, une cascade d’eau, qui, lorsque tu passeras dessous, révélera à tous, ton plus infime et profond secret. Ainsi, chaque personne présente dans la grande salle qui voudra en sortir devra absolument passer sous cette cascade et, de ce fait, révélera son secret. Ce sortilège devait prendre effet que sur la cinquième personne, condamnant toutes celles qui suivaient mais n’affectant pas les quatre premiers, . . . Les maraudeurs.
- Nom d’un Gobelin Pacifiste ! m’écriais-je, m’attirant des regards interrogateurs de la part de toute la salle. Vous deviez être les quatre premiers ? , repris-je plus bas.
- Oui, et le sortilège à été jeté avant que nous arrivions dans la salle, plus moyen de faire marche arrière.
- Mais toi, tu n’y as pas été. Tu es resté là et tu as voulu me prévenir, dis-je émue par le geste dont venait de faire preuve Remus, à savoir, trahir ses amis pour me prévenir.
- Heu…Oui c'est un peu le truc, en effet.
- Merci Remus. Vraiment . . . Je suppose qu’ils ont fait ça pour faire avouer à Seth un secret et par la même occasion me blesser ?
- Oui et non. Leur but premier était de t’envoyer un hibou, qui te dirait de les rejoindre avant la fin du dîner après que nous ayons quitté la grande salle. Ainsi, ils seraient sortis avant et t’auraient attendu à la sortie de la grande salle. Ensuite tu serais sortie de la salle avant les autres, tu aurais été la cinquième personne et le flot de révélations se serait déversé sur toi et… Enfin tu connais James, il est persuadé que ta haine envers lui cache de l’amour, dit Remus en grimaçant et en se grattant l'arrière du crâne. … Alors il a voulu en être certain.
- Mais ils ont modifié le plan quand j’ai embrassé Seth ! conclu-je.
- Effectivement, et quand James a compris que tu…enfin tu vois quoi, ben il lui est paru plus qu'évident que tu éprouvais un minimum de sentiments à l'égard Seth, sinon tu ne l’aurais jamais embrassé. Pour James, ça été le déclic. S'il ne pouvait pas t’avoir, personne ne le pouvait. Il a donc ordonné qu’on laisse tomber le plan. Ensuite il nous a dit vouloir que Seth et toi sortiez ensemble de la grande salle. Ainsi, Seth aurait révélé son secret et . . . James était persuadé que Seth n’avait aucuns sentiments pour toi, et qu’il pourrait se servir de son secret pour te blesser et te faire détester Seth, finit Remus avec une pointe de honte dans la voix.
- Bien pensé ! Le seul problème maintenant, c’est que tu es coincé avec moi dans cette connerie !
- Non ! dit Remus. Nous devons passer maintenant !
Et sans que j’eu le temps de réfléchir, il me poussa vers la porte d’entrée, m’entraînant dans son sillage. A peine avais-je franchi la porte qu’un flot d’eau me tomba littéralement dessus. Je sortis la première, découvrant les sourires victorieux de James et Sirius, quand tout a coup, et sans que je n’eu rien décidé, ma voix s’éleva, emplie de mépris et de haine, révélant ce qu’il y avait de plus profond en moi :
- La tronche de Potter me file la gerbe à chaque fois que je la vois !
Il y eut un gros blanc bien pesant que Peter se fit un plaisir de briser.
- Ce n'était pas censé révéler ce qui avait de plus profond en elle ?, chuchota-il.
Je n'avais que faire de Peter. A cet instant tout ce qui comptait était d'enregistrer mentalement la manière dont le visage de James se décomposait sous mes yeux. Quel magnifique spectacle, vraiment éblouissant !
A peine le temps de profiter de ce moment magique que derrière moi les échos des exclamations se firent entendre. (Rien de bien étonnant quand on sait qu’une cascade géante se dresse désormais à l’unique sortie de la grande salle)
Sans que je ne puisse y faire quelque chose je vois une silhouette s'avancer dangereusement de la cascade pour la franchir et que Remus apparaît de notre coté.
