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Par Mel Amarain
Harry Potter  -  Drame  -  fr
7 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 7     Les chapitres     5 Reviews    
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Chapitre 7

Disclaimer : Les personnages ne m’appartiennent pas, ils sont la propriété exclusive de J.K.Rowling, qui a su créer un univers fantastique que nous prenons plaisir à exploiter.

 

 

Chapitre 7

Un mal de tête pénible s’étend dans tout mon crâne. J’ouvre légèrement les paupières, les évènements passés me revenant peu à peu en mémoire.

La gemme, l’explosion, la douleur, et…

Je lève précipitamment mon bras gauche, ne pouvant croire ce que mon esprit me clame déjà. Plus de sensation d’appartenance, plus de chaîne dans ma tête.

Sur mon avant-bras se trouve cependant un pansement. Un bref coup d’œil autour de moi m’indique que je suis seul, dans un lit inconnu.

Je refile mon attention à l’endroit de la marque. Mes doigts sont fébriles lorsqu’ils détachent la compresse. Ma peau m’irrite aussitôt. Elle m’apparaît rouge … uniquement. Il n’y a dessus aucun trait. Pas de crâne. Pas de serpent. Rien.

Mon souffle se raréfie. Je suis …libre ? Je cligne des yeux, essayant de chasser la buée qui a obstrué ma vue. Enfin.

Un bruit sourd me fait relever la tête. Tu es là. Tu as laissé tomber des ciseaux par terre. Tu passes une main dans tes cheveux et soupires avec soulagement. Tu es complètement débraillé.

Je t’observe te baisser pour ramasser les ciseaux, puis te relever et te diriger vers moi.

Tu poses ta main sur mon front, la retires.

« J’ai cru que tu ne te réveillerais plus. » soupires-tu.

« Ça t’aurait trop fait plaisir. » Ma voix est un peu faible.

Tu souris. Tu sembles fatigué.

Tu t’empares de mon bas et entreprends d’y reposer une compresse.
Je me laisse faire.

« Depuis combien de temps suis-je.. Ici ? » Je demande, en parcourant la pièce des yeux. C’est un appartement. Nous sommes dans une chambre salon si l’on peut dire.

« Deux jours…. Nous sommes chez moi. » réponds-tu. « Tu aurais pu me signaler que tu t’étais fait empoisonner au passage. » ajoutes-tu sans tarder.

« Je n’en ai pas vraiment eu le temps… » Ce froid qui m’envahissait… « J’imagine que c’était dû aux plantes. » Je murmure.

Tu opines du menton.

« Rendors-toi. T’as l’air d’en avoir besoin. »

La fin de ta phrase me trouve déjà somnolant.

§§§

De faibles lumières éclairent la pièce cette fois. Tu es assis sur un fauteuil, à ma hauteur, un livre dans les mains.

Je me sens beaucoup mieux qu’à mon premier réveil. J’aurais juste besoin d’une bonne douche. Et d’un repas.

Tu n’as pas remarqué mes yeux ouverts. Tu restes plongé dans ta lecture, un peu comme lorsque je t’ai aperçu à la terrasse de ce café.

Tu sembles apaisé. C’est surprenant. Plaisant.

Ton regard se pose soudain en travers du mien.

Tu ne parais pas étonné.

« … Ça va ? » Ta voix ne s’élève pas bien haut, comme pour ne pas troubler la quiétude du lieu.

« Ouais… » Je m’assois. Tu refermes ton livre lentement, tu ne me quittes pas des yeux. « J’ai faim. »

« Je vais nous préparer quelque chose. » Tu te lèves et t’étires légèrement avant de t’éloigner.

« Potter ? »

Tu t’interromps et te retournes vers moi, dans l’attente.

« La salle de bains ? »

Tu m’indiques d’un geste une porte sur ma droite, avant de disparaître dans ce qui doit être une cuisine.

Je m’extirpe péniblement des draps.

J’accueille l’eau de la douche avec délice. Le jet détend peu à peu chacun des nœuds qui s’étaient formés dans mon dos.

Il faut que je parte au plus vite. La tension entre toi et moi devient palpable à présent. Je dois m’éclipser rapidement sinon…

Je te rejoins dans le salon, la taille ceinte d’une serviette. Tu es assis devant une petite table que je n’avais pas remarquée, m’attendant visiblement.

