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au 31 Mai 21 :
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Si tu m'aimes...
Par Berenice
Harry Potter  -  Romance  -  fr
5 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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The bed's too big without you

Cette nouvelle fic a été écrite à 4 mains avec Expensive-taste, c'est une première pour nous deux. Nous avons mélangés nos idées, les dialogues sont plutôt la spécialité de Tam et les parties narratives pour moi. Et, oui, on sait, le titre n'est pas terrible, mais on sèche...

Chaque chapitre est agrémenté d'une chanson.

Nous espérons que vous aimerez. Bonne lecture !

______________________________________________________________________

The bed's too big without you (The Police – 1979)

 

Bed's too big without you
Cold wind blows right through my open door
I can't sleep with your memory
Dreaming dreams of what used to be
When she left I was cold inside
That look on my face was just pride
No regrets, no love, no tears
Living on my own was the least of my fears

Bed's too big without you
The bed's too big without you
The bed's too big… without you

Since that day when you'd gone
Just had to carry on
I get through the day, but late at night
Made love to my pillow, but it didn't feel right

Every day just the same
Old rules for the same old game
All I gained was heartache
All I made was one mistake
Now the bed's too big without you
The bed's too big without you
The bed's too big… without you

_________________________________________________________________________________

Chapitre 1

 

- Rendez-vous ce soir dans ta chambre. Chuchota la jeune rousse en jetant des coups d’œil à droite et à gauche.

- Vers quelle heure ?

- Oh, comme d’hab’ dix heures et demi – onze heures. J’ai pas le temps là, j’ai encore un cours !

Elle repoussa fermement le jeune homme qui avait commencé à l’enlacer. Sur ce, elle disparut en prenant garde de ne pas se faire remarquer.

Drago soupira et parti vers les cachots, il aurait le temps d’entamer ses devoirs avant de diner, sa soirée allant être bien occupée… Il quitta la salle commune 3 heures plus tard en compagnie de Pansy, Vincent et Gregory et en entrant dans la grande salle, ils allèrent directement à leurs places. L’atmosphère était étrange, les Gryffondors paraissaient plus excités que d’habitude mais ils n’y prêtèrent pas attention, mangeant en silence. De retour dans sa chambre, Drago se doucha et se remis à ses parchemins. Il attendait impatiemment que sonne l’heure quand 2 coups discrets se firent entendre. Il se précipita à la porte et l’ouvrit, laissant passer l’adolescente.

Il l’attrapa par le poignet et la plaqua contre le battant, emprisonnant ses lèvres pulpeuses. Elle le laissa faire avant de s’écarter.

- Je dois te parler Drago. Fit-elle d’une voix ferme.

Il la regarda en souriant, elle était tellement belle qu’il ne se lassait pas de la contempler.

- Oui, de quoi ?

Elle prit une grande inspiration.

- De nous.

Le sourire de Drago s’évanouit.

- De nous ?

- Oui. Tu vas arrêter de répéter tout ce que je dis… voilà, je te quitte.

Elle le fixait droit dans les yeux, sans ciller. Il était pétrifié et tout ce qu’il réussit à dire fut :

- Pourquoi ?

Ginny, nerveuse, détourna le regard, mais répondit.

- Harry est de retour à la fin de la semaine. C’est lui que j’aime et je vais me remettre avec lui. C’est sympa à toi d’avoir assuré l’intérim, c’était bien, tu m’as appris pas mal de trucs qui me serviront avec lui. Alors adieu Malefoy, et sans rancune !

Elle se retourna, ouvrit la porte et sortit sans qu’il réagisse.

 

- Non !

Drago s’éveilla en sursaut, haletant, assis sur son lit.

- Ginny, gémit-il pitoyablement en se laissant retomber sur le matelas.

Cela faisait déjà une semaine qu’elle l’avait largué et il ne s’en remettait pas. Il cauchemardait toutes les nuits, revivant la rupture et devait se retenir à grand peine de pleurer tout seul comme un idiot une fois les tentures tirées, dans son lit. Il y avait cru pourtant, elle paraissait être bien avec lui et sexuellement, il n’aurait pas pu rêver mieux, ils s’entendaient si parfaitement bien... il s’était fait avoir, comme un bleu, il était tombé amoureux de cette garce ! Elle l’avait laissé, lui, un Malefoy, pour cette engeance de Potter !

