Professeur…. C’est bien vous ?



Il les suivit donc dans la maison, ils montèrent un étage et il les regarda enter dans ce qui lui semblait ressembler à une chambre. Il entra également et remarqua qu’elle semblait confortable et chaleureuse. Tout le contraire de Rogue se dit-il. Il fit le tour de la pièce avant de poser enfin son regard sur le lit. Ce qu’il y vit le foudroya sur place.

« Oh par la barbe de Merlin ! » S’exclama-t-il.

« Bonjour Harry. »

« Mais….mais…. »

« Approche Harry. Je ne mords pas. »

« C’est une blague c’est ça ! » S'écria Harry en se retournant vers les deux autres hommes qui étaient restés en retrait.

« Non Harry, ce n’est pas une blague. Je ne plaisanterais jamais sur ce genre de chose ! » Lui répondit doucement Hagrid.

« NON !!!!! C’est impossible ! Je refuse de croire ça ! C’est un piège de cet…. cet… » Commença à s’énerver le jeune gryffondor en montrant Severus Rogue du doigt.

« Faites attention à ce que vous dites monsieur Potter ! » Susurra celui-ci.

« Vous taisez-vous ! » Cria-t-il. Puis il se tourna vers son ami avec un regard suppliant. « Hagrid comment pouvez-vous croire une chose pareille ! »

« Oh Harry ! Nous sommes si désolé de te faire subir un choc pareil ! Mais il faut que tu nous croies. La personne qui est en face de toi est bien Albus Dumbledore ! »

Harry resta dans un autre monde pendant de longues minutes en répétant continuellement que ça ne pouvait pas être possible, qu’il l’avait vu mourir de ses propres yeux par la main de Rogue, qu’il était mort, qu’il l’avait vu tomber,…

« Approches Harry. » Réitéra Albus Dumbledore ce qui fit sursauter le jeune gryffondor. Il avait presque oublié que la personne qui se trouvait derrière lui était bien là et réveillé. Il se retourna doucement, de peur que ce ne soit qu’une illusion mais lorsqu’il se retrouva en face de lui, il ne pu que se résoudre. Tout ceci était bien réel. Il s’approcha presque craintivement comme-ci il allait lui sauter dessus. Chose qui aurait été peu probable vu l’état du vieil homme. Il avait l’air vraiment malade. Ses traits étaient tirés, sa peau aussi livide que celle d’un mort et ses yeux n’exprimaient plus ce pétillement qui plaisait tant à Harry. Il n’y avait aucun doute là-dessus, l’homme couché dans ce lit était peut-être vivant mais n’allait pas bien et risquait de ne plus en avoir pour longtemps.

« Pouvez-vous nous laisser seuls messieurs ? » Demanda Dumbledore aux deux autres adultes présents dans la pièce. Ils acquiescèrent et sortirent tout doucement de la pièce. Harry n’avait pas bougé de devant le lit. Il restait debout devant la personne qu’il avait le plus admiré et plus respecté depuis sa naissance. Personne qu’il croyait encore mort il n’y avait pas plus d’un quart d’heure. « Je suis heureux de te revoir Harry. » Ce fut la phrase qui sortit Harry de son mutisme.

« Professeur…. C’est bien vous ? » Il s’était retenu devant Rogue car il ne voulait pas lui montrer sa faiblesse. Mais là s’en était trop. Il tomba à genoux au pied du lit et éclata en sanglot. Il resta là au moins cinq minutes, secoués de spasmes, la tête reposée sur le bord du lit. Il ne s’était même pas rendu compte que Dumbledore avait posé la main sur ses cheveux en guise d’apaisement.

…

Du côté de Poudlard, peu consciente du bouleversement qu’Harry venait de subir, Ginny ne cessait de fixer la montre que son chéri lui avait prêtée. L’aiguille n’avait pas bougé depuis dix heures et grâce à ça elle savait qu’Harry n’était pas en danger car sinon la montre l’aurait indiqué mais elle n’y pouvait rien, elle ne pouvait s’empêcher d’angoisser.

« Ça va aller Ginny, Harry ne serait pas partit si il y avait eu le moindre un danger. » Lui dit doucement Hermione pour la rassurer.

« On ne doit pas parler du même Harry, Hermione ! » Grogna Ginny.

« C’est vrai que sur ce coup là, elle n’a pas tord ! Potter a le don pour s’attirer des ennuis ! » Dit Drago sous l’œil soudain noir d’Hermione. « Mais tu sais, si la montre te dit qu’il va bien, tu ne dois pas t’inquiéter. » S’empressa-t-il d’ajouter en voyant qu’il venait de gaffer.

« Tu dois avoir raison. »

« J’ai toujours raison ! » Dit-il fier de lui. Ce qui fit sourire la jolie rousse pour la première fois depuis qu’Harry était partit.

« Mais si d’un coup il était en danger, nous ne pourrions pas aller l’aider ! » Personne ne sus ce que répondre à ça. C’est vrai qu’elle venait de soulever un point important. Si il arrivait quelque chose à Harry, personne ne pourrait lui venir en aide car personne ne savait où il se trouvait.

