No bravery (James Blunt – 2006)
There are children standing here, Arms outstretched into the sky, Tears drying on their face. He has been here. Brothers lie in shallow graves. Fathers lost without a trace. A nation blind to their disgrace, Since he's been here.
And I see no bravery, No bravery in your eyes anymore. Only sadness.
Houses burnt beyond repair. The smell of death is in the air. A woman weeping in despair says, He has been here. Tracer lighting up the sky. It's another families' turn to die. A child afraid to even cry out says, He has been here.
And I see no bravery, No bravery in your eyes anymore. Only sadness
There are children standing here, Arms outstretched into the sky, But no one asks the question why, He has been here. Old men kneel to accept their fate. Wives and daughters cut and raped. A generation drenched in hate. Says, he has been here.
And I see no bravery, No bravery in your eyes anymore. Only sadness.
And I see no bravery, No bravery in your eyes anymore. …
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Chapitre 4
Ainsi que l’avait prédit Harry, Drago apprit par son père que lui et ses amis seraient bientôt appelé à se battre car Voldemort comptait attaquer Poudlard dans la semaine qui suivait. Cependant, il tenait à ce que les Serpentard restent dans l’école pour faire des dégâts de l’intérieur. Ces informations parvinrent à l’Ordre et les choses commencèrent à se précipiter. La tension était énorme et le trio d’or plus sombre que jamais. Nagini était bien un des horcruxes, mais il était inapprochable, et d’après les indices qu’avaient laissé Dumbledore, Harry était le dernier. Hermione dépensait une énergie folle à chercher une solution pour que son ami vive. La solution était pourtant à portée de main et Harry la découvrit cachée dans son 1er vif d’or, la pierre de résurrection.
Le jour de la bataille arriva. Les forces étaient par trop inégales, mais les défenseurs de Poudlard avaient la foi et étaient déterminés à se battre jusqu’au bout. Les combats faisaient rage depuis plusieurs heures déjà, quand soudain une procession emmenée par Hagrid calma les belligérants. Le corps apparemment sans vie du Survivant gisait dans les bras du géant qui pleurait. Voldemort apparu aux portes de l’école et, amplifiant sa voix, commença sa harangue.
- Elèves et professeurs de Poudlard, arrêtez le combat ! Harry Potter est mort, votre champion est mort, rejoignez moi et vos vies seront épargnées ! Ne gâchez pas cette chance, car elle ne durera pas longtemps. Acceptez ma proposition et le sang ne coulera plus, vous êtes perdus vous le savez, à quoi bon vous obstiner ?
Les étudiants et les enseignants regardaient Voldemort et surtout la dépouille d’Harry avec un certain désespoir. Si leur Elu était mort, comment pourraient-ils bien vaincre ? Pourtant, avaient-ils encore le choix ? Devaient-ils vraiment courber l’échine et passer sous les fourches caudines ? Quelles seraient leurs vies dans un monde dominé par le seigneur des ténèbres et ses lieutenants ? Ron saisit la main d’une Hermione anéantie et la serra autant pour la rassurer elle que lui. Ginny, les larmes aux yeux, se faufilait parmi les élèves pour rejoindre Drago, arrivée près de lui, elle se jeta dans ses bras. Les Malefoy pâlirent encore un peu plus en constatant que leur fils ne la renvoyait pas, mais au contraire, la serra contre lui.
- Alors vous êtes décidés à mourir ? Même toi Drago ? Tu connais le sort que je réserve aux traitres pourtant…
Celui-ci accrocha le regard inquiet de ses parents avant de reporter son attention sur l’orateur. Oui, il savait, mais il était trop tard pour reculer. Il se redressa un peu.
- Je n’ai pas l’impression d’avoir trahi qui que ce soit, au contraire, je me suis mis en accord avec mes convictions profondes. Si nous avons choisis, mes amis et moi, de nous ranger aux côtés de l’Ordre, ce n’est pas pour Harry ou pour une quelconque autre raison…
Ce faisant, il resserra son bras sur Ginny.
- … mais parce que nous avons prit conscience de notre erreur. Nous ne voulons pas du monde que vous nous proposez, nous ne voulons pas que nos enfants vivent dans la peur comme nous le faisons.