Depuis qu’il était de retour, accompagné de Granger et Weasley, il faisait l’objet d’une attention de tous les instants de la part des Gryffondor et de Ginny en particulier. Elle profitait de son frère pour se rapprocher de lui. La jalousie rongeait Drago plus surement que le plus puissant des acides. Il était en colère, contre elle, contre le balafré et surtout contre lui-même.

C’est Drago qui avait commencé à s’intéresser à elle, Potty l’avait laissée pour une obscure raison, avant de disparaître avec les 2 autres, mais il était persuadé qu’il avait toujours des sentiments pour elle, aussi décida-t-il de la séduire. Bien entendu, il ne voulait pas s’afficher avec elle, il voulait juste la tenir sous sa coupe et s’en servir le moment venu contre l’autre.

Contre toute attente, elle répondit assez rapidement à ses discrètes avances et moins d’un mois après le départ de Potter, elle était dans son lit. Il découvrit en elle une fille de caractère, passionnée, à l’esprit vif et il se surprit à penser qu’il n’était pas étonnant que le Gryffondor s’en soit entiché. Elle venait le rejoindre le plus souvent possible dans sa chambre de préfet et si, au début, c’était surtout pour baiser, ce ne fut bientôt plus seulement pour ça. Ils faisaient certains devoirs ensembles, parlaient Quidditch, mode, d’un tas de choses, se découvrant plus de points communs qu’ils n’auraient pu le supposer. Il se rappela la fois ou ils avaient dansé ensemble une espèce de tango tellement érotique qu’ils n’avaient pas pu aller jusqu’au bout du morceau…

Insensiblement, Drago avait baissé sa garde, oublié son intention première et considérait désormais Ginny comme sa petite amie, même si cela devait rester secret. Il était heureux et ses « amis » finirent par le remarquer. Il du se recadrer pour ne pas se trahir, même si Blaise et Théo ne semblaient pas dupes. Ils le coincèrent dans un coin et apprirent qu’une fille était responsable de l’air béat de leur leader, mais ne surent pas de qui il s’agissait.

Tout allait donc pour le mieux avant que le trio d’or ne réapparaisse, le jetant à bas de son nuage rose.

Il se leva et se traina jusqu’à la salle de bain où il prit une douche, s’habilla pour ensuite aller prendre son petit-déjeuner, comme chaque jour, la routine avait quelque chose de rassurant. Il se dirigeait donc vers la grande salle quand il croisa les Gryffondor et son cœur manqua de s’arrêter. Sa rouquine rayonnante tenait la main d’un Potter souriant niaisement. Il n’avait plus faim finalement, il s’excusa auprès de ses camarades et rebroussa chemin. Les larmes qu’il avait réussi à contenir jusque là menaçaient de s’échapper cette fois, il s’engouffra dans les toilettes et s’enferma dans une cabine. Il avait du mal à respirer, ses yeux le piquaient, mais il ne voulait pas se laisser aller, il s’était juré de ne pas pleurer pour elle, il était plus fort que cela, bon sang ! Il réussi finalement à se calmer et se rendit en cours.

Les jours, puis les semaines qui suivirent furent un supplice pour le blond : tout le monde ne parlait que de ça et s’extasiait sur ce si joli couple ! Drago ne dormait presque plus et maigrissait à vue d’œil, devenant agressif et imbuvable avec les autres et apathique en cours. Il avait beau essayer de se secouer, de se dire qu’il était un Malefoy et pas une carpette, rien n’y faisait, même sa fierté s’était fait la malle, il sombrait inexorablement. Il se détestait pour sa faiblesse et tout cela pour une Weasley, le cœur était décidemment un organe ridicule…

°oOo°

Un soir alors qu’il faisait sa ronde, il croisa son ennemi, seul pour une fois.

- Potter, dehors après le couvre-feu ? 20 points de moins pour Gryffondor !

- Oh ça va Malefoy ! Arrête de te prendre au sérieux, t’en as pas marre ?

