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au 31 Mai 21 :
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Urgences Médicales
Par KuroiMamba
Harry Potter  -  Romance/Drame  -  fr
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    Chapitre 3     Les chapitres     16 Reviews    
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Premières tensions

Voici le troisième chapitre ! Merci aux quelques un(e)s qui ont relu les deux premiers ! Je posterai le 4 (qui date de Novembre) ce week end, et je suis sur le point de boucler le 5 - que je posterai en avant première ici, sûrement pour les alentours de Noël ^^!
Donc bonne lecture et merci encore !

Disclaimer : Tous les personnages issus du roman Harry Potter ainsi que l’univers (Ste Mangouste entre autres lieux) appartiennent à l’auteur JK Rowling. Les autres personnages, l'histoire etc... M’appartiennent à moi, et je ne suis pas payée pour ça...
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« Harry, arrête de faire l’enfant, laisse toi aller… »

Ron Weasley, du haut de son mètre quatre vingt douze, paraissait voûté tant il était penché sur le lit d’hôpital, maintenant fermement les bras de son meilleur ami plaqués au matelas.

Les gémissements du brun, tandis que le docteur Talmasci appuyait doucement sa baguette sur son estomac, lui déchirait le cœur un peu plus chaque seconde. Mais il le fallait.

« Harry si tu continues de couiner j’interdis à Mione de venir te voir. » gronda-t-il avec la parfaite autorité d’un futur papa.

Et Harry finit par obéir. Se mordant les lèvres, les larmes se bousculant sous ses paupières serrées, il se laissa faire durant les cinq minutes restantes.

Lorsque la baguette d’ivoire fut retirée de son abdomen, tout son corps se relâcha d’un seul coup, s’affalant mollement sur le lit blanc. Ron massa doucement ses poignets, qu’il avait certainement meurtri en l’empêchant de se mouvoir, puis lui adressa un regard plein d’excuses, lui suggérant silencieusement que cela ne l’avait pas enchanté non plus. Loin de là.

« Merci de votre aide précieuse monsieur Weasley. » jugea bon de souffler la doctoresse en plaçant sur le visage d’Harry un masque translucide qui diffuserait toute la nuit sa potion de sommeil sans rêve.

Mais Ron ne voulait pas de remerciements. Il se sentait tout sauf fier de lui. Depuis l’instant même où il était arrivé, il ne savait plus où se mettre.

Harry était hospitalisé depuis presque une semaine, et s’il avait pu se rendre disponible les quelques jours précédents, le roux savait pertinemment qu’il lui faudrait regagner son travail sous peu. Et qu’Hermione devrait, à nouveau, prendre le relais.

Car aux yeux de Ron, il était hors de question de laisser son meilleur ami seul aux mains de Malfoy. Il avait beau avoir un diplôme reluisant, ce type n’avait jamais eu pour vocation que d’emmerder le monde. Et même si cela pouvait sembler légèrement attardé comme raisonnement, il avait du mal à croire que les gens changent réellement un jour.

« Quand on pense au loup… » Siffla-t-il entre ses dents en quittant la chambre dans laquelle Draco était sur le point d’entrer.

« Bonsoir, Weasley. » lâcha le blond dans un soupir, espérant que son ex-« camarade » d’école veuille bien s’écarter de la porte.

« Si tu entres, je reste. » déclara Ron sans préambule.

Draco posa ses poings serrés sur ses hanches, leva les yeux au ciel, et souffla d’exaspération.

« Tu n’en as pas l’autorisation, les visites sont terminées… »

« Je m’en fous. »

« Certainement pas autant que moi. Ecoute Weasley, ici c’est MON service, je suis médicomage, et je te prie de t’écarter de cette foutue porte, de rentrer t’occuper de ton adorable femme, et au passage, de lui demander si elle peut te prêter un peu de maturité. »

Et sans ajouter le moindre mot, l’ex-serpentard posa une main ferme sur l’épaule du roux, l’écarta avec autorité, pénétra dans la pièce et ferma délicatement la porte derrière lui.