Une fierté sans borne illuminait les traits de la rouquine, elle n’avait jamais douté de lui, mais ses paroles la galvanisaient, elle le suivrait jusque dans la mort s’il le fallait. Le silence qui suivi ces mots était impressionnant.
Harry, gisant aux pieds de Voldemort avait le cœur battant, ils se battraient jusqu’au bout, tous. Et comme Ginny, il était fier, fier de ses amis et de tous ces gens qu’il ne connaissait pas et qui n’abandonnerait pas. Il sentit une force nouvelle monter en lui, il viendrait à bout de ce monstre, il en était plus sûr que jamais.
- Voyez-vous ça ! Ricana Voldemort. Parce que vous croyez vivre assez longtemps pour en avoir ?
Un frisson parcourut l’assistance.
- Peut-être pas. Mais au moins nous mourrons libres.
Ce faisant, Drago fixa tour à tour tous les Mangemort qu’il reconnu.
- Et vous, pouvez-vous en dire autant ? Vous qui allez sacrifier vos enfants, vos héritiers, vos vies, pour un fou, pour une idéologie dépassée ? Vous avez encore le choix, alors réfléchissez, vite…
Il y eu un mouvement de surprise parmi les Mangemort quand une silhouette se détacha de leur rang pour s’avancer vers les partisans de l’Ordre, bientôt suivi par une autre. Narcissa Malefoy ne laisserait pas son fils mourir sans tout faire pour le protéger, quitte à se retourner contre ce « maitre » qu’elle n’avait jamais reconnu comme tel et qui ne leur avait finalement apporté que des ennuis. Lucius rejoignit sa femme aux côtés de son fils, lui non plus ne laisserait personne toucher à son seul enfant, dut-il en périr. L’émotion étreignit Drago alors que sa mère lui serrait la main et que son père posait la sienne sur son épaule. Et c’est en pleurant que Pansy vit ses parents s’approcher eux aussi, accompagnés par la plupart de ceux dont les enfants avaient « désertés ».
Profitant de la diversion, Harry se couvrit de sa cape d’invisibilité et s’éloigna de quelques pas. Nagini était toujours là, et il ne pourrait rien tant que le serpent serait en vie.
Un rictus mauvais apparut sur le visage du mage noir en constatant qu’une bonne partie de ses meilleurs éléments venait de le quitter. Ils étaient prêts à mourir pour leurs rejetons ? Et bien soit, il n’aurait aucune pitié !
- Puisque que vous avez choisi vos camps, je ne vois pas de raison pour continuer les palabres. Finissons-en !
Les combats reprirent, plus acharnés que jamais. C’est sans trop savoir comment que Neville, qui avait perdu sa baguette, se retrouva avec l’épée de Gryffondor dans les mains à peine sortie du Choixpeau tombé dans les gravats. Se rappelant soudain des paroles d’Harry, il chercha le serpent. Il le découvrit bientôt près de son maitre, mordant ou étouffant tous ceux qui passaient à sa portée. Résolu, il s’avança vers l’énorme bête qui se précipita sur lui en l’apercevant. Il fit alors un moulinet avec l’épée qui trancha net la tête du reptile qui s’envola plusieurs mètres plus loin sous le choc. Un cri de rage inhumain retentit dans la grande salle où s’était déplacée la lutte.
Harry comprit immédiatement et sorti enfin de sous sa cape d’où il avait lancé des sorts à tout va sans être remarqué. Des clameurs d’élevèrent presque aussitôt « Harry est vivant ! ». La confrontation allait pouvoir commencer. Les deux ennemis désignés se tournaient autour, Harry parlait, expliquait à Jedusor qu’il n’était pas si intelligent qu’il le croyait, pointant ses erreurs, pourquoi il allait mourir. Et ainsi qu’il l’avait annoncé, le jeune Gryffondor fut vainqueur. La nouvelle se répandit comme une trainée de poudre et bientôt, les combats cessèrent. Voldemort était mort cette fois et bien mort, jamais il ne renaitrait de ses cendres. Le héros du jour était porté en triomphe, mais il avait besoin de calme, aussi faussa-t-il compagnie à tous ceux qui tentaient de l’approcher pour se réfugier dans un coin plus tranquille où le suivirent ses deux meilleurs amis. Ils s’étreignirent longtemps tous les trois sans parler. Cet intense moment d’émotion passé, Harry demanda :
- Vous avez vu Drago ? J’ai un truc à lui donner…
- Euh, non, il était avec ses parents la dernière fois de que l’ai aperçu. Répondit Ron.
