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au 31 Mai 21 :
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Par Mel Amarain
Harry Potter  -  Drame  -  fr
7 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 5     Les chapitres     5 Reviews    
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Chapitre 5

Disclaimer : Les personnages ne m’appartiennent pas, ils sont la propriété exclusive de J.K.Rowling, qui a su créer un univers fantastique que nous prenons plaisir à exploiter.

 

Chapitre 5

Nous sommes de retour au bar. Il est totalement vide. Antoine semble avoir disparu. Ce qui, je dois l’admettre, ne me dérange pas plus que ça.

Tu te diriges tranquillement vers ta chambre, sans m’adresser un regard. La porte se referme sur ton dos.

A vrai dire, je n’ai aucune envie de rejoindre la pièce qui m’a été attribuée. Je regagne le pub. Les lueurs tombantes du jour à l’extérieur me rappellent ma première arrivée ici. La lumière rougeâtre qui dessinait les contours de ton corps. Et ta nonchalance apparente persistante.

Je ne sais plus exactement ce que je fais. Si tout se passe bien - ce qui a peu de chances d’arriver - dans deux jours tout au plus, je partirai. Sans destination précise. Il me semble inimaginable de me débarrasser de cette marque. Et du reste…
Mais s’il y arrive, alors…
Je ne reverrai sans doute jamais ni Severus, ni ma mère. Tu gagneras… ou tu perdras. Et je ne te reverrai pas non plus. Mon obsession… me quittera-t-elle ?

Mon regard croise le chemin de la future victime de ma soirée. Vodka. Je m’affale sur l’un de ces exécrables sièges rouges, la bouteille en main. Image pathétique.

Le temps passe lentement ici. Peut-être trop vite. Je ne sais plus vraiment…

Merde, je sais que quelque chose va se passer. Quelque chose de… terrible. Je le sens.

Je ne peux pas fuir maintenant pourtant.

Le bruit de la porte qui s’ouvre me surprend. Je devrais me montrer plus vigilant.

Un homme inconnu entre. Sa peau étrangement pâle éveille des soupçons en moi. Et ceux-ci se trouvent vite confirmés par la rangée de dents qu’il découvre d’un sourire plein de charme.

Je me lève. Il s’approche. Il serait si simple pour moi de quitter la pièce. Pourquoi je ne le fais pas ?
Je ne dois pas me laisser submergé par cette envie d’oublie. La bouche d’un vampire posée sur ma gorge ne m’aidera pas. Pourquoi suis-je si tenté ?

« Malfoy. »

Le vampire s’arrête à un pas de moi. Tu t’adosses au mur, les bras croisés, et le fixes.

« Il me semblait t’avoir prévenu. On ne doit pas être dans le bar passées dix heures. »

Je suis là depuis si longtemps ?

« Harry. Quand te joindras-tu à nous ? » susurre le vampire en s’avançant cette fois vers toi.

« Ce n’est pas dans mes projets. » Tu t’écartes. Le repousses. « Antoine t’attendait là-bas. » dis-tu.

Le vampire marque une pause.

« Il me lasse. » déclare-t-il finalement.

« Non ? Au bout de seulement cinquante ans de vie commune ? C’est vraiment dommage. » réponds-tu ironiquement.

Tu prends ma bouteille sur ma table, m’intimant silencieusement de te suivre. Ce que je fais.
Je ne peux m’empêcher de retracer des yeux ta silhouette. Tu bois une gorgée d’alcool. Puis tu te retournes et me donnes la bouteille.

Je rentre dans ma chambre. Tu me suis. Quelque chose à dire ?

Tu restes debout au milieu de la pièce. Je prends place sur le lit, mes doigts ne lâchant pas la liqueur.

« Tu veux quelque chose ? » Je te demande neutralement. Je ne te regarde pas.

« Pas vraiment. » réponds-tu vaguement. Tu me fixes, les mains dans les poches. A quel moment ai-je tourné la tête ?

« Alors sors. » Je reprends une gorgée. Le liquide réchauffe agréablement ma gorge.

Tu souris.

« Montre moi la marque. »

Rien que ça ? J’imagine que je n’ai pas le choix.

Je remonte la manche gauche de ma chemise. Le tatouage se dévoile peu à peu. Tu t’approches et en profites pour boire encore.

Je fixe la preuve de ma déchéance. Ta main apparaît brièvement dans mon champ de vision avant de s’éloigner.

