Disclaimer : Les personnages sont de Sir Arthur Conan Doyle. L'histoire et l'enquête sont, par contre, purement originales.
Bonjour/Bonsoir à tous! Alors voilà, une suite de l'OS "Regent's Park", où le principal de l'action se situe dans une des partie de ce dernier : Le Regent's park College. Je vous invite à google earther le tout, pour avoir une idée plus précise...
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Depuis quelques jours, déjà, Holmes n'avait reçu aucune visite liée à des enquêtes sérieuses. Point de meurtres ou de vol d'objets de collection. Même l'inspecteur Lestrade n'avait pas pointé le bout de son nez, et je me prenais donc à croire que les récents exploits de Holmes avaient menés les gredins de toutes sortes à ce calmer. Au fil des jours s'étaient cependant succéder diverses personnes, venant comme à l'accoutumée prendre conseil au près de Holmes : d'une femme qui pensait (à tort) que son mari la trompait à un homme qui cherchait à retrouver une amie perdue de vue depuis un long moment. Ce n'est qu'au bout de trois semaines que nous reçûmes la visite d'une personne ayant une enquête qui sembla à Holmes suffisament difficile pour qu'il souhaite se déplacer. Les visiteurs étaient au nombre de deux. L'un était grand et svelte, le crâne dégarni en une sorte de tonsure, habillé d'un costume gris qui me laissa penser qu'il faisait parti d'une couche assez haute de la société, sa canne en bois de frêne renforçant ce sentiment. Sûrement un banquier, ou de cet ordre là. L'autre était plus trapu, mais grand lui aussi. Il semblait être le subordonné du premier, car il se tenait en retrait de celui-ci, et son costume était bien moins chic. Son attitude révélait sa nervosité, qu'il ne parvenait pas à cacher : Il tordait sans cesse le rebord de son chapeau, et gardait la tête basse. Ils patientèrent quelques instants devant le bureau de Holmes, avant que celui-ci ne lève la tête d'un mot qu'il était entrain de rédiger. Il serra la main des deux hommes, et leur fit signe de s'asseoir. Ceux-ci s'exécutèrent, puis Holmes leur demanda ce qui les amenait. Quand à moi, je m'appuyais contre un mur, pour les avoir tous les trois dans mon champ de vision.
« - Monsieur Holmes... Vous êtes sans doute au courant du vol ayant eut lieu, il y a trois jours, à la bijouterie Garrard, sur Albemarle Street? - Celui que Scotland Yard a réglé en quelques heures? - Lui même. Eh bien, les bijoux retrouvés... Etaient des faux. Les joailliers sont formels.
- Vous même l'avait vérifié, Sir Robert Garrard, je suppose? »
L'homme ne parut pas surpris. Holmes avait donc encore fait mouche. Il n'était pas banquier mais joaillier. Sûrement le gérant de Garrard, en fait.
« - C'est exact... Vous vous doutez donc de la raison de ma venue? - Vous désirez que je retrouve les voleurs, et les bijoux qui vont avec, naturellement. Eh bien, Watson? - Nous sommes libres, bien sûr. Si vous voulez bien nous donner les détails du vol? »
A ces mots, l'homme trapu releva la tête, sans pour autant cessé de tordre son haut de forme.
« - J'étais de garde ce soir là, commença-t-il, tout c'est passé au moment de la fermeture... Après avoir fait les comptes de l'après-midi, je me dirigeais vers le mécanisme de fermeture de la grille, quand j'ai vu une étrange lueur devant la vitrine principale. Je m'en suis approché et... »
L'homme fut pris d'un frisson. Je tentais donc de me souvenir de ce qu'avait dit la presse.
« - Les médias rapportent que la vitre a volée en éclats. Qu'avez-vous vu à l'extérieur de cette vitrine?
