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au 31 Mai 21 :
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qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Maëlstrom
Par Elenne
Harry Potter  -  Romance/Général  -  fr
8 chapitres - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 7     Les chapitres     11 Reviews    
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12, square Grimmaurd

Eh non, je ne suis toujours pas morte ! Je m'aperçois que plus les choses avancent, plus le temps de ma fiction s'éloigne du temps réel... un chapitre hivernal donc.

Read, Enjoy, Review !

________________________________________________________________________________________

- … et quatre-vingt-huit pence qui nous font dix livres. Voilà pour vous, Madame. Bonne soirée.

- Bonne soirée à vous.

Hermione sortit de chez le buraliste et traversa le square Grimmaurd avant de remonter chez elle. Dans la poche de son manteau moldu, le pavé droit du paquet de Mayfair avait quelque chose de rassurant et d’excitant à la fois.

Elle avait commencé à fumer peu de temps après ses ASPICs, sur une plage de Brighton – son dernier été hors du monde sorcier –, le nez dans ses bouquins de droit magique, et même une fois rentrée stagiaire au Ministère, elle ne s’était pas arrêtée. Elle aimait bien ça : l’odeur de la cigarette, les volutes irisées qui emplissaient son bureau, le goût du tabac – surtout mêlé à celui du café – et surtout la satisfaction d’affirmer son ascendance moldue, parce que les sorciers de sang pur fumaient rarement, et uniquement la pipe. Ron avait trouvé ça sexy pendant quelques années, et puis il avait fini par lui dire que l’odeur de tabac froid, ce n’était pas très féminin, et que sa mère trouvait vulgaires les femmes qui avaient toujours un truc à la bouche comme ça. Tout était dit : bien que Molly se fût vigoureusement défendue d’avoir fait une telle remarque, Hermione avait préféré éviter l’incident diplomatique et réduire drastiquement sa consommation. Quelques mois plus tard, elle était tombée enceinte et avait cessé de fumer. Elle n’avait repris qu’alors qu’Hugo était déjà âgé de deux ou trois ans, et cantonnait strictement la cigarette aux moments où Ron n’était pas là. Bien qu’il le sût, et qu’elle sût qu’il le savait, ils n’en parlaient jamais.

Elle traversa le hall de la vaste demeure et se dirigea vers l’escalier. Lorsqu’ils avaient quitté Poudlard, Harry et Ginny avaient décidé d’investir l’ancienne maison de Sirius plutôt que de vivre chez les Weasley ou de louer un appartement. Quelques mois plus tard, Ron et Hermione les avaient rejoints, et pendant plusieurs années, les deux couples avaient vécu ensemble au 12, square Grimmaurd. Avec ses nombreuses chambres et l’absence de règles édictées par une quelconque autorité parentale, la vieille maison était rapidement devenue le quartier général de toute leur bande d’amis. Même lorsque les deux jeunes hommes étaient rentrés au département des Aurors cependant qu’Hermione intégrait celui de la Justice Magique, la vaste demeure était restée un endroit privilégié pour des soirées qui se finissaient plus tôt le matin que tard le soir, ce qu’encourageait un Harry convaincu que c’était ce qu’aurait voulu son parrain.

Lorsque la grossesse de Ginny avait mis un terme à sa carrière de joueuse de Quidditch professionnelle, les Potter avaient pris la décision d’aller vivre à Godric’s Hollow, dans l’ancienne maison des parents de Harry. Ce dernier avait alors  transformé le 12, square Grimmaurd en un immeuble comportant plusieurs appartements indépendants. Ces logements combinaient une situation géographique idéale, au cœur de Londres, avec une totale invisibilité pour la population moldue : le père de Sirius y avait veillé. La bourgeoisie sorcière se les était arrachés, et le prix de leur vente avait encore augmenté le gros tas de Gallions qui dormait dans le coffre d’Harry, à Gringotts. Malgré leurs protestations, il avait fait cadeau du plus spacieux à Ron et Hermione, qui, même après la naissance de leurs deux enfants, y vivaient toujours très confortablement.

Alors qu’elle rentrait chez elle et verrouillait l’entrée d’un Collaporta, Hermione se sentit vaguement coupable d’être aussi contente à la perspective de passer sa soirée avec son fils et son paquet de Mayfair, et surtout hors de la présence de son mari, alors que celui-ci était en intervention et que l’on ne requérait la présence des Aurors les plus gradés que pour des missions d’une certaine envergure, donc plus dangereuses que la moyenne. Une course effrénée retentit dans le couloir et elle se raidit juste à temps pour encaisser le choc au niveau du sternum qu’occasionnait la tête d’un enfant de dix ans lancé à pleine vitesse et victime d’un dérapage plus ou moins contrôlé de dernière minute.

- Bonsoir, mon cœur, murmura-t-elle au milieu des mèches rousses et indisciplinées.