°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°

Le lendemain matin, avant même d’ouvrir les yeux, Harry comprit qu’il n’était pas seul dans sa chambre. Au bout de sept jours, il s’était habitué à deviner tout ce qui se passait autour de lui sans se fatiguer. Son esprit avait eu le temps d’imprimer la place de chaque objet, d’enregistrer tous les bruits habituels, de calculer la différence de température de la pièce avec et sans les infirmières…

Mais là, plutôt que son esprit, c’était son corps qui lui disait que quelqu’un était avachi sur ses mollets. Quelqu’un de chaud, d’assez petit… quelqu’un qui ronronnait…

Le brun tendit doucement la main, sentant un léger picotement au niveau de sa perfusion qui lui tirait un peu, et attrapa entre deux doigts une touffe de poils très doux, qu’il devina roux. Pour confirmer son intuition, il finit tout de même par ouvrir les yeux. Pattenrond était effectivement allongé sur ses jambes. Sa présence était très agréable.

La porte s’ouvrit, et Harry détourna son regard pour voir entrer Malfoy, dont les yeux s’écarquillèrent à la vue de l’animal.

« Un chat… ? Je peux savoir ce que ce chat fait ici, Potter… ? »

« Hm hm ah hm hone… »

« Excuse moi… » Sourit le médecin en s’approchant du lit pour retirer le masque de la bouche d’Harry.

« C’est le chat d’Hermione… » Répéta le brun dans un murmure. « Il me tient chaud… c’est agréable. »

« Je me doute, » répondit Draco avec douceur, « mais il ne devrait pas être là… Imagine qu’un poil se faufile sous le pansement de ton cathéter… »

Devant l’air sceptique du brun, il conclut que ce n’était pas vraiment hygiénique, et fit appeler une infirmière pour évacuer le félin.

« Ron était là hier soir… ? » demanda Harry en s’étirant un peu.

« Oui, il était le dernier visiteur à quitter l’hôpital. »

« Il ne pourra pas venir comme ça, tous les soirs, pendant très longtemps…

« Je suppose… » Sourit Draco en faisant claquer ses gants stériles.

« Ca a l’air de te réjouir… » Grogna l’alité.

Draco s’assit au bout du lit, soufflant sur le chat pour qu’il se pousse, et posa ses deux mains à plat sur le ventre d’Harry, au travers de son pyjama.

« Il m’empêche de faire mon travail. »

« Comment ça… ? » Gémit le brun. Les mains du blond diffusaient une drôle de chaleur près de son estomac.

« Hier encore, il m’a bloqué le passage. D’après lui, je ne pouvais entrer dans ta chambre s’il n’y restait pas. »

« Il n’a pas confiance en toi… »

« C’est compréhensible. Autant que le fait que je me réjouisse qu’il ne vienne plus aussi souvent. »

« Oui… » Chuchota Harry, sachant que la conversation était close.

Lui même ne pouvait pas dire qu’il avait une confiance totale en Malfoy, mais il commençait à bien vouloir le croire lorsque celui-ci promettait à Hermione que ses seules intentions étaient de le soigner.

Dans un sens, cela l’attristait. Il ne voulait pas vraiment aller mieux. Dans l’autre, c’était plutôt rassurant de savoir que son ancien ennemi ne l’étranglerait pas dans son sommeil, ou ne lui administrerait pas de surdoses mortelles…

« Est-ce que tu peux te lever… ? »

« Pardon ? » Demanda Harry, sortant de ses pensées.

« Acceptes-tu d’essayer de te lever ? » Répéta patiemment Draco, la main tendue au cas où le brun aurait besoin d’aide.

« Je ne suis pas handicapé, Malfoy. » Siffla le Survivant, du moins ce qu’il en restait, son orgueil tout intact.

« Docteur Malfoy. » Eut pour seule réponse Draco, qui avait décidé de jouer le jeu.

Leurs petites querelles quotidiennes, bien que n’ayant encore rien à voir avec celles qu’ils avaient dans le passé, donnaient en général à Harry une force et une volonté inespérée. Et il lui faudrait en jouer jusqu’à ce que celui-ci accepte d’avaler plus qu’une pomme en plus de ses perfusions.