- Je fais mon boulot. Tient au fait, t’as perdu ta sangsue ?

Il s’en mordit presque la langue, regrettant aussitôt ces paroles, mais n’avait pas pu s’en empêcher.

- De quoi tu parles encore !

- De ta rouquine bien sûr, what else ? Cracha-t-il avec un profond mépris.

- Laisse Ginny en dehors de ça ou il t’en cuira… menaça le brun qui sentait sa patience s’amenuiser dangereusement.

- Le lion défend sa pouffiasse…

- Retire ça tout de suite !

- Potter… tu es d’une naïveté inénarrable.

- Malefoy…

Ce qui sorti de la bouche d’Harry ressemblait plus à un grondement qu’à autre chose.

- Tu crois que tu me fais peur ? Laisse-moi rire !

Harry sorti sa baguette, aussitôt suivi de Drago.

- J’en ai marre des gens de ton espèce connard ! Tu te prends pour qui à la fin, toi et ton sang-pur à la con ! Me cherche pas…

- Je n’en ai pas besoin tu es devant moi, ironisa le Serpentard.

Le Gryffondor fulminait mais essayait de se calmer.

- Alors comment elle est la petite Weasley, un bon coup non ?

- Expelliarmus !

- Protego ! Raté… Tu crois qu’elle t’a sagement attendu ta belette ?

- Ta gueule salaud !

- Et pourquoi ça ? C’est pourtant vrai qu’elle est bonne, et j’en sais quelque chose… elle suce comme une déesse, t’as vu comme elle est sensible à l’intérieur des bras ?

A partir de cet instant, Harry disjoncta, et tout dérapa, les 2 garçons s’envoyaient sorts sur sorts, les évitant pour la plupart, ils étaient bien trop énervés pour viser juste. Le survivant parvint néanmoins à désarmer son adversaire après de longues minutes d’une lutte acharnée et violente. Drago essoufflé, grimaça.

- Je suis à ta merci on dirait… alors qu’attends tu ?

Le brun, sa colère un peu retombée, regardait le blond comme s’il le voyait pour la première fois, en fait c’était presque ça : il ne le reconnaissait pas, tout dans son attitude exprimait la douleur et la tristesse. Il remarqua sa maigreur également, les cernes qui soulignaient ses yeux, il ne savait pas quoi faire.

- Qu’est-ce-qui t’arrive Malefoy ?

- Rien ! Rien qui t’intéresse en tout cas, alors finissons en !

- Je ne peux pas…

Drago ricana méchamment.

- Dégonflé ! J’ai sauté ta copine pendant ton absence et c’est tout ce que ça te fait ? A ta place je t’aurais déjà tué !

- Arrête, bordel, tais-toi !

- C’est la vérité pourtant… tue moi, t’attends quoi ?

Les yeux gris défièrent les verts.

- Non…

Le Serpentard se mit alors à trembler et sans qu’il ne puisse rien y faire, ses larmes retenues si longtemps coulèrent sans retenue. Ses jambes ne le portant plus, il s’effondra à genoux en sanglotant.

- S’il… te plait…. Po-Potter… fait le…

Complètement pris au dépourvu, Harry le regarda sans réagir. Enfin sorti de sa torpeur il s’accroupit devant le blond, posant timidement une main sur son épaule.

- Aller, ça ne peut pas être aussi grave, viens, la salle sur demande est tout près, tu vas de reposer un peu. Viens, je suis là…

Il continua à lui parler doucement pour l’apaiser, sans vraiment savoir ce qu’il lui disait et réussit à le convaincre de se lever pour le suivre. Il passa 3 fois devant le mur nu et ils entrèrent par la porte qui s’était matérialisée. Ils arrivèrent dans une petite pièce claire mais intime, composée de 2 profonds canapés parsemés de coussins, regroupés autour d’une cheminée ronflante. Sur une petite table les attendaient du thé et du whisky pur feu.

