Eeeeh! Désolé de l'attente (bien que je doute du nombre de personne ayant attendu :p) ;
Avec de la chance, le 4° chapitre viendra plus vite. C'est beau de rêver (et c'est dur d'écrire).
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Le réveil fut difficile. Holmes n'avait cessé, du moment où j'étais rentré jusqu'à tard dans la nuit, à jouer du violon. S'il était dans ses habitudes de ne pas prêter attention aux besoins des autres, je prenais néanmoins cela comme une déclaration de guerre. Et de fait, je décidais de retourner sur les lieux du larcin en milieu de matinée, pour pouvoir à mon tour poser quelques questions aux habitants proches de la boutique.
Alors que je faisais signe à un fiacre de s'approcher, j'entendis notre porte s'ouvrir à la volée, et Holmes sortir précipitamment. Il vint se planter près de moi, droit comme un i, la tête relevée, portant sur ses traits la fierté de l'homme satisfait de ses découvertes. Je fronçais quelques peu les sourcils à la pensée qu'il avait encore un train d'avance sur moi, mais récupérer de ma contenance lorsque je me rappela que j'avais moi aussi des éléments dont il ne disposait pas. Nous montâmes tous deux dans le même fiacre lorsque celui-ci arriva, après que le cocher nous ait demander d'un air las notre destination.
Le voyage fut silencieux. Je remarquais avec étonnement qu'Holmes avait pris avec lui son violon, et mon mal de tête revint en pensant à l'inéxorable chatîment qui m'attendrait. Après en avoir entendu le son plus de trois heures la nuit passée, j'en étais venu à détester l'instrument. Je ne fis cependant aucune remarque, pour ne pas briser le silence et donner la satisfaction à Holmes de m'avoir obligé à parler le premier.
Nous arrivâmes finalement aux 24 Albemarle Street, et je sortis du fiacre sans un mot pour Holmes. Sans vérifier s'il était lui aussi sorti, je me dirigeais vers les bâtiments faisant face à la bijouterie. Je n'y avais prêté qu'un maigre intérêt la veille, et je comprenais soudain pourquoi : S'ils n'étaient pas dans un état désastreux, ils ne pouvaient malgré tout lutter contre la splendeur de la devanture de Garrard, illuminée de ces étonnantes ampoules à incandescence. Je m'avançais donc vers l'un des bâtiments, celui-là même où j'avais vu Holmes discuter avec la servante. Avant de tirer la sonnette, je pris le temps de réfléchir. Que pourrait-elle me révéler que je ne connaisse pas déjà? Alors que je décidais d'abandonner l'interrogatoire, je vis Holmes de l'autre côté de la rue, le sourire aux lèvres et semblant se moquer de moi. A bien y regarder, il semblait arborer un rictus de triomphe, ce qui me conforta finalement à sonner. J'avais en fait une question à poser à cette servante, et peut-être même à plusieurs personnes le long de la rue. Moins d'une minute après que le son de la cloche eut retentit, une femme vint ouvrir la porte. Dans le début de la trentaine, des cheveux blonds, courts et ondulés, peut-être légèrement potelée, habillée non pas d'une tenue de servante mais en femme de la classe moyenne. J'en déduisis qu'elle était la maîtresse de maison. Elle eut à mon égard un air suspicieux, qui s'évanouit rapidement lorsque j'expliqua que je venais avec mon associer, pour recueillir quelques informations supplémentaires. Elle jeta un oeil par dessus mon épaule, aperçu Holmes et ferma la porte dans ce qui me sembla être une crise de panique. Je restais bêtement planté devant le bâtiment, et après un temps qui me sembla considérable (bien qu'Holmes m'apprit plus tard qu'il avait duré, au plus, deux minutes), la femme rouvrit la porte. Je remarqua de suite qu'elle avait changé quelque chose, sans savoir vraiment quoi.
