Et si... Watson n'avait pas vu les marques ? Qu'il s'était laissé aller à contempler Holmes dans son sommeil ?
Un chapitre spécial fan service, je dois l'avouer. Mais parfois, c'est bien, non ?
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En revenant, je vis qu'Holmes transpirait encore plus, sans doute à cause d'une de ces fièvres délirantes que l'opium avait tendance à provoquer. Vérifiant que le chiffon était humide et non mouillé, je le posais sur son front avant d'entreprendre son déshabillage.
Je défis les deux boutons de son gilet, avant de le lui retirer puis d'enlever délicatement les bretelles retenant sa chemise. Je déboutonnais le col de cette dernière, laissant apparaître son cou, fin mais puissant, où saillaient quelques veines sous l'effet de la toxine. J'enlevais avec méthode les boutons restants, découvrant alors son torse. Comme je l'avais toujours suspecté, les muscles pectoraux étaient étonnamment développés pour supporter sa manière de se battre. Retirant le chiffon de son front, je le passais sur ses clavicules et ses épaules, épongeant la sueur qui y perlait. Une goutte d'eau, s'échappant du linge, alla rouler jusqu'à son nombril, où elle se logea. Je souris en observant le minuscule lac ainsi former, avant de reprendre mes esprits.
Je passais le chiffon partout où la transpiration apparaissait, traçant les contours de ses muscles. J'appréciais la tension animant chacun d'eux, le mélange de force et de délicatesse s'en dégageant. Bientôt, je laissais le chiffon de côté pour pouvoir sentir se dessiner sous mes doigts le moindre relief de sa musculature. J'étais comme irrésistiblement attiré par sa peau, obnubilé par le besoin de toucher son corps. Pourtant, mon cerveau tentait sans cesse de me rappeler qu'il était plus important de palier à la condition d'Holmes.
Soudain, son bras droit se tendit, sa main attrapa mon poignet. Je me figeais, tentant d'apercevoir s'il s'était réveillé. De toute évidence, son corps avait agit par réflexe. Je relâchais la pression alors exercée sur son biceps gauche : il libéra mon poignet. Je tentais à nouveau l'expérience, appuyant plus ou moins fort sur le biceps. Invariablement, à partir d'une certaine pression, sa main plongeait sur mon poignet pour m'empêcher d'aller plus loin.
Ce petit jeu m'avait permis de me recentrer. Le rouge me monta aux joues puis aux oreilles en repensant à ce que je venais de faire. Avisant le chiffon posé sur le drap, trempant nonchalamment ce dernier, j'entrepris de le ramener jusqu'à la cuisine. Là je tentais vainement d'oublier ce que je venais juste de faire, de me persuader qu'il ne s'était rien passé.
Pourtant, la vision du corps d'Holmes lorsque je revins dans sa chambre me mit de nouveau en émoi. Je m'approchais du lit, le coeur battant à tout rompre. Je me penchais, légèrement tout d'abord, puis de plus en plus, jusqu'à devoir appuyer ma paume sur le matelas. Je me retrouvais alors au dessus de lui, à tout au plus trente centimètres de ses lèvres. Un fin filet d'air s'échappait de celles-ci de manière plus régulière qu'avant, signe que les effets de l'opium commençaient à s'estomper.
Je ne pouvais plus faire marche arrière, il risquait à tout moment de se réveiller. Alors, fermant les yeux et prenant une courte inspiration, j'abaissa mes lèvres jusqu'aux siennes. Sans trop que je comprenne pourquoi, il répondit doucement. Je rompais le contact après quelques secondes qui me parurent une éternité. Holmes dormait encore. Décidant de garder pour moi ces évènements, je me rendais jusqu'à son manteau pour tenter de savoir quelles informations il avait obtenu. Fouillant la poche contenant la boule de papier chiffonnée, je l'ouvrais et découvrais son contenu.
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Et voilà qui clôture cette fanfic... Si après ça vous êtes pas content(e)s !
A bientôt (?) pour une nouvelle fanfiction ! |