« Potter. Mes vêtements ? »

Ton expression ravive mon envie. Ta langue passe nerveusement sur tes lèvres.

« Emprunte les miens. Dans l’armoire derrière toi. Avec l’explosion, tes habits ne valent plus grand-chose… » Tu détournes la tête, le menton calé dans ta paume.

Je m’habille rapidement.

Nous mangeons en silence.

« Quelle heure est-il ? » Je me pose la question depuis mon réveil. Il n’y aucune horloge chez toi. Je n’ai pas la moindre idée d’où se trouve ma baguette.

« Minuit passé. » Tu te lèves et reviens avec une cafetière pleine. « Je ne m’étais pas rendu compte que j’avais faim avant que tu le dises. » Tu souris à peine.

Tu te rassieds en face de moi, une tasse pleine à ta portée, une cigarette incandescente en main.

« Tu as avancé sur l’horcrux ? » Tu me regardes d’un air suspicieux. « Je suis simplement curieux. » Je roule des yeux.

« Je l’ai détruit. » Tu le dis sans sourciller. Ta posture nonchalante ajoute au charme.

Tu me fixes un moment. Tu m’as jeté un sort…

« Tu vas être fatigué. Très fatigué. Je dirais durant deux ou trois jours. » m’informes-tu finalement.

L’engourdissement de mes membres s’explique alors… Ma vision se trouble aussi.

Je me lève. Je dois…
Un vertige brusque me surprend.

Le monde arrête finalement de tourner, me laissant en sueur. Tes bras autour de ma taille me prodiguent une agréable chaleur.

« Malfoy? »

Je grogne. Je sens ton sourire dans mon cou. C’est… bon.

« Tu tiens debout ? » Ta voix est plus basse cette fois.

« Ça va durer combien de temps déjà ? » Je marmonne. Reste là.

« Trois jours. Mais ça ira mieux au fur et à mesure. » Tu soupires, et changes de position, afin de me soutenir jusqu’au lit. Je m’effondre comme une masse.

§§§

Une odeur de pain grillé et de café me sort agréablement des limbes du sommeil. La lumière du jour filtre doucement au travers des rideaux.

Les évènements de la veille resurgissent lentement dans ma mémoire. Je me lève prudemment. Mes vêtements sont toujours en place, froissés.

Je m’asperge le visage d’eau sitôt entré dans la salle de bains. Mon reflet me renvoie l’image d’un homme fatigué. Fatigué, mais relativement apaisé.

L’envie d’arracher le bandage présent sur mon bras et de prétendre qu’il n’y a jamais rien eu dessous lui m’envahit.

Tu n’es toujours pas dans la chambre quand j’y entre. Je pousse la porte entrebâillée de la cuisine.

Tu tournes la tête vers moi.

« Bien dormi ? » Tu me tends un mug plein de café.

« Très bien. » Je me saisis de la tasse. « Tu dors où au fait ? »

« Sur le canapé. »

Tu passes devant moi, suivi de la cafetière, et de plusieurs plats lévitant dans les airs. A ton arrivée dans la pièce principale, les rideaux s’écartent, les fenêtres s’ouvrent, les draps se changent instantanément. Tu t’assoies à table en baillant. Tu mords à pleines dents dans un toast. Je t’imite.

« Il va falloir que je change encore le pansement. Tu devrais pouvoir l’enlever demain. » glisses-tu entre deux gorgées de café.

J’acquiesce.

La table se débarrasse toute seule. Toi, tu disparais le temps d’aller chercher des compresses, et le reste nécessaire pour mon bras.

Cet étalage de magie dont tu fais preuve ne semble pas le moins du monde t’épuiser. C’est déroutant.

Tu défais le bandage de la veille avec attention. La peau dévoilée est blanche cette fois-ci. Elle m’irrite à peine.

Tes doigts effleurent un bref instant mon épiderme pour y placer la compresse. J’ai cru voir un…

« Potter ? »

Tu te figes.

Tu ne fais rien pour m’empêcher de dérouler le début de la gaze. Ma peau est nette pourtant lorsque je la dévoile.

Tu me scrutes avec hésitation. Qu’est-ce que tu me caches ?