« Je peux la toucher ? » demandes-tu alors, toutes traces d’hésitation envolées.

« Vas-y. »

Tes doigts frôlent la marque. Tu réprimes une grimace de dégoût. Ta main s’étale et recouvre la peau noire. De désagréables frissons parcourent ma nuque.

Tu sembles positionner ta main de manière particulière. C’est tout simplement… enivrant. La marque pulse sur ma peau. Ton air concentré s’efface, tu retires ta main.

Tu t’assoies à l’autre bout du lit , et entreprends de vider ma bouteille. J’ai chaud.

« Depuis combien de temps l’as-tu ? » demandes-tu.

« Sixième année. Tu pourrais t’en douter. » Je réplique.

« Année sympathique… » murmures-tu, les yeux tournés vers la fenêtre. Je frissonne.

« Riche en souvenirs » je confirme. J’attire la vodka d’un accio. Elle s’arrête en plein vol et retourne se nicher dans ta main ouverte. Tu souris. Exaspérant.

« Tu avais tellement d’autres solutions » soupires-tu.

La mort de Dumbledore n’est toujours pas passée ?

« J’avais seulement seize ans. »

Tu ne réponds rien. Le silence s’éternise. Je m’empêche de te parcourir encore du regard.

Tu te lèves soudain et viens vers moi. Tu poses ce qu’il reste d’alcool sur la table de nuit, et remets ta main sur la marque. Elle se repositionne exactement comme tout à l’heure. Tu la retires, apparemment satisfait.

Tu t’éloignes à présent. Ta main est sur la poignée.

« On a seulement vingt ans. »

Tu sors.

Vingt ans ? …Vraiment ?

§§§§§§§§

Tu sembles de mauvaise humeur ce matin. Antoine te taquine à mots couverts.

Je savoure mon café. J’ai encore rêvé de toi cette nuit. C’était étrange.

« Magne toi Malfoy. »

« C’est si gentiment demandé. » répliqué-je.

Tu souffles.

« Si tu veux, tu peux rester là; Antoine se fera une joie de te tenir compagnie. » nargues-tu.

Je repose ma tasse.

« Je te suis, Potter. Pas besoin de t’énerver. » réponds-je avec morgue.

« Je ne suis pas énervé. » grognes-tu. Honnêtement à qui veux-tu faire croire ça ? Le vampire rit légèrement. Tu l’assassines du regard.

J’aimerais savoir ce que vous vous êtes dits auparavant.

On quitte le bar. Ta main se pose sur mon épaule sitôt dehors et le monde disparaît dans un tourbillon de couleurs. Je rouvre les yeux sur une rue déserte. Un roulement d’eau se fait entendre au loin.

« Tu pourrais prévenir Potter. » Je siffle.

« Un transplanage n’a jamais tué personne. » Tu hausses les épaules. « … Enfin, presque. » ajoutes-tu.

Tu t’avances sans plus tarder dans la rue, semblant scruter les devantures des maisons.

Qui sommes-nous venus voir ?

Je n’ai aucune idée d’où nous nous trouvons. Le paysage a trop changé.

Du brouillard flotte dans les airs, ce qui est inhabituel à cette époque.

On doit être dans un village… Je te suis d’assez loin, essayant d’identifier l’endroit.

« Malfoy ! »

Tu t’es arrêté devant le porche d’une maison et t’apprêtes à frapper. Je te rejoins.

On attend pas mal de temps avant qu’une femme ne vienne ouvrir. Elle est vieille.

Ses cheveux sont entièrement blancs, longs, et libres de toute attache.

Elle me regarde curieusement.

« Entre, Harry. Tu as amené un ami ? »

Ami ? Ce n’est pas vraiment le terme. Je souris narquoisement.

« Hum, si l’on peut dire. » réponds-tu, hésitant un peu. Tu me lances un bref coup d’œil.

« Oh. Et bien, installez-vous dans le salon. Tu connais le chemin Harry. Vous voulez quelque chose ? »

« Du thé ira très bien, Mathilde. »

« Typiquement anglais. » sourit la dénommée Mathilde.

Je réalise alors ce qui m’interpellait depuis que nous sommes entrés.

Si son anglais est parfait, on y décèle toutefois un léger accent. Français. Nous sommes donc en France ?

La femme disparaît dans une autre pièce.

Tu te diriges vers la gauche, dans ce qui apparaît être le salon, et t’assoies dans un fauteuil. Je fais de même.

