Prêt



Les trois jours étaient passés à une vitesse folle. Beaucoup trop vite même, surtout au goût de tout l’ordre du Phénix. Nous étions lundi et le jour fatidique était arrivé. Il ne restait plus que deux minutes avant que Harry et Drago ne touchent le portoloin pour rejoindre Voldemort.

Ils se tenaient à présent l’un en face de l’autre en ne se lâchant pas du regard. Le préfet en chef avait, à contre cœur, revêtu sa robe de mangemort et Harry avait prit la robe de combat que Severus lui avait donné. Elle était plus souple et légère que la plupart des robes de sorcier. Elle était en tout point plus pratique pour quelqu’un qui s’apprêtait à combattre. Au début Harry avait été étonné de l’attention de son ancien professeur mais il avait apprit, au fil de ce dernier mois à connaître le personnage qu’était Severus Rogue. Ce dernier avait répliqué que ce n’était pas un cadeau qu’il lui faisait mais qu’il fallait tout de même mettre toutes les chances de leur côté et qu’il ne comptait pas se cacher tout le reste de sa vie. Mais dans son fond, Harry savait maintenant que Severus voulait le protéger. Il avait beaucoup réfléchit à ses relations avec lui. Il en avait ressortit que même si Severus était quelqu’un d’exécrable par moments, il l’avait toujours protégé. A sa manière un peu rustre certes, mais protégé quand même. Il pouvait dire qu’à l’heure actuelle, qu’il ne détestait plus du tout son ancien professeur. Et même si il nierait l’avoir dit ou ne serait-ce pensé, il le respectait. Il savait aussi que c’était réciproque et en était heureux.

« Prêt ? » Demanda Drago en le sortant de ses pensées.

« Prêt ! » répondit Harry plus que déterminé.

Ce fut le dernier mot qu’ils prononcèrent avant de tendre la main vers le livre et d’être aspiré par le portoloin. Ils sentirent, un tiraillement au niveau du nombril avant que tout devienne flou. Quand ils reprirent leurs esprit ils s’aperçurent qu’ils avaient atterri dans une endroit qui paraissait familier à Harry.

Cependant, A peine, avaient-ils eu le temps de se demander où pouvaient-ils bien être qu’il tomba à genoux sous la douleur que lui faisait sa cicatrice. Même si il n’en doutait pas, il n’y avait plus aucun doute sur la présence de Voldemort dans les parages.

« Relèves-toi Potter ! » Grogna Drago.

« Sale mangemort ! Tu m’as piégé ! » Cria Harry.

Ils avaient décidé de jouer le jeu pour que Drago ne soit pas découvert tout de suite. Cela sembla fonctionner car un instant plus tard, ils étaient entourés d’une multitude de mangemorts !

…

Au même moment, tous les membres de l’Ordre du Phénix étaient réunis dans la cabane hurlante. Ils avaient assistés au départ des deux élèves avec une grande angoisse. Ils se tenaient tous prêts et attendaient impatiemment que Harry déclanche le sort de localisation pour qu’ils puissent le rejoindre.

Lorsque Drago avait reçu sa lettre, il avait tout d’abord paniqué. Il avait beau être s’être préparé à devoir affronter Voldemort, son père et les autres mangemorts, il ne pensait pas que la date arriverait si vite. Il savait aussi que cette bataille allait laisser beaucoup de perte et cela des deux côtés ! Le problème qui se posait a lui, était qu’il ne savait pas si il était pourrait affronter son père. Il savait pertinemment que dès que Lucius s’apercevrait de sa trahison, il voudrait s’occuper personnellement de lui. La plus grosse angoisse qui s’imposait à lui, était de savoir qui il se sentait vraiment prêt à le tuer si cela était nécessaire. Il avait beau le détester pour tout ce qu’il lui avait fait subir, il restait avant tout son père. L’homme a qui il devait la vie.