« Tu sais Ginny, Harry avait l’air de savoir ce qu’il faisait et je suis sur que tout ira bien pour lui. » Lui dit Drago.

« Et depuis quand tu es gentil avec les autres toi ? » Lui demanda Hermione.

« Depuis que tu m’as rendu Poufsouffle ! » Cette remarque fit de nouveau rire Ginny.

« Oh fait vous savez où se trouve Ron et Blaise ? »

« Et bien, ils doivent encore être en train de copuler dans un coin du château ! » Les deux filles levèrent les yeux d’exaspérations devant les termes peu romantiques de Drago. « Quoi ? Qu’est ce que j’ai dis ? Ne me dites pas que vous n’êtes pas d’accord ? Depuis leur réconciliation, ils n’arrêtent pas de s’absenter pour ensuite revenir les cheveux ébouriffés et le pantalon mal mit. Ce sont de vrais animaux, ils n’arrêtent pas ! Je les ai même découvert, dans un couloir désert lors d’une de mes rondes de nuits. Et je peux vous dire que Weasley avait l’air d’apprécier la petite gâterie que Blaise lui faisait. J’en ai encore des frissons qu’en j’y pense ! » Cette fois-ci les deux jeunes filles éclatèrent de rire devant la tête que venait de prendre Drago.

« Dis donc Malefoy, c’est de la frustration que je ressens là ou quoi ? Tu ne serais pas jaloux de leurs prouesses ? » Le taquina Ginny.

« Quoi moi jaloux ! Non mais ça ne va pas ! Tu parles au meilleur coup de Poudlard là ! » Ce qui lui valut un autre regard noir d’Hermione. « Oui enfin bon, je n’ai pas à être jaloux car à ce niveau là tout va bien, hein Hermione ? »

« Oui c’est ça rattrapes-toi ! » Lui dit-elle en faisant la moue et qui intensifia le fou rire de Ginny. Pendant ce temps là au moins elle se faisait moins de soucie pour Harry.

« Oh ma Mione ! Ne fais pas la tête ! Tu sais très bien que si je le pouvais, je te ferais l’amour toute la journée et à chaque détours de couloir ! » Cette fois-ci Hermione n’était plus en colère mais elle avait prit une belle teinte rouge vif.

C’est ce moment que Ron et Blaise choisirent pour arriver. Lorsqu’ils entrèrent, les trois autres devinèrent dès aussitôt ce qu’ils avaient bien pu faire avant. Ils avaient tous les deux les lèvres gonflées et les cheveux ébouriffés. Drago les détailla un peu plus que les filles cherchant quelque chose qui pourraient les mettre mal à l’aise. Ce ne fut pas dur à trouver.

« Je vois que vous avez du passer un bon moment. » Dit-il. Devant leurs regards interrogateurs, il s’expliqua avec un sourire malin. « Tiens ta braguette est ouverte Blaise. » Celui-ci gêné la referma dès aussitôt. « Et au fait, joli suçon Weasley ! » Cette fois-ci s’en était trop pour Ginny, Hermione et Drago. Ils éclatèrent de rire en se tenant les côtes devant les deux amoureux embarrassés.

…

« Je suis vraiment désolé Harry de te faire subir ça ! J’aurais aimé que tu ais une vie comme tous les enfants de ton age. » Dit le vieil homme d’un voix triste. Harry releva la tête et sécha ses larmes. Ca aillait beaucoup mieux. Il s’était calmé.

« Ce n’est pas votre faute Professeur. C’est celle de Voldemort ! »

« Si j’avais pu me débarrasser de lui moi-même, je te jure que je l’aurais fais et tu aurais pu vivre comme tout les autres adolescents de ton age ! Mais c’est impossible. »

« Je sais professeur et je ne vous reproche rien. Mais je voudrais avoir des explications ! Que s’est-il réellement passé ? »

« Oh et bien c’est une longue histoire. »

« J’ai tout mon temps, je suis là pour deux jours ! »

Dumbledore sourit à cette réplique et entreprit d’expliquer à Harry la raison de sa présence ici et surtout le pourquoi de ce subterfuge. Il commença par le début et voulu lui expliquer la demande de Narcissa Malefoy à Rogue afin de protéger son fils.

« Mais je sais tout ça professeur ! Drago Malefoy a changé de côté et nous a tout expliqué. »

« Je sais bien Harry mais monsieur Malefoy ne sait pas tout. » Harry acquiesça et décida d’écouter ce que le professeur avait à lui dire avant d’intervenir. « Et bien justement le professeur Rogue n’est pas venu dès aussitôt me prévenir de ceci. Il avait peur de ma réaction. Il se sentait piégé et avait l’impression de me trahir. » Harry leva un sourcil septique. « Oui Harry, ne te fis pas aux apparences, le professeur Rogue m’a toujours été fidèle et le restera. Je lui fais entièrement confiance comme à toi et Hagrid. » Harry sourit fortement en entendant ces mots. Il se sentait heureux d’avoir la confiance de cette personne qu’il considérait comme son mentor et son exemple. Même si il faisait parfois des erreurs, il restait pour lui le plus grand sorcier de tous les temps.

