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au 31 Mai 21 :
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Par Mel Amarain
Harry Potter  -  Drame  -  fr
7 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 6     Les chapitres     5 Reviews    
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Chapitre 6

Disclaimer : Les personnages ne m’appartiennent pas, ils sont la propriété exclusive de J.K.Rowling, qui a su créer un univers fantastique que nous prenons plaisir à exploiter.

 

Chapitre 6

Les rayons de soleil m’irritent étrangement ce matin. Je n’ai pas beaucoup dormi.

Serai-je réellement libre ce soir ? … Ça sera vraiment …fini ?

Cela fait plus d’une heure que je suis accoudé à cette fenêtre, désoeuvré. J’ai peur. Je crève littéralement de peur à l’idée de cette journée et de ses conséquences.

J’ai hâte qu’elle se termine.

« Vous n’avez finalement rien tenté. » La voix dérangeante d’Antoine retentit soudain à mes oreilles. Je ne l’ai même pas entendu entrer dans la chambre. Qu’il me laisse en paix. « Il y a pourtant tellement d’envie en vous. » fait-il remarquer. Qu’est-ce que cela peut lui faire ? Ce n’est pas lui qui en meurt de ce besoin.

« Vous devrez bientôt partir. » ajoute-t-il.

« Laissez-moi. » Ma voix est si lasse que je ne la reconnais pas.

« Il vous attend. » Déjà ? On ne doit partir qu’en début d’après-midi…

« J ‘arrive. »

Antoine secoue la tête d’un air quelque peu exaspéré.

« C’est la dernière fois que je vous vois. » annonce-t-il.

« Adieu alors. » Lorsque je me retourne, le vampire a déjà disparu.

Je sors de la chambre avec lenteur. Je n’ai aucune envie de te voir à vrai dire.

Ton magnétisme s’exerce déjà, alors que je pénètre à peine dans ta chambre.

« Malfoy ? » m’interpelles-tu avec interrogation. Je fronce les sourcils.

« Il m’a dit que tu m’attendais… » Je clarifie.

« Il… » Tes yeux s’écarquillent. Puis tu penches légèrement la tête, songeant apparemment à quelque chose. Tu souris. « Antoine… » soupires-tu.

Tu te lèves du lit où tu étais assis et t’approches de moi.

Approche toi.

Ton regard vacille soudain. Que se passe-t-il ?

« Je propose qu’on mange et qu’on parte. Autant s’en débarrasser au plus vite. »

Tes yeux vifs me fixent.

Je donne d’un signe de tête mon assentiment.

Tu te détournes et sors de la pièce. J’y jette un bref coup d’œil avant de te suivre. Elle est entièrement vide de tout effet personnel. Tu ne reviendras pas ici… Du moins pas dans l’immédiat.

Quelques minutes plus tard, tu t’actives dans la cuisine et je t’observe. Je dois avouer que tu cuisines pas mal d’ailleurs. Je ne suis pas mort de faim ces trois derniers jours.

Tu me jettes un coup d’œil agacé, mais ne dis rien - certainement que le désastre culinaire du à mes bons soins le premier soir te dissuades de tout commentaire.

On mange silencieusement. Et le silence est lourd. Une tasse de café plus tard, tu daignes me dévoiler succinctement le déroulement des opérations.

« Ok Malfoy… » Tu lèves tes yeux froids vers moi. « On transplane jusqu’au lieu dit.. »

« Que je ne connais pas. » Te coupé-je.

« Parce que tu n’as pas besoin de le savoir. Je te guiderai. »

J’hausse les épaules. Ça n’a pas vraiment d’importance pour moi. Tu reprends.

« On devra entrer dans la maison à l’aide de ton sang. »

« Et ensuite ? »

« Aucune idée. Je te signale que je n’ai jamais pu y rentrer justement. » soulignes-tu.

« Et pour quelle raison au juste je devrais t’accompagner à l’intérieur ? »demandè-je d’un ton dubitatif.

« Il peut y avoir d’autres protections du même genre à l’intérieur. » rétorques-tu agressivement. « Et si tu veux dire adieu à la tache hideuse sur ton bras, tu n’as pas le choix. » achèves-tu avec satisfaction.

Si mes yeux pouvaient tuer tu serais déjà mort. Mais tu ne fais que sourire avec insolence.