Ta main…
Je m’empare de ta main et la pose brièvement là où reposait la marque.

Un éclair argenté se dessine, crépite, et s’évanouit.

« … Potter ? » Ma voix sèche brise le silence assez abruptement.

« Tu m’as dit vouloir te débarrasser de la Marque des Ténèbres. Tu ne m’as pas dit comment. » te défends-tu, pas le moins du monde impressionné. Tu sembles plutôt contrarié par ma découverte. Pas gêné par le fait que tu ne m’aies rien dit.

« Explique moi. Qu’est-ce que c’est au juste ? »

« J’ai détruit le lien qui t’unissait à Voldemort, mais tu n’aurais pas pu supporter un manque aussi brutal. Je t’ai lié à moi. »

« Tu plaisantes

Je n’ai jamais eu plus envie de te tuer qu’à ce moment précis. Mon poing se crispe. Je serre la mâchoire.

« Non. C’était le seul moyen que j’avais. La perte du lien devait être compensée. Tu serais devenu fou si je ne l’avais pas fait. »

« Tu n’as pas pensé à me prévenir avant ? »

« J’avais besoin de toi. » me fais-tu remarquer. La fin explique les moyens, évidemment.

Je prends le temps de digérer l’information. Lentement.

« A quoi sert cette marque ? »

« … Elle n’apparaîtra que si tu le souhaites, ou si je te touche. La marque en elle-même ne sert à rien… »

« Potter. A quoi ça sert ? » Je répète, agacé.

« A te situer. Je pourrai te repérer, peu importe l’endroit où tu te trouveras. »

« Tu es vraiment un sale..! »

« C’est réciproque. »

« Quoi ?! » Tu m’as surpris.

« J’ai dit que c’était réciproque. Il s’agit d’un lien créé par magie blanche, il ne peut pas être unilatéral. Si tu te concentres, tu sauras aussi où je me trouve. »

C’est intéressant. Mais ce n’est pas comme si j’avais envie de te recroiser un jour… N’est-ce pas ?

« On peut le bloquer ? »

« … Oui. Il suffit de ne pas vouloir divulguer sa position lorsque l’autre la demande. » Tu soupires, et détournes les yeux.

Je fronce les sourcils.

« Tu comptais me le dire quand ? »

« Pour être honnête, je n’en voyais pas l’utilité. Si tu ne t’en étais pas rendu compte, j’aurais pu te retrouver n’importe quand, au cas où. » Tu l’admets, sans faux détours. Un point pour toi. Mais je reste extraordinairement agacé.

Tu te ressaisis de mon bras afin d’y appliquer le bandage abandonné. Le symbole reparaît.

« … Honnêtement Potter. Un éclair ? » Je lève un sourcil narquois.

Tes joues rosissent à peine.

« Il fallait une image qui me représentait. Je n’en voyais pas beaucoup… » murmures-tu.

Je ne réponds pas. L’image te va bien en effet… Une lumière brillante. Puissante. Forte. Brève. Qui assomme. Qui électrise. Qui peut tuer.

§§§

L’après-midi a passé lentement. Je me suis endormi une ou deux heures je crois. Je n’avais pas très faim ce soir.

Tu as mangé pour deux.

Je ne me lasse pas de t’observer. Peut-être en prévision des prochaines années. Tes traits me paraissaient bien trop flous ces derniers temps. Ma sixième année et mes troubles d’alors avaient écarté ton visage de mes pensées.

Tu sais très bien que je te fixe. Tu essayes de ne pas en faire de même. C’est… Fascinant.

J’ai envie de toi.

« Potter ? »

Tu confrontes tes yeux aux miens à une vitesse folle. Tu n’attendais qu’une excuse pour le faire ?

« … Malfoy ? » Mon absence passagère te trouble. Elle me trouble aussi.

« Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? »

Tu réfléchis un moment avant de répondre.

« Je ne sais pas encore précisément. » Tes mots sont hésitants.

« Tu vas repartir à la recherche de je ne sais quel objet, d’autres horcrux ? » Je demande, désirant de plus amples informations.

« Je ne sais pas Malfoy… Je n’ai plus rien à chercher. » Tu soupires, ne me regardes pas.