- Rien, personne... La vitre a volé en éclats sans que rien ne vienne frapper dessus. »
En regardant plus attentivement ses mains, je m'apercevais qu'elles portaient les traces de quelques coupures. Sûrement des fragments de verre qui étaient venus se ficher sur les mains du brave homme. Ce qui expliquerait sa réticence à parler, et sa nervosité apparente. Un silence s'installa, pendant qu'Holmes réfléchissait. Le joaillier était tourné vers lui, le regard emplit d'un certain espoir. L'autre avait rebaissé la tête.
« - Et après? Le vol des bijoux? Vous pouvez nous en dire plus? »
Holmes semblait sceptique. Ou peut-être avait-il déjà son idée, et n'en laissait rien transparaître, quand à la façon dont s'y était pris le voleur pour briser la vitre.
« - J'étais sous le choc... Je n'ai pas bien fait attention à ce qui se passait autour de moi...J'ai cependant vu une ombre passer à côté de moi. Celle-ci est ensuite allée ouvrir la porte, et deux autres personnes sont entrées.
- Elle est allée ouvrir la porte? »
Sa déclaration m'avait interloqué, et je m'étais exprimé à voix haute sans m'en rendre compte. Holmes ne cilla pas, mais Sir Garrard me lança un regard noir. Je tentais vainement de m'éclipser à l'intérieur du mur, quand l'homme reprit :
« - Ils sont passés à côté de moi, sans s'arrêter pour voir si j'étais assomé ou sonné. Ils ont rempli des sacs qu'ils avaient à la taille, ce me semble, en piochant en premier lieu dans les vitrines où étaient entreposées les plus belles pièces. Mais ils ne sont pas allés fouiller dans l'arrière boutique, là où se... »
Sir Garrard avait stoppé son subordonné dans sa phrase. De toute évidence, il ne voulait pas que nous sachions ce que renfermait l'arrière boutique. J'imaginais donc qu'il s'agissait d'une sorte de secret professionnel, et qu'il y entreposait les commandes de ses plus grands clients. C'est lui qui prit la parole pour continuer.
« - Le montant de leur larcin s'élève à quelques milliers de livres, et ils ont opéré en moins de trente minutes. La police est très vite arrivée, et a trouvé mon associé dans un état de panique, seul, au milieu des éclats des vitrines brisées. »
Suite à cette déclaration, Holmes leur demanda encore quelques détails. Une dizaine de minutes plus tard, ils sortaient, raccompagnés par Holmes, qui leur promettait de faire tout ce qu'il pourrait pour retrouver les bijoux. Lorsqu'ils furent sortis, il se tourna vers moi.
« - Ne trouvez-vous pas que quelque chose cloche, Watson?
- Vous voulez parler de la vitre qui vole d'elle-même en éclat, ou de la réserve de votre client à donner l'ensemble des détails?
- Watson, vous m'impressionez de plus en plus. Vous n'êtes pas si loin de la vérité. Ce qui m'intrigue, plus encore que cette vitre, c'est la nervosité de l'associé. Purement exagérée, même en étant émotif. Et il ne semblait pas sûr de son témoignage, regardant sans cesse de part et d'autres de la pièce, mais rarement vers moi. »
Je n'avais pas vu ce détail, étant en train de prendre des notes durant l'ensemble de la conversation, et étant en plus sur le côté et non en face de l'homme.
« - En effet, pour le moins étrange...
- Watson, préparez-vous. Nous partirons demain matin, le plus tôt possible, sur les lieux du larcin. »
Sur ces mots, il repartit vers la fenêtre, prit son violon, et commença à en pincer les cordes, faisant sortir un son qui me fit comprendre l'étendue de son intérêt pour l'affaire. Quand à moi, j'allais à la cuisine chercher un café, pour m'installer dans un fauteuil non loin de la fenêtre, et l'écouter jouer
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Pfiou, voilà pour la mise en bouche! Heureusement, rien de très scientifique là dedans, donc pas besoin de faire des recherches poussées... Ouf! A bientôt pour le prochain chapitre qui sera, je pense, plus long (Mais à savoir quand est-ce qu'il viendra...)! |