Sur ce, tu t’empares de ma tasse vide refroidissante et la dépose à côté de la tienne dans l’évier avant de sortir de la pièce.
« On part dans dix minutes. »

Le moins qu’on puisse dire c’est que l’endroit ne me manquera pas.

§§§§§§§§

Ta main sur mon épaule à peine sortis du bar ne me surprend pas cette fois-ci.

Tu transplanes brutalement, m’entraînant dans ton sillage. On réapparaît à quelques mètres d’une maison tombant en ruines, en plein cœur d’une forêt visiblement.

Tu t’avances prudemment vers l’édifice, le contournant par la gauche. Je fais de même à une certaine distance.

Je te retrouve arrêté devant une sorte d’arche adossée à la maison. Elle est ornée de symboles, ainsi que le mur qu’elle abrite.

J’imagine que nous entrerons par là.

Les écritures me sont totalement inconnues, mais tu sembles les comprendre puisque tu scrutes attentivement la façade.

Un sifflement s’échappe soudain de ta bouche, me surprenant totalement. Je m’écarte un peu. J’avais oublié que tout comme le seigneur des Ténèbres, tu possédais ce don.

Ces sifflements me donnent froid dans le dos.

Tu te tournes soudain vers moi. Je remarque une des fioles en verre dans ta main.

Tu me la donnes.

« Tiens, on devra bientôt l’activer. Mets-la où tu veux, après tout, ce sera ton sang. »

Charmant. Autant la mettre sur mon poignet, ça ira plus vite.

Tu examines de nouveau la porte. Lorsque tu te retournes, tes yeux tombent sur la fiole et tu soupires gentiment.

« Pas la peine de souffrir inutilement. » Tu te saisis délicatement de l’objet et le dépose dans ma paume. « Ici, cela ira très bien. » Tu refermes mes doigts sur le verre et te concentres sur la porte.

Les sifflements retentissent de nouveau, beaucoup plus longtemps cette fois.

Tu tends la main en arrière, sans détourner ton attention de ..l’incantation, semble-t-il, que tu réalises.

Je m’avance à ta hauteur, ton bras retombe à tes côtés. Tu romps très soudainement tes séries de sifflements, et t’adresses à moi avec précipitation.

« Il faut faire vite. Ta main. »

Je te tends mon poing serré sur la fiole. Tu le recouvres de tes doigts, murmures un sort, puis demandes.

« Sang. »

Une vive douleur me fait resserrer mon emprise sur le verre. Je sens distinctement le liquide passer de mon corps au récipient par mes pores et c’est ..on ne peut plus désagréable. Et douloureux.

J’ai l’impression que chacun des pores de ma peau viennent d’être traversés par une large aiguille, me transperçant la main aussi sûrement que des clous.

Tu fronces les sourcils à ma grimace. Le sort s’achève très rapidement cependant, et je te remets mon sang sitôt fini.

« Douloureux ? » m’interroges-tu en reculant d’un pas et en m’entraînant d’un bras.

« Disons que je ne souhaite pas aux prisonniers qu’on leur pose sur les tempes. » réponds-je en regardant ma paume maculée de rouge.

Tu lances la fiole au pied de l’arche. Elle s’écrase et se brise, une fine rivière d’hémoglobine s’écoulant sur la pierre blanche au sol.

Tu siffles très brièvement.

J’imagine que la porte devrait maintenant s’ouvrir…. Tu plisses les yeux de désappointement. Ne me dis pas que tu as échoué…

Un faible grondement te fait tressaillir. Les portes s’écartent lentement, péniblement.

Je ne distingue rien à l’intérieur.

« Et mainte… » Je n’ai pas le temps de finir, tu entres sans plus tarder par l’ouverture.

Je soupire, mais je te suis.

La seule lumière provient de l’entrée, et ce que nous voyons ne semble pas t’intéresser. Compréhensible. Il s’agit d’une petite pièce carrée, aux murs jaunis, abritant trois portes.

Le bruit derrière moi me fait me retourner juste à temps pour voir les portes se refermer, nous laissant dans l’obscurité la plus totale. Évidemment.

De la poussière tombe en masse du plafond.

« De quand elle date cette maison ? » Je tousse.

« Environ deux siècles je crois…Malfoy ? On prend la porte de gauche. »

« Ok. »

« Lumos. »

Une boule de lumière vient nous éclairer un temps soit peu et je t’aperçois actionner lentement la poignée de la porte.