En un quart de seconde, Harry Potter était debout. Ses bras tremblaient imperceptiblement, mais il se tenait là tête haute, bien planté sur ses deux pieds, ce qui donna à Draco l’occasion de remarquer qu’il n’était pas aussi grand que lui. Son visage avait repris des couleurs, et son regard avait retrouvé un peu de cet éclat qu’il lui avait connu à l’école.

Bien sûr, son pyjama flottait toujours autour de ses flancs, seulement porté par ses côtes, mais le médicomage sentait que le progrès était là. Le véritable combat allait commencer.

« Approche, et grimpe là dessus. »

Dans l’endroit le plus éloigné de la chambre, Draco avait fait installer une balance le matin même. Ainsi, pour l’atteindre, Harry serait obligé de marcher, et s’il acceptait, il pourrait enfin connaître son poids exact, qu’il avait refusé catégoriquement de lui dire.

Luttant pour ne pas montrer que les quelques pas à effectuer constituaient un véritable effort pour lui, Harry avança, posa ses deux mains à plat sur les épaules du blond, non sans réticence, et monta sur la petite machine magique.

« 60 kilos et 487 grammes. » s’affichèrent sur le mur en face de Harry.

« … quoi… ? »

« C’est ton poids. 60 kilos et quelques… C’est vraiment, vraiment insuffisant par rapport à ta taille… » Insista le médecin en le ramenant près de son lit.

« J’ai pris… j’ai pris 3 kilos… ? » Suffoqua le brun en se laissant mollement tomber.

« Si tu le dis… Je n’avais pas ton poids d’o… »

« Sans manger… » Coupa Harry en fermant les yeux.

Draco rebrancha la perfusion de son patient, vissant délicatement le tube transparent au cathéter bleu pâle.

« Ce sont les nutriments et les protéines que l’on t’injecte… ça ne se substitue pas à de véritables repas, mais ça permet à ton corps d’avoir les apports vitaux. Et le manque d’activité physique fait que ça n’est pas réellement équilibré… »

« Qu’est-ce que tu veux dire, Malfoy… ? »

« Je veux dire que tu prendrais moins de poids en te déplaçant jusqu’à la cafétéria avec moi au moins une fois par jour pour manger, même peu, Potter. Ce serait bien meilleur pour ta santé. »

’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’

« Je suis désolé. »

Les poings serrés dans les poches de sa blouse, le docteur Draco Malfoy retint son souffle après avoir prononcé cette simple phrase, celle qui détruisait tout.

Celle qui venait de détruire la vie de la jeune femme qui se tenait en face de lui, et qui semblait sur le point de s’écrouler à même le sol, la bouche entrouverte en un rictus d’incompréhension, les yeux noyés par des larmes naissantes.

« Pa… pardon… ? » hoqueta-t-elle dans un effort inhabituel pour les gens se trouvant dans son cas. « Je.. je crois que… que je n’ai pas bien saisi... ce que vous avez dit, docteur, je… »

Mais Draco savait qu’elle avait très bien compris. Son mari venait de décéder de ses blessures.

« Je n’ai rien pu faire. »

Amenant ses deux mains jusqu’à sa bouche, elle laissa couler son désespoir le long de ses joues, et oubliant un quart de seconde sa fonction de médicomage, l’ex-serpentard s’approcha, glissa sa main gauche dans les longs cheveux auburn, et plaqua de cette seule main le visage déformé par la tristesse contre son épaule.

Il sentait son T-shirt s’humidifier, les ongles désespérément enfoncés dans son bras droit, le corps mince qu’il tenait contre lui tremblant et secoué par les convulsions et les sanglots. Il frôlait du bout des doigts la nuque frissonnante, sachant bien qu’il ne pourrait apaiser une telle douleur, même avec les potions les plus élaborées.

Mais son propre cœur, à lui, n’avait même pas changé de rythme. Il le sentait froid, glacial. Cet élan, c’était de la pitié, et en rien de la compassion. Depuis longtemps déjà, la mort le laissait de glace.