Drago toujours secoué de frissons sporadiques s’écroula littéralement sur l’un des sofas. Harry leur versa 2 thés et tendit une tasse au blond. Le silence n’était pas pesant même s’il était un peu tendu. Assis l’un à côté de l’autre, ils regardaient le feu qui dansait dans l’âtre, buvant leur boisson à petites gorgées. Les lueurs orangées des flammes éclairaient leurs visages de reflets fantasmagoriques, redessinant leurs traits d’adolescents déjà marqués par la vie. Harry se décida à parler le premier.

- Je sais que nous ne sommes pas des amis, loin de là, mais si tu veux me dire ce que tu as sur le cœur, je t’écouterais et tu as ma parole que, si tu me le demandes, rien ne sortira d’ici.

Drago tourna la tête vers Harry fit un sourire qui ressemblait plus à une grimace, puis replongea son regard rougit dans le feu. Après quelques minutes, la voix cassée, il commença et raconta tout, par moments, ses yeux le brulaient, il dû faire quelques pauses, mais il ne pleura plus. Le Gryffondor, qui l’écoutait religieusement, était éberlué par le récit du Serpentard, il ne s’attendait pas du tout à ça et était particulièrement écœuré des agissements de Ginny. Un long silence suivi les dernières paroles et voyant le blond piquer gentiment du nez, Harry le prit doucement par les épaules. Drago trouva sa place contre lui et s’endormit instantanément, complètement vidé.

Harry se réveilla le premier et mit plusieurs secondes avant de se rappeler de ce qu’il faisait là, avec Malefoy dormant contre son flanc, car bien entendu, ils s’étaient étalés tous les deux plus confortablement sur le canapé… Bon, il ne l’avait jamais apprécié, mais il comprenait sa peine et son bon cœur « Gryffondorien », ou plutôt son « complexe du héros » comme aurait dit le blond, avait fait le reste. Même si, à la base, Malefoy avait séduit Ginny pour lui nuire, ce n’était pas une raison pour le laisser comme ça, enfin pas pour lui. C’était étrange de voir que ce garçon si arrogant et sûr de lui pouvait être à ce point fragile, mis à terre par amour, comme quoi, il ne fallait pas se fier aux apparences, même lui avait un cœur ! Il devait absolument voir Ginny et mettre les choses au clair avec elle. Si avant, il n’était plus très sûr de ses sentiments, avec tout ça… c’était clair. Il bougea pour dégager son bras ankylosé et réveilla le Serpentard dont la première réaction en voyant Harry fut de bondir en arrière.

Drago se calma bientôt et fit grise mine. Il s’était écroulé devant Potter ! Il avait partagé sa couche avec Potty ! Lui ! Putain. L’amour le rendait vraiment con, il avait complètement perdu les pédales hier, comment pourrait-il regarder le brun dans les yeux et continuer à le mépriser après une humiliation pareille ? Bon, il lui avait juré de ne rien dire, mais lui, saurait. Il baissa piteusement la tête, prêt à recevoir les sarcasmes qu’ils méritaient, il ne se serait pas gêné quant à lui… Comme rien ne venait, il se risqua à regarder son vis-à-vis qui l’observait l’air un peu inquiet.

- Ben alors, t’attends quoi Potter, vas-y, fout toi de ma gueule, profites-en bien, parce que ça n’arrivera plus !

Harry esquissa un sourire. Malefoy, le retour ! Il préférait quand même voir le blond ainsi, c’était plus normal. Il réprima difficilement un fou rire en le voyant serrer la mâchoire et s’assombrir.

- C’est bon Malefoy, calme toi, je ne vois aucune raison de me moquer de toi. D’ailleurs soit heureux, je vais te laisser le champ libre avec Ginny, cette histoire aura au moins eu le mérite de m’aider à me décider, je ne l’aime plus et je crois qu’elle non plus…

Drago était sur le cul. Potter lui cédait la place ? Il n’en croyait pas ses oreilles, pourtant son cœur se gonflait déjà d’un espoir nouveau. Il ne fallait pas qu’il s’emballe non plus, peut être que la rousse ne se laisserait pas faire sans tenter de le retenir, et puis, rien ne certifiait qu’elle pourrait un jour l’aimer, lui. C’était tout de même un type bien ce Potter… ben oui quoi, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, non ? Il se détendit.