On pénètre dans ce qui ressemble vaguement à une bibliothèque ; croulant sous des tonnes de toiles d’araignée, de poussières, et de je ne sais quoi d’autre. Des parchemins tombant en miettes traînent au sol.

Tu t’avances prudemment, en observant avec attention la pièce. Je ne ressens à vrai dire rien de particulier ici. Je dirai même que c’est assez banal dans le genre vieille bibliothèque à l’abandon.

Tu pousses un long soupir.

« Génial… » Ta main vient masser ta nuque un moment.

Tu vas ensuite inspecter les rayons, et regardes d’un air un peu perdu les titres des livres. Je te rejoins.

… A vrai dire, les bouquins qui traînent sur les étagères sont relativement classiques. J’hausse les épaules et change de rayon, faisant à mon tour jaillir un lumos de ma baguette.

Je ne vois pas vraiment ce qui pourrait t’intéresser là-dedans.

Certains livres attirent cependant mon attention. On ne peut pas dire qu’ils soient très courants…

J’en attrape un dont la couverture en lambeaux semble tenir par miracle, et tombe sur de très intéressants passages concernant le déchirement des âmes. Un autre, très instructif, traite de divers sorts de manipulation d’esprit. De tortures. De rituels très poussés de magie noire. Des livres pas seulement destinés à enrichir sa culture générale on dirait.

Je te sens plus que je ne t’entends arriver derrière moi.

« Dis-moi Potter… Où sommes-nous au juste ? »

Tu mets un certain temps à répondre.

« Dans la maison qui fut un moment celle de Voldemort. »

Une chape de plomb se répand dans mon ventre.

« Le Seigneur ? Une maison ? » fais-je d’un ton sarcastique.

Tu réponds assez nerveusement.

« Il y a vécu un peu, juste après Hogwarts je crois. Il a fait beaucoup de recherches pour arriver à ce …stade. Je suppose qu’il conservait des choses ici. Mais il n’y a plus rien d’importance; il a forcément enlevé ce qui l’intéressait. »

Il est assez étrange d’imaginer le maître ..jeune. Humain, surtout.

« Il n’y a rien ici. » déclares-tu. « On va faire les autres pièces. »

« Mais comme tu l’as dit, il est parti d’ici Potter. Pourquoi crois-tu qu’il ait laissé quelque chose ..quoique ce soit ? »

« Je suis sûr que c’est ici. Et ça ne peut pas être ailleurs. Point. » rétorques-tu abruptement.

L’ambiance est nettement différente dans la deuxième pièce. Il fait ..froid.

Une odeur de moisi traîne dans l’air. Un grand lit occupe un coin de la salle, recouvert de draps pourrissants.

Tu te raidis et hésites visiblement à déambuler dans la pièce.

« Il y a de la magie quelque part. » Ta voix chuchote.

Je crois que je le sens aussi. Seulement la ..chambre, est vide. A l’exception du lit.

Chacun de nos pas soulève un petit nuage de poussière, et provoque un craquement de plancher.

Peut-être y a-t-il un passage dissimulé dans le mur ?

Tu t’accroupis tout à coup.

« Trouvé quelque chose ? » Je te demande.

« La magie vient d’ici. Mais je ne vois pas de trappe… »

Un triangle blanc attire mon attention, à moitié dissimulé sous la saleté. Je nettoie le sol d’un geste.

Mes yeux trouvent rapidement les trois autres triangles que j’attendais. Je souris avec satisfaction.

« C’est pas vraiment le moment de faire le ménage Malfoy. » tiques-tu.

« C’est une surface d’ascension Potter. » dis-je sans tenir compte de ton commentaire.

« Une quoi ? »

« Le plancher entre quatre points » dis-je en indiquant les triangles, « s’élève et s’abaisse si on le lui demande. »

« Oh. Un ascenseur quoi. » Tu hausses les épaules. « Et comment on l’active ? »

« Généralement, on donne un mot déclencheur. Ça peut être n’importe quoi. » expliquè-je.

On se place sur la surface.

« N’importe quel mot… »

J’acquiesce.

« Sous-sol ? »

Rien. Tu tentes d’autres choses sans succès.