« Chut… calmez-vous, mademoiselle… Je me doute que ce doit être terrible pour vous, mais il va falloir que vous répondiez aux questions de l’infirmière qui va vous emmener… » Chuchota-t-il à l’oreille de la jeune femme en l’écartant délicatement de lui.« Là… Mademoiselle Soterley va vous conduire dans une pièce où vous pourrez vous asseoir, boire quelque chose, et ensuite nous vous laisserons appeler votre famille… Entendu… ? »

Une petite femme brune à la blouse immaculée posa sur le bras fragile de la veuve une main rassurante, et Draco se prépara à faire demi-tour, avant d’être interrompu par la voix suppliante et entrecoupée de larmes.

« Est-ce que je peux le voir… ? » interrogea-t-elle fébrilement.

« Commencez par suivre l’infirmière, reprenez vos esprits, prévenez vos proches et elle vous emmènera dans sa chambre. » Répondit-il sans oser la regarder.

Puis il s’engagea dans le couloir, tournant le dos à ce qu’il venait d’affronter. A présent, il lui fallait retirer toutes les marques d’aiguilles et masquer un maximum de plaies sur le pauvre corps sans vie avant que la jeune femme ne vienne le voir.

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Sur la table basse de son salon, Ron posa la tasse de thé fumante qu’Hermione, plongée dans ses livres, lui avait demandé.

De derrière les pages ne dépassait que les cheveux châtains et soigneusement emmêlés de sa femme, et le bouquin qu’elle tenait à deux mains aurait presque pu tenir seul sur son ventre adorablement rebondi.

« Merci. » dit-elle sans lever les yeux.

Depuis leur altercation de la veille, à son retour de Sainte Mangouste, elle ne lui avait pas adressé la parole, outre le « Peux-tu m’amener du thé, vert, aux épices. » qu’elle avait prononcé du bout des lèvres cinq minutes auparavant. Peut-être y avait-il été un peu fort.

« Chéri, on peut discuter une minute ? » tenta-t-il en se laissant tomber dans un des fauteuils de cuir noir.

« Je suis occupée. »

C’était sans appel. Le roux soupira un grand coup et fit cette même moue qu’il faisait à Poudlard lorsqu’il en voulait à la parfaite petite Gryffondor.

« ‘Mione… Il faut vraiment que je te parle… » Insista-t-il en se tortillant nerveusement.

Hermione pouffa légèrement. L’effet escompté était en train de se produire, et Ron fit un grand sourire aux yeux verts mutins qui dépassaient à présent du gros ouvrage intitulé « Les techniques d’accouchement magiques : l’annihilation de la douleur. »

« J’espère que c’est pour t’excuser de ce que tu as dit hier soir… » Déclara la brune en posant son livre sur la table. Elle croisa ses deux mains sur son ventre.

« Ecoute, je suis désolé d’avoir dit que tu t’étais laissée influencer par le charme de ce… »

« Ron ! »

« Par le charme de Malfoy, » continua le roux en la regardant bien en face, « mais je ne peux pas accepter de faire confiance à cet… »

« Ron… » Grogna la jeune femme en faisant les gros yeux.

« A ce médecin qui a sûrement tué plus de gens que ce qu’il en a sauvé ! »

Hermione se leva d’un bond et traversa furieusement la pièce, faisant immédiatement regretter à Ron d’avoir abordé le sujet. Il fallait qu’elle s’économise, et il venait de la faire bondir. Il était stupide de l’avoir énervée.

« Je m’excuse mais comprend moi, ’Mione, il s’agit de la vie d’Harry, et tu la confierais à un mangemort ? »

« Un ancien mangemort, Ron, il avait 16 ans… Il ne l’a été que pendant un an, avant qu’Harry ne tue Voldemort, qui plus est je te rappelle que sur la fin, on le soupçonne d’avoir été espion pour l’Ordre ! » Cria sa femme, les deux poings sur les hanches.

« Mais oui bien sûr, avant d’aller faire ses études de médecine ? » Rétorqua le roux en se levant brusquement à son tour.

« Exactement ! »

Le silence se fit, comme par obligation, tandis que la tension restait palpable. Cette querelle ne mènerait à rien.

« Ron, tu n’es donc pas capable de comprendre que les gens sont à même de changer… » Murmura finalement la jeune femme enceinte en s’appuyant doucement sur le sofa qui se trouvait devant elle.