Hermione avait comprit le désarroi de son petit ami. Même si il ne lui avait rien dit, elle ne pouvait que se mettre à sa place et imaginer la sensation qu’il pouvait ressentir de devoir trahir ou même tuer un de ses parents. Elle avait finit par lui dire que de tout façon il n’y pouvait rien, son père avait prit sa décision depuis longtemps et que lui aussi était libre de ses propres choix. Il fallait bien que ça arrive à un moment donné ou à un autre. Elle avait rajouté qu’il était temps que tout ceci se termine et qu’une fois Voldemort tué, ils pourraient enfin vivre en paix. A cette dernière phrase, il avait sourit et l’avait prit dans ses bras en lui répondant que vivre heureux auprès d’elle était tout ce qu’il désirait pour le plus grand bonheur de la jeune fille. Ce n’était pas encore un « je t’aime » mais c’était l’une des plus belles choses que Drago avait pu lui dire depuis le début de leur relation.

Dès le lendemain, ils avait été voir Harry pour lui montrer son colis et surtout la lettre qui l’accompagnait. Au début, le survivant avait parut aussi effrayé que l’avait été Drago et Hermione mais au grand étonnement des ses amis, il avait reprit vite contenance en disant que ce n’était pas trop tôt et qu’au moins la semaine prochaine il serait débarrassé de Voldemort. Drago n’avait pas pu s’empêcher, sous le regard noir d’Hermione, de répliquer que pour cela il devait ressortir vainqueur mais la réponse d’Harry les avait cloués sur place.

« Que je gagne ou je perde, je suis dans tous les cas débarrassé de lui et c’est ce qui est le plus important pour moi ! »

Cette phrase les avait choqués. Pas seulement par la véracité des faits car si Harry perdait cela voudrait dire qu’il était mort et donc qu’il n’aurait plus à faire à Voldemort. Mais plutôt par la façon dont il leur avait dit cela. Il ne semblait même pas effrayé. Drago comprit enfin, que toutes ces années à jalouser le survivant pour vouloir être lui avaient été ridicules. Il n’aurait jamais pu être lui. Personne dans son entourage n’aurait pu être lui. Son courage, sa maturité et sa détermination étaient inégalables. A partir de ce jour, il su que quoi qu’il puisse arriver, il l’admirerait et le respecterait toujours, même si comme pour Severus et Harry, mille doloris n’auraient pas pu lui faire admettre.

A la première heure, tous les membres de l’ordre du Phénix furent réunis au QG afin qu’Harry et Drago annoncent la nouvelle. La première réaction fut d’abord la panique. On n’entendait partout des « C’est trop tôt », « Impossible », « Il ne peut pas y aller ! », « Mais avons-nous vraiment le choix ? ». Un débordement de magie de Harry, les ramena vite sur terre. Depuis que Dumbledore avait passé ses pouvoirs à Harry, la plupart des membres de l’Ordre le craignaient. Il fallait dire que lorsqu’il laissait sa magie d’amplifier, il devenait plutôt effrayant.

Au début McGonagall avait dit que Harry ne devait en aucun cas se rendre sur place. Mais c’était sans compter sur la détermination de ce dernier. Il leur avait expliqué d’un manière plus que convaincante qu’il se sentait prêt à affronter Voldemort et que de tout façon, il voulait en finir au plus vite avec cette maudite prophétie ! Il n’avait pas ressorti la même phrase qu’avec Hermione et Drago mais tous les membres comprirent qu’ils ne pourraient faire pour le faire changer d’avis. Ils passèrent donc le reste du temps à élaborer un plan. Chose qui s’avéra beaucoup plus délicate que prévu.

L’élaboration du plan fut longue et contraignant car toutes les suggestions faites avaient une faille. Ils avaient bien pensé à arriver tous ensemble en même temps mais cela restait trop risqué car ils ne savaient pas où ils allaient atterrir. Si ils se retrouvaient entourés de mangemorts, ils savaient que se serait leur perte. Et puis de tout façon ça resterait dur de toucher tous ensemble et en même temps le livre.

Ce fut Neville, à la plus grande surprise de tout le monde qui proposa quelque chose de tellement simple que ce n’était venu à l’idée de personne. Hermione, bien évidemment avait grimacée car, pour une fois, ce n’était pas elle qui avait trouvé la solution.