« Alors tu vas rejoindre les autres ? Te battre ? Accomplir des missions ? » Parle moi encore.

« On peut dire ça… Je suppose que j’ai une mission à accomplir. » Tu fumes nerveusement. « Je me prépare… Et je le ferai. »

Une mission, une seule ? Tu ne voudrais pas affronter, maintenant, aussi soudainement le…

« Tu vas chercher le Lord ? » Je hausse un sourcil interloqué.

« Il faudra qu’on le tue. J’y participerai. » Ta réponse évasive me désappointe.

« Potter, tout le monde pense que vous vous battrez en duel un jour. Tu l’as évité jusqu’à aujourd’hui, mais ce rôle te colle à la peau. Tu vas le faire ? » Ma voix est basse. Je me sentirais presque triste pour toi. Ne cours pas vers la mort.

Tes iris verts me toisent furieusement. J’y décèle du mépris. Du désappointement aussi.

« Tu t’en vas Malfoy. Tu n’as rien à me demander. » Ta voix claque dans l’air. Tu écrases ta cigarette et t’éloignes de moi.

§§§

« Tu vas faire quoi ? »

Ta question me surprend à peine. Ce n’est qu’un juste retour des choses. Un jour entier a passé depuis que je te l’ai demandé. J’aurais cru que tu craquerais plus tôt.

Je finis mon verre de vin pensivement.

« … Ma priorité est de partir d’ici. » Où, je ne le sais pas encore tout à fait… Plusieurs options me sont envisageables.

« Et après ? » Ta voix garde toujours un calme agaçant.

« Trouver un logement. »

« Tu sais bien de quoi je parle Malfoy… Tu vas vraiment bosser chez les moldus ? … Tu ne tiendrais pas une journée. »

Ça me révulse, c’est vrai… Mais j’ai déjà eu à le faire. Ce ne sera que temporaire. J’imagine.

« Je me débrouillerai. »

Tu ne dis rien. Je remarque pourtant ton énervement.

« Tu ne te préoccupes pas du sort du monde magique. Vraiment pas ? Tu ne te tiendras pas au courant ? » Le rythme hâtif de tes paroles est la seule marque de ton ressenti.

« Je ne sais pas. Si j’en ai envie je le ferai… C’est peu probable pour l’instant. » Tes mains se crispent sur ton verre. « Je ne veux plus rien d’autre qu’être débarrassé de tout ça… » Ajoutè-je avec plaisir.

« Tu te montres terriblement lâche. »

« Je le suis. » Si cela peut me permettre de fuir…

« Et les autres ? » Tu siffles.

« Ils me croiront mort, tu le sais très bien. » Je hausse les épaules.

Tu te mets debout brusquement. Devant moi.

« Tu ne devrais pas pouvoir faire ça Malfoy… » Ta voix est basse, pleine de rage contenue.

Je ne réponds rien.

Tes mains se meuvent gracieusement dans les airs. Ma baguette apparaît au dessus de ta paume. Elle ne m’avait même pas manqué.

Tu me la tends sans un mot.

Je m’en saisis.

Tu demeures immobile. Quelques secondes.

Tu te rapproches.

« Tu me dégoûtes. » Ton souffle effleure le mien. Tu mets mes nerfs en feu.

Tes yeux demeurent étrangement fixes.

Tu les fermes. Tes paupières se crispent un instant. Tu t’éloignes vivement.

Je suis tes gestes avec envie. Tu te consumes.

§§§

L’appartement est plongé dans la pénombre. Un tempus murmuré m’apprend qu’il est bientôt neuf heures. Les volets sont toujours fermés. Tu ne t’es pas réveillé ? C’est bien la première fois…

Je fais du café. L’odeur de celui que tu prépares me manque. Je partirai aujourd’hui.

Je m’enferme dans la salle de bains. Tu bouges un peu lorsque je passe à côté de ton lit improvisé.

Tu es debout lorsque je ressors. Tu prends aussitôt la place que je viens de laisser.

Je mange sans grand appétit. Je n’ai pas vraiment d’idée quant au lieu de ma future destination.

Tu te rassoies, fraîchement habillé, sur le canapé, frottant vigoureusement tes cheveux à l’aide d’une serviette. Tu me jettes quelques coups d’œil. Un café et un toast généreusement tartiné de confiture volent jusqu’à toi. Tu ne bouges pas du canapé.