« Qu’est-elle partie faire ? » Je te demande.

« Du thé. » réponds-tu bizarrement.

« Du… Potter, c’est une moldue ? » réalisé-je soudain.

Tu hoches la tête. Qu’est-ce qu’on est venus faire là ?

Mathilde réapparaît avec un plateau dans les mains. Elle le pose sur une petite table et s’assoit sur le canapé, face à nous.

Étrangement, son visage n’abrite que très peu de rides. Ses yeux marrons pétillent de manière désagréablement familière.

« Qu’as-tu donc à me demander cette fois ? » sourit-elle avec malice.

« Pas mal de choses. » réponds-tu gentiment.

« Toujours à la poursuite de ces… ? »

« Oui. » l’interromps-tu. Elle te regarde avec surprise. Puis elle se tourne vers moi.

« Aurais-tu quelque chose à craindre de ce jeune homme Harry ? » t’interroge-t-elle pensivement, me fixant toujours de ses yeux dérangeants.

Tu ne réponds pas.

« En l’occurrence, pas réellement. » Je réponds à sa place, en français.

Tu me regardes sans comprendre.

« Vous parlez français ! » sourit-elle. « Harry, s’il parle ma langue, il ne peut qu’être sympathique. L’accent anglais a toujours été si charmant. »

Elle me fait un clin d’œil. Tu t’étouffes presque d’indignation.

Étrange moldue.

« C’est un mangemort. » déclares-tu avec mépris.

« Qui ne le sera bientôt plus. » Je réplique froidement. « Je m’en fous de ce que tu cherches Potter, enlève moi juste cette marque ! »

« Et bien ! » s’exclame Mathilde, interloquée. « Vous ne vous entendez pas très bien. »

Je roule des yeux à l’euphémisme.

« Cela me rappelle ce garçon dont tu parlais Harry. Comment d’appelait-il déjà ? »

Tu tournes la tête d’un air blasé.

« Mathilde, c’est Draco Malfoy. »

« Oh. » Elle pouffe. « Tout s’explique alors. » Elle me regarde d’un air peiné soudain. « Mon pauvre garçon… »

« Vous savez, la famille Malfoy est très intéressante ! Je connais beaucoup d’histoires à son sujet. » sourit-elle.

Qu’on m’explique au juste qui est cette femme ? Elle se penche vers la table, apparemment pour servir le thé. Tu la précèdes d’un claquement de doigts. La théière s’élève et remplit les tasses.
« Ha, Harry, tu me feras toujours rêver. » soupire la vieille avec adoration. « Au moins, Albus se servait de ce ridicule bout de bois. Cela enlevait un peu au charme. » rit-elle.

Tu souris.

« Mathilde… J’ai besoin des carnets. Des derniers carnets. »

« Déjà ? » Elle semble surprise. « Tu avances vite. Albus avait mis bien plus de temps. Mais il ne savait pas que mes recherches pouvaient l’aider, le pauvre. Comment aurait-il pu s’en douter ? »

Je décide de ne plus écouter que vaguement votre discussion. Je n’ai pas besoin de m’intéresser à tes recherches.

Un mouvement attire mon attention. Mathilde s’est levée et est sortie de la pièce.

« C’est une…archéologue en quelques sortes. Ou plutôt, c’était. » m’informes-tu. « Elle est tombée sur des artefacts magiques, et contrairement à ses collègues qui pensaient à de la mythologie, elle a approfondi ses recherches. Elle a rencontré Dumbledore par hasard un peu plus tard. Il l’a mise sur des pistes au début, puis elle a découvert qu’il était sorcier. » Tu souris. « Je crois qu’ils étaient ensemble un moment, mais je n’en suis pas sûr. »

… Que répondre à ça ?

« Harry, c’est très malpoli de raconter la vie des gens comme ça. » réprimande Mathilde en entrant dans le salon. Elle te donne deux livrets bleus.

« C’est sans doute qu’on l’a trop fait pour moi. » rétorques-tu.

« Hum… Tu l’as donc trouvé… » reprend-elle. « Quand le détruiras-tu ? »

« Demain. »

« Et vous êtes là pour l’aider ? » me demande-t-elle.

« En quelques sortes. » Je réponds brièvement. Je repose ma tasse sur la table.

« Vous n’êtes pas très loquace. » déplore-t-elle.

« On ne me le demande pas. »

« Ça, je m’en doute. » répond-elle avec désolation.