- Vous pouvez aller le chercher pour moi, s’il vous plait ?
- Bien sûr Harry, on te l’envoie. Assura Hermione.
Quelques minutes plus tard, ils étaient face à face.
- Alors Harry, on se cache ? Tes groupies te réclament à cor et à cri pourtant !
Le brun fit une grimace éloquente qui fit rire son ami.
- Pourquoi tu me cherchais ?
- Pour deux choses. D’abord, je voulais te remercier pour ton engagement, nous te devons beaucoup, tu as fait preuve d’un courage que je ne te connaissais pas, grâce à toi les troupes de Voldemort ont été désorganisées et affaiblies.
- Non. Tu te trompes, je n’ai fait que réveiller leurs consciences, aucun de ceux qui nous ont rejoint n’aurait pu se battre contre nous tant qu’ils risquaient la vie de leurs enfants. La plupart suivaient encore leur « maitre » par habitude, plus que par conviction.
Harry sourit doucement.
- L’humilité te va bien Drago. Mais sans toi, les choses n’auraient pas été si claires.
Le blond haussa les épaules, un peu gêné par ce compliment inattendu.
- Mais ce n’est pas tout. Je dois te rendre ceci.
Il désigna sa baguette, celle qu’il avait prise au blond au manoir quand ils avaient été capturés par les raffleurs et avec laquelle il venait de vaincre.
- Seulement, pour l’avoir, tu va devoir me la prendre, sinon...
- … elle ne m’obéira pas, j’ai bien écouté ton petit discours. Pourquoi me la rendre ? Tu peux la garder, elle est à toi, j’en achèterai une autre.
- Non. C’est la tienne. Et puis j’ai réparé la mienne, elle me va mieux.
- Si tu y tiens.
- Tu dois y mettre de la conviction, autant que j’en ai eu pour te l’arracher !
- Elle te plaisait tant que cela, ma baguette ? Répliqua le blond moqueur.
Voyant le brun rougir, Drago s’écria rigolard :
- Eh, t’as vraiment l’esprit mal tourné Potter ! Expelliarmus !
Le bout de bois s’envola et revint vers son propriétaire originel. Soudain, sortant de nulle part, une lumière jaillit sur Harry qui s’effondra. Aussitôt, Drago se tourna vers la source et Nott sénior, chancelant, apparut.
- Malefoy, espèce de sale traitre ! A cause de toi mon Théo est mort ! Vous deviez vous occuper de ces ordures, pas les aider ! Tu ne mérites pas de vivre toi non plus…
- Qu’est ce que vous lui avez fait bordel ! La guerre est finie, votre « maitre » est mort !
- Il ne tardera pas à le rejoindre, et toi aussi !
- Stupefix !
Le Mangemort leva la main, mais s’arrêta les yeux écarquillés avant de tomber face contre terre. Derrière lui, Ginny tremblait de tous ses membres. Drago se précipita sur elle.
- Ginny, par Merlin, ça va ? Harry est blessé, il lui faut de l’aide. Vite.
Il souleva le corps inanimé et fut étonné de son faible poids. Ils se ruèrent dans la grande salle qui se transformait en infirmerie géante. Mme Pomfresh se précipita vers eux accompagné de la jeune rousse. Drago résuma la situation, mais ne su pas dire de quel sort il s’agissait. Il décida d’aller chercher Nott et de le faire parler. Mais quand il se rendit sur place, le corps avait été emmené, évacué avec d’autres partisans du lord noir vers les cellules du Ministère en attendant Azkaban. Les aurors mataient les quelques échauffourées rémanentes ça et là.