Donc la solution fut simple, ils placèrent un sort de localisation sur la baguette de Harry. Pour qu’il se déclanche il fallait juste qu’il l’utilise sa baguette. Et si par malheur, elle lui était retirée avant qu’il n’ait eu le temps de s’en servir, ils avaient placés le même sort sur la baguette de Drago. Ils avaient bien eu peur que Voldemort mette une barrière anti-transplanage mais ils savaient que les espions et les autres élèves mangemorts devaient les rejoindre donc Voldemort n’aurait pas le temps de placer de barrières.

La vieille au soir, Hermione, Ginny, Luna, Harry, Drago, Ron, Blaise et Neville passèrent la nuit ensemble dans la salle commune des préfets en chef. Ils avaient placés un immense matelas qui leur avait permit de dormir tous ensemble. Au début, ils avaient voulu passer leur dernière soirée en couple à se câliner mais quand Hermione avait suggérée cette option tout le monde avait été entièrement d’accord. Ils avaient besoin de se sentir proches des uns des autres. Car si pour Harry, Ginny était importante. Il n’oubliait cependant pas Ron et Hermione avec qui il avait vécu beaucoup plus de choses. Ils avaient tous le besoin de se sentir entouré. Et au grand étonnement de tous Blaise et Drago avaient été les premiers à vouloir passer la soirée et la nuit ensemble. Ils avaient enthousiasmé en disant qu’ils ne faisaient jamais ce genre de chose. Ils comprirent tous qu’avec des parents aussi stricts, leurs enfances ne devaient pas être drôle tous les jours.

Au matin, pour détendre l’atmosphère, ils avaient fait une immense bataille de polochon. Et cela avait marché. Après ça, ils se sentaient tous bien et heureux. Une chose que Voldemort ne connaîtrait jamais avait dit Harry.

…

« Et bien, et bien Harry ! Ce n’est pas une façon de parler à un de ses camarades de classe ! »

« Voldemort ! » Harry sentit un frisson parcourir les mangemort.

« En personne ! Je m’aperçois que tu n’as toujours pas peur de prononcer mon nom ! » Harry ricana. « Tu es toujours aussi présomptueux à ce que je vois ! » Harry lui lança un regard noir mais le mage noir porta son attention sur la personne qui se trouvait à côté de lui. « Je vois que tu as rattrapé ton erreur, Drago ! »

« Je suis heureux que vous soyez satisfait mon maître » répondit le blond en s’inclinant le plus possible. Cependant ce que personne ne vit, fut la grimace de dégoût qu’il eu, une fois totalement incliné.

« Satisfait est un bien grand mot Drago ! Mais tu as rattrapé ton erreur de l’an passé et je t’accorde mon pardon ! »

« C’est un honneur maître. »

« Bien sur tu dois être punis de t’être enfuis ! Endoloris ! » Dès aussitôt Drago reçu le sort en pleine poitrine. Cependant, il ne se plia pas et résista durant toute la durée du supplice.

« Je l’ai mérité maître. » Dit-il difficilement après avoir reçu sa punition et il sentit plus qu’il ne vit la satisfaction de Voldemort.

De son côté, Harry assistait à cette scène quelque peu surréaliste pour lui. Surréaliste car il avait l’impression d’être invisible. Voldemort ne faisait plus vraiment tout attention à lui. Il restait focalisé sur Drago. Bien qu’il ne soit pas le moins du monde jaloux de ce manque d’attention, au contraire, il se demandait pourquoi il réglait ses différents avec le serpentard maintenant et pas plus tard puisqu’il était sur qu’il allait tuer Harry. Tom Jédusor avait toujours été trop sur de lui ! En tant que Voldemort, il l’était encore plus, lui avait un jour dit Dumbledore.

« Mais au fait, je ne t’ai pas présenté les espions qui travaillaient pour moi ? Sans oublier tes camarades de classe mangemorts ! » Continua le mage noir.

Aussitôt après avoir finit sa phrase, Harry vit plusieurs personnes transplaner. Il reconnu très vite les deux gorilles de Drago. Ce n’était pas vraiment une surprise. Ensuite il vit Pansy et Milicent.

« Mais elle n’avaient pas de tatouage. » Ne pu s’empêcher de faire remarquer Drago.