Je hais la pitié qui transparaît dans son attitude.

Elle te regarde un bref moment, puis m’intime de la suivre.

Tu restes plongé dans la lecture d’un livre bleu.

Elle nous mène dans une petite bibliothèque.

Je me sens mal, dans cette maison chaleureuse entourée de brouillard. Le sourire de cette femme ne semble pas à sa place.

Ou peut-être est-ce moi qui n’y suis pas ?

Mathilde sort quelque chose d’un tiroir et s’avance vers moi. Elle bat un jeu de cartes dans ses mains.

« Vous êtes-vous déjà fait tirer les cartes ? » me demande-t-elle poliment.

« La divination est un art futile. »

« Vraiment ? » Elle sourit. « Mais Harry en a pour un moment, et c’est la seule chose qui m’est venue à l’esprit pour passer le temps. Vous serez ma victime. » déclare-t-elle avec un petit rire charmant.

Je n’aime pas vraiment cette femme. Elle me rappelle bien trop Dumbledore.

« Coupez le jeu. De la main gauche voyons ! » s’exclame-t-elle à mon erreur.

J’hausse un sourcil dubitatif.

Elle étale le jeu sur une table. Les cartes jaunies semblent plus vieilles que Mathilde elle-même.

Je tire trois cartes au hasard, à sa demande, pressé d’en finir.

« Passé, présent et futur. » déclare-t-elle.

Je retourne la première. La mine de Mathilde s’assombrit brusquement.

« Beaucoup de douleur » murmure-t-elle sans s’étendre.

Je tique. Qu’est-ce qu’elle peut bien voir sur cette carte étrange ornée de symboles incompréhensibles après tout ? Il n’est pas bien difficile de deviner que la vie d’un mangemort n’est pas belle tous les jours.

Deuxième carte.

Elle rougit et je me demande bien ce qu’elle imagine cette fois.

« Beaucoup de doutes » s’avance-t-elle prudemment. « Et des contraires. Énormément. » Ses joues se colorent de nouveau. « Du désir. Ravageur. Il est trop fort et vous le savez. » Elle fronce les sourcils. « Pourquoi trop fort au juste ? » se demande-t-elle à voix haute. « Passion. Mais… C’est très trouble. » Elle me regarde, troublée elle-même. « Ah, j’ai toujours détesté lire le présent. » déclare-t-elle.

Je frissonne.

Troisième carte.

Entièrement blanche… A l’exception d’un petit signe noir en son milieu.

« Ça alors ! » s’exclame Mathilde. « Vous êtes indéterminé. Il y a trop de possibilités pour prédire. C’est étonnant.

Je fronce les sourcils.

« Et cet emblème ? »

Mathilde se mord la lèvre.

« Il signifie l’échec. Dans toutes les situations. Mais cela n’est pas forcément négatif. » précise-t-elle. « Dans certains cas, ce que l’on croit bon pour nous ne l’est pas. L’échec est alors préférable. »

Un léger silence s’installe.

« Me laissez-vous maintenant libre de vos jeux ? » Je demande alors.

« C’est si gracieusement demandé. » rit-elle, charmée. « Voulez-vous bien ranger ce jeu pour moi ? »

« Bien sûr. » tout pourvu que vous me laissiez tranquille.

Je ramasse les cartes. La première du paquet se trouve être la blanche.

Comment peut-on croire en ces ridicules bouts de papier ? …Comment Mathilde a-t-elle pu s’approcher autant de ma situation ?

Lorsque je repose le paquet dans le tiroir, les cartes s’étalent. Blanches. Entièrement blanches.

§§§§§§§§

Mathilde est visiblement une source intarissable de questions. Son babillage en excèderait plus d’un. Mais je dois lui reconnaître une certaine intelligence. Et une vivacité d’esprit remarquable.

Elle a réussi à tenir une conversation de plus de deux heures avec toi. Le repas s’en est trouvé interminable.

J’ai hâte de partir d’ici.

Tu as fini ta lecture peu avant le déjeuner. Qu’est-ce qui nous retient ?

Tu écoutes attentivement Mathilde, en buvant ton café. Je fais de même.

« Pourrais-je voir votre marque des ténèbres ? »

C’est une manie ? Et où est le lien avec ce qu’elle était en train de dire avant ?

Je relève ma manche, légèrement excédé.

Mathilde a l’air de quelqu’un sur le point d’ouvrir un cadeau…. Je n’aime pas cette femme.