Tu l’as senti toi aussi, que c’était différent ?

Tu as fini de manger. Tu me fixes. Trop intensément. Arrête.

Je m’avance vers toi lentement. Tu tentes sans grand succès de cacher ton expression troublée.

Je te surplombe maintenant. Je pourrais partir maintenant. Je n’en ai pas envie. Je n’ai plus rien à perdre après ça. Je vais me laisser sombrer… Avec toi.

Tu en as envie. Ton attitude le crie.

Je me penche vers toi. Mes mains se posent de chaque côté de ta tête, sur le cuir du canapé.

Tes yeux me renvoient mon désir. Et de la curiosité.

« Merci. » Je l’ai juste murmuré au creux de ton oreille. Tu frissonnes.

Je me redresse à peine. Tu me dévisages. Je fais pareil. Mon visage s’approche du tien. Tu ne bouges pas.

« Merci pour quoi ? » Ton souffle vient s’échouer sur mes lèvres. Tes paupières se baissent dangereusement.

« Pour tout. » Ma bouche ne fait que frôler la tienne. Tu te lèves vivement.

Tu aurais peur ? Maintenant ? Je souris avec ironie.

Tu ne t’es éloigné que de quatre pas.

« Tu es libre de partir. » Tu me tournes le dos. « Le marché a été respecté. » Je me rapproche. « Je - » Mes bras encerclent ta taille. Tu frémis. Tu ne les repousses pas. « …ne te… » Mes lèvres se posent dans ton cou. La peau y est chaude. Délicieuse. « …retiens pas. » Je t’imagine mordre tes lèvres, déjà vaincu.

Tes mains écartent les miennes de ton ventre. Ne résiste pas maintenant.

Tu te retournes dans mes bras. Ta bouche s’empare de la mienne voracement. C’est bon…

Je resserre mon étreinte. Toi aussi. Mes mains glissent. Descendent. Les tiennes s’agrippent.

Tes vêtements sont de trop. On titube jusqu’au lit. Je crois.

Je ne vois plus que ta bouche qui se dérobe à la mienne, ton corps qui est encore trop loin. Tu perds l’équilibre soudain, te retrouves assis sur le lit.

Tes jambes écartées m’invitent…
Tu m’attires à toi brusquement. Le bruit entrecoupé de nos respirations difficiles résonne divinement dans la pièce.

Mes doigts attrapent le bas de ton t-shirt. Tirent.

« Malfoy… » Je t’interromps d’une pression sur tes lèvres. Tes bras se lèvent. Je me débarrasse du vêtement.

« C’est.. » Tu m’entraînes sur le lit. « ..vraiment.. » Tais toi. Ma bouche ne cesse de te couper. « ..pas sérieux… »

Le reste de ce que tu voulais dire se perd entre nous. Ma chemise disparaît. Tes mains détachent avec précipitation mon jean. Je goûte ton torse de ma langue. Tes muscles se contractent.

Un mouvement plus appuyé de ta main déclenche en moi une déferlante de plaisir. Je grogne.

Je m’écarte à peine le temps d’enlever mon pantalon, tu vires le tien au pied du lit.

Je t’étale sous mon corps. Nos sexes se touchent. Tu te frottes contre moi.

« Ah …Putain, tu…Tu me rends ..dingue… »

Tu cherches à atteindre la table de nuit à tâtons. Mes doigts s’emparent de ton érection. Tes recherches sont mises en péril.

« Plus vite… » Je ralentis le rythme. « Malfoy… »

« Du lubrifiant. » Tu grognes de frustration.

Tu te retournes pour ouvrir le tiroir avec hâte. Je me débarrasse de mon dernier vêtement. Tu me fais face. Poses sur les draps ce dont tu t’es saisi. M’attires à toi. Te colles à moi. Me masturbes. Érotises.

« Baise moi »

Murmures à mon oreille. M’enflammes. Vulgaire.

Tu te surélèves. Je fais glisser le dernier rempart de tissu entre nous le long de tes jambes.

Mes mains agrippent tes fesses. La tienne glisse sur mon sexe. Tu perds prise. Je perds pieds.