« Le tatouage dans le dos est beaucoup plus pratique pour les filles, mon petit Drago ! » Il regarda fixement le serpentard comme-ci il savait quelque chose que celui-ci ignore. « Et pour finir, je te présente mes deux meilleurs espions ! »

Drago faillit tomber à la reverse quand il aperçu devant les deux jumeaux de serdaigle avec qui Blaise et lui avaient couchés en début d’année.

« Vois-tu mon cher Drago. » Reprit le mage noir. « Il faut toujours se méfier des gens avec qui on couche ! Surtout quand ils paraissent aussi naïfs que ceux-ci. Et surtout, faire attention de ne pas régler ses problèmes de couple dans un couloir de l’école. » Drago comprit à ce moment là qu’il était démasqué. « Franchement, Drago, tu me dégoûtes. Comment peux-tu, t’abaisser, toi, un sang pur, à coucher avec une sang de bourbe ! » Dit-il écœuré. « De tout façon, ton père se fera un plaisir de s’occuper de ton cas ! » finit-il par dire sous le regard horrifié de Drago.

Lorsque le serpentard chercha son père du regard, il ne mit pas très longtemps à le trouver car il était à la droite de Voldemort. Quand leurs, yeux se croisèrent, il ne pu que déglutir et prier pour les renforts arrivent vite car vu le regard de tueur que lui lançait son géniteur, il n’allait pas faire long feu.

« Pourquoi t’inquiètes-tu petit Drago ? Tu as peur que ta ‘sang de bourbe’ n’arrive pas à temps pour te sauver ? » Continua Voldemort sous le regard étonné des deux garçons. « Ne prenez pas pour plus imbécile que je suis ! Je sais très bien que les membres de l’Ordre ne vont pas tarder à arriver pour vous venir en renfort. Et vous voyez, je n’ai tellement pas peur d’eux que je ne vais rien faire pour les en empêcher ! »

Harry poussa un grognement. Il voulait ramener l’attention sur lui car il avait peur de ce qu’ils pourraient faire à Drago avant que les membres de l’Ordre n’arrivent. Cela fonctionna parfaitement car Voldemort se retourna dès aussitôt vers lui.

« Oh pardon Harry ! Je ne fais peut-être pas assez attention à toi ?! » S’exclama Voldemort avec un air bien ironique.

« Oh mais ce n’est rien Tom. » Répondit Harry sur le même ton mais en insistant bien sur le prénom.

« Ne m’appelle pas comme ça ! » S’écria le mage noir.

« Et pour quoi ça ? Ton nom est bien Tom Jédusor, comme ton moldu de père ! » Nargua une fois de plus Harry sous cette fois plusieurs cris étouffés des mangemorts et même de Drago. Il savait que ce n’était peut-être pas la meilleure façon de commencer le combat car il énervait encore plus Voldemort mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Peut-être fréquentait-il dernièrement trop de serpentards ? Se dit-il.

Il vit Voldemort fulminer. ‘Il ne manquait plus que de la fumée sortant de ses oreilles.’ Se dit Harry. Cependant, Voldemort reprit vite contenance et émit un rictus qui en fit frissonner plus d’un.

« Je ne veux que personne le touche ! Il est à moi ! »

« De tout façon personne ne pourrait rien me faire ! »

« Tu te crois si doué que ça Potter ! »

« Nous en sommes revenus au ‘Potter’ ? Ce n’est plus ‘Harry’ ? » Voldemort ne répondit pas. Donc Harry continua. « Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche… il naîtra de ceux qui l’ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois…et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore… et l’un devra mourir de la main de l’autre car aucun d’eux ne peut vivre tant que l’autre survit… Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois… » Harry fut ravi de l’effet produit sur chaque personne présente. « C’est bien cela que tu cherchais il y a deux ans au département des mystères ! » Ce n’était pas une question mais une affirmation.

Voldemort resta une seconde fois quelque peu désappointé mais ce reprit très vite.

« Alors prêt à mourir Potter ? »

« Pas avant de t’avoir tué en premier ! » S‘exclama Harry en se mettant en position de combat.

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Voilà ! Et bien on peut dire que ça y est ! La bataille va commencer !