Aaaah, chuis bien content qu'on approche de la fin. Même si j'aurais pas eu à réfléchir tant que ça... Trouver les méthodes des meurtres/vol, vérifier que ce soit possible...
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Je n'avais qu'une confiance modérée en notre plan. Holmes n'avait pas voulu prévenir Scotland Yard de notre opération, chose que je pouvais tout à fait comprendre puisqu'il fallait éviter d'alerter ceux que nous poursuivions, si jamais ils se trouvaient là. Pour autant, il me semblait suicidaire de tenter de s'occuper seuls de ceux impliqués dans l'affaire Openshaw. Ceux-ci avaient tout de même réussit à abattre un homme alors sous la protection de Sherlock Holmes. Malgré mes efforts, celui-ci était resté ferme, et je n'étais pas arrivé à le raisonner. Il me faudrait donc me montrer prudent pour deux, sans quoi il y avait fort à parier qu'Holmes mettrait inutilement sa vie en danger pour attraper ces criminels.
Le plan était dans un premier temps très simple : une fois annoncée la fermeture du parc, nous devions trouver un endroit où les gardes de nuit ne nous attraperaient pas, aussi proche que possible de la South Villa. La couverture offerte par les arbres était trop imprévisible : à n'importe quel moment, un garde pouvait apercevoir notre silhouette entre les arbres. De fait, la seule solution viable semblait de grimper sur le toit du bâtiment, peu avant la fermeture, en priant que personne ne nous verrait faire.
Malheureusement, de nombreuses personnes passaient sur l'Inner Circle en cette fin d'après-midi. Cependant, vers dix-huit heures trente, il y eut un accalmie. Il nous fallu donc profiter des quelques minutes à notre disposition pour effectuer notre escalade, en passant par la dépendance jouxtant la South Villa. L'agilité alors déployée par Holmes m'impressionna : il parvint en moins d'une minute sur le toit de l'annexe, alors que je traînais derrière. Avisant des passants qui arrivaient, il me tendit la main avec un regard pressant. En tentant de l'attraper, je glissais sur le rebord de la fenêtre sur le quel je me tenais. Heureusement, le bruit n'attira aucun regard, et Holmes parvint à m'attraper. Il me tira vigoureusement, amenant ainsi mon genoux à heurter une tuile : Je me retins difficilement de hurler, avant de m'apercevoir que mon arrivée sur le toit avait été moins brutale que je ne l'avais prévu. Je compris rapidement pourquoi : j'avais atterri sur Holmes.
Je me relevais prestement, prenant tout de même garde à ne pas être visible par les personnes en contrebas. A mon grand étonnement, Holmes ne fit pas cas de l'incident. Je supposais qu'il était entièrement aveuglé par la mission qu'il s'était confié. Après avoir vérifié qu'il était impossible de nous voir de quelque point du parc, il ne nous resta plus qu'à attendre la fermeture.
La seconde partie du plan n'entra en action qu'une demi-heure après la fermeture, le temps pour nous de voir où étaient postés les gardes de nuit, et avec quel zèle ils s'acquittaient de leur tâche. Le constat était implacable : Sur la dizaine de personnes assignées à la surveillance du parc, seuls deux faisaient leur ronde. Je gardais ceci en mémoire, me jurant de prévenir Lestrade lorsque j'en aurais l'occasion.
Il m'apparut qu'Holmes me cachait encore de nombreux talents : en effet, l'homme était parvenu à ouvrir une des fenêtres de la South Villa sans même m'alerter, moi qui me trouvais pourtant à quelques mètres de lui. Il avait fait ça en ouvrant une petite ouverture dans la vitre, grâce à un diamant que je soupçonnais de venir de notre platine, puis en passant un filin d'acier. Celui-ci lui permit d'accrocher la poignée de fermeture interne. Les battants de la fenêtre glissèrent lentement vers l'intérieur de la pièce, non sans grincer. Pas suffisamment fort pour alerter le garde posté à plusieurs dizaines de mètres, plus bas. Holmes entra, se posant sur le plancher avec délicatesse. Je parvenais moi aussi à pénétrer dans le bâtiment, quoi qu'en faisant grincer le plancher.