Drago s’en voulait, même s’il n’avait rien pu faire. Ginny vint le prévenir qu’Harry était transféré à Ste Mangouste, ne pouvant rien faire de plus pour lui, il entreprit d’aider à rassembler les blessés dispersés un peu partout. A la fin de cette éprouvante journée, ne restait à Poudlard que les membres de l’Ordre du phénix et les Mangemort « repentis ». Les discutions allaient bon train pour savoir quel sort leurs réserver. Kingsley Shacklebolt qui avait été nommé ministre par intérim, décida que ces familles seraient assignées à résidence en attendant leurs procès, il donna quelques ordres et tous finirent par se disperser. Seul Drago avait reçu l’autorisation de se rendre au terrier, chacun estimant qu’il avait largement fait ses preuves et qu’il ne s’enfuirait pas. Le blond avait un peu peur de l’accueil qui lui serait fait, mais Molly et Arthur l’acceptèrent sans discrimination malgré le lourd passif entre leurs deux familles.
Les journaux du lendemain titrèrent sur la victoire de la lumière, mais aussi sur le sort tragique de leur héros, hospitalisé dans le coma à Ste Mangouste pour une durée indéterminée, les médicomages ne sachant pas comment le soigner.
Les quatre amis avaient transplané dès l’heure des visites, espérant voir Harry.
- Comment va-t-il ?
Hermione, Ron, Ginny et Drago étaient avec le médecin s’occupant d’Harry pour prendre de ses nouvelles puisque les visites étaient pour le moment déconseillées.
- Mal. Nous ne connaissons pas le sort utilisé par son agresseur. Nous avons fait une demande auprès des aurors pour qu’ils l’interrogent mais pour l’instant, nous n’avons pas reçu de réponses.
- Quoi ? Mais c’est inadmissible ! S’exclamèrent le frère et la sœur.
- Nous allons de ce pas demander à papa de faire bouger les choses ! Déclara Ginny. Viens Ron !
Les deux rouquins disparurent dans la seconde. Le praticien eu un sourire sceptique qui n’échappa pas à Drago.
- Il n’y a pas que cela n’est-ce-pas ? Demanda-t-il.
- Pardon ? Que voulez-vous dire ?
- Il n’y a pas que cette histoire de sort. Que nous cachez-vous ?
L’homme soupira et regarda les 2 adolescents devant lui.
- Vous voulez la vérité ?
- Evidemment ! Répondirent-ils.
- Bien. Nous savons de quel sort il s’agit, il est plutôt virulent, et à retardement, mais normalement, le protocole que nous suivons permet d’enrailler assez facilement ses effets qui s’estompent au bout de quelques heures, surtout sur un sujet jeune. Seulement ici, M. Potter ne réagit pas au traitement, comme si… comme s’il ne tenait pas à vivre. Et la médicomagie est impuissante contre ça.
- Vous… voulez dire qu’il se laisse mourir ? Murmura Hermione.
- C’est plus ou moins ça, oui.
- Mais ça n’a aucun sens ! S’écria Drago. Pourquoi ferait-il cela ?
- Je n’en sais rien. Il n’y a que lui qui pourrait vous le dire.
Ils durent s’asseoir, sous le choc de la nouvelle. Ils ne voulaient pas y croire. Hermione releva la tête.
- Pas un mot a qui que ce soit, d’accord ? Personne ne doit savoir !
- Euh, oui, c’est entendu. Je dois vous laisser maintenant. Je suis désolé pour…ça. Au revoir.
L’homme s’éloigna, les laissant seuls.
- Tu y comprends quelque chose, toi ? Demanda Drago.
- Non… j’avais vu qu’il n’allait pas bien, mais pas à ce point là. Il ne voulait jamais parler, c’est pourtant pas faute d’avoir essayé avec Ron. J’aurais dû insister ! J’ai bêtement cru que tout irai mieux maintenant que la guerre était finie.
- Arrête. Ce n’est pas de ta faute. Mais j’ai peur que… ce soit à cause de… Ginny et moi. S’il l’aimait encore ?
- J’y ai pensé aussi. Mais si c’est ça, je ne me serais jamais imaginé que ce soit si fort. Il n’avait pas eu l’air particulièrement atteint quand ils se sont séparés.
Elle balaya de la main une larme. Qu’avait-elle manqué ? Où avait-elle foiré dans son rôle d’amie ? Quel pouvait être ce problème insurmontable pour lui qui lui fasse préférer la mort ? |