« Tu sais bien que si, ‘Mione, je te rappelle que Goyle fait partie de mes collaborateurs. Mais pas Malfoy, ma chérie, pas lui. Encore moins en ce qui concerne Harry. » Répondit son époux, la ramenant auprès d’elle.

Mais la brune se détacha vivement de lui, attrapa son sac qui trônait sur la table, son livre, et se dirigea vers le hall d’entrée.

« Où est-ce que tu vas ! » cria Ron.

« A l’hôpital. »

« Mais chérie il est six heures du soir, je repars dans quelques heures et… »

« Alors à la semaine prochaine. »

Et elle transplana.

’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’

Autour de la table en laminé bleu gris se tenaient les douze personnes qui travaillaient dans les trois services dirigés par le Docteur Malfoy : le service des interventions d’urgences, le service des natalités prématurées, et le service des maladies comportementales.

Les infirmières, debout dans un coin de la pièce, furent priées de s’asseoir, et la séance récapitulative de la journée put commencer.

En bout de table, Draco écouta un à un ses collaborateurs et collaboratrices leur faire un rapport détaillé de leur journées. La sienne avait été catastrophique et venait à peine de se finir, à vingt et une heures. Dans deux heures, ce serait sa nuit de travail qui commencerait.

Après une dizaine de rapports, vint le tour de l’infirmière Soterley.

« Docteur, le jeune sorcier décédé répondait au nom de Monterick. Sa veuve, que vous avez vu cette après-midi, a suivi vos directives, je l’ai invitée à téléphoner à ses proches qui l’ont rejoint il y’a plus d’une heure. Ils venaient d’avoir une petite fille. Je lui ai également fait faire la fiche d’identification formelle de son mari. Il était auror, sous la direction du dénommé Potter, monsieur… »

Draco sursauta, tiré de la torpeur que lui inspiraient ces rapports macabres qui se ressemblaient tous.

« Un auror… ? » interrogea-t-il, un peu embrouillé.

« Oui, monsieur. L’auror de seconde classe James Monterick, membre de l’équipe d’intervention de Harry Potter, le Survivant… monsieur. »

« Le même Potter qui est hospitalisé dans votre service des maladies comportementales, docteur. » Intervint le docteur Tamalsci, provoquant la stupeur des quelques personnes qui n’étaient pas encore au courant.

Draco sentit son cœur battre un peu plus vite. Potter lui avait effectivement dit qu’il était auror, auror de première classe, mais il n’y avait pas prêté plus d’attention. Et au regard des blessures qui avaient terrassé ce pauvre Monterick, sa section d’intervention devaient le confronter à des dangers impressionnants. Et a de terribles pertes…

« Merlin… » Souffla le médicomage, « je vais devoir lui annoncer la nouvelle… ».

« Dure journée pour vous, docteur… » Murmura l’infirmière Soterley.

« Oui, j’en ai même oublié que je devais l’emmener déjeuner à la cafétéria… » Répondit Draco en se levant.

« Qui donc ? »

« Potter. »

’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’

La salle de soins intensifs du service des maladies comportementales ne comptait que deux chambres.

Celle qui se trouvait à gauche du couloir était vide.

Celle de droit était celle dans laquelle se trouvaient Harry, Hermione, et Pattenrond qui ronronnait bruyamment dans une petite bulle magique, qu’une infirmière avait préconisée à la jeune femme lorsqu’elle avait récupéré son chat.

« Tu n’aurais pas du te disputer avec lui, ‘Mione… » Répéta Harry pour la quatrième fois.

« C’était nécessaire. » Répondit la brune en claquant des doigts pour baisser la lumière.

« Et où vas tu dormir… ? »

« Dès que tu t’endormiras, je transplanerai à la maison avec Pattenrond. Ron a du repartir pour le Louvres à l’heure qu’il est. »

Levant ses yeux verts émeraude, le Survivant vit sur l’horloge qu’il allait être vingt deux heures. Pourtant, il n’avait absolument pas sommeil.

« Vas-y maintenant, il est tard, ce n’est pas raisonnable pour Léo, surtout que je ne risque pas de m’endormir de sitôt. »

« Et pourquoi ça ? » Demanda Hermione.