- Merci. On arrivera peut-être à se supporter, un jour…

- Qui sait ?

Harry tendit la main vers Drago en souriant, le blond hésita et la prit. Peut-être un jour…

Ils se séparèrent quelques minutes plus tard avec le sentiment d’avoir gagné quelque chose.

Le Gryffondor partit en direction de son dortoir, avec la ferme intention d’avoir une conversation avec la sœur de Ron. Il ne tarda pas à la trouver et lui fit signe de le suivre, ce qu’elle fit sans se méfier. A peine étaient-ils seuls, qu’Harry attaqua :

- Je sais ce que tu as fait avec Malefoy, ne nie pas.

- Mais …

- Tu n’avais pas le droit d’agir ainsi, je ne peux pas rester avec toi Ginny, je ne te fais plus confiance et puis, j’ai fait une connerie en sortant à nouveau avec toi, mes sentiments ont changés. De plus, tu t’es comportée comme une salope avec Malefoy, tu l’as utilisé et jeté sans te soucier de ce qu’il pouvait ressentir, c’est indigne de toi… tu te rends compte que tu lui as brisé le cœur ? On s’est battu hier, il m’a presque supplié de le tuer ! Putain de merde Ginny, il t’aime !

Le survivant s’agitait devant elle, mais la jeune fille ne l’entendait plus et fixait obstinément le sol, le pouls battant à 100 à l’heure. Elle ne savait plus si elle devait rire ou pleurer, Harry la jetait comme une malpropre, mais lui apprenait que Drago l’aimait…

Bizarrement, elle n’arrivait pas à être triste de perdre le survivant, quelque chose en elle sautait dans tous les sens en criant « il m’aime ! ». Elle devait pourtant bien se rendre à l’évidence : depuis qu’elle avait quitté le blond pour le brun, elle essayait de se persuader qu’elle avait enfin ce qu’elle avait toujours voulu et qu’elle était parfaitement heureuse, mais c’était faux. Quand elle était avec Harry, elle pensait à Drago, elle ne pouvait pas s’empêcher de les comparer et c’était à chaque fois ou presque au désavantage du Gryffondor, même (et surtout) au lit, Harry ne la faisait pas vibrer comme Drago… Elle avait vu le Serpentard s’étioler sous ses yeux sans rien faire et ça lui avait fait mal, mais elle avait campé sur ses positions, bêtement, refusant de voir la vérité en face, incapable de renoncer à ses rêves de gamine...

Il n’était plus question de fuir à présent, Drago avait voulu en finir à cause d’elle, de son aveuglement, de sa méchanceté. Elle releva les yeux et les plongea dans ceux d’Harry. Elle lui sourit, le regard brillant, un peu inquiète quand même.

- Je suis désolée Harry. J’ai tout fait de travers, ne m’en veut pas, restons amis, je tiens à toi tout de même tu sais. Je suis vraiment la reine des idiotes…

L’adolescent se radoucit, il y était allé un peu fort quand même…

- Excuse-moi d’avoir été si brutal, j’étais déçu et j’imagine que mon égo en a pris un coup aussi, mais c’est mieux qu’on se sépare. Je ne suis pas parfait moi non plus dans cette histoire, je n’aurais jamais dû reprendre avec toi, mais c’était plus facile, je crois... En fait, je ne sais pas trop où j’en suis... Dit moi la vérité Ginny, tu l’aimes ?

Le rouge monta aux joues de la rousse qui hocha positivement la tête.

- Tu es vraiment quelqu’un de bien Harry, je te souhaite de tout cœur de rencontrer celle qu’il te faut. Et je suis soulagée que ce ne soit pas moi !

Ils éclatèrent de rire, déchargé de ce poids qui pesait sur leurs épaules sans qu’ils s’en soient rendu compte.

- Bon, tu te charges de l’annoncer à ton frère ?

- Pas question ! Tu ne te défileras pas, on y va tous les 2. Et… on attend un peu pour lui parler de Drago, d’accord ?

Ils rirent à nouveau, puis sortirent ensemble, affronter Ron l’ombrageux, qui, bien qu’il ait mûri, restait toujours aussi colérique dès qu’il s’agissait de sa sœur et d’Harry.