Tu répands le gel sur ma main.

J’enfonce deux doigts en toi. Tu halètes. Tes yeux embrumés me fixent. Tu tenterais presque de t’empaler plus profondément. Totalement… Indécent.

« Encore. » Ta voix est rauque. Lointaine.

Troisième doigt. Une fine pellicule de sueur recouvre peu à peu ta peau. Ma langue la happe. Elle est salée. Tu gémis.

Je te veux.

« C’est bon.. Viens. » Ton souffle à mon oreille me porte en fusion.

Le perte de mes doigts te désoriente quelques secondes. Ta main lubrifie mon sexe avec précipitation. Oui

Tu te renverses sur le matelas. Tu me fixes avec anticipation.

Je respire difficilement.

Tes jambes s’écartent. Se plient. Se calent sur mon corps.

Elles m’approchent.

Je te… ah… pénètre… Mon souffle…se perd.

Tes mains se crispent sur les draps, tes dents sur ta lèvre. Je me retiens de ne pas…

Ah! Bordel, refais ça. Bouge.

« Ha …Malfoy… Plus. »

Supplie moi.

Je m’enfonce.

Encore.

Mon corps en sueur glisse sur le tien.

Encore.

.

§§§

J’ai fait un rêve. Ça ressemblait à un rêve.

« Mon corps est raide du tien. » Ton souffle sur mon cou électrise ma peau.

Je te plaque sur le lit. Le mouvement est vif. Tu sembles apprécier.

Je vais devoir partir…

Mes lèvres se posent brusquement sur ta gorge. Je te marque. J’aimerais que mes dents s’aiguisent et puissent percer ta peau. J’aimerais te boire comme l’ont fait ces vampires.

« Si seulement nous n’étions que deux corps. » Je murmure à ton oreille.

Ta main agrippe ma nuque. Ta bouche s’empare encore de la mienne, de moi.

Le jour passe lentement. Mon corps ne se lasse pas du tien. Je pars. Je pars ce soir.

Tu m’étouffes. Je suffoque. C’est trop bon.

Tes bras autour de ma taille, ta tête posée sur moi, tu m’emprisonnes. Ta chaleur est si agréable…

Je tente de me dégager de ton emprise. Dangereuse emprise.

« Laisse moi un peu en profiter… Ce sont mes derniers jours. » Tu murmures à peine, somnolent.

Derniers jours ? …

Ce sont mes dernières heures.

Tes bras peuvent peut-être m’encercler encore un peu… Perfidement. Douloureusement.

Le temps s’écoule. Le soleil se couche à présent. J’ai l’esprit vide depuis de trop longues heures.

Je m’écarte. Tu grognes. Je sors du lit.

La pièce sent la sueur, le sexe.

Je vide presque une bouteille d’eau. Du brouillard semble m’entourer.

Tu t’es assis sur le lit. Tu m’observes.

Mes mouvements sont lents. Désordonnés.

Je m’habille mécaniquement.

Tu fumes, tu me regardes, sans expression particulière.

Je te fais face. Tu soutiens mon regard quelques secondes. Détourne le tien vers la fenêtre.

Je n’ai plus rien. Il ne me reste plus rien ici.

« Si tu restes, ça pourrait en valoir la peine. » Ton regard reste fixé sur la fenêtre.

La disparition de la marque des ténèbres a eu un prix.

L’impression qu’un piège bien plus terrible se referme sur moi me prend aux tripes.

Je récupère ma baguette sans un mot.

Je ne veux pas plonger dans tes yeux. Je n’ai pas le temps.

Tu ne perds rien de mes gestes. Je le sens.

Je m’approche de toi.

Ma main se pose sur ta joue presque contre mon gré. Tu me regardes avec défiance maintenant.

Tu me laisses t’embrasser.

« Rien n’en vaut la peine. »

Tu ne réagis pas à mon murmure. J’ai déjà eu le temps d’entendre toutes tes véhémentes idées. Ma paume quitte ton visage.

Sept pas m’amènent à la porte. Elle se referme dans mon dos sans bruit.

L’immeuble est silencieux.

J’ai quelques difficultés à me concentrer sur mon transplanage.

Quelle destination déjà ?

Ah…Oui.

Je disparais.

Fin

 
 
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