« Parce que je commence à craquer d’être immobilisé dans ce foutu lit à longueur de journée. Je vais m’habiller et aller faire un tour dans les couloirs. » Rétorqua Harry, visiblement excédé.

« Mais et ta… heu… ta « perfusion » ? »

« Et bien ça se débranche comme ça, regarde. » Conclut le brun en arrêtant le goutte à goutte et en dévissant le long tube, avant de remettre le bouchon du cathéter. « Maintenant file, ‘Mione. »

« Mais Harry… »

« Hermione, je ne suis pas mourant. » Cria presque le brun. « Enfin plus. Ecoute, tu es enceinte, il te faut dormir, je ne veux être un fardeau pour personne alors s’il te plaît… »

« Mais… »

« Je t’en prie, je suis grand… Je te remercie d’être autant là pour moi mais je veux que tu rentres chez toi. » Termina-t-il avec douceur en s’asseyant au bord de son lit.

Malgré le fait qu’elle ait remarqué que ce simple mouvement fatiguait légèrement Harry, Hermione acquiesça.

« On se voit demain… ? »

« Exactement… » Souffla Harry en l’embrassant sur la joue. « A demain, attention à Léo. »

Sans un mot de plus, Hermione quitta la chambre, et Harry n’attendit pas une minute pour se lever, retenant un gémissement. C’était bon, de bouger.

Il se souvint alors que la dernière fois avait eu lieu ce matin. Et il n’avait pas revu Malfoy depuis, ce qui était un peu étonnant. Il devait avoir beaucoup de choses à faire…

Harry avait longuement réfléchit à leur discussion, et dès midi, l’heure ou la cafétéria ouvrait, il s’était tenu prêt à recevoir la visite du docteur. Mais personne n’était venu. Cela importait peu, puisqu’il doutait qu’il y aurait déjeuné, mais cela lui aurait probablement permis d’échapper à une heure d’injection.

Injection qui lui avait fait reprendre du poids.

Doucement, puis avec plus d’assurance, il se dirigea maladroitement vers le coin salle de bain, et éteignit afin de ne pas croiser son reflet dans le miroir carré qui trônait au dessus du lavabo immaculé sur lequel il s’appuya.

Son ventre gargouilla, et il fit demi-tour pour enfiler des vêtements décents.

’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’

Un quart d’heure plus tard, devant la porte de la chambre, se tenait le grand docteur blond. Un peu gêné, il pensa d’abord frapper, puis il se souvint qu’il s’agissait de son patient, et pas d’un rendez-vous.

Même si derrière la porte, c’était Harry Potter, le même Harry Potter qui avait hanté son esprit pendant des années.

Brusquement, il pénétra dans la pièce sans éclairage, et fut étonner de voir le lit médicalisé vide.

« Ha… Potter… ? » Interrogea-t-il dans le vide.

« Heu, je… je suis là, n’allume surtout pas Malfoy. »

La voix venait de la gauche, du coin salle de bain.

« P… Pourquoi… ? »

« Parce que je suis en train de m’habiller, alors ne bouge pas. »

Draco s’exécuta, refermant seulement la porte, et attendit quelques minutes avant de voir une ombre fine passer devant lui.

« Lumos. »

La pièce s’éclaira, et il put voir Harry. Debout. Au milieu de la chambre.

Ses cheveux, bien que toujours indisciplinés, avaient subi un soin visible, et étaient un peu humides. Il portait un jean délavé et une chemise grise un peu ample.

Malgré sa peau blanche, sa mine paraissait moins fatiguée, ses yeux brillaient d’un éclat différent, et Draco se demandait comme il avait réussi à mettre ce corps amaigri en valeur. Amaigri, mais pas pour autant indésirable, d’ailleurs.

« Je peux savoir pourquoi tu me regardes comme ça, Malfoy… ? » interrogea Harry en penchant légèrement la tête de côté.
« Pour rien. » Souffla le docteur encore sous le choc. « Je suis heureux de te voir debout. »

Harry retourna s’asseoir sur son lit, laissant l’ex-serpentard planté devant la porte.

« D’une, je ne suis toujours pas handicapé, je peux bouger si on m’en laisse l’occasion, de deux, j’allais sortir. »

« Ah oui… ? Et ta perfusion ? » Rétorqua Draco, son instinct de médicomage reprenant le dessus.