Ce qui devait arriver arriva, ne pouvant plus contrôler ses paroles ses lèvres se mirent à bouger sous nos yeux ahuris.
Action/réaction, il faut que j'agisse.
- Je suis u…
- SILENCIO ! hurlais-je désespérément.
Je ne peux m'empêcher de me sentir supérieure lorsque le secret de Remus s'étouffe dans un chuchotement inaudible.
Soudain je réalise tout ce qui aurait pu arriver si je n'avais pas agi et mes yeux s'ébahissent sous la connerie monumentale dont ces crétins ont su faire preuve. S'ils souhaitent que leur Meilleur ami se fasse renvoyer, qu’ils continuent ; ils sont sur la bonne voie !
Je tente de reprendre un minimum de self contrôle pour ne pas éclater quand soudain la voix cristalline de Sirius éclate à mes oreilles.
- Par le caleçon de Merlin ! J’étais sûr que notre cascade avait marché ! s’exclame Sirius, visiblement mort de rire. Cela dit, reprend-il plus calmement, vous êtes vraiment de bons acteurs, on aurait réellement pu croire que ce que vous disiez !
…Tant pis pour le self contrôle, je me flagellerais mentalement plus tard en y repensant.
- ESPÈCE DE CRÉTIN ! NON MAIS SERIEUSEMENT T’AS RIEN DANS LE CERVEAU ! RASSURE-MOI, T’ES VRAIMENT IDIOT OU TU LE FAIS EXPRES ? NON PARCE QUE IL FAUT UNE SACREE COUCHE DE CONNERIE POUR FAIRE CA ! MAIS TU TE RENDS COMPTE …
Et ça y est, la bombe est lâchée, je suis en train de hurler comme une démente dans le couloir en m'exposant au public. Le pire dans tout ça c'est que je ne peux pas m'empêcher de continuer mon sermon. James, Sirius, Lupin et même tous les autres élèves assistent au pétage de plomb le plus monumental du siècle et je fais comme si de rien était, ne pouvant plus retenir la démence qui tente désespérément de s'échapper de ma bouche…je dois faire peur à voir, une chance qu'il n'y ait pas de miroirs ici !…Ah~ il y a vraiment des moments, comme ça, où dans ma vie, où je me déteste profondément.
Ce n'est que cinq bonnes minutes plus tard, que, à court d'arguments, je finis par la boucler. Tout est calme autour de moi, je me rends seulement compte que mes yeux s'étaient fermés sous l'excès de rage et je les rouvre doucement. Je sens mes joues me brûler, elles doivent être rouges cramoisi : une couleur qui ne me sied guerre connaissant la teinte de mes cheveux.
Tout le monde est tellement subjugué que personne ne prend la peine de chuchoter. En même temps ce genre de moments de solitude se passent de commentaires ! Puis soudain la voix de Sirius me parvient.
- Corny’ ! s’exclame-il. J’admire ton courage ! revenir auprès d’elle alors qu’elle se « libère » ainsi sur toi ! Elle t’as vraiment retourné le cœur, la tigresse, dis donc ! dit-il en tapotant l’épaule de son meilleur ami.
- NON MAIS T’AS ENTENDU CE QU'ELLE VIENT DE DIRE SIRIUS ? s’écria Remus
- Oui, mon p’tit Lunard, j’ai tout a fait compr…
Sa phrase resta en suspens. Venait-il de comprendre qu’il avait failli ruiner tous les efforts que Remus avait fait par le passé ? Venais-il de comprendre la gravité de ses actes ?
Oui, cela se lisait clairement dans ses yeux, ainsi que dans ceux de Potter et Petitgrow.
L’heure des explications venait de sonner et j’aurai tout fait pour ne pas avoir à en parler . J’avais beau être chez les Griffondors – la maison des hardis- ce courage, je ne l’avais pas pour leur parler de ça . . .
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