« Il est complexe celui-ci, Harry. Tu auras du mal tu sais ? C’est fascinant. » déclare-t-elle quelques minutes plus tard.

« Je sais déjà quoi faire. Ne t’inquiète pas. » la rassures-tu.

« Hm. Quelle ingéniosité tout de même. »

§§§§§§§§

De nombreuses heures plus tard, nous revoici dans la rue. Le brouillard a disparu. Le soleil ne va pas tarder à se coucher.
Tu t’es enfermé avec Mathilde presque tout l’après-midi. Vraisemblablement pour parler de la marque et de ce que tu cherches.

Tu marches tranquillement et je ne peux rien faire d’autre que te suivre.

« La plage est un peu plus loin… J’ai envie d’y aller. » m’expliques-tu sans me regarder.

Pourquoi pas ? Je ne serai pas sorti rien que pour voir cette femme au moins.
Et je n’ai pas la moindre envie de retourner au bar.

On débouche assez rapidement sur la plage. Tu te débarrasses des tes chaussures et plonges tes pieds dans le sable froid.

Je suis tes traces.

Le tableau est joli, je dois l’avouer. Le roulement des vagues résonne agréablement à mes oreilles…
Le soleil tombant miroite sur l’eau. Je m’arrête. Nul besoin de marcher une fois face à la mer.

Je te vois faire de même un peu plus loin.

Je te regarde attentivement, ne trouvant aucune faille en toi. J’ai l’impression soudaine de n’être qu’un spectateur extérieur à la scène. Mes yeux enregistrent.

Tu scrutes rêveusement l’horizon, semblant ailleurs. Encore une fois, le sentiment que tu n’appartiens pas vraiment au même monde me submerge. Illusions. Tu es fait de cher et de sang, comme moi.

Tu sembles soudain si … faible. Fragile. Que sommes-nous au juste sinon deux pauvres hommes perdus sur le sable ?

Mon regard sur ta silhouette sait cependant capter cette…splendeur autour de toi. Le lieu paraît simplement un peu plus agréable lorsque tu l’occupes… C’est déroutant.

Ça s’enroule autour de ton corps tendrement. C’est ce qui fait que tu attires les regards. Certains parlent de magie, d’autres de puissance, d’autres encore de pureté.

J’appellerais ça de la beauté. C’est indescriptible. Ça ne peut être autre chose. C’est fort, intense, aveuglant, parfois serein… De la beauté brute. Si proche et inaccessible que ça me donne envie de crever.

Fais la moi partager de tes lèvres, juste une fois.

Tu n’as pas bougé. Ton regard indécemment fixe.

Le soleil semble à présent toucher l’eau et s’y perdre.
Tu soupires et te laisses tomber à terre. Je te rejoins, l’envie de t’étendre sur le sol et de te ravager de ma bouche noircissant mes yeux.

Tu t’es complètement allongé maintenant.

Je m’assois à tes côtés. Tu tournes la tête vers moi, semblant fatigué.

« Heureux Malfoy ? Demain, tu seras …libre, si l’on peut dire. »

Je ne réponds pas. Quel besoin de répondre ? Tu sais très bien que la disparition de la marque m’ôtera un énorme poids.

Tu soupires. Ton regard se perd de nouveau.
J’ai tellement envie de…

Tes pupilles me fixent avec curiosité maintenant.
« Malfoy ? » demandes-tu, hésitant.

Te fixerais-je depuis trop longtemps ?

« Tu es beau. »

« Pardon ?!! » Tu te rassoies et t’écartes. Tes joues se sont un peu colorées.

Je décide que j’adore ta réaction.

Je souris, d’une manière que j’efforce malicieuse.
« J’ai finalement réussi à obtenir une réaction de ton visage. » dis-je moqueusement. « Ne t’emballes pas Potter, ce n’était qu’une simple remarque esthétique. »

Tu me regardes tout simplement, peut-être un peu surpris.
« Je suppose que je dois le prendre comme un compliment, venant d’une personne telle que toi… » souffles-tu.

« Telle que moi ? » Je demande, intrigué.

« Hm… » Tu ne réponds pas, et je sais déjà que tu ne le feras pas.

Putain, oui, tu es si beau.

Ma respiration difficile m’exaspère moi-même.

Tu te relèves et t’éloignes, d’un pas mal assuré.

« Rentrons. »

A suivre…

 

 
 
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