« Et bien quoi ? Je peux bien l’arrêter une heure, non ? Si tu m’avais emmené déjeuner, tu l’aurais bien débranché, j’ai tort ? »

Draco sourit. Harry avait donc tenu compte de sa proposition. Il avait bien fait de venir, dans ce cas.

« Non, tu as raison. Je m’excuse. J’ai eu une très, très dure journée… »

Cette simple déclaration lui rappela alors ce qu’il devrait annoncer au Gryffondor dans la soirée. Et cela le coupa dans son élan.

Harry eut tôt fait de le remarquer.

« Malfoy… ? »

« Hn… ? »

« J’accepte tes excuses, mais si tu veux m’examiner, fait vite, je suis comme un lion en cage ici… »

Le blond sortit alors trois minuscules objets de sa poche. Il posa le premier à terre, et lui rendit sa taille normale. C’était une table, avec deux chaises, nappe et couverts.

Le second était un superbe plateau d’argent garni de nourriture. Rien de lourd, du bouillon et des fruits, remarqua le brun.

Le dernier était une bouteille de champagne.

Draco invita Harry à prendre place, et le brun obtempéra, étonné.

« Je peux savoir ce qu’on fête… ? » demanda-t-il en fixant le médicomage dans les yeux.

« Le fait que tu acceptes de prendre un repas. » Répondit le blond. « Tu n’es d’ailleurs pas obligé de boire, j’aimerais autant que tu te nourrisses un peu. »

« J’accepte… » Souffla Harry, qui n’avait pourtant absolument aucune envie de manger. « Et le verre aussi. »

Draco lui versa une coupe de champagne et sourit de l’absurdité de la situation.

Il était sur le point de dîner avec Harry Potter, dans une chambre d’hôpital, pour lui annoncer la mort d’un de ses meilleurs éléments.

Fabuleux.

’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’°+°’

Alors que le Survivant avalait une seconde gorgée de bouillon, un peu à contrecoeur, l’ex-serpentard et mangemort Draco Malfoy sortit un quatrième objet de sa poche, qu’il posa sur la table.

« J’avais oublié… j’ai trouvé ceci dans ta main alors que tu dormais, l’autre soir… »

Harry regarda l’objet briller à la lueur de la lumière, qu’ils avaient adoucie pour manger. Il s’agissait de sa chaîne, et se son pendentif, qu’il saisit vivement et cacha sur ses genoux.

« Tu… tu l’as depuis longtemps… ? »

« Heu, je ne me souviens plus vraiment, » répondit honnêtement Draco, « je l’avais mise dans la poche de ma blouse et je l’ai complètement oublié… »

« Merci de me la rendre. »

« Désolé de ne pas y avoir pensé avant… »

Le silence se fit, et Harry avala une troisième gorgée.

« Je suppose à ton regard insistant que tu aimerais savoir à quoi elle rime… ? » ajouta finalement le brun.

« Exact… je sais, la curiosité est un vilain défaut, mais je suis intrigué… »

« J’ai failli être un serpentard… » Déclara alors Harry.

Le médicomage manqua s’étouffer avec sa soupe.

« Toi ? Toi le grand Harry Potter, Gryffondor modèle et vainqueur de Lord Voldemort… ? Un serpentard… ? » Dit-il en pouffant.

« Et bien oui, tu es bien médicomage, toi le parfait petit serpentard et mangemort accompli… »

« C’est vrai… » Répondit Draco avec un demi sourire. « Et toi auror… »

Le blond ferma les yeux un instant. Le moment était venu.

« Harry, il y a quelque chose qu’il faut que je te dise. »

« D’accord, mais d’abord, répond à une question… »

« Laquelle… ? » Interrogea le blond qui y vit une échappatoire à l’horrible annonce qu’il avait à faire.

« As-tu oui ou non espionné pour le compte de l’Ordre en septième année… ? »
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Voilà ! A ceux qui le relisent, merci, j'espère que ça vous plaît toujours et aux autres, n'hésitez pas à critiquer, commenter, m'aider... !
A bientôt !^^

 
 
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