(Février 2012)
______________________________________________________________________________
Je regarde autour de moi. Il y a cette fille, des écouteurs dans les oreilles, qui s’arrête au milieu du trottoir. Elle ferme les yeux en portant les mains à ses oreilles, et reste un moment comme ça, les yeux fermés, les paumes plaquées sur les oreilles, immobile. Je ne saurai jamais la musique qu’elle écoutait, mais le moment est resté mélodieux dans ma mémoire.
Il y a ce vieux monsieur, accoudé à une barrière en face de l’école primaire à 16h30, et qui semble triste, terriblement triste. Il n’a pas l’air d’attendre, juste d’avoir atterri là sans savoir comment et en être totalement désemparé. Tu ne sais pas à quoi il pense, on ne peut jamais savoir vraiment, mais il a toujours cet air triste, si triste que tu as envie d’aller vers lui et de lui demander : « Ca va bien monsieur ? ». Mais tu ne le fais pas, tu as peur qu’il le prenne mal. Peut-être qu’il ne sait même pas à quel point il a l’air triste. |