« - En quoi puis-je vous aider? »
Elle tentait de garder un ton neutre, mais je perçu une pointe d'excitation au fond de sa voix. Le changement me sauta alors aux yeux : Elle s'était rajoutée un peu de poudre aux pomettes. De toute évidence, elle connaissait Holmes et celui-ci ne la laissait pas de marbre. Je ne pouvais la blâmer : nombreuses étaient celles qui tombaient sous le charme d'Holmes depuis que j'avais pris la peine de faire connaître ses exploits dans la presse, d'autant qu'il possédait malgré lui ce physique de dandy qui semblait faire fondre le coeur des femmes. Je soupirais devant cette admiration qui me semblait surfaite, mais décidais malgré tout de poser ma question.
« - Oui... Il semblerait que la question n'ait pas été posée, ou qu'elle n'ait pas eu de réponse, mais avez-vous vu, au fil des jours précédents le vol, quelques personnes étranges ?»
La femme s'arrêta un instant de fixer Holmes, pour réfléchir. Puis elle secoua la tête.
« - Non... Je ne pense pas avoir vu de personne de ce genre, cependant... »
Elle appela la servante, qui arriva rapidement, chose peu étonnante puisque j'avais remarqué, depuis que la porte s'était rouverte, qu'elle tentait de grapiller quelques morceaux de notre conversation.
« - Oui Madame?
- Ce gentleman aimerait savoir si tu as vu quelques personnages étranges rôder aux alentours, les jours précédant le vol de Garrard? »
Je m'amusais quelque peu de voir cette femme tenter de parler comme celles de la haute société, mais garder mon attention sur l'autre jeune femme.
« - Eh bien... Je crois bien que oui, Monsieur. Depuis deux semaines, un homme vient souvent rendre visite à la dame habitant à côté de la bijouterie. Ca ne m'aurait nullement semblé êtrange si durant tout le temps qu'il y passait, je n'entendais Madame Castilla chanter comme lors de ses jeunes années. De plus, cet homme reste toujours de longs moments devant la vitrine de Garrard, avant et après sa visite. »
Un long bruit strident, triste à m'en déchirer le coeur, s'échappa de derrière moi à cet instant. Je sursauta lorsque je me retournais, surpris de voir Holmes à quelques centimètres de moi. Pour la deuxième fois en deux jours, il s'était rapproché sans que je n'y prête attention, et m'avait ainsi surpris. Je me faisais en silence la promesse de lui rendre la pareille au plus tôt.
« - Chantait-elle dans ces tons là? »
Holmes reprit son archet et fit sortir une nouvelle plainte de son violon. Je grimaçais alors qu'il était le seul à pouvoir apprécier le rictus, ce qui ne le fit nullement sourciller. Je me tournais vers la servante, qui hocha la tête en silence. Holmes repartit alors tel un enfant vers Garrard, sans prendre le temps de remercier ces deux dames. Je m'excusa alors rapidement auprès d'elles, avant de rattraper Holmes. Celui-ci était entrain de trier les bris de verre, sous le regard intrigué des agents de police. Lorsque j'arriva près de lui, il leva un bout de la vitre avec un air triomphal, le fourra dans sa poche et avant que les agents n'aient eut le temps de protester, il s'en retourna vers le fiacre. Je décidais de le suivre, ce qui me demanda de courir quelque peu pour pouvoir monter dans le même cabriolet que lui. Je posais alors sur lui un regard interrogateur. Et comme je l'avais espéré depuis plusieurs jours, sa langue se délia sous l'effet de l'excitation que lui procurait sa nouvelle découverte.
« - Savez-vous ce que c'est, Watson?
- Un bout de la vitrine principale de Garrard? »
Il parut déconcerté pendant un temps, avant de retrouver son entrain.
« - Certes... C'est surtout la clé d'un premier mystère! »
Il ne dit ensuite plus qu'un mot, malgré toutes les questions que je pouvais lui poser : Patience!
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Encore désolé du retard :p! Enfin, finalement, si je m'y mets vraiment, je finis par y arriver. Après, je sais pas ce que ça donne niveau qualité. L'histoire sera sûrement un peu plus longue que prévu. Mais ce sera pas non plus une nouvelle entière... Breyf. Enjoy! |