« Essaie en fourchelangue. » Je t’interromps. « Il utilise beaucoup son don, même pour certaines pièces de - du QG. »

Tu siffles plusieurs fois mais rien ne se produit. Ça serait bête de rester bloqués n’est-ce pas ?

Le sol tremble soudain et s’enfonce sous nos pieds. Tu me regardes avec satisfaction.

« C’était quoi ? » J’hausse un sourcil.

« Descente. » Tu souris.

Quelle originalité.

On atterrit à l’angle d’une large salle. La lumière de nos baguettes éclaire des objets aux formes étranges posés sur de nombreuses étagères. Une grande table occupe le centre de l’espace.

Tu ne t’attardes pas et vas directement ouvrir l’unique porte présente.

On débouche dans un laboratoire de potions abandonné. Une faible lueur verte s’échappe d’un chaudron.
Je m’en approche. Il est à moitié rempli de potion croupissante.
Je crois un moment entendre des murmures, mais cette impression s’évanouit rapidement. Je ne te vois pas tout de suite lorsque je me retourne.

Tu t’es appuyé au mur et te tiens la tête des deux mains.

« Potter ? »

Tu ne réagis pas.

Surtout, pas d’affolement. Sauver mes coéquipiers, disons que ça n’a jamais été ma priorité (et encore, quand j’avais des coéquipiers).

Honnêtement, qu’est-ce qui t’arrive ? Je ne suis même pas affecté. Du moins, pas encore.

« Oh, Potter, si tu ne dis rien, je risque pas de trouver ce qui ne va pas. » Je m’exclame. « Potter! »

Tu lèves des yeux affolés vers moi.

« Je dois… » Tu gémis de douleur. Je m’écarte précipitamment. Tes yeux sont comme fous à présent.

Serait-ce … la potion ? Un sort jeté hâtivement me confirme que des effluves envahissent toute la salle.

« Evanesco. » Le liquide ne disparaît pas, ça aurait été trop simple.

Je m’efforce d’ignorer tes geignements. Je dois juste ..me concentrer.

D’après la transparence, c’est un élixir Ouais. Il existe des centaines d’élixirs !


Putain, je suis con, il suffit de sortir de la pièce !

« Potter ! » Tu te colles complètement au mur, et j’aperçois tes joues pleines de larmes.

Je suis obligé de te tirer par le bras pour ne serait-ce que te faire bouger d’un centimètre.

« Mobilicorpus. » Je m’exclame brusquement. Ton corps entier se fige.

« Wingardium leviosa. » Tu es soulevé dans les airs et je me dépêche de t’emmener dans la pièce suivante, sans prendre garde à d’éventuels pièges.

Je referme rapidement la porte, et j’annule les sorts. Tu prends une grande bouffée d’air, comme si tu émergeais après être resté trop longtemps sous l’eau.

« Potter ? » Je t’appelle, sans vraiment savoir à quoi m’attendre.

Tu lèves des yeux flous vers moi, puis clignes des paupières.

« Malfoy ? » Je hoche la tête. « Putain.. » Tu te masses les tempes.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? » Je te demande attentivement.

« Rien. » Tu tournes la tête. Je grogne.

« Potter, on va devoir repasser par cette pièce. Si tu veux que j’annule les effets de la potion, il faut que je sache ce que c’est. »

Tu soupires.

« C’était ..des gens. Plein de gens. Que je connaissais, ou pas. »

« Ils faisaient quoi? »

« Rien. Rien du tout. » Tu secoues la tête. « Il faut.. fallait que je les aide. Oui,c’est ça. Ils ont besoin de moi. Et moi je dois les aider. C’est vital. Tu comprends ? »

Tu me jettes un regard un peu perdu, encore dépassé.

Un besoin d’aider ? Mais pourquoi je n’ai rien ressenti alors ?

« Pourquoi tu as réagis comme ça ? »

« Parce que je ne peux pas les aider ! Mais il le faut. Ils comptent tous sur moi. » t’exclames-tu, énervé.

« Calme-toi. » dis-je avec froideur.

Tu te crispes et ne réponds rien.

« Si je comprends bien, tu voulais rejoindre ces personnes, c’est ça ? »

Tu acquiesces.

Et vu le nombre de gens, comme tu ne peux pas te décider, tu ne peux rien faire… Mais vu qu’il t’est vital d’agir, ça te rend fou de ne rien faire. Je pense avoir compris le principe… Une personne seule resterait prostrée là et se laisserait mourir j’imagine.