Ce qui m'avait semblé le plus dur était donc fait. Pour autant, c'était maintenant le plus dangereux qui était à venir. Il était plus que probable que nous tombions nez à nez avec l'une ou l'autre des parties que nous poursuivions. Et chacune me semblait aussi aimable que l'autre. Pourtant, mon esprit restait calme et je percevais, analysais, chaque détail autour de moi avec une lucidité certaine. L'adrénaline jouait son rôle et la peur n'avait donc pas encore prise sur moi. J'espérais en mon fort intérieur qu'il en resterait ainsi jusqu'à la fin de notre exploration. Holmes sortit un petit briquet. Apparemment, il ne craignait pas qu'un des gardes aperçoive la lueur de la flamme et ne vienne nous arrêter. Ou peut-être espérait-il que ceux-ci viendraient lorsque nous aurions coincés les criminels.
Nous avancions lentement, visitant chaque pièce du premier étage. Chaque fois que nous suspections un mur, une latte, d'être creux et de pouvoir potentiellement cacher une preuve, nous nous attardions à vérifier ce qu'il en était. Le temps me semblait figer, alors que l'atmosphère et l'obscurité insinuaient peu à peu en moi une angoisse grandissante. Holmes, au contraire, semblait parfaitement à l'aise. Sa frénésie de tantôt c'était apparemment calmée, se dont je me réjouissais. Finalement, rien ne fut trouver à cet étage, et Holmes proposa de descendre au rez-de-chaussée, où il me semblait avoir aperçu l'ombre. Il jeta un œil à sa montre à gousset, avant de sortir un second briquet de sa poche et de me le tendre.
« Je crains qu'il nous faille nous séparer. Nous avons perdu trop de temps à visiter un seul étage. Si vous trouvez quelque chose, tapez trois grands coups sur un mur:ils sont fins, et je crois bien que même si vous étiez à un bout du bâtiment et moi à l'autre, je vous entendrais. »
Je hochais la tête, bien que l'idée me sembla mauvaise. Dans tous les livres que j'avais pu lire jusqu'à présent, c'est lorsque les héros se séparaient qu'ils faisaient de fâcheuses rencontres. Mais nous n'avions pas le choix. Je pris donc le briquet avant de me diriger vers l'aile Est du bâtiment.
Les pièces se suivaient, se ressemblant toutes. Chacune avait, ça et là, une latte légèrement relevée qui me faisait espérer que j'avais enfin trouvé un indice et que nous pourrions bientôt rentrer. Las, à aucun moment les bouts de bois ne révélaient de secret, les murs d'entailles laissant espérer que nos hommes avaient pu cacher là leur magot. Enfin, je me retrouvais nez à nez avec Holmes en arrivant dans la dernière pièce. Lui non plus n'avait rien trouvé. Restait à fouiller ici, avant de passer au deuxième étage. Passant devant une fenêtre, je regardais vers le parc. Une lumière vacillante m'alerta, et je prévenais Holmes qu'un gardien s'avançait vers la South Villa. Rapidement, celui-ci me rejoint et se cacha avec moi dans l'angle mort des fenêtres. L'espace couvert par ce dernier était juste suffisant pour deux personnes, nous obligeant à nous serrer. La lumière se rapprochait, de plus en plus forte et finit par balayer la pièce. Relevant les yeux, j'apercevais le vigile à l'une des fenêtres. Je me resserrais alors contre Holmes, jusqu'à ce qu'enfin l'homme se décida à faire demi-tour. Je laissais alors mes membres se détendre, en même temps que sortait de mes lèvres un mince soupire. Je m'appuyais sur le mur pour tenter de me relever lorsque ma main glissa sur un léger dénivelé de celui-ci. Glissant mes doigts sur la surface presque plane, je découvrais une petite fente courant sur quelques dizaines de centimètres. Apercevant ma perpléxité, Holmes s'approcha, glissa son couteau dans la fente et tira. Une plaque se détacha délicatement du mur, révélant à mes yeux ébahis un petit sac. Je fus pourtant vite tirer de ma rêverie par un craquement sinistre
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Et voilà, un chapitre de plus ! Quelques scènes ont été écrites sous la contrainte. Oui, il y a une nouvelle personne qui m’oppresse. Pour que j'insère un simulacre de relation... |