Poulpe! Deuxième chapitre! Je sais pas si la fic va en avoir beaucoup, j'ai pas l'habitude d'écrire des trucs aussi long O.O! Bref, Enjoy, et si vous voyez un problème...
___________________________________________________________________________________
Et de fait, le lendemain matin, nous étions sur le pas de la porte, canne en main, à attendre l'arrivé d'un fiacre. Lorsqu'enfin celui-ci arriva (au terme d'une attente qui me sembla interminable - les fiacres sont peu nombreux, les samedi), Holmes demanda au coche de mettre le cap sur Albemarle Street. Celui-ci s'exécuta. Pendant le trajet, je présentais à Holmes toutes les hypothèses que j'avais pu trouver dans la nuit. Les explosifs étaient hors de question, aucune lumière n'avait été aperçue par le voisinage. Pour les projectiles, aucun bruit sortant de l'ordinaire n'avait été entendu. Et aucun point d'impact sur le verre. En fin de compte, toutes mes hypothèses se trouvaient réfutées.
« - Et vous Holmes? Avez-vous la moindre idée sur la cause de ce phénomène?
- Je le pense, oui. »
Depuis cette après-midi dans le parc, sa conversation avec moi avait quelque peu diminuée. j'espérais cependant que cette enquête, en piquant son intérêt, l'amènerait à se livrer à moi. Pour l'instant, le tout n'était que peu concluant. Je décidais donc d'attendre qu'il daigne apporter des réponses, ce qu'il ferait sans nul doute d'ici la fin de l'enquête. Son égo était bien trop grand pour qu'il ne résiste à faire l'étalage de sa science.
Arrivés sur place, Holmes n'eut pas un regard pour les vitres. A la place, il se dirigea vers les habitations d'en face, et sonna à une porte. Une domestique vint ouvrir, à laquelle Holmes posa quelques questions. J'étais trop loin, quant à moi, pour entendre leur conversation, et préférais étudier les fragments de le vitrine. Le tout avait été conservé en l'état depuis 4 jour, gardé par des policiers qui me laissèrent passer quand je leur présenta le mot que nous avait fait Sir Garrard la veille. Les éclats de verre semblaient être uniformément tombés de part et d'autre du portant, comme si la vitre avait cédé sous son propre poids. Hypothèse à écarter, puisqu'il semblait que les voleurs avaient préparés leur coup. Alors quoi? Je me dirigeais maintenant vers les vitrines intérieurs. Pour celles-ci, pas le moindre doute : Elles avaient été explosées de l'extérieur, d'un coup de poing, probablement. Les présentoirs n'étaient pas renversés, ce qui me laissa supposer que les voleurs n'avaient ressentis aucune gêne à l'idée de dévaliser une bijouterie. Des professionnels, sans l'ombre d'un doute.
« - Vous avez une piste, Watson? »
Tout à mes réflexions, je n'avais pas entendu Holmes qui se rapprochait derrière moi. Me croyant seul dans la boutique, le son de sa voix m'avait fait sursauter.
« - Rien qui me vienne, pour l'instant. Votre discution avec la servante des voisins...?
- Instructive, pour le moins. Elle a pu confirmer qu'aucun phénomène anormal, sonore ou lumineux, ne s'était fait entendre ou voir ce soir là. - Rien que nous ne sachions déjà, donc? - Si. Il semblerait que ce soit elle qui ait avertit la police. Elle a bien vu trois hommes rentrer dans la boutique. Un par la vitre, deux par la porte. Des ombres qu'elle a vu, les voleurs ne semblaient pas pressés, ils prenaient leur temps pour sortir les bijoux des vitrines. - C'est ce que j'ai conclu aussi : Si l'on reposait bijoux et vitres, elles seraient prêtes à recevoir les regards des acheteurs. »
Je m'approchais de la vitre donnant sur la rue, et désignais les morceaux de verre étalés au sol :
« - Vous ne trouvez pas la disposition des éclats étrange? - Non, pas le moins du monde. »
Il avait répondu avec un certain aplomb, qui me décontenança. Ainsi, il avait bien son idée. Mais il refusait de m'en dire quoi que ce soit. Je décidais donc de ne plus lui faire part de mes découvertes, et d'entrer en compétition avec lui. Je n'avais pas l'espoir de le battre, juste celui de lui montrer que, moi aussi, j'étais capable de mener à bien une enquête. Au moins jusqu'à un certain point.
Je ne me rendis pas de suite compte de ma puérilité. Et même lorsque celle-ci me sauta aux yeux, je décidais de poursuivre cette bataille.
Alors qu'Holmes se contenta de faire un rapide tour de la boutique avant de repartir, je restais encore deux heures pour examiner celle-ci plus en détail. Outre l'arrière boutique qui m'était fermée, je pu visiter l'ensemble des pièces. Je commençais par le salon d'enchères, sans grand espoir, car la porte n'avait pas été fracturée. Aucune surprise de ce côté là, car si le salon était magnifiquement décoré, il ne contenait aucun objet de valeur qu'il soit facile d'emporter, sinon les meubles. J'abandonnais donc le salon, pour aller voir l'étage de la boutique, où étaient garder les commandes des clients.
On y accédait par un simple escalier, et aucune porte n'obstruait le passage : Il semblait donc logique que ceci ait pu intéresser nos voleurs, pour peu qu'ils en aient eu connaissance. Là, je fus surpris. Je m'attendais soit à ce qu'aucune commande ne manque, soit à ce que nombre d'entres elles aient été prises. Cependant, le policier m'accompagnant me fit savoir que seules deux écrins avaient été volés, l'un contenant une chevillère en argent, l'autre une rivière d'opales. Les autres boîtes n'avaient pas été touchées. Je trouvais deux raisons à cela : D'une, les voleurs avaient dû fuir précipitemment, et n'étaient montés qu'après un temps assez long, ne leur laissant le temps que d'attraper ces deux écrins. Cependant, ceux-ci se trouvaient au centre de la salle, et il eut donc été plus simple de prendre les commandes se trouvant au plus près des escaliers. J'écartais donc cette hypothèse, pour revenir à la deuxième, autrement plus plausible. Les voleurs cherchaient quelque chose de particulier. Et l'ensemble de la mise en scène servait seulement à maquiller ce vol là. Il restait maintenant à déterminer qui des deux personnes était visée, si tant est qu'une personne ait été visée, et non le bijou.
Je demandais donc des détails au policier, un jeune homme au milieu de la vingtaine : s'il pouvait me dire l'histoire de ces bijoux, à qui ils avaient appartenus et à qui ils auraient dus revenir. Il me donna l'adresse des deux ex-propriétaires des bijoux, mais ne put me renseigner quant à l'identité du futur possesseur de la chevillère. Une fois les adresses notés, je fis un dernier tour du propriétaire, en profita pour faire quelques dessins - notamment de la devanture brisée -, avant de décider qu'il me fallait rentrer annoncer à Holmes mes découvertes. Je me ravisais cependant, au souvenir de la petite lutte que j'avais instauré entre nous. Il n'aurait rien, pas la moindre petite miette de mes déductions, à moins qu'il ne vienne m'en supplier. Cette pensée, bien qu'irréelle, était d'une douceur incomparable. Et je goûtais presque au sentiment de victoire que celui-ci distillait dans mon esprit, alors que le fiacre me ramenait au 221B Baker Street. |