- Avant qu’on y aille, je voudrais te dire une chose encore. C’est difficile pour moi tu sais ? Je ne sais pas comment te dire ça, mais Drago est un Serpentard et Mangemort, je l’aime, mais j’ai peur.

- Je comprends. Mais il est fou de toi, alors profites-en, converti le…

- Quoi ?? Tu me demandes de lui dire de tout renier pour moi ? J’le crois pas là, Harry !

- Et bien oui, Ginny ! Nous sommes en guerre ! Malefoy est quelqu’un d’important chez les Serpentard, si tu parviens à le rallier à notre cause, d’autres le suivront peut-être, et…

- Stop !! Je ne peux pas faire ça ! Tu te rends compte de ce que tu dis ? Ne me demandes pas ça, tu n’as pas de droit… je ne veux pas le manipuler, c’est… dégueulasse !

Harry inspira.

- Excuse-moi Ginny. Je me suis mal exprimé, je ne veux pas que tu le manipules, juste que tu lui ouvres les yeux. Tu n’as pas envie de le voir combattre avec nous plutôt que contre nous ? Réfléchi bien, je ne t’impose rien, mais je suis sûr que c’est aussi dans son intérêt.

°oOo°

De son côté, Drago repensait aux évènements de ces dernières heures. Son horizon semblait s’être éclairci et il se sentait différent. Il ne savait pas à quoi attribuer se changement, mais il était plus serein, il regardait les choses d’un œil neuf, ses relations avec ses « amis » de Serpentard, son allégeance à Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, son affection pour ses parents… il avait envie de remettre en question beaucoup de ses certitudes. Etait-ce l’effet Potter ? Il rit soudain sous le regard étonné des élèves présents. Il jugea plus prudent de retourner dans sa chambre, le temps de se recomposer une attitude plus « Malefoyenne ».

Environ une demi-heure plus tard, alors qu’il analysait toujours les faits sous différents angles, on frappa à la porte. Il eu d’abord envie de chasser l’importun, il ne voulait voir personne pour le moment. Mais les coups reprirent. Il se leva en soupirant et ouvrit brusquement la porte. Il se figea en découvrant Ginny à moitié cachée par une cape d’invisibilité.

- Laisse-moi entrer, bon sang !

Il se poussa machinalement et referma derrière elle. Remis de sa surprise, il demanda :

- Mais où as-tu trouvé ça ? Et qu’est ce que tu fous là ? Eeehhh…

En guise de réponse, Ginny le plaqua contre la bibliothèque et l’embrassa fougueusement. Il referma ses bras autour de ce corps qui lui avait tant manqué et lui rendit son baiser avec la même intensité. Hors d’haleine, ils s’écartèrent légèrement l’un de l’autre, front contre front, leurs yeux ne se quittaient pas.

- Je t’aime Drago, murmura la jeune fille rougissante.

Le blond ferma les paupières une fraction de seconde, ouvrit la bouche pour la refermer aussitôt. Ginny commençait à s’inquiéter un peu, quand enfin un sourire, illumina son visage, effaçant cet air soucieux de ces dernières semaines. Elle continua, soulagée.

- J’ai été stupide, je ne voulais pas te faire souffrir. J’étais resté bloquée sur mon prétendu amour pour Harry et je n’ai pas vu que j’avais changé et que c’était toi que j’aimais… Pourras-tu me pardonner ?

Drago l’embrassa très tendrement, puis caressa doucement sa joue veloutée du bout des doigts.

- Bien sûr que je te pardonne. Je t’aime Ginny, je suis incapable de vivre heureux sans toi.

Ils se blottirent un peu plus l’un contre l’autre, profitant d’être à nouveau ensemble pour retrouver la chaleur de leurs corps enlacés, respirer le parfum de leurs peaux, savourant pour la première fois le fait que leurs sentiments soient partagés.

L’avenir était plutôt sombre pour ce jeune couple. Ils auraient beaucoup de difficultés à surmonter, car tout se liguerait contre eux, ils le savaient mais ne voulaient pas y penser maintenant… et puis, l’amour n’abat-il pas des montagnes ?

 
 
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