« Mais il n’a pas pu me cacher ça bien longtemps. J’ai vite sentis qu’il se passait quelque chose de grave. Alors un soir, il m’a tout expliqué. Je ne vais pas te dire que j’en ai été ravi mais j’ai compris sa position difficile. Si il avait refusé, Bellatrix Lestrange aurait tout fat pour lui nuire. Elle aurait pu même le tuer sur le champ. » Voyant la surprise d’Harry Dumbledore expliqua. « Bellatrix n’a jamais aimé le professeur Rogue. Ils se haïssent depuis leur adolescence. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre eux et de tout manière ça ne me regarde pas. Cependant, elle n’a jamais eu confiance en lui et elle a toujours tout fait pour lui nuire auprès de Voldemort. Donc c’est pour ces raisons qu’il a été obligé d’accepter. »

« Mais je ne comprends pas. Comment pouviez-vous accepter de vous sacrifier ? »

« Je ne me suis pas sacrifié Harry. Enfin si en quelque sorte. Mais avant tout je voudrais que tu me dises si tu te souviens de ma main brûlée ? »

« Oui je m’en souviens, vous m’avez dit que c’était en voulant détruire un horcruxe ! »

« Exactement Harry. Et malheureusement, il m’a infecté d’une maladie incurable. » Harry ne comprit pas trop et le fit comprendre à Dumbledore. « Ecoute Harry ! J’ai beau être vivent aujourd’hui, je sais que je vais mourir et cela dans très peu de temps. »

« Non c’est pas possible ! Je viens juste de vous retrouver et vous voulez déjà m’abandonner ! J’ai besoin de vous moi ! »

« Non tu n’as plus besoin de moi Harry. J’ai su tout ce que tu avais fait pour l’Ordre du Phénix. Je n’aurais jamais fait mieux que toi ! Tu es un adulte maintenant. » Harry ne répondit rien. C’est vrai qu’il s’en sortait bien avec l’Ordre du Phénix mais c’était aussi parce qu’il n’avait pas eu le choix. Il en avait marre de tout ça ! De toutes ces responsabilités ! Il était trop jeune pour tout ça ! Quand est-ce qu’on allait enfin le laisser tranquille ! Une petite voix dans sa tête lui indiqua que ce serait le cas seulement si il tuait Voldemort. Mais à quel prix ?

« Comment cela se fait-il que l’Avada Kedrava de Rogue ne vous ait pas tué ? »

« Et bien il s’agissait d’une potion concoctée justement par Severus. Une de ses extraordinaires inventions. Elle a été créée avec une étincelle de sa baguette, un de mes cheveux et un des siens. Cette potion, une fois avalée par moi, devait me sauver de ce sort mortel. Nous savions qu’il se préparait quelque chose de grave donc je la prenait tous les jours depuis une semaine quand les mangemorts sont arrivés. En ce qui concerne mon corps, il a fallut un peu plus ruser. Nous avons utilisé le sort de ‘Jumilis’ que tu connais très bien d’après ce que j’ai entendu dire. Lorsque je suis tombé, j’ai tout simplement transplané dans la forêt interdite ! »

« Mais on ne peut pas transplaner…… »

« Dans Poudlard ! Je vois que miss Granger vous a bien détaillé l’histoire de Poudlard. Mais j’en étais le directeur et je pouvais si je le voulais faire sauter cette barrière. Rappelles-toi de vos cours de transplanage ! Je l’ai enlevé seulement le temps que les étudiants puissent le faire. Ensuite je l’ai remis en place. J’ai fais venir mon double d’un simple accio puis je suis partis. »

« Mais pourquoi avoir fait tout cela ? Malefoy avait baissé sa baguette ! »

« Rogue avait prêté serment et il devait donc accomplir la tâche du jeune Malefoy. »

« Oui je voix mais pourquoi ne m’avoir rien dis ? Je comprends pourquoi vous m’avez caché mais je ne comprends pas pourquoi je n’était pas au courant de ce plan ! Vous vous rendez compte que j’ai cru vous voir mourir sous mes yeux sans rien pouvoir faire ! »

« Je comprends que ça a du être très dur Harry. Mais nous n’avions pas le choix sinon le professeur Rogue allait mourir. »

« Je croyais qu’il devait mourir si il ne vous tuait pas ? Et il ne vous a pas tué puisque vous êtes toujours vivant ! »

« Oui mais il va le faire. »

« QUOI !!! »

« Oui Harry, le professeur Rogue va me tuer demain ! »

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Voilà !
Ne me tuez pas si vous voulez avoir des explications !
Le prochain chapitre sera entièrement consacré à Harry et Dumbledore. Alors pour les amoureux de nos couples adorés je suis désolé mais cela est nécessaire pour l’histoire !