Ça ressemble beaucoup à un élixir de souci. En amélioré. Très amélioré.

Et si le principe est le même que celui de cet élixir.. Je n’ai pas été touché simplement parce que personne ne compte sur moi.
… Ça me laisse à peine amer.

Vu le nombre de personnes attendant que tu agisses et défasses le Lord, ce n’est pas étonnant que tu aies réagi si vite.
Mais je n’ai rien qui puisse annuler les effets de cette potion. Il n’y avait aucun ingrédient dans la pièce. Espérons qu’on trouvera une autre sortie.

On dirait que tu vas mieux. Tu t’aventures dans la nouvelle pièce. Je n’y avais pas fait attention, mais nous sommes entourés de plantes. J’en reconnais la plupart.

Tu me stoppes d’un bras en travers de la poitrine.

« C’est ici. » m’expliques-tu.

« L’objet ? » Mais il n’y a que des plantes Potter. »

Je regarde rapidement autour de nous.

« Non. Et dans tous les cas, ça doit être la dernière pièce. C’est ici. » affirmes-tu.

« Si tu le dis… » J’hausse les épaules. « Au moins, ça va faciliter les recherches. »

On s’avance chacun de notre côté. Les rangées de feuilles me cachent bientôt complètement de ta vue. A vrai dire, je ne trouve rien d’autre que de la flore mal taillée… Je me retrouve devant le mur de pierres épaisses sans avoir rien vu d’anormal.

« Malfoy ! J’ai trouvé ! Ramène toi ! »

Évidemment. Je retraverse la serre. De l’autre côté, il y a environ trois mètres d’espace entre le mur et les plantes. Tu es là.

Tu te tournes vers moi d’un air mi-soucieux, mi-heureux.

A mi-chemin entre sol et plafond, juste devant nous, flotte un saphir poli, gros comme mon poing. Il luit légèrement. Sa couleur est terne.

« Potter. Je souffle. « Tu sais ce que c’est ? »

« Pas vraiment… Mais ça appartenait à Serdaigle. »

Ok… Et ça ne te fait rien d’autre ? Cette pierre est censée avoir disparu depuis des siècles.

« C’est un socle de pouvoir. On s’en servait comme appui… Un peu comme nos baguettes aujourd’hui. Ils aidaient à la concentration, aux sorts de longue distance surtout…. Ils servaient à canaliser l’énergie en gros. Et toi, tu me sors tranquillement qu’il était à Serdaigle ?! » Je m’exclame, éberlué.

« Je ne savais pas. » te défends-tu. « Et dans tous les cas, il va falloir le détruire. »

« Quoi ?! Tu n’y penses pas sérieusement ? »

« J’ai l’air de plaisanter ? » renifles-tu. « A ton avis, il fait quoi dans la maison de Voldemort, ton socle ?! » siffles-tu.

« Il l’a modifié ? »

« Et pas qu’un peu. » rétorques-tu. Tu soupires. « Malfoy… Tu sais ce qu’est un horcrux ? »

« Un… » Je regarde plus sérieusement la gemme. « Je ne sais pas exactement ce que c’est… Mais la création d’un horcrux est un acte de magie noire très élevée. » Je décide d’être franc avec toi.

« Ce saphir est un horcrux. Il contient un fragment de l’âme de Voldemort. » expliques-tu.

Parce qu’il a une âme ? Je frissonne.

« Comment comptes-tu le détruire ? »

Tu ne réponds pas. Finalement, quelques minutes plus tard, tu reprends.

« Je ne comprends pas. Je ne sens aucune trace de magie excepté celle de lévitation. »

Tu t’apprêtes à jeter un sort.

« Potter, je ne sais pas si c’est une bonne idée… » tenté-je.

« Accio. » Le rayon part comme au ralenti.

Je n’ai le temps de rien faire; Tu es propulsé en arrière dans une gerbe de sang.

Je me retrouve accroupi à tes côtés sans me rappeler m’être déplacé.

Une énorme entaille te barre la poitrine, comme dans une mauvaise parodie de souvenirs. Cette fois, ce n’est pas moi qui suis étendu à terre.

Tu craches du sang, et fermes les yeux. A ma grande stupéfaction, la plaie commence à se refermer.
Tu me fixes hargneusement.