Tout en jouant avec l’une d’entre elles, l’enroulant pensivement autour de son index, elle songea qu’on était déjà en décembre, et qu’il lui fallait profiter des derniers mois de grâce avant que son adorable petit garçon ne se transforme en un jeune sorcier un peu moins adorable parce que susceptible, prétendument omniscient et répugnant à tout contact physique surtout avec sa mère. La première rentrée à Poudlard avait en général ce genre d’effet sur les individus de sexe mâle, ils en avaient eu la preuve avec James quelque dix-huit mois auparavant.

Hugo recula un peu et leva des yeux très bleus vers elle.

- Dis, Maman, puisqu’oncle Harry travaille aussi tard ce soir, pourquoi on n’inviterait pas tante Ginny et ma cousine ? Elles doivent s’ennuyer, toutes seules…

- Elles ne sont pas seules, puisqu’elles sont deux, rétorqua Hermione en souriant.

- Mais oncle Harry n’est pas là.

- Alors ça veut dire que nous sommes seuls très souvent, puisqu’oncle Harry n’est pas tout le temps avec nous.

- Non, nous, nous sommes seuls parce que Papa n’est pas là.

- Je me demande bien comment font tous les gens seuls qui ne connaissent ni oncle Harry, ni ton papa, repartit Hermione, cachant l’éclair d’agacement qui venait de la traverser derrière une pointe d’ironie.

- Ne fais pas ça, grogna Hugo.

- Pas quoi ?

- Pas ça. – et il fronça des sourcils presque trop clairs pour être visibles – Jouer sur les mots.

L’irritation d’entendre de la bouche de son fils le reproche que Ron lui faisait si souvent fut étouffée par la culpabilité de s’être montrée volontairement obtuse alors que la remarque d’Hugo était on ne peut plus innocente, et Hermione passa la main dans la tignasse flamboyante, déposant un baiser sur le front pâle. Elle pêcha dans la poche de son manteau son paquet de cigarettes, quitta l’entrée pour le salon, jeta dans l’âtre une poignée de poudre de Cheminette, puis s’agenouilla et prononça distinctement « Maison Potter, Godric’s Hollow » avant de plonger son visage dans les flammes devenues vertes.

Si Ginny hésita un peu à accepter l’invitation – « mais enfin, Hermione, je ne voudrais pas que tu te sentes obligée… » –  ce ne fut pas le cas de Lily qui dégringola l’escalier dans un grand bruit de bois martyrisé et agrippa la manche de la robe de sa mère, puis lui sortit toute une série d’arguments plus fumeux les uns que les autres visant à prouver qu’il était absolument impossible qu’elles restent dîner toutes les deux dans « cette insupportable grande maison vide » ; elle ajouta que, puisque tante Hermione le proposait, c’était bien entendu que ça ne la dérangeait pas. Elle se demanda finalement à haute voix et avec indignation pourquoi, par Merlin – et Hermione faillit éclater de rire en entendant ce ton exaspéré sortir d’une si petite bouche – sa mère tenait absolument à tout compliquer.

- Eh bien, je crois que si je veux encore mettre cette robe et échapper à une soirée de bouderie, il va falloir que je dise oui, Hermione. A tes risques et périls ! déclara Ginevra Potter avec un soupir théâtral qui fut bien vite couvert par le hurlement de joie de Lily.

- Acceptons-en l’augure, sourit Hermione, avant de couper la communication.

Alors que son fils – qui avait fait écho au cri de sa cousine quand il s’était entendu dire que son invitation était acceptée – s’installait en tailleur devant l’âtre et plongeait son regard dans un feu redevenu tout ce qu’il y avait de plus ordinaire, elle servit deux verres de sherry, les posa sur le guéridon, y récupéra le paquet de cigarettes qu’elle y avait laissé quelques instants plus tôt, et en alluma une d’un coup de baguette. La première bouffée lui brûla la gorge et elle arrondit les lèvres, laissant la fumée s’échapper en anneaux presque parfaits. Hugo tourna la tête et observa les cercles irisés d’un air admiratif, comme à chaque fois que sa mère s’autorisait à fumer devant lui.

Quelques secondes plus tard, les flammes viraient de nouveau au vert, annonçant l’arrivée de leurs deux invitées qui apparurent dans un grand nuage de suie. Hermione, qui ne s’y attendait pas, n’eut pas le temps de reculer et, pendant quelques minutes, ses quintes de toux se mêlèrent à celles des nouvelles arrivantes.

- Récurvite ! Désolée ! Il faudra vraiment que je pense à faire ramoner cette cheminée… Il faut être deux pour le faire sans en mettre partout dans le salon, et Harry rentre souvent trop tard pour m’aider, s’excusa Ginny, les larmes encore aux yeux, alors que Lily s’avançait vers Hugo et déposait sur chacune de ses joues un baiser poli qui tranchait avec l’excitation dont les deux enfants avaient fait montre un peu plus tôt.

- Ce n’est pas grave, répondit Hermione. Passer la soirée tous les quatre vaut bien un peu de suie.

Elle passa un bras autour des épaules de sa nièce, lui ébouriffant les cheveux au passage ; Hugo fit un grand sourire à sa tante et se haussa sur la pointe des pieds pour l’embrasser, puis ils se dirigèrent tous ensemble vers la cuisine.

 
 
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