« Putain Malfoy fais quelque chose ! » réussis-tu à siffler.

L’effort que tu fournis te fait transpirer.

Je psalmodie un sort, la plaie se referme aussitôt. Severus m’aura au moins appris quelques choses utiles.

Tu prends plusieurs inspirations.

« Merci. » Et tu te relèves.

Je reste par terre, stupéfait.
« C’est toujours la même chose, on ne peut les attraper que manuellement. » soupires-tu.

« Je vais le faire. » dis-je finalement, sorti de ma surprise. Comment as-tu pu récupérer si vite ?

« Malfoy, il va sûrement t’arriver quelque chose. » t’interposes-tu.

« Et bien cette fois c’est toi qui ramassera les morceaux. » Je réplique.

Tu me lances un regard noir.

Je vais me saisir du saphir avant de pouvoir changer d’avis.
Qu’on sorte d’ici, par pitié !

Je m’attends presque à suffoquer soudain, à n’importe quoi. Mais la pierre repose dans ma main et rien ne se passe.

Tu te mets à ma hauteur et me regardes les yeux écarquillés.

« Tu n’as… rien ? »m’interroges-tu, incrédule.

Je te donne le saphir.

« Apparemment non… Sortons d’ici. »

Tu hoches la tête, et te détournes.

Je ne peux pas faire un pas. Putain je ne peux même pas bouger les jambes !

« Potter ! » Je crie.

Tu te retournes prestement mais ne vois rien d’anormal. Tu fronces les sourcils.

« Quoi ? »

« Je ne peux plus bouger. » J’essaie de ne pas m’affoler, mais merde magne-toi !

« Que… » Ta voix est couverte par un bruit sourd. « C’est pas vrai ! » t’exclames-tu. « Malfoy, ça va s’écrouler ! »

Tu cherches visiblement un sort, ta baguette à la main, faisant fi de la poussière qui nous tombe dessus.

Je ne pensais pas vraiment finir enterré vivant.

Mes bras sont paralysés à leur tour. Je…

« Potter ! Les plantes ! Tue les plantes ! » Je crie mais ma gorge elle-même a du mal à bouger. Des parasites. Ça s’infiltre sous ma peau. Des racines. C’est dégoûtant.

Tu ne comprends pas mais incendies toute la rangée la plus proche. L’emprise se relâche. Je tombe à terre.

Ta main me force à me relever, et m’entraîne avec toi.

Impossible de transplaner.

Je me sens mal… J’ai froid.

On ne voit rien avec la poussière mais tu sembles te repérer.

« Malfoy, va falloir que tu m’aides à passer. »

On est devant la porte.

« Ok. Le prend pas mal surtout. Mobilicorpus. »

Je me précipite à l’intérieur, ton corps flottant derrière moi. Le labo s’écroule et des pierres commencent à se détacher du plafond.

Merde !

« Finite incantatem ! » Tu as à peine le temps de reprendre tes esprits, mais cette fois c’est moi qui te traîne jusqu’à l’élévateur.

« Potter le mot de passe ! » Je m’exclame.

La température descend dangereusement. Le froid me paralyserait presque.

Une explosion se fait entendre dans le laboratoire et un pan entier de mur tombe.

Le sol s’élève finalement et tu en profites pour nous entourer d’un dôme de protection.

A l’étage, ça s’écroule tout autant. Tu cours hors de la chambre et je te retiens juste avant qu’un bloc de pierre n’écrase l’endroit où tu allais poser les pieds.

La poussière dégagée nous fait tousser, mais tu te rengages vers la sortie. On se retrouve finalement dans l’entrée et tu hurles en fourchelangue.
Le mécanisme fonctionne heureusement et les portes s’ouvrent lentement.

On sort dès qu’elles nous en laissent la place. Et tu cours, je cours, le plus vite possible. Un énorme craquement retentit soudain.

On s’arrête une fois à l’abri des arbres, pantelants.

La course m’a à peine réchauffé.

« J’vais finir par croire qu’il aime le mélodrame. » souffles-tu péniblement. « C’est la deuxième fois le coup de l’écroulement. »

Je n’ai pas le temps de te répondre. Ta main s’est posée sur mon bras. Je hurle.

La souffrance me déchire l’esprit. J’ai vaguement conscience d’un transplanage.

J’ai… du mal … à respirer.

A